| Le mélèze commun (Larix decidua) | |
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| | Généralités | C’est l’un des rares conifères (porteurs de cônes) à perdre ses feuilles tous les ans. Le caractère variable du mélèze et ses différentes exigences écologiques ont conduit forestiers et botanistes à le subdiviser en plusieurs variétés. Les mélèzes atteignent une hauteur de 35 à 40 m et un âge de 200 à 400 ans, l’âge maximal étant de 800 ans. L’écorce est brun clair et ridée. Les mélèzes sont des conifères à feuillage caduc, dont les aiguilles molles et poussant en touffes tombent en automne. Les cônes sont dressés, longs de 2 à 6 cm et ne tombent qu’après 5 à 10 ans, en même temps que les branches. Les mélèzes ont une croissance rapide. Ils ont besoin de beaucoup de soleil, mais résistent bien au gel et au vent. Ils apparaissent surtout en montagne, entre 400 et 2 300 m d’altitude, sur des sols riches en substances nutritives. |
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| | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : gymnospermes (Gymnospermae) | Classe : pinatés (Pinatea = Pinopsida = Coniferopsida) | Sous-classe : pinidés (Pinidae = Coniferae) | Ordre : pinales (Pinales) | Sous-ordre : | Famille : pinacées (Pinaceae) | Sous-famille : | Genre : mélèzes (Larix [Miller]) | Sous-genre : | Espèce : Larix decidua [Miller], Ancien nom : Larix europaea [DC.] | Variété : | Nom commun : mélèze commun, mélèze d’Europe | Nom populaire : |
| | | | europäische Lärche | | european larch | | | | alertze europarra | | | | | | | | | | | | | | | | europæisk lærk | | laireag | | alerce, alerce europeo | | euroopa lehis | | | | euroopanlehtikuusi | | mélèze commun | | | | | | | | | | | | | | | | evrópulerki | | larice comune | | | | | | | | | | | | | | europeisk lerk | | | | europese lork | | modrzew europejski | | | | | | | | | | smrekovec opadavý | | evropski macesen | | europeisk lärk | | modřín opadavý | | | | Larix decidua |
| Étymologie latine | Larix dérive du celte lar (gras), allusion à ma résine. De là vient son nom allemand Lärche. Le nom latin Larix decidua (Decidua = caduc, qui perd ses feuilles) car chaque hiver le dépouille de ses aiguilles. |
| Étymologie française | Rabelais l’appelle melze, mot issu de la racine indo-européenne mel qui peut signifier montagne ou miel. |
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| | Généralités | Le mélèze est un arbre élevé à branches étalées ou réfléchies. Ses branches ont un aspect fin et les rameaux sont couverts de verrues en bois. Avec l’âge, l’arbre devient irrégulièrement verticille. |
| Catégorie de plante | Arbre conifère à feuilles caduques. |
| Port de la plante | Port pyramidal. Son tronc est droit. C’est un arbre gracieux, élancé, régulier, au houppier aplati chez les sujets âgés. La cime est conique sur les arbres qui poussent en altitude, plus large en plaine. Les ramifications sont très denses et symétriques. Ses branches étalées supportent des rameaux retombants, comme ceux de l’Épicéa. Les branches pendent mollement vers le sol. Les branches basses s’inclinent vers le sol avant de s’incurver vers le haut. Le feuillage est peu dense. | |
| Hauteur de la plante | De 30 à 35 (40) mètres de hauteur ; de 6 à 8 mètres de largeur. Son tronc peut mesurer 1,5 m de diamètre à la base. |
| Remarques | Le mélèze a la particularité, parmi les résineux, de perdre ses aiguilles chaque année. Celles-ci sont petites et groupées en faisceaux de quinze à vingt. |
| Espèces semblables | Les mélèzes forment au sein des Pinacées un groupe indépendant. C’est une sous famille évolutive très ancienne formée de trois genres : le mélèze (Larix), le cèdre (Cedrus) et le faux-mélèze (Pseudolarix). Ces essences ligneuses ont aussi bien des auxiblastes que des brachyblastes. Les deux portent des aiguilles mais, sur les brachyblastes, elles forment des touffes caractéristiques. Diffère du mélèze du Japon (Larix leptolepis [Gord.]) par ses pousses jaunâtres à l’extrémité des rameaux pendants et par ses cônes ovoïdes. |
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| Description de la racine | Ses racines vivent en symbiose avec des champignons qui fournissent des sels nutritifs et reçoivent des hydrates de carbone (idem : Hêtre, Noisetier). |
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| | Description de la tige | Le tronc est robuste et bien droit. | | Écorce lisse au début, profondément fissurée ensuite et gerçurée-écailleuse, se fendant en plaques sur les sujets âgés. | | Rameaux grêles recouverts de petites écailles et retombants. |
| Couleur de la tige | Écorce brun-vert, marron-roux puis brun-gris. | |
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| | | | Description des fleurs | | Le mélèze est un arbre monoïque. | Les fleurs mâles, réunies en chatons ronds, sont globuleuses, sessiles, pointées vers le bas et disposées sur des rameaux courts. Les chatons mâles poussent séparément aux extrémités des forts rameaux latéraux. | Les fleurs femelles, réunies en chatons solitaires ovoïdes, sont, au contraire, dressées, semblables à des cônes, aux extrémités des brachyblastes sur une couronne d’aiguilles. Les bractées avec deux ovules poussent dans l’aisselle des écailles de soutien. Les fleurs femelles apparaissent sur de fortes branches au bout de quelques années. |
| Dimension des fleurs | Fleurs mâles de 5 à 10 mm de longueur. Fleurs femelles coniques de 2,5 cm. |
| | Parfum des fleurs |
| Pollen |
| Floraison | D’avril à juin. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Floraison | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | | Dimension des fruits | Cônes de 3 à 4 cm de longueur, 2,5 cm de diamètre. |
| Couleurs des fruits | Cônes bruns. |
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| | | | | Sols | Sols riches, argilo-limoneux, aérés, frais et assez profonds. Les aiguilles du mélèze améliorent le sol, facilitant l’introduction d’autres espèces, comme l’Épicéa. |
| | | Espèce associée | Sous son couvert se développe une végétation abondante, régal pour les moutons. La forêt de mélèzes donne abri à la grive draine, au pic épeiche, à la mésange noire, au roitelet triple-bandeau, au pinson, à la bondrée apivore, au rouge-gorge, au geai, à la sittelle, au pouillot véloce … |
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| Europe centrale. Originaire des Alpes centrales, où il forme la limite supérieure de la forêt, cette essence de grande valeur a été plantée dans l’étage collinéen dès le XIVe siècle. |
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| | Distribution globale | Europe, Amérique du Nord. On le cultive depuis des siècles ailleurs que dans sa zone d’origine. En Angleterre, il a été introduit avant 1629. C’et un arbre montagnard dont l’aire naturelle, en France, est limitée aux Alpes internes et intermédiaires. Introduit en plaine (dans le nord-est en particulier). Surface boisée en 1994 : 102 774 ha pour le mélèze d’Europe, 13 090 ha pour le mélèze du Japon. |
| Auvergne | |
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| | Description du bois | Le bois du mélèze est plus dur et plus dense que la plupart des conifères. Les mélèzes ont un bois très solide et durable. Le mélèze d’Europe est aussi appelé « chêne de montagne ». |
| Propriétés du bois | Bonnes propriétés mécaniques. Ce bois caractérisé par sa durabilité (surtout le Mélèze d’Europe) est très apprécié pour les charpentes et les travaux extérieurs. Son bois est dur, fort, souple et surtout, il résiste bien à la pourriture. Rétractabilité : retrait total élevé (surtout pour les bois de montagne). Bois nerveux. Stabilité : bonne, travaille peu. Se gondole parfois. Sensibilité aux insectes : alors que son duramen est résistant aux insectes son aubier lui est très sensible. Sensibilité aux champignons : assez faible. Résistance aux intempéries : bonne. Riche en résine, le bois de cœur du mélèze n’a pas besoin de traitement chimique. |
| | Densité du bois | Dureté : tendre à mi-dur, mi-lourd. Densité : 0,60 ± 0,15 kg par dm³. |
| Travail du bois | | Propriétés technologiques semblables au Pin sylvestre mais séchage plus difficile et plus long. Facile à visser, à polir. Le clouage doit être soigneux. Duramen très durable mais difficile à imprégner. L’usinage avec le rabot à contre-fer requiert de l’expérience. La présence de nœuds, parfois nombreux, est un inconvénient. Les poches de résines très nombreuses doivent être éliminées (surtout lors d’application d’enduits). |
| Utilisations du bois | | Le mélèze est le meilleur des bois résineux de France. Il est utilisé aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des maisons.- Son bois, imputrescible, est utilisé en menuiserie extérieure, charpente, revêtements extérieurs (utilisé en montagne pour les aménagements de sports d’hiver), construction hydraulique, construction navale, ponts, fenêtres, bateaux, chalets, bois de construction, charpentes, bardeaux de toiture (bois de fente), bardage, cuves à produits chimiques, poteaux télégraphiques, traverses de chemin de fer, exploitation minière.
- Menuiserie intérieure, ébénisterie, placages, lambris, planchers, parqueterie, cadres de portes et de fenêtres, clôtures ainsi que des revêtements de murs et de plafonds, moulure et objets divers.
- Il est utilisé en massif, dans la confection de boiseries où sa belle couleur rouge-brun pâle à rouge-brique, le fait apprécier. De plus, on l’utilise en placage tranché pour la décoration et l’ameublement. En restauration, certains types de Mélèze particulièrement denses, peuvent être utilisés en remplacement de Pitch-pin.
Remarques : - C’est un bois résistant à l’acide et à l’eau (dans l’industrie chimique on utilise beaucoup les cuves et les tonneaux en mélèze).
- Sa résine donne la térébenthine de Venise, médium (liant) qui rendit possible la peinture à l’huile, invention attribuée au peintre flamand Jan Van Eyck (vers 1390-1441).
Bois identiques : - Le bois de mélèze est souvent confondu avec le Pin.
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| | | | Traditions | Comme tous les conifères, le mélèze est un symbole d’immortalité. Chez les peuples sibériens, c’est « l’Arbre du monde », le long duquel descendent le soleil et la lune figurés par des oiseaux d’or et d’argent. |
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