| Les pins (Pinus) | |
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| Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : gymnospermes (Gymnospermae) | Classe : pinidés (Pinidae) | Sous-classe : pinatés (Pinatae) | Super-ordre : | Ordre : pinales (Pinales) | Famille : pinacées (Pinaceae) | Sous-famille : | Genre : pins (Pinus) | |
| | | | | | pines | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | männyt | | pins | | | | | | pinwÿdd | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | borovice | | | | Pinus |
| Étymologie latine | Du latin « pinus » (1080-Roland) ; indo-européen « Pic »= « amer ». |
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| Généralités | Conifère à feuillage persistant, de la famille des pinacées (cèdres, épicéas, mélèzes, pins, sapins, tsugas). |
| Port de la plante | Les Pins dressent un fût élancé, qui supporte un houppier large et étagé. Les branches basses meurent et tombent, dégageant le tronc. Le pin maritime se différencie de ses proches cousins, les pins noirs et le pin sylvestre, par son tronc tordu par endroits (et son écorce rose-orange dans le haut). Plantés serrés (forêt des Landes), les pins maritimes s’étirent davantage et leur tronc est parfaitement rectiligne. Le pin noir de Salzmann présente souvent un tronc sinueux. Le pin parasol se distingue par un tronc droit et nu sur les deux tiers inférieurs et une cime arrondie, en boule ou en dôme. |
| | Clés de détermination | Différences | Pin sylvestre | Pin maritime | Pin parasol | Pin laricio |
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Habitat | essence de lumière | sols calcaires | pourtour méditerranéen | pourtour méditerranéen |
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Taille | 30 m | 30 - 40 m | 25 m | 40 m |
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Durée de vie | 500 ans | 500 ans | 250 ans | |
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Écorce | se détachant par écailles brun gris, dégageant des zones plus claires, rose-orange dans le haut. | fissurée épaisse, rouge-violet sur le bas du tronc, rose-orange à rouge ferrugineux sur le haut | fissurée brun-rouge avec de grandes plaques grises verticales. | claire veinée de profondes fissures noires |
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Aiguilles | 4-8 cm, vrillées, vert bleuté, groupées par deux sur le rameau | de 10-20 cm, droites ou légèrement recourbées, groupées par deux, à section semi-circulaire. | de 8-10 cm, vert bleuâtre, non piquantes, insérées par deux sur le rameau. | de 12-18 cm, vert, groupées par deux |
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Cônes | 3-8 cm de long | 18 cm de longueur, groupés par deux, ou plus | 8-21 cm de long | 9 cm de long |
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| Différences | Pin noir d’Autriche | Pin de montagne | Pin de Macédoine | Pin à crochets |
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Habitat | | montagnes | | montagnes |
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Taille | 40 m | 4 m | 15-30 m | 15-25 m |
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Durée de vie | colonnaire, branches hautes étalées | étalé, plusieurs troncs | colonnaire, branches horizontales | dôme arrondi |
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Écorce | voisine de celle du Pin laricio, moins rose | grise écailleuse | | noire, écailleuse |
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Aiguilles | par 2, de 14 cm | par 2, 3-8 cm, le rameau récent est à angle droit | par 5, fines, gris-vert, 7-11 cm | par 2, 4-6 cm, peuvent rester 5 ans |
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Cônes | 8 cm par 2,5 cm | 2-6 cm par 2 cm | 7--16 cm par 4-6 cm | |
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| Description des feuilles | Aiguilles groupées en fascicules de 2 à 5. Réunies, elles forment un cylindre ; leur section est un demi-cercle pour les aiguilles groupées par deux (cas le plus fréquent). La base des aiguilles porte une gaine fasciculaire, qui tombe généralement à l’automne suivant. |
| Dimension des feuilles | La longueur des aiguilles varie de 3 à 20 cm, les plus longues étant celles du Pin noir de Salzmann qui est assez rare. |
| Couleurs des feuilles |
| Végétation | Les aiguilles persistent de 3 à 5 ans (4 à 6 chez le pin parasol). | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Végétation | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| Description des fleurs | Les pins sont des arbres monoïques, c’est-à-dire dont les fleurs mâles et les fleurs femelles sont portées par le même pied. | Les inflorescences sont des chatons, le mâle situé en bout de rameau là où le vent a le plus d’action pour disséminer le pollen. | L’inflorescence femelle est en retrait, plus discrète. |
| Dimension des fleurs |
| Couleurs des fleurs |
| Parfum des fleurs |
| Pollen | La dispersion du pollen, au printemps, telle une « pluie de soufre », couvre le voisinage d’une poudre jaune (visible sur les véhicules, ou dans les zones de ruissellement après une pluie). Certaines personnes y sont allergiques. |
| Floraison | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Floraison | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| Description des fruits | L’inflorescence femelle, une fois la fécondation accomplie, mûrit en deux (rarement trois) ans et forme un cône. Celui-ci est orienté vers le bas (tombant), contrairement au cône du sapin. Il s’ouvre à l’automne (cône déhiscent) et libère des graines ailées. Certains pins, dont le pin maritime, libèrent les graines quand ils sont soumis à la chaleur d’un incendie. Le feu de forêt, notamment dans certaines forêts nord-américaines (ex : pin d’Anthony), est l’occasion de régénérer la forêt, en détruisant des espèces envahissantes, et en libérant les graines qui ont pu rester enfermées des dizaines d’années. Dans le forêts plantées, les incendies sont au contraire une menace. Les graines sont souvent ailées, ce qui facilite leur dissémination par le vent et l’extension de l’aire de distribution. |
| Dimension des fruits |
| Couleurs des fruits |
| Graines |
| Fructification | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Fructification | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| Pérennité | |
| Plantation |
| Multiplication | |
| Entretien | |
| Croissance |
| Récolte |
| Ennemis | | Rouge des pins (Lophodermium seditiosum) | Les jeunes plantes sont les plus touchées. On constate un brunissement, puis une chute de toutes les aiguilles, à l’exception de celles de l’année sur lesquelles de petites taches jaunes se forment en automne. Ces aiguilles rougissent au printemps et tombent au cours de l’été. À partir de l’automne, les fructifications du champignon se forment sur ces aiguilles au sol. Aiguilles de pins recouvertes des fructifications de Lophodermium pinastri qui se caractérisent par la présence sur l’aiguille de bandes transversales noires. Ce champignon, non pathogène, ne se développe que sur les aiguilles très affaiblies ou mortes. L’infection des aiguilles qui viennent d’éclore a lieu au début de l’été lorsque le temps est humide. Le champignon se développe à l’intérieur des aiguilles pendant l’été et l’automne. Celles-ci ne tombent qu’au printemps suivant. Sur les aiguilles à terre se développent les fructifications du champignon. Arrivées à maturité, au printemps suivant, elles produisent un grand nombre de spores infectieuses. | Rouge tardif (Cyclaneusma minus, Naemacylus minor) | En été, les aiguilles de 2 ans et plus jaunissent et virent au rouge. Des bandes rougeâtres apparaissent sur les aiguilles jaunies. Elles deviennent ensuite brun clair et tombent en automne. | Puis des fructifications de couleur crème se développent sur ces aiguilles au sol. Sous l’effet de l’humidité, ces fructifications s’ouvrent et se rabattent sur les côtés. L’infection prend naissance en hiver dans les fructifications qui se forment dans la litière d’aiguilles. Le développement du champignon dure quelques mois ; les premiers symptômes de jaunissement se manifestent en été. | Rouille vésiculeuse de l’écorce des pins (Cronartium flaccidum, Cronartium asclepiadeum) | Des vésicules blanches, de 0,5 cm, apparaissent sur l’écorce des rameaux ou du tronc au printemps. Arrivées à maturité, elles libèrent une poussière de spores jaune or. De fortes exsudations de résine et des renflements s’observent souvent sur les parties infectées. Les spores (basiodiospores) infectent les jeunes aiguilles de pins. Le mycélium se développe dans l’écorce des rameaux, des branches et du tronc, ce qui détruit le cambium. Si le tronc est infecté, les parties de l’arbre situées au-dessus du foyer infectieux finissent par dépérir. De nouvelles vésicules blanches remplies d’une poudre de spores jaunes se forment à chaque printemps sur l’écorce malade. | | Dépérissement des pousses des pins (Sphaeropsis sapinea, Diplodia pinea) | Les dernières aiguilles sont brunes et atrophiées. Les rameaux dépérissants sont répartis sur tout le houppier comme des taches. Les parties proches du sol sont souvent gravement atteintes. Après une forte grêle, tout le houppier devient rouge.Pendant le débourrement, les aiguilles tendres s’infectent et dépérissent. À la base de l’aiguille, sur les écailles des cônes de deux ans au moins et sur les rameaux dépérissants se forment des fructifications noires dans lesquelles les spores du champignon germent à partir du printemps et jusqu’en automne. Après une forte grêle, il arrive que le champignon pénètre dans les parties endommagées de l’écorce, ce qui peut entraîner un rougissement de tout le houppier. |
| Longévité |
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| Milieux | | Le Pin sylvestre, Pinus sylvestris est une essence de lumière, acceptant les sols pauvres (espèce pionnière), mais pas calcaires. Ses aiguilles se décomposent mal au sol et empêchent le développement du sous-bois. Il supporte le climats frais et on le rencontre dans le Nord de la France. Pin maritime, Pinus pinaster : il préfère les terrains non calcaires. C’est le pin typique des Landes (reboisement au XIXe siècle). Il se rencontre au Sud de la France et très occasionnellement plus au nord. Pin parasol, pin pignon ou pinier, Pinus pinea : on le rencontre sur la côte méditerranéenne. Il est emblème de la péninsule italienne. Pin laricio : pin des régions méditerranéenne, il supporte le climat de la région parisienne. Il supporte la pollution. |
| Sols |
| | Altitudes |
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| Les espèces indigènes rencontrées en France sont le Pin maritime (originaire de l’Ouest de la Méditerranée), le Pin sylvestre ou Pin commun, le Pin parasol (au port caractéristique, en parasol, originaire du pourtour méditerranéen), le Pin Cembro (originaire des Alpes et des Carpates), le Pin d’Alep (originaire du pourtour méditerranéen), le pin à crochets (originaire des Alpes et des Pyrénées) et le Pin laricio de Corse (et d’Italie). Les pins maritime, sylvestre et d’Alep couvrent près de 20 % de la forêt française. Sont également plantés trois pins européens : le pin noir d’Autriche, originaire du centre de l’Europe, le pin de Macédoine, originaire d’Albanie, et le pin de montagne, plus petit que les autres pins, originaire des montagnes d’Europe centrale. |
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| Utilisations culinaires | Le pin parasol produit des graines qui sont comestibles, appelées pignons. Elles sont appréciées en salade. |
| Utilisations économiques | | De la résine de pin maritime, les Grecs et les Romains extrayaient la poix, des baumes et des aromates, dont la « crapula », pour parfumer le vin, qui désigna ensuite les ivrognes. On extrait toujours l’essence de térébenthine, ainsi que la poix, le calfat (qui servait à étancher les coques de bateaux - on dit « calfater ») et une essence comparable à l’encens. Le pin maritime a été abondamment planté dans les Landes, pour stabiliser le sol marécageux, et, ultérieurement, pour fournir les papeteries. De nombreuses expériences ont été lancé dans les Landes pour fixer les dunes de sable et assainir les marécages : l’abbé Louis Desbey, chanoine à Bordeaux et son frère Guillaume, receveur des fermes à La Teste, préconisent en 1774, de fixer les dunes avec fascines clayonnages, plantation d’oyat et genêts qui abriteraient des vents les plantations de pins maritimes. L’ingénieur des Ponts et Chaussées Nicolas Brémontier poursuit ses travaux avec succès, en 1786, non seulement sur les dunes, mais aussi dans les marais, après avoir drainé les eaux dans des canaux. Napoléon Ier et plus tard Napoléon III favorisent ces projets qui sont considérés comme achevés en 1876 (il aura fallu 100 ans). Le bois, bien que résineux, sert également en menuiserie, charpente, pâte à papier, panneaux de fibres. En tant que combustible, le pin sylvestre est meilleur combustible que l’épicéa, le sapin ou le mélèze. Il était utilisé dans les hauts-fourneaux. C’est la résine qui facilite la combustion et rend les pins dangereux pour les cheminées domestiques (dépôt de suie, risque de feu de cheminée). |
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| Histoire | Aux Jeux Isthmiques, de Corinthe, ce sont des couronnes de pin qui récompensent les vainqueurs. |
| Littérature | Au Moyen Âge, le roman de chevalerie l’associe à la connaissance et à l’immortalité (ex : La chanson de Roland). Le Pin émerveille Yvain dans le Roman de la Rose. Béroul, dans Tristan et Yseut, place le pin au cœur du jardin où les héros se rencontrent et le roi se cache dans le pin pour épier la rencontre. Voir aussi le poème que lui a dédié Pierre de Ronsard et, pour le pin des Landes, le poème de Théophile Gautier. |
| Mythes | Dans la mythologie grecque, la nymphe Pithys, convoitée par Pan, lui échappa en se métamorphosant en Pin noir. |
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