| Le pin sylvestre (Pinus sylvestris) | |
| |
| | | | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : gymnospermes (Gymnospermae) | Classe : pinidés (Pinidae) | Sous-classe : pinatés (Pinatae) | Super-ordre : | Ordre : pinales (Pinales) | Famille : pinacées (Pinaceae) | Sous-famille : | Genre : pins (Pinus) | Sous-genre : | Espèce : Pinus sylvestris [Linné, 1753] | Variété : | Nom commun : pin sylvestre | Nom populaire : pin d’Auvergne, pin de Haguenau, pin rouge, pin d’écosse, pin du nord |
| | | | Waldkiefer, gemeine Kiefer, gemeine Föhre, Wald-Föhre, Dähle | | Scots pine, Scots fir | | | | lergorria, pinua gorria | | | | | | | | pi roig, pi d’Escòcia | | | | | | | | skov-fyr | | peith, giùthas, giùbhas | | pino silvestre, pinus albar, pinus royo | | | | | | metsämänty, mänty | | pin sylvestre | | | | | | pinwÿdd yr Alban | | | | δασική πεύκη | | obični bor, bijeli bor | | giuis | | | | pino silvestre | | | | | | | | | | | | | | furu | | | | grove den, grenen | | sosna zwyczajna | | pinheiro | | | | сосна | | | | borovice sosny, borovica lesná (sosna) | | | | tall | | borovice lesní | | | | Pinus sylvestris |
| Étymologie latine | Pinus silvestris : Pinus, nom latin de l’arbre. |
| Étymologie française | Sylvestre - du latin sylva, la forêt. |
|
| | | Catégorie de plante | Arbre à feuillage persistant. |
| | Hauteur de la plante | Il peut atteindre une hauteur de 40 à 45 mètres. Le diamètre de son tronc excède rarement un mètre. |
| Remarques | Très répandu en Europe et en Asie, le pin sylvestre est l’un des plus hauts pins présents dans ces régions du globe. Facilement reconnaissable de par sa haute silhouette et l’aspect brun-orangé de son écorce, ce résineux a toujours été très apprécié notamment des artisans charpentiers de marine, pour les bonnes propriétés de son bois, ou des herboristes pour les précieuses substances contenues dans ses bourgeons - « les bourgeons de sapin ». Aujourd’hui, cet arbre trouve bien souvent sa place dans des zones inhospitalières où il contribue à redonner à des régions pauvres activités et manteau de verdure. |
| Espèces semblables | On reconnaît les Pins en général, à leurs feuilles groupées par deux (rarement plus), tandis que chez les Épicéas et les Sapins chaque feuille s’attache isolément sur les rameaux. Ne pas confondre avec le pin à crochets (Pinus uncinata) à écorce gris-noirâtre, feuilles vert-sombre, écailles à écusson mucroné. Le Mélèze et le Pin sont souvent confondus. D’aspect très proche du Pin d’Alep, il s’en différencie par un port plus pyramidal, moins tortueux, par son écorce toujours brunâtre et par ses feuilles et cônes plus petits. |
|
| Description de la racine | Racines pivotantes puissantes et longues racines latérales. |
|
| | | | Description des feuilles | Les aiguilles, raides, pointues mais non piquantes, trapues, géminées (groupées par deux), un peu tordues, légèrement vrillées en hélice sont orientées vers l’apex du rameau, plus étalées la deuxième année. Les feuilles sont petites : elles mesurent 4 à 8 cm de longueur (parfois 11 cm sur les vieux arbres) ; elles ont une épaisseur de 1,5 à 2 mm environ. | Les aiguilles sont disposées sur des rameaux courts de couleur grise puis brune. Bourgeons bruns clair peu résineux. Les aiguilles de couleur vert bleuté ou vert foncé, sont rigides, vrillées, pointues mais non piquantes et aux bords dentelés, longues de 2 à 8 cm, engainées par deux et persistantes entre 3 et 6 ans. |
| | Végétation | Les feuilles sont persistantes (3 - 4 ans). | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
---|
Végétation | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
|
|
| | | Couleurs des fleurs |
| Parfum des fleurs |
| Pollen | |
| Floraison | La floraison a lieu à la fin du printemps, dès le mois d’avril. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
---|
Floraison | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
|
|
| | Description des fruits | Son fruit, le cône, a une forme ovoïde aiguë, pointue et incurvée. Petit cône d’un an ovoïde ; grossit la deuxième année pour devenir ovoïde-conique à base tronquée. Peu ou pas dissymétrique, porté par un court pédoncule, il possède des écailles plates, parfois légèrement proéminentes, avec un ombilic brun pâle. Ils sont formés d’écailles qui se terminent par un écusson convexe pyramidal généralement plat et parfois prolongé par un éperon, caréné en travers, portant au centre un mamelon obtus. Les écailles sont très épaisses au sommet ; elles s’ouvrent à maturité et tombent au pied de l’arbre. | | Déhiscent, caduc et de petite dimension (de 4 à 8 cm de longueur et de 2 à 4 cm de largeur), le cône est de couleur brune ou noirâtre. Les cônes sont pendants : le cône se présente toujours orienté vers le bas. Les pommes de Pin sont dressées ou étalées. Les cônes poussent isolés ou groupés par deux ou trois. |
| | | Fructification | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
---|
Fructification | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
|
|
| | | | | Sols | Sables stériles secs ou sols tourbeux, surtout sous climats continentaux. Essence rustique, frugale, pionnière et de pleine lumière, le pin sylvestre est indifférent quant à la qualité du sol, mais il est particulièrement prisé pour les reboisements sur terrains peu fertiles, pauvres et secs, stations sur lesquelles d’autres essences ne pourraient se développer, car il s’accommode de conditions de sols médiocres. Toutefois, les terrains siliceux même très acides ont sa préférence et il craint les sols calcaires superficiels (chlorose). |
| | Altitudes | | Altitudes basses et moyennes, de 400 à 2 000 m. |
|
| Essence européenne. | Le pin sylvestre est, avec l’if et le genévrier commun, une des trois seules espèces de résineux indigènes à nos contrées. Très résistant au froid et à la chaleur, il pousse spontanément dans les régions montagneuses d’Europe et d’Asie du nord et de l’ouest. Présent en France à l’état spontané dans tous les massifs montagneux (sauf en Corse). |
|
| | L’aire du pin sylvestre est très vaste : depuis les montagnes et les plaines d’Europe de l’Est et du Nord jusqu’en Sibérie jusqu’à l’océan Pacifique ou presque, et en Scandinavie, en Écosse mais aussi en Espagne. On le rencontre également en Asie septentrionale, ainsi que la Turquie et le Caucase au sud. Le pin sylvestre couvre le nord de l’Europe et la Sibérie et descend jusqu’à la Sierra Nevada en Espagne : il vit en plaine dans les régions boréales et se développe en montagne dans les contrées méridionales. Il est bien représenté en Europe septentrionale (Suède, Norvège, Finlande, Russie …). Très répandu dans toute la France où sa présence dans les plaines résulte de transplantations depuis les stations montagnardes d’altitude, cette essence se décline sous de multiples variétés. Il se rencontre à l’état naturel partout en France sauf dans le Sud-ouest et sur le littoral méditerranéen, notamment dans la plaine d’Alsace (Haguenau), les massifs des Vosges, des Alpes, des Pyrénées et le Massif central (Pin d’Auvergne). La Sologne et la Normandie comptent aussi de très beaux peuplements. Surface en France : 1 126 997 ha |
| |
| | Généralités | |
| Propriétés du bois | C’est un bois léger à mi-lourd, relativement nerveux, sa résistance mécanique en compression, en flexion et aux chocs est très forte. Il est très fissile, moyennement raide, moyennement durable. Rétractabilité : modéré. relativement nerveux. Stabilité : assez bonne, travaille assez peu. Sensibilité aux insectes : alors que son duramen est résistant aux insectes son aubier lui est très sensible. Sensibilité aux champignons : Pareillement: très grande dans l’aubier, bleuissement de l’aubier. Résistance aux intempéries : moyenne, le préserver. |
| Aspect du bois | | Son bois est clair, jaune à orangé, avec alternance de bandes claires et plus foncées, hétérogène, à fil droit et à grain très variable. | Coupe longitudinale | | Coupe tangentielle | | Coupe radiale | |
| Densité du bois | Dureté : moyenne, léger à mi-lourd. Poids : très variable, de 0,35 kg par dm³ (en plaine) à 0,80 kg par dm³ (Pin de montagne et du Nord). |
| | Utilisations du bois | | Essence forestière importante, le pin sylvestre trouve de multiples emplois dans les domaines de la construction (charpentes classiques et lamellées-collées), de la menuiserie du bâtiment, des parquets, de la fibre d’emballage, des industries papetières, du déroulage et de fabrication des poteaux électriques et téléphoniques. Le pin sylvestre a été fort utilisé comme bois de mine car, contrairement à d’autres espèces, il « prévient » c’est-à-dire qu’il émet des craquements peu de temps avant de se briser. Cette particularité résulte de sa structure anatomique et lui a valu une préférence dans les ouvrages de soutènement des galeries minières. Meubles, aménagements intérieurs et extérieurs, planches, portes et fenêtres, construction navale, bois de bâti, placages, bois de construction, structures hydrauliques, charpentes, parquets, moulures, caisserie, bois de mine, poteaux, papeterie, fibre d’emballage. Les grosses billes fournissent du bois de déroulage (ébénisterie). Les arbres de dimensions plus importantes sont utilisés pour les charpentes, la menuiserie intérieure et extérieure, la construction de parquets et la caisserie. Les pays nordiques l’exportent en grandes quantités sous le nom de sapin rouge du Nord. Actuellement, les petits bois enlevés en éclaircie trouvent un débouché dans la fabrication de pâte à papier. Les aiguilles produisent une huile. Du goudron, de la résine et de la térébenthine sont obtenus à partir du bois. Son bois comporte une forte teneur en résine que l’on utilisait en copeaux au Moyen Âge pour faire des flambeaux. Dans divers pays, le pin sylvestre a été gemmé. Selon le procédé russe du gemmage, l’écorce est enlevée sur une hauteur de plus ou moins 1 m, en commençant par le bas, et cela durant 5 ans. Une étroite bande d’écorce est maintenue d’un côté pour ne pas provoquer la mort de l’arbre. Pendant les 2 à 3 premières années qui suivent l’écorçage, la résine solidifiée est grattée et récoltée pour la préparation de l’essence de térébenthine. La dernière année du traitement, la bande d’écorce restante est enlevée provoquant la mort de l’arbre qui est ensuite abattu. Remarques : En bois de construction, on utilise le pin bleui. Les fibres du Pin sont droites. Lorsque la température est très élevées, le Pin sécrète beaucoup de résine. Bois identiques : Pin noir d’Autriche (ou laricio), Pin cembro, Pin d’Alep, Pin de Weymouth. En fait plus de 70 espèces de pins car les différences entre les espèces sont infimes. Le Pin possède de nombreux canaux sécréteurs. |
|
| | Utilisations médicinales | | Toutes les parties de cet arbre contiennent une huile essentielle riche en principes actifs qui déploient leur action bienfaisante surtout envers l’appareil respiratoire et l’appareil urinaire. C’est un antiseptique puissant de ces voies ainsi que du foie, il stimule les glandes surrénales notamment dans leur partie extérieure, celle qui sécrète les hormones sexuelles, et à l’action utilisatrice des hydrates de carbone et de l’eau et du sel. On le préconise contre les affections de l’appareil respiratoire telles que les bronchites, les pneumonies, les rhumes, etc.; contre les affections des voies urinaires comme les cystites, les pyélites, etc. Contre les calculs biliaires et l’impuissance. En applications externes, on l’utilise contre les rhumatismes, la goutte et les bronchites avec catarrhes. Bourgeons balsamiques, diurétiques et employés contre la toux : infusion (30 grammes par litre d’eau). |
| Utilisations économiques | | Les abeilles récoltent un liquide sucré (miellat) sur les feuilles de Pin, donnant un miel de qualité inférieure. |
| Utilisations ornementales | |
|
| Protection | Le code forestier interdit la cueillette des bourgeons des résineux : leur coupe conduit à la formation d’une cime asymétrique et atrophiée. |
|
| | |
|