| La pervenche mineure (Vinca minor) | |
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| | Généralités | |
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| | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : | Classe : plantes à fleurs (Angiospermae) | Sous-classe : monocotylédones (Monocotyledonae) | Super-ordre : astéridés (Asteridae) | Ordre : gentianales (Gentianales) | Famille : apocynacées (Apocynaceae) | Sous-famille : | Genre : | Sous-genre : | Espèce : Vinca minor [Linné], Pervinca minor, Pervinca procumbens, Vinca ellipticifolia [Stokes], Vinca humilis [Salisb.], Vinca intermedia [Tausch], Vinca acutiflora [Bertol. ex Koch] | Variété : | Nom commun : pervenche mineure | Nom populaire : bergère, herbe à la capucine, herbe de fidélité, petite pervenche, pucelage, violette des morts, violette de serpent, violette des sorciers |
| | | | gemeines Immergrün, Immergrün, kleines Immergrün, kleines Sinngrün, Dauergrün, Ewiggrün, Jungfernkraut, Pervinca, Sinngrün, Totengrün | | myrtle, common periwinkle, dwarf periwinkle, lesser periwinkle | | | | ikonte belarr, vinca | | | | rouanez vihan | | | | herba donzella, vincapervinca, viola de bruixa | | | | | | | | liden singrøn, singrøn, vintergrøn | | | | vinca menor, vincapervinca, pervinca, cielo raso | | väike igihali | | | | pikkutalvio | | pervenche mineure | | | | pervinca, semprenoiva | | | | | | | | kis télizöld, kis meténg | | | | | | pervinca minore | | | | | | | | | | | | | | smågravmyrt, gravmyrt | | | | kleine maagdenpalm | | barwinek pospolity, barwinek | | | | | | | | | | | | | | vintergröna, gravmyrten, sinngröna, vanlig vintergröna | | brčál menší, barvínek, zimozeleň menší | | | | Vinca minor |
| Étymologie latine | Vinca : du mot latin vinco, je triomphe ; la plante verdit longtemps pendant l’hiver : elle triomphe de l’hiver. minor : « petit », à petites fleurs. |
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| | | Catégorie de plante | Plante herbacée vivace. |
| Port de la plante | Très glabre, formant des tapis en sous-bois. | |
| Hauteur de la plante | De 15 cm à 30 cm. |
| Espèces semblables | La pervenche mineure se différencie de la grande pervenche (Vinca major) par ses feuilles aux bords glabres ainsi que par les calices de ses fleurs possédant des sépales glabres et courts. |
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| Description de la racine | La petite pervenche est une plante vivace à rhizome longuement rampant, blanchâtre, émettant des tiges herbacées dressées. |
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| | Description de la tige | Les tiges sont de deux sortes : - les unes stériles, sarmenteuses, ligneuses à la base, grêles, longues de 40 à 80 centimètres, étalées, longuement rampantes ou grimpantes ; tiges s’enracinant parfois aux nœuds. Elles forment souvent, par leur ensemble, des tapis de verdure.
- les autres florifères, de 30 à 40 centimètres de hauteur, se dressent pour exposer les corolles au soleil.
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| Couleur de la tige |
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| | Description des feuilles | Le feuilles de la pervenche mineure sont opposées, persistantes, et sont pétiolées. Les feuilles sont très nombreuses, portées par de nombreuses tiges rampantes. Feuilles entières, ovales-elliptiques, rétrécies aux deux extrémités, glabres aux bords. Feuilles coriaces, fermes.
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| Dimension des feuilles |
| | Végétation | En hiver, l’extrémité des rameaux disparaît mais il se forme de nouvelles tiges au point où les anciennes se sont enracinées. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Végétation | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | Description des fleurs | Les fleurs de la pervenche mineure sont des fleurs solitaires portées par des pédoncules à l’aisselle des feuilles, beaucoup plus longs que les feuilles et les fleurs, 2 à 3 par rameaux. Calice en tube, beaucoup plus court que le tube de la corolle (différence avec la grande pervenche), terminé par un nombre invariable de 5 pétales linéaires subobtus, tronqués obliquement, glabres, de 4 à 5 mm sur 1,5. Le cœur dessine un pentagone. Corolle de 20 à 30 mm de diamètre, en tube à la base terminé par 5 lobes obovales-cunéiformes, tronqués au sommet. 5 étamines insérées sur la corolle. Stigmate terminé par une couronne centrale blanche de poils. | |
| Dimension des fleurs | |
| Couleurs des fleurs | Bleu-violacé, violet ou parfois blanc ou pourpre foncé. | | En lumière visible | | En lumière ultraviolette | | En lumière infrarouge | |
| Parfum des fleurs |
| Pollen |
| Floraison | De mars à mai. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Floraison | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | | | | | | | Distribution globale | Plante commune dans toutes les régions tempérées d’Europe centrale et méridionale. La pervenche a été naturalisée dans les îles britanniques, en Scandinavie et en Turquie. Elle est cultivée en Hongrie et en Pologne pour ses propriétés de vasodilatateur. En France, cette pervenche est commune dans les bois et les haies, sauf dans la région méditerranéenne où elle est rare. |
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| | Utilisations médicinales | | Les feuilles sont vulnéraires, astringentes, dépuratives, toniques, apéritives et antiscorbutiques. Utilisations officinales : - vaso-régulatrices sur l’ensemble des vaisseaux : vasodilatatrice artérielle et artériolaire, et protectrice capillaire par augmentation de la résistance et diminution de l’hyper-perméabilité des vaisseaux capillaires.
- activatrice de l’irrigation tissulaire et du métabolisme cellulaire cérébral (des neurones en particulier) du fait de l’augmentation du débit sanguin et de la meilleure oxygénation qui en résulte.
- anti-œdémateuse au niveau cérébral.
- anti-laiteuse, elle tarit le lait des nourrices, seule ou associée à d’autres plantes.
- on en fait usage pour lutter efficacement contre le diabète, dont elle calme également la soif.
- on en fait des gargarismes contre les angines, on applique les feuilles fraîches sur les plaies pour coaguler le sang.
- C’est un remède classique contre la pleurésie.
- elle est également vulnéraire, fébrifuge et sudorifique.
- on l’utilise encore contre les inflammations et les catarrhes des voies gastro-entériques et uro-génitales ainsi que leurs hémorragies.
Modes d’emploi : Usage interne : en infusion préparée avec 30 g de feuilles fraîches dans 1 litre d’eau bouillante et bue après les repas facilite la digestion. Bue entre les repas elle arrête la sécrétion lactée. en décoction, en faisant bouillir 30 g de feuilles séchées dans 1 litre d’eau, cette préparation est efficace contre la diarrhée, l’entérite ou simplement comme dépuratif. en teinture - Racine : Laisser macérer 10 jours 20 g de racines desséchées dans 80 g d’alcool à 70°. Filtrer et prendre 10-15 gouttes, deux fois par jour. (Spécialement indiqué contre l’hypertension et les troubles de la circulation.) vin : Laisser macérer 10 jours 100 g de feuilles desséchées dans un litre de bon vin rouge. Presser, filtrer et prendre trois ou quatre cuillerées par jour, avant les repas. Applications externes : en décoction : Faire bouillir deux cuillerées de feuilles desséchées et froissées dans un demi-litre d’eau, pendant quelques minutes. Laisser refroidir, passer, ajouter une ou deux cuillerées de miel et employer pour des rinçages de la bouche contre la gingivite, des gargarismes ou en compresse pour laver les plaies ou les maladies de peau humides. |
| Utilisations culinaires | Vin de pervenche | Faire sécher 2 poignées de feuilles sèches, cueillies dès les premiers jours de printemps. | Jeter les feuilles sèches dans 1 litre de vin bouillant additionné de 100 g de sucre. Laisser refroidir, filtrer et mettre en bouteilles. |
| Utilisations économiques | |
| Utilisations ornementales | | On la cultive comme plante ornementale ainsi que l’espèce voisine, la Pervenche majeure, à grandes fleurs. | |
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| Elle contient des alcaloïdes, glucosides, sunicosides, tanins, saponines, pectinés et pigments organiques. Parmi les alcaloïdes, la vincamine présente un intérêt majeur en thérapeutique. Au niveau du cerveau, la vincamine augmente l’oxygénation et le débit sanguin et a une action protectrice sur les capillaires. La petite pervenche est donc un grand remède de l’insuffisance circulatoire cérébrale. Elle permet aux personnes âgées de lutter contre les troubles de la mémoire, de la concentration, de la vision et de l’audition. Elle diminue les vertiges et les pertes d’équilibre. |
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| | | | Traditions | Parce que ses tiges souples qui rampent sur le sol conservent toute l’année leurs petites feuilles ovales d’un beau vert foncé et luisant, on l’a tout naturellement associée à l’idée d’éternité ; ce qui lui a valu, en Italie, d’être tressée en couronnes qu’on posait sur la tombe des enfants et des adolescents et, en Flandre, de joncher le chemin que suivaient les futurs mariés pour se rendre à l’église, ses fleurs d’un bleu pur symbolisant l’innocence de la fiancée et ses feuilles la pérennité des sentiments amoureux. |
| Magie | Bien entendu, elle n’est pas restée étrangère aux pratiques de magie : jetée avec d’autres plantes sur un foyer ardent, elle contribuait à faire apparaître dans la fumée les êtres chers qu’on souhaitait revoir ; on l’incorporait aux philtres d’amour, on en frottait les morsures de serpents en récitant des formules secrètes et elle passait pour arrêter le flux menstruel et empêcher que les femmes grosses avortent si on la portait attachée autour de la cuisse. Cette dernière croyance rejoint d’ailleurs une de ses indications majeures : arrêter les hémorragies - « elle étanche le sang de quelque part qu’il coule » disent les auteurs anciens - car elle est astringente. Le nom vernaculaire de « Violette des morts » ne signifie pas que cette plante est dangereuse ou mortelle, mais tient seulement à certains anciens rites magiques qui consistaient à la jeter (avec certaines autres plantes) sur un foyer ardent afin de faire apparaître dans la fumée les êtres chers qu’on souhaitait revoir. |
| Symboles | Dans le langage des fleurs, elle représente le symbole de la mélancolie. |
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| Rareté | Commune dans les régions chaudes et tempérées de l’Europe. |
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