| Le musée de la Marine à Split en Croatie | |
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| Présentation générale | Le Musée de la Marine de Split ou, de son nom complet, le Musée maritime et historique du littoral croate (Pomorski i povijesni muzej Hrvatskog primorja), retrace le passé mouvementé de la côte dalmate à travers les siècles. |
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| Le Musée de la Marine se trouve sur la colline de Gripe à l’intérieur de la forteresse de Gripe construite par les Vénitiens au XVIe siècle. Le musée n’est qu’à 10 minutes du centre touristique de Split, le Palais de Dioclétien, mais les rues qui y montent, en longeant le Marché aux fruits et légumes sur la droite, sont très éprouvantes. Cependant, si l’on est en automobile, on peut se garer à l’intérieur de la forteresse qui semble servir de parking sauvage pour les riverains. Le musée lui-même occupe le rez-de-chaussée d’un palais – bâti par la monarchie autrichienne dans le milieu du XIXe siècle sur une terrasse à l’intérieur de la forteresse ; ce bâtiment fut la résidence des gouverneurs hongrois, et, plus tard, de Gabriele D’Annunzio. |
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| Le musée maritime de Split | Le Musée maritime croate présente une collection intéressante d’équipements marins, d’équipements de navigation, de modèles réduits de bateaux de toutes les époques, d’armes et d’uniformes de marine, et d’illustrations. Le musée est divisé en deux parties : les histoires maritimes civile et militaire de la Croatie. |
| Les salles de la marine marchande | Les premières salles d’exposition, comprenant plus de 500 pièces, montre l’évolution des voiliers depuis l’époque classique jusqu’à l’âge de la vapeur. Le voyage commence dans la première période classique avec une collection de pièces archéologiques marines, notamment un énorme récipient en céramique probablement utilisé pour conserver le poisson vivant : un « dolium » (en latin), ou « pithos » (en grec), datant du Ier ou du IIe siècle avant JC, découvert dans l’eau peu profonde de Kaštela il y a quelques années. La côte dalmate a une longue tradition qui remonte aux Grecs et, plus tard, aux Illyriens, mais la plupart des pièces datent de 200 à 300 ans. La tradition maritime purement croate remonte, elle, à plus de 1 000 ans et se manifeste à travers des tableaux religieux, des aquarelles de voiliers et un certain nombre de maquettes de bateaux datant du XVIIe au XIXe siècle. On découvre une belle collection de figures de proue de navires de l’île de Korčula du XIXe siècle, et des instruments de navigation tels que des octants, des sextants, des boussoles magnétiques et des jumelles. On voit aussi des portraits de capitaines, ainsi que le journal du capitaine de l’expédition scientifique Novara, qui fit le tour du globe entre 1857 et 1859. | | La vie quotidienne des pêcheurs croates est représentée par une collection de bateaux de pêche traditionnels dalmates et des instruments utilisés dans l’industrie de la pêche, tant dans les rivières et qu’en mer : une gajeta, bateau de pêche mi-ponté à un mât de la Dalmatie centrale, de 1857 ; une trupica, barque à fond plat de la rivière Neretva. | |
| | Des gravures sur cuivre de Pierre Mortier (Amsterdam, 1704) | Novigrado (Novigrad) et Cataro (Kotor) | Split | Zara (Zadar) | Carte de la Dalmatie orientale par P. Santini (1789) | Tableau des pavillons |
| Les salles de la marine de guerre | Ces salles sont consacrées aux navires de guerre de la côte Adriatique, retraçant son histoire depuis l’Antiquité, à travers des batailles cruciales telles que la bataille de Lépante en 1571, la bataille de Vis en 1811, le « combat de Vis » en 1866. Les maquettes comprennent la liburna illyrienne, la birema romaine, le navire des pirates d’Omiš, la galère de Hvar, ainsi que la petite galère de Dubrovnik et les navires austro-hongrois « Sankt Georg » et « Viribus Unitis ». La Seconde Guerre mondiale est représentée avec des modèles réduits de bateaux de pêche armés et une collection précieuse d’anciennes armes blanches et armes à feu. Une partie des armes de la collection d’armes du musée fut utilisée au cours de la guerre d’indépendance croate (1991-1995), mais furent restituées après la guerre. Les œuvres d’art comprennent des peintures de navires de guerre peints par les artistes autrichiens Alexander Kircher (1867-1939) et Johann Seits (1887-1967). | La dernière section de la galerie comprend une collection unique de torpilles, dont la plus ancienne torpille jamais fabriquée dans le monde. Le principe de la torpille fut, en effet, inventé, dès 1860, par un officier croate de la Marine austro-hongroise, Ivan Blaž Lupis (Giovanni Biagio Luppis von Rammer, 1813-1875), originaire de Rijeka (alors dénommée Fiume). En 1864, Lupis présenta à un ingénieur britannique, Robert Whitehead, son projet de salvacoste (sauveur de la côte), une arme flottante tirée par des cordes depuis la terre, et passa un contrat avec lui afin de perfectionner cette invention. Le premier prototype fonctionnel fut réalisé en 1866 par Whitehead qui dirigeait une fonderie métallurgique à Rijeka. Whitehead créa plus tard, en 1870, une « vraie » torpille autopropulsée et lui donna le nom de torpedo (le nom italien du poisson torpille, ou raie électrique). Robert Whitehead développa et commercialisa la nouvelle arme sous-marine dans la première usine mondiale de torpilles. Le succès fut tel que la compagnie prit en 1876 le nom de Torpedo. |
| L’exposition en plein air | L’exposition en plein air se trouve dans la cour de la forteresse Gripe. Elle présente une collection d’armes à feu datant de la Deuxième Guerre mondiale, des canons du fort et de nombreuses autres armes, ainsi que deux bateaux anciens. Le premier bateau est un bateau de pêche, construit en 1937, qui fut transformé en patrouilleur de la marine yougoslave, le PC-22 « Streljko », durant la Deuxième Guerre mondiale. Le « Streljko » est conservé à peu près tel qu’il était dans les derniers jours de la guerre. De l’autre bateau, le Bakar, seule la proue est présentée. Le Bakar fut l’un des plus célèbres navires des premiers jours de la Yougoslavie socialiste. Il fut armé de canons et participa aux combats en 1943 lorsque les partisans attaquèrent Omiš. |
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| Histoire | L’histoire du musée remonte à sa fondation en 1926 comme musée national de la « Yougoslavie ». La forteresse de Gripe mérite aussi la visite : c’est l’un des plus beaux vestiges des fortifications du milieu du XVIIe siècle en Dalmatie. Elle fut construite en réponse aux tentatives répétées des Turcs ottomans de s’emparer de Split. Split subit une première attaque en 1645 ; voyant le développement de l’artillerie, les citoyens de Split demandèrent à la République de Venise – qui dominait la région à cette époque – de construire une forteresse sur la colline Gripe, car cet endroit aurait été parfait pour attaquer et détruire Split. La construction de la forteresse débuta en 1648, sous des attaques constantes des Turcs, et s’acheva en 1657. Le 21 juin, les Turcs lancèrent une attaque massive que les gens de Split, moins nombreux, ne réussirent à repousser qu’avec le renfort des soldats vénitiens, et des volontaires de Trogir, de Makarska et de Hvar. Le lendemain, les Turcs tentèrent de nouveau de s’emparer de la forteresse, mais ils furent chassés le jour même.La domination turque disparut lentement de la région au début du XVIIIe siècle, mais la forteresse de Gripe conserva son rôle militaire jusqu’à 1990 date à laquelle elle fut remise à l’administration civile de Split. |
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| Conditions de visite | Musée maritime croate de Split (Hrvatski Pomorski muzej Split) Adresse : Tvrđava Gripe, Glagoljaša 18, HR-21000 Split Horaires de visite (sonner à l’entrée …) : - du 5 septembre au 15 juin ; du lundi au vendredi, de 9 h à 14 h 30 ; le jeudi, de 9 h à 14 h 30 et de 17 h 30 à 20 h ; le samedi, de 9 h à 13 h.
- du 15 juin au 15 septembre ; du lundi au vendredi, de 9 h à 14 h 30 et de 17 h 30 à 21 h ; le samedi, de 9 h à 14 h 30.
- fermé les dimanches.
Tarif d’entrée : 10 kunas. Téléphone : 00 385 (0) 21 347 346 Site internet (uniquement en croate) : www.hpms.hr |
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