Lanzarote compte parmi sa flore 16 espèces endémiques exclusives de l’île, 30 espèces endémiques exclusives des îles Canaries orientales, 41 espèces endémiques exclusives des Canaries et 19 espèces endémiques exclusives de Macaronésie.
La répartition de la végétation sur l’île de Lanzarote
Lanzarote abrite un invertébré endémique exclusif de Lanzarote, le Munidopsis polymorpha, un minuscule homard, albinos et aveugle, exclusif de l’eau salée du lac souterrain des gouffres volcaniques des Jameos del Agua, d’où il tire son surnom de « jameito » (gouffrette ?).
(Amegilla quadrifasciata)
Amegilla quadrifasciata butinant sur des griffes de sorcière (Carpobrotus edulis) à Playa Blanca.
Malgré l’aspect désertique de l’île, il n’y a pas de serpents à Lanzarote. En revanche l’île abrite de nombreux lézards dont quelques espèces endémiques. Les reptiles les plus caractéristiques de l’île sont le lézard atlantique (Gallotia atlantica) (lagarto atlántico) et la tarente à large tête (Tarentola angustimentalis) ou gecko de Lanzarote (perenquén majorero).
L’avifaune de Lanzarote comprend environ 40 espèces nidifiantes dont le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) (cernícalo), la pie-grièche grise (Lanius excubitor) (alcaudón real), l’œdicnème criard (Burhinus oedicnemus) (alcaraván) et l’outarde houbara (Chlamydotis undulata) (hubara canaria).
Les falaises de la Cordillère de Famara sont un sanctuaire pour des espèces en danger : les derniers vautours percnoptères de l’île (Neophron percnopterus) (guirre), le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) (guincho), le faucon de Barbarie (Falco pelegrinoides) (halcón de Berbería). La richesse de l’avifaune s’étend également aux îles voisines de l’archipel Chinijo, où on note la présence du puffin de Scopoli (Calonectris diomedea) (pardela cenicienta).
Dans les marais salants comme les Salinas de Janubio à Yaiza ou ceux de Los Cocoteros près de Guatiza, on peut observer des espèces comme le pluvier à collier interrompu (Charadrius alexandrinus), l’aigrette garzette (Egretta garzetta) et l’échasse blanche (Himantopus himantopus). Dans les ruines des moulins à vent nichent le roselin githagine (Bucanetes githagineus) et la huppe fasciée (Upupa epops).
Les « chameaux » que l’on voit à Lanzarote ne sont pas des chameaux à deux bosses, ou chameaux de Bactriane (Camelus bactrianus), mais plus précisément des dromadaires à une bosse, ou chameaux d’Arabie (Camelus dromedarius).
Les dromadaires sont des animaux qui peuvent atteindre une hauteur de 2,5 m au garrot ; leurs couleurs varient du brun, fauve à presque blanc. Les dromadaires faire d’excellentes bêtes de somme car ils ont de grandes poches de stockage de l’eau dans l’estomac et des réserves de graisses dans leurs bosses. Leurs grandes pieds étalés, aux orteils rembourrés, leur permettent d’avoir une bonne prise sur les sols meubles.
Les dromadaires été introduits à Lanzarote depuis l’Afrique du Nord vers le XVe siècle, et, aujourd’hui encore, ils ont des chameliers (camelleros) marocains. Les dromadaires étaient utilisés pour tirer les lourdes meules des moulins à traction animale, ou pour transporter les raisins des vendanges et les lapillis (picón) utilisés en agriculture. On peut voir les harnachements des dromadaires au Musée agricole El Patio à Tiagua et au Musée Tanit à San Bartolomé.