L’ancienne ville romaine se situait à quelques mètres de la cathédrale : là où se croisent les rues Saint-Roch et de l’Estudi General se tenaient le forum et le marché. Ces deux axes formaient le « cardo » et le « decumanus », voies fondatrices de toutes les cités romaines.
La vieille ville est aujourd’hui délimitée par la mer au sud et par ses boulevards en dents de scie à l’est, au nord et à l’ouest. Jusqu’en 1900, ces artères étaient occupées par les remparts.
la Vila de Baix (la ville basse) où El Born occupe l’emplacement d’une ancienne rivière et descend jusqu’à la mer ;
la Dalt Vila (la ville haute) où le Barrio Antiguo abrite, outre la cathédrale, la majorité des monuments historiques de Palma. Sa Lonja et l’Almudaina sont presque mitoyennes du Born, qui marque la frontière entre ces deux vieux quartiers.
La plus grande partie des murailles de Palma a été détruite à la fin du XIXe siècle afin de faciliter l’expansion de la ville. Seuls quelques murs des remparts maritimes et une échauguette de la Renaissance demeurent intacts en bas du Passeig Sa Faxina ; mais ils ne sont plus baignés par la Méditerranée, car une largeur considérable de terre a depuis été gagnée sur la mer pour créer le boulevard circulaire du Passeig Maritim et le front de mer. La construction de cette dernière section du périmètre défensif de la ville a commencé en 1562 et continué, cahin-caha, jusqu’en 1801.
Palma compte plus de soixante palais de l’aristocratie ou demeures de la haute bourgeoisie, dans la partie basse, comme dans la partie haute de la vieille ville. L’architecture de ces bâtiments s’articule autour de superbes patios donnant accès aux étages, souvent en galeries. À travers les patios on peut parcourir l’histoire de Palma, car les tout premiers patios apparaissent au XIIIe siècle. Mais c’est au XVe siècle que les grandes familles adoptent le goût italien. La splendeur de ces palais connut son apogée aux XVIe et XVIIe siècles.
Ces élégantes demeures possèdent des façades en pierre de taille, égayées de fenêtres à décoration Renaissance. L’ordonnance du patio, originalité des maisons majorquines, n’a été fixée qu’au XVIIIe siècle : de solides colonnes en marbre supportent les grands arcs surbaissés, tandis qu’un escalier conduit à une haute loggia. Les balustrades en pierre ou en fer forgé habillent l’ensemble. Au XIXe siècle, de somptueuses villas d’été voient également le jour dans la montagne au nord de Palma.
Ces patios donnent à Palma une personnalité et un charme particuliers.
Dans la Carrer de Sant Roc, on peut trouver des documents explicatifs sur les demeures de Palma.
Remarque : Can signifie maison, demeure ; Cal, demeure de …
La naissance de la ville de Palma remonte à la conquête de l’île de Majorque par les Romains, qui fondèrent deux colonies : Palmaria (Palma) et Pollentia (Alcúdia).
Au VIIIe siècle, Majorque fut conquise par les Sarrasins qui firent de Palma la capitale de l’île.
À partir de 1229, date de la reconquête de l’île par Jaume Ier d’Aragon et de la création du royaume de Majorque, et ce jusqu’au XVIe siècle, Palma, sous le nom de Ciutat de Mallorques, entra dans une période d’essor.