| Le musée d’Art Espagnol Contemporain (Museu d’Art Espanyol Contemporani / Museo de Arte Español Contemporáneo) | Le Musée d’Art Espagnol Contemporain (Collection March) est installé, dans le centre historique de Palma, dans un hôtel particulier de style régional, qui trouve son origine au XVIIe siècle. Le bâtiment était à l’origine une modeste auberge connue sous le nom de « Gallard Canyar ». Il fut reconstruit et agrandi par l’adjonction d’une propriété voisine au deuxième tiers du XVIIIe siècle, puis fut transformé à deux reprises au cours du XIXe siècle : la première fois au milieu du siècle, afin de le moderniser, la seconde fois vers 1897, lorsque la propriété fut rognée de plusieurs mètres de façade pour élargir la rue Saint-Michel (Carrer Sant Miquel). Le bâtiment fut acquis en 1916 par le banquier Joan Ordinas March lorsqu’il il décida de quitter sa ville natale, Santa Margalida, pour venir s’installer à Palma. Joan March demanda à l’architecte Guillermo Reynes i Font (1877-1918) de rénover Gallard Canyar pour en faire sa résidence dans la capitale. L’architecte se vit également confier un second projet : la construction d’une villa d’agrément à Sa Torre Cega, sur la côte de Capdepera, dont l’épouse du banquier, Melis Elionor Servera, était originaire. | | La rénovation, qui s’acheva en 1917, visait à transformer les étages supérieurs en résidence pour la famille, et le rez-de-chaussée en bureaux pour les activités de l’institution financière de Joan March. Mais ce n’est qu’en 1926 que le bâtiment devint le siège officiel de la Banque March. Le bâtiment fut plus tard l’objet d’autres modifications, la plus importante en 1990, quand il devint le siège de la collection d’art espagnol contemporaine de la Fondation Joan March (Fundación Juan March). Cette transformation toucha l’ensemble du bâtiment, à l’exception de la cour intérieure avec ses escaliers, des salles du rez-de-chaussée qui abritent encore des bureaux, des façades et des toitures. | Ce riche musée de peinture présente une exposition permanente de la belle collection de Joan March composée de plus de 70 toiles de 52 artistes contemporains espagnols, comme Salvador Dali, Pablo Picasso, Joan Miró, Juan Gris et d’autres artistes moins connus comme Antonio López ou encore Eduardo Chilida. Le musée possède également une salle consacrée à l’exposition des œuvres graphiques de Pablo Picasso. La visite offre une approche intéressante de l’art en Espagne au XXe siècle depuis le surréalisme jusqu’à l’avènement des nouvelles tendances. Des expositions temporaires présentant les courants actuels sont régulièrement organisées. Visite : Museu d’Art Espanyol Contemporani - Fondation Joan March Adresse : Carrer Sant Miquel, 11 (à 2 minutes à pied de la Plaça Major) Téléphone : 00 34 971 713 515 Site sur la Toile : www.march.es/arte/palma/ Ouvert du lundi au vendredi, de 10 h à 18 h 30 ; le samedi, de 10 h 30 à 14 h. Fermé les dimanches et fêtes. Entrée gratuite. | La fondation Caixa (Fundacion Caixa) | La Plaça Weyler est dominée par le Gran Hotel, très belle bâtisse à la façade décorée de verre, de fer forgé et de boiserie. Ce bel hôtel particulier, œuvre de Lluis Domenech i Montaner, vient de subir une importante restauration qui a remis en valeur ses formes extravagantes. Le Gran Hotel abrite la fondation Caixa qui y organise des expositions temporaires en plus de l’exposition permanente des œuvres du peintre Anglada Camarassa. Visite du mardi au samedi, de 10 h à 21 h ; les dimanches et fêtes, de 10 h à 14 h. Tarif : Entrée gratuite. Adresse : Gran Hotel - Plaça Weyler, 7 Téléphone : 00 34 971 178 500 |
| Can Montaner ou Can Morell de les Caputxines | La Can Montaner, également nommée Can Morell de les Caputxines, est située au n° 11 de la Carrer de les Caputxines. Cet hôtel particulier de style gothique date du XVIe siècle, mais a été reconstruit au XVIIe siècle et rénové au XVIIIe siècle, effaçant toutes les traces qui pourraient trahir ses origines médiévales. Le portail principal, avec un arc segmentaire, ainsi qu’un concave original, et un balcon de style baroque dans la partie supérieure sont les traits caractéristiques de la façade principale. Le balcon était orné d’armoiries représentant en son centre la couronne du marquis de Reguer ; il n’est plus visible de nos jours. Dans le porche on peut voir des piliers octogonaux. L’entrée a un plafond à poutres et un arc surbaissé qui mène au patio intérieur. Les éléments les plus remarquables dans le patio sont l’escalier monumental à droite, accessible via une autre arche, et les chapiteaux des piliers qui représentent les écussons des familles Amar et Muntaner. |
| Can Garau d’Aixartell | La Can Garau d’Aixartell se trouve dans la Carrer de Can Campaner, au numéro 1. La maison Can Garau d’Aixartell appartient au style médiéval : les fenêtres à meneaux s’ouvrant sur l’une des façades en témoignent. Au XVIe siècle, la maison appartint à Don Miquel Garau, dont les armes apparaissent au-dessus de la la fenêtre de l’étude. Miquel Garau épousa Margalida Aixartell : c’est de cette union que vient précisément le nom de la maison. Le patio est le résultat de plusieurs interventions architecturales tout au long du temps. Sur les chapiteaux des colonnes, on voit apparaître les armes de la famille Rossinyol. |
| Can Ferrandell | La Can Ferrandell est située dans la Carrer de Sant Jaume, au numéro 3. Avant le XVIIIe siècle, la Can Ferrandell fut l’hôtel particulier des Gual-Moix. En 1790, elle était la propriété de Josep Ferrandell, marquis de la Cova, lié au domaine (possessió) de Son Ferrandell à Valldemossa. En 1805, sa nièce, Francesca de Villalonga i Ferrandell, donna à la maison le nom de Can Ferrandell. En 1788 elle épousa le militaire Ramón Maroto González ; c’est pour cette raison que la maison est parfois nommée Can Maroto. L’intérieur présente un vestibule qui date de 1723, dans lequel on trouve des colonnes de marbre rouge de style ionique, qui soutiennent les arcs surbaissés et la couverture à quatre voûtes à arêtes, ainsi que l’escalier qui se trouve ici, situé dans le vestibule et non dans le patio ouvert. Le patio carré, rénové, conserve l’écusson des Ferrandell. En 1954, la Can Ferrandell subit des travaux pour être transformée en hôtel, l’hôtel Born. |
| Can Rullan | La Can Rullan se trouve au numéro 4 de la Carrer Sant Jaume. La Can Rullan est l’ancien hôtel particulier du marquis de Reguer ; il fut bâti à partir de 1833 sur les plans du maître-architecte Bartomeu Ferrà. Il fut conçu comme un manoir de style néo-gothique avec un patio, et a influencé de nombreuses maisons de style médiéval à Palma, ainsi que l’architecture gothique catalane. La Can Rullan fut la propriété des comtes de San Simón, ainsi que la résidence de la famille Reguer-Rullan. On accède au patio par l’entrée, avec plafond couvert. Sur le portail est conservé l’écusson des San Simón, qui est aussi représenté sur les chapiteaux des piliers. Dans le patio, on peut voir des arcs surbaissés, un escalier avec rambarde et des panneaux chantournés, et toute une riche ornementation inspirée de styles anciens, et plus particulièrement du bestiaire médiéval. Depuis 1990, la Can Rullan est le siège de la fondation Barceló. | La Fondation Barcelo (Fundació Barceló / Fundacion Barcelo) | La Fondation Barcelo occupe la Can Rullan, une belle demeure majorquine de la fin du XIXe siècle. Cette fondation a été créée par la famille Barceló Oliver et son activité est orientée vers l’éducation, la formation et la recherche de l’art d’un point de vue didactique. Elle abrite une collection de peinture majorquine du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle. Visite toute l’année (sauf en août) de 9 h 30 à 13 h 30 et de 16 h 30 à 20 h. Tarif : entrée gratuite. Adresse : Carrer Sant Jaume, 4 Téléphone : 00 34 971 722 467 |
| Can Iraola | La Can Iraola est située dans la Carrer de la Gavarrera, au numéro 4. C’est une maison et un patio d’origine médiévale, modifiés au XVIIe siècle et surtout au début du XIXe siècle quand ils devinrent la propriété de la famille d’origine basque, les Iraola. Par le portail extérieur, avec des arcs en plein cintre, on accède au chemin d’entrée, de dimensions réduites, conservant l’allure des patios les plus anciens. Les poutres du plafond reposent sur des corbeaux de pierre qui, avec l’arc ogival, font référence à son passé médiéval, celui des maisons gothiques des XIVe-XVe siècle. |
| Can Castelló | La Can Castelló se trouve au numéro 12 de la Carrer de la Concepció. La demeure était en 1685 la propriété du marchand Onofré Barceló. En 1724, elle passa entre les mains du gouverneur génois Carlo Fonticelli, qui effectua une rénovation de la maison et de son patio, avec une claire influence italienne. Plus tard, elle est la propriété du français Francesc Ascher, marié à Francesca Fonticelli i Socíes. Avec le temps, la maison changea de propriétaire. Au XIXe siècle, elle passe entre les mains de Bartolomeu Castelló i Sard, héritier de Rosa Ascher i Fonticelli. Le patio présente un élégant jeu d’arcs aplatis et de voûtes d’arêtes, qui reposent sur des colonnes en marbre rouge de style ionique. L’escalier, à l’origine en deux parties, fut étendu lors d’une transformation au XIXe siècle. L’aspect moderniste de la façade est le résultat d’une rénovation de l’architecte Jaume Alenyà en 1909. Au fond du patio, on trouve un jardin. |
| Can Forteza del Sitjar | La Can Forteza del Sitjar se trouve au numéro 24 de la Carrer de la Concepció. C’est un patio qui correspond à la typologie traditionnelle du XVIIe siècle. Au XVIe siècle, il appartint à la famille Safortesa, et en 1685 il devint la propriété de Pere Antoni Quint-Safortesa. Selon les estimations d’alors, la maison avait une valeur de 1.800 lliures. L’entrée se caractérise par son plafond, et le jeu de quatre arcs surbaissés qui reposent sur huit demi-colonnes adossées, en grès. Dans tout le patio, on trouve des éléments décoratifs intéressants comme les carasses, feuilles d’acanthe et écussons sur les chapiteaux des colonnes. Actuellement, elle est le siège du collège des religieuses trinitaires : le reste du bâtiment a subi plusieurs transformations importantes pour s’adapter à cet usage scolaire. |
| | Cal comte de San Simón | La Cal Comte de San Simón se trouve dans la Carrer de Sant Jaume, au numéro 7. Cet hôtel particulier fut édifié au milieu du XIXe siècle, entre 1854 et 1856, sur les plans de Miquel Ferrà i Font, pour devenir la résidence de Luis de san Simón i Orlandis, comte de San Simón. La demeure fut bâtie sur les fondations d’une ancienne maison du XVIIe siècle appartenant à la famille Orlandis, héritière d’une famille noble du XIVe siècle originaire de Pise, et réfugiée à Majorque à la fin du XVe siècle, fuyant les Florentins. En 1803, Josepa Orlandis de Cornelles épousa Louis de Saint-Simon, comte français installé à Majorque en 1795, fuyant la France révolutionnaire, et père de Luís de San Simón i Orlandis. L’édifice de style néo-Renaissance à l’extérieur, comporte un patio atypique quant à la tradition majorquine, et reflète une forte influence française. L’élégante serlienne, de colonnes cannelées de style ionique, cède la place à un escalier impérial, de marbre blanc. Sur le balcon central on peut voir l’écusson des San Simón. En l’an 1872, l’archiduc Luis Salvador mentionne que « la maison est construite en marbres rouges et noirs de Majorque, particulièrement d’Artà et de Binissalem ». |
| Can Tacón | La Can Tacón est située au numéro 11 de la Carrer de Sant Jaume. Au XVIe siècle, la maison fut la propriété de la famille Gual-Desmur. Au XIXe siècle, la Can Tacón appartint au capitaine général de Majorque Miquel Tacón i Rosique, qui fut duc de l’Union de Cuba entre 1843 et 1847, dont elle tient son nom. La maison, d’origine gothique, conserve des éléments structurels décoratifs de différentes époques, en particulier les sept fenêtres à meneaux gothiques, les arcs aplatis de style Renaissance et d’autres éléments des XIXe et XXe siècles. |
|
|