Grand cône de scories en partie détruit par l’éruption du puy Chopine. Strictement contemporain du premier Lemptégy, autour de 30 000 ans.
Fait exceptionnel dans la Chaîne des Puys, ce volcan comportait deux sources. L’une, dans le fer à cheval enserrant le puy Chopine, a longtemps alimenté un petit étang (la Choupina). L’autre, à l’extérieur du côté de Lemptégy, captée en galerie au XVIIIe siècle par les bénédictins de Saint-Alyre, exploitants du domaine de Côme, alimente la « Fontaine des Pères ». Ces deux sources émergent à la faveur d’une faille importante sur laquelle s’alignent huit volcans, de Lemptégy à La Raviole.
Le puy des Gouttes (1 134 m) et le puy Chopine (1 181 m) sont étroitement associés et constituent un complexe volcanique spectaculaire, dont l’histoire peut se résumer en trois temps.
Une première période voit l’édification du puy des Gouttes, cône de scories classique auquel est associé une coulée de lave. Par la suite, il y a 9 500 ans, une violente éruption détruit la partie nord-est de ce cône, créant un maar trachytique de 600 mètres de diamètre, le cratère de Chopine. Ces explosions s’accompagne de nuées déferlantes, qui transportent d’énormes blocs jusqu’au pied du puy de la Louchadière, à deux kilomètres de distance.
Lors d’une troisième et dernière phase, une lave trachytique dégazée et extrêmement visqueuse sort lentement du cratère, à la manière d’un piston solide, pour former une aiguille. En s’élevant, elle ramène en surface des blocs de très grande taille qui s’étaient effondrés dans le cratère. Ces blocs, qui peuvent atteindre des dimensions de plusieurs dizaines de mètres, sont aujourd’hui observables sur le puy Chopine, à plus de 200 mètres au-dessus de leur niveau d’origine.
Sur sa face sud le puy des Gouttes est couvert d’ajonc d’Europe, un épineux envahissant qui empiète sur les zones de pâturage des moutons. Le peuplement d’ajonc est régulièrement réduit par écobuage. Ces buissons épineux servent d’abri à la linotte mélodieuse.