| Le campagnol terrestre (Arvicola terrestris) | |
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| Règne : animaux (Animalia) | Sous-règne : métazoaires (Metazoa) | Division : triploblastiques (Bilateralia) | Sous-division : deutérostomes (Deuterostomia) | Super-embranchement : chordés (Chordata) | Embranchement : vertébrés (Vertebrata) | Sous-embranchement : vertébrés à mâchoires (Gnathostomata) | | Classe : mammifères (Mammalia) | Sous-classe : euthériens (Eutheria) | Ordre : rongeurs (Rodentia) | Sous-ordre : myomorphes (Myomorpha) / Sciurognathi [Tullberg, 1899] | Super-famille : cricétidés (Cricetidae), muroïdés (Muroidea [Illiger, 1815]) | Famille : muridés (Muridae), microtidés (Microtidae) | Sous-famille : arvicolinés (Arvicolinae) | | Genre : Arvicola [Lacépède, 1799] | Sous-genre : | Espèce : Arvicola terrestris [Linné, 1758] | Sous-espèce : | Nom commun : campagnol terrestre | Nom populaire : rat taupier, taupe grise, campagnol amphibie |
| | arvikola | | Schermaus, Mollmaus, grosse Wühlmaus, Ostschermaus, Wasserratte, Wühlratte, Hamstermaus, Hamsterratte, Reutmaus | | European water vole, water mole | | | | | | | | | | | | | | | | | | voluharica, vodeni voluhar | | mosegris, vandrotte | | | | ratón de campo, rata topera | | mügri | | | | vesimyyrä | | campagnol terrestre | | | | | | | | | | νεροαρουραίος | | közönséges kószapocok, pocok | | | | vatnsnarta | | arvicola terrestre | | | | | | | | | | | | | | vånd | | | | woelrat | | karczownik ziemnowodny | | rato dos lameiros | | | | водяная полевка | | | | hryzec vodný | | voluhar | | vattensork, mullsork | | hryzec vodní | | | | Arvicola terrestris |
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| Généralités | Le campagnol terrestre a approximativement la taille d’une taupe. |
| | | | Remarques | Sous-espèces : Arvicola terrestris Scherman (la forme fouisseuse), Arvicola terrestris sapidus, Arvicola terrestris aquaticus (la forme aquatique se trouve au nord de l’Allemagne et vit en grande partie dans l’eau ou aux abords directs de l’eau). Ces sous-espèces ont parfois des modes de vie fort différents. |
| Espèces semblables | Campagnol est le nom de plusieurs espèces de mammifères rongeurs très répandues en France et en Europe, certaines sont terrestres, les autres aquatiques. Les espèces les plus communes sont le campagnol agreste et le campagnol terrestre. Les campagnols sont prolifiques à l’instar du campagnol roussâtre, qui a, chaque année, à peu près quatre portées de six petits chacune. Les campagnols sont la principale source de nourriture pour les renards et les chouettes. Les campagnols sont aisément confondus avec les rats, qui sont également des nageurs efficaces. Les rats ont un museau plus pointu, une queue plus longue et des oreilles plus grandes. |
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| Description | Les campagnols terrestres déposent leurs laissées typiquement noires et brillantes dans des latrines. Les latrines se rencontrent tout au long et aux limitent de leur territoire durant la saison de reproduction. |
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| Description des habitudes | | Le campagnol, qui vit presque exclusivement sous terre, rebouche très rapidement tout orifice fait dans ses galeries. Cette particularité permet de prouver avec une bonne fiabilité, si un terrier est occupé par des campagnols. Effectivement, si l’orifice creusé sur une galerie est refermé rapidement, il est très probable que des campagnols vivent dans la galerie. À noter, qu’il est possible qu’une taupe vive aussi dans cette galerie … Contrairement à la taupe qui rejette la terre avec ses pattes, le campagnol creuse les galeries à l’aide de ses incisives ; la terre de ses taupinières est de ce fait plus fine et plus meuble. Il bourre la terre dans tout interstice trouvé sous terre. Il la refoule aussi, s’il le faut, vers l’extérieur à l’aide de ses pattes et de sa tête. Il vit en groupes familiaux et creuse un terrier sur les berges des rivières lentes. |
| Sociabilité | En général, les campagnols terrestres vivent en petit groupe familial. Une femelle ou peut-être deux avec un mâle et en général une génération de jeunes. Au total jusqu’à 8 à 9 animaux en été. Si la reproduction est interrompue, vous trouverez plutôt des animaux solitaires. Mais aussitôt que la reproduction reprend, vous aurez à nouveau mâle et femelle vivant dans une même galerie. |
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| Maturité sexuelle | À noter la précocité de la maturité sexuelle, rapidement atteinte au bout de 8 à 9 semaines en été. |
| | | Accouplement | De fin janvier jusqu’à fin octobre. Bien souvent la reproduction se prolonge durant tout l’hiver, indépendamment du temps. |
| | Mise bas | Lorsque le printemps est doux, la première portée peut survenir en mars ou avril, alors qu’un temps rigoureux peut repousser la mise bas jusqu’à mai ou même juin. La mise bas a lieu sous le sol dans un nid fait de végétation appropriée, notamment des herbes. |
| Portées | En nature, la femelle met bas selon le climat à 3 ou 4 portées par an de 1 à 8 petits (4 en moyenne) entre février et octobre. |
| | Ouverture des yeux | Après 9 jours. Aveugles et nus à la naissance. |
| Sevrage | Les jeunes campagnols terrestres croissent rapidement et sont sevrés à 14 jours. |
| | Prédateurs | Les prédateurs (hermines, belettes, renards, buse variable et rapaces nocturnes) jouent un rôle important dans la régulation des populations. Toutefois en période de pullulation, ils ne peuvent, seuls, limiter les effectifs de campagnols à un niveau tolérable économiquement. |
| Maladies | Cet animal est vecteur de toute une liste de parasites et de maladies bactériennes et virales : l’échinococcose, la leptospirose ou le virus de Hanta pour n’en citer que quelques exemples. Ces parasites et ces maladies sont transmissibles à l’homme et causent de graves troubles. Il est recommandé de porter des gants pour toucher tout animal vivant ou mort. |
| Longévité | Dans la nature, les campagnols ne vivent guère plus d’un an, exceptionnellement 3 ans. En captivité cependant ils peuvent vivre 4 à 5 ans. |
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| Description | | Contrairement au campagnol des champs, le campagnol terrestre consomme essentiellement les parties souterraines des plantes. La forme fouisseuse se nourrit principalement de racines charnues de plantes choisies, de bulbes de fleurs, etc. Par exemple : le pissenlit (Tarraxum officinalis), plusieurs sortes de trèfles, plusieurs légumineuses, les racines de plusieurs arbres (entre autres, le pommier ) ou les bulbes de tulipes. Le campagnol terrestre se nourrit aussi parfois sur terre ou il ronge alors toutes sortes de plantes. Il mange des herbes et la végétation des bords de l’eau : 227 espèces de plantes ont été identifiées à leur menu, bien que d’autres plantes à larges feuilles puissent aussi être consommées à certaines époques. Les campagnols construisent de grandes réserves de nourriture. De grandes cavités sont remplies de morceaux de racines qui sont disposées méticuleusement comme dans un silo souterrain. Parfois, au printemps, l’on trouve une telle réserve de racines merveilleusement conservées qui commencent à germer. |
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| | Territoire | Les campagnols terrestres mâles occupent environ 135 m de rive, tandis que les femelles s’étendent sur environ 70 m. La densité de population peut dépasser 1 000 individus à l’hectare en cas de pullulation. Les populations peuvent dépasser 1 000 individus à l’hectare. |
| Gîte | Terrier sur les berges des rivières lentes. Un à trois nids bourrés de fines herbes sèches ou de mousses. Taupinière : Des taupinières de grandeurs différentes, plutôt aplaties, constituées de terre assez fine, et disposées de manière irrégulière dénoncent la présence de campagnols terrestres. L’orifice débouchant sur la taupinière se trouve en général au bord de celle-ci. Sur un terrain en pente, il se trouvera au-dessus de la taupinière. Bien souvent cet orifice est difficile à trouver car il est obstrué de terre fraîche. La quantité peut être fort importante. La hauteur peut atteindre 25 cm. | Galeries : Le campagnol terrestre creuse de longues galeries profondes ramifiées dans le sol. Les campagnols creusent leurs galeries à l’aide des dents. La coupe des galeries est de forme ovale haute. Le diamètre est de 55 à 80 mm. Les nids ont des dimensions beaucoup plus importantes. Sur les flancs des galeries, l’on peut observer la trace des dents des campagnols. Longueur : Une famille de campagnols occupe 40 à 70 mètres de galeries selon la consistance du sol, la densité de la population et la nourriture disponible. | En général on ne trouve aucune sortie sur le terrier du campagnol terrestre. Une exception : en été, lorsqu’ il fait très chaud et sec, et que les campagnols n’arrivent que difficilement à ronger la terre à la recherche de racines, ils viennent souvent se nourrir à la surface et ne rebouchent pas (ou pas tous) les trous de sortie. Cette habitude des campagnols terrestres de refermer tous les trous fait sur leurs galeries offre une excellente technique pour indiquer leur présence. Si l’on fait soigneusement un orifice sur une galerie et si cet orifice est rapidement et discrètement refermé avec un petit bouchon de terre fine, on sait qu’il y a des campagnols vivants dans cette galerie. Mais attention : cela ne veut pas dire qu’une taupe ne pourrait pas passer par là ! |
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| Répartition globale | Dans toute l’Europe et la plus grande partie de la Russie jusqu’en Sibérie orientale. Le campagnol terrestre se rencontre en France dans le Nord-est, le Centre-est et le Sud-ouest. |
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| Rareté | Le campagnol terrestre est très commun. |
| Menaces |
| Dégâts et nuisances | Les campagnols rongent une multitude de racines. Il peut provoquer des dégâts importants sur des parcelles de grandes cultures, arboriculture et maraîchage situées en zone herbagère. Il commet parfois d’importants dégâts dans les potagers ou dans les plantations où il écorce les racines des jeunes arbres juste au niveau du collet. Il attaque les parcelles proches des zones non travaillées où il se réfugie en permanence. Ils causent de gros dégâts en arboriculture fruitière. De par leur travail, ils contribuent à la réduction du nombre de plantes dans les prés et réduisent ainsi la quantité et la valeur nutritive des cultures. Les taupinières causent une forte augmentation de l’usure des outils de coupe. Le foin souillé par la terre est mal accepté par le bétail et il existe un risque important de mauvaise fermentation de la nourriture silo. Cette nourriture de mauvaise qualité peut sensiblement réduire la production du lait et constitue un risque non négligeable pour la santé du bétail. Une dépouille de campagnol dans une balle de silo présente un gros risque sanitaire pour le bétail. Lutte : Chimique, mécanique et gazage. Le piégeage du campagnol est fort simple. En respectant un minimum de précaution, il est possible, en une séance de piégeage, de réduire une population de 9 %. |
| Protection |
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