L’hermine est un petit carnivore au corps allongé.
La femelle est généralement plus petite et plus légère que le mâle.
Elle a des courtes pattes hautes de 5 cm au maximum. Sa queue arbore toujours une coloration noire à son extrémité. Ses oreilles sont liserées de blanc.
Longueur
Elle mesure de 16 à 31 cm de la tête au corps.
Queue
De 9 à 14 cm.
Hauteur
Poids
Son poids varie de 125 à 440 g.
Coloris
En été, le pelage de l’hermine est brun au dessus et blanc jaunâtre en dessous avec une ligne de séparation bien marquée. En hiver, son pelage devient partiellement ou totalement blanc (dans le nord), excepté le bout de sa queue qui reste noire en toute saison.
Pendant la période de mue, qui s’étale sur environ un mois, les hermines présentent des taches blanches et brunes plus ou moins marquées. Dans les régions les plus tempérées, la plupart des hermines ne changent pas de coloration d’une saison à l’autre et il est alors possible de rencontrer en hiver des animaux au pelage brun ou tacheté. Chez ces animaux, les poils sont toutefois plus épais en hiver.
En montagne le pelage hivernal est présent de novembre à mars-avril. La mue du pelage au printemps et en automne est déclenchée par la longueur du jour, mais sa décoloration en automne dépend de la température et de l’hérédité.
Le pelage de l’hermine est remarquablement épais puisque l’on compte environ 20 000 poils par cm2.
Capacités physiologiques
L’hermine est capable non seulement de courir rapidement, mais aussi de sauter, de nager et de grimper fort bien, même si elle passe le plus clair de son temps au sol.
Ses sens sont excellents. Elle utilise son odorat lorsqu’elle chasse sous terre et son ouïe, très développée, quand elle est à l’air libre.
De 5 mm par 50-80 mm, torsadée, effilée à une extrémité, odeur forte et désagréable, gris foncé avec poils, plumes, os, sur une butte (marquage territorial).
Ce petit carnivore très actif est pratiquement en permanence à la recherche de proies, de jour comme de nuit. Elle alterne donc des périodes d’activité et de repos tout au long de la journée et de la nuit. Pour se déplacer rapidement, l’hermine se déplace par sauts en courbant fortement le dos et en posant alternativement les pattes antérieures ou postérieures.
Quand elle court, l’hermine arrête de temps à autre pour se dresser sur ses pattes postérieures et vérifier qu’elle est dans un environnement sans danger. C’est une posture tout à fait caractéristique de ce mammifère.
L’hermine est un animal solitaire sauf pendant la période de reproduction.
Pendant le rut, les femelles restent dans leur territoire, mais les mâles se déplacent, leur domaine vital recouvrant les territoires de plusieurs femelles. Les vieux mâles vont loin à la recherche des femelles. La période d’accouplement s’étend de mai à la fin juin.
Gestation
Mise bas
La gestation de 21 à 28 jours étant différée, la mise bas a lieu en avril ou mai de l’année suivante. La femelle met bas dans des pierriers, des tas de paille, des fissures de mur.
Portées
L’hermine donne alors naissance à 4 à 8 nouveau-nés, parfois 10 et même plus.
Nourrissage
La femelle s’occupe seule des jeunes et leur apporte des proies.
Ouverture des yeux
À la naissance les petits sont sourds et aveugles. Ils sont presque dépourvus de poils, mais ont une crinière temporaire que la femelle saisit pour transporter le petit. Un pelage blanchâtre n’apparaît que plus tard. À partir de 7 semaines, environ, les jeunes sortent du nid pour jouer.
Sevrage
Le sevrage s’effectue dès cette époque et jusqu’à 12 semaines, période où des comportements de mise à mort des proies apparaissent.
Émancipation
Les jeunes sont émancipés dès l’âge de 3 mois. Ils se dispersent en juillet-août de leur 1 ère année, mais en automne, une femelle peut chasser avec 5 à 8 jeunes déjà grands. Les femelles s’installent généralement près de leur lieu d’origine.
Prédateurs
Longévité
En moyenne 1,5 an ; maximum 10 ans (environ 7 ans en nature).
L’éventail des proies de l’hermine est assez large, les principales sont les petits rongeurs dont le campagnol terrestre, mais il existe aussi des variations saisonnières et sexuelles. Elle a une nette préférence pour les micro-mammifères (microtidés et muridés), mais, en cas de disette, elle chasse également des lapereaux, des oiseaux, des poissons, des reptiles, des insectes, des vers de terre, et même, irrégulièrement, quelques taupes, ou des musaraignes. Elle peut même exceptionnellement s’attaquer à un lapin.
Elle repère ses proies à l’odeur et les tue en les mordant à la nuque. Elle s’accroche à la nuque des plus grosses et les griffe avec ses pattes antérieures. L’hermine s’introduit facilement dans les galeries souterraines de taupes ou de campagnol en les élargissant. Elle ne craint pas non plus la neige qu’elle creuse avec habileté.
L’hermine occupe un habitat très diversifié. Elle est présente dès qu’il y a un couvert végétal suffisant.
Elle vit aussi dans les campagnes cultivées à proximité des champs et des haies bordant les prairies, et même dans les marais et les rives de cours d’eau.
Elle évite la forêt dense car il lui faut des refuges tels des trous dans des tas de pierres, des éboulis, des buissons.
En zone rurale, on la trouve même près des maisons.
Territoire
Mâles et femelles défendent des territoires distincts où se trouvent 2 à 10 gîtes. Le domaine de chasse de l’hermine varie de 2 à 200 ha en fonction du milieu, de l’abondance des proies et du sexe. En automne, en général, les mâles ont besoin de 8 à 13 ha et les femelles de 2 à 7 ha. Les grands territoires sont divisés en surfaces d’environ 10 ha où l’Hermine chasse pendant plusieurs jours avant de changer. Les femelles parcourent environ 1,5 km et les mâles jusqu’à 8 km au cours d’une période de chasse.
Gîte
L’hermine installe son gîte dans un arbre creux, un terrier, un tas de bois, une crevasse de rocher ou un vieux nid de rapace. Elle le tapisse de poils de rongeurs.
Altitudes
On la rencontre dans les zones montagneuses jusqu’à 3 000 mètres d’altitude.
L’hermine, grande destructrice de micromammifères, ne peut être accusée de poser des problèmes, car elle n’a aucune influence négative sur les activités économiques, sur la flore et la faune.
« Il n’est pas rare de l’observer en pleine action sur les petits rongeurs, ce qui lui vaut une assez bonne réputation d’efficacité et d’utilité dans la lutte contre les « ravageurs » des cultures et des prairies ».
Bulletin de l’ONC, n° 98.
Il existe donc un lien entre le campagnol terrestre et l’hermine, et les fluctuations de leurs populations respectives soulignent leur étroite relation.
Il y a « parfaite coïncidence entre le succès de la reproduction de l’hermine et les phases d’augmentation et de fortes densités d’Arvicola ainsi qu’entre les déclins de populations d’hermine et de ce campagnol ».
Autrefois, l’hermine était chassée pour sa fourrure blanche qui était très recherchée pour la confection de manteaux princiers et royaux que l’on ornait du pelage de la pointe de la queue. Aujourd’hui les menaces sont toutes autres.
Normalement les effectifs de ce carnivore varient naturellement selon l’abondance des proies. Sa densité peut varier de 1 à 10 sujets aux 100 ha, en fonction de l’importance des populations de petits rongeurs. Mais l’utilisation en agriculture de poison anticoagulant pour lutter contre les campagnols, ainsi les modifications de son milieu naturel, a rendu l’espèce vulnérable.
Bien que l’hermine ne soit pas inscrite sur la liste des nuisibles, elle figure parmi les espèces chassables. Cette situation est due aux reproches que lui adressent les chasseurs. Sa chasse ne se justifie pas lorsque l’on sait que les prélèvements sur les couvées de gallinacés sont très peu fréquents.