| Le putois d’Europe (Mustela putorius) | |
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| Règne : animaux (Animalia) | Sous-règne : métazoaires (Metazoa) | Division : triploblastiques (Bilateralia) | Sous-division : deutérostomes (Deuterostomia) | Super-embranchement : chordés (Chordata) | Embranchement : vertébrés (Vertebrata) | Sous-embranchement : vertébrés à mâchoires (Gnathostomata) | | Classe : mammifères (Mammalia) | Sous-classe : euthériens (Eutheria) | Ordre : carnivores (Carnivora) | Sous-ordre : caniformes (Caniformia [Kretzoi, 1943]) | Super-famille : canoïdés (Canoidea) | Famille : mustélidés (Mustelidae) | Sous-famille : mustélinés (Mustelinae [Fischer von Waldheim, 1817]) | | Genre : (Mustela [Linné, 1758]) | Sous-genre : (Putorius) | Espèce : Mustela putorius [Linné, 1758] | Sous-espèce : | Nom commun : putois d’Europe | Nom populaire : mouffette |
| | | | Iltis | | polecat | | | | | | | | | | | | | | | | | | tvor | | ilder | | | | turón | | | | | | | | putois | | | | | | | | | | βρωμοκούναβο | | görény | | | | | | puzzola | | | | | | | | | | | | | | ilder | | | | bunzing | | | | toirăo | | | | | | | | | | dihur | | iller | | | | | | Mustela putorius |
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| | Description | Laissées torsadées, effilées à une extrémité, sans odeur, gris foncé avec poils, plumes, os, arêtes, coulantes après consommation de grenouilles, pas en évidence (ne marquant pas le territoire). De 8-9 par 60-80 mm, plus petites que celles de la fouine et de la martre. Reliefs de nourriture (carnages) parfois observés : grenouilles dépecées, têtes de batraciens. |
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| Description | Taille intermédiaire entre les grands et petits Mustélidés. Empreintes assez rares, dans les lieux humides surtout. Antérieur : largeur 27 mm, longueur 35 mm. Postérieur : largeur 25 mm, longueur 32 mm. |
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| Description | Bonds normaux : de 40 à 45 cm ; à découvert : de 50 à 70 cm ; en fuite : de 100 à 120 cm. Largeur de voie : de 6 à 7 cm. |
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| Description | | Appartenant à la famille des mustélidés comme l’hermine, la loutre, le blaireau ou le skunks, les putois possèdent des mœurs essentiellement nocturnes (mais également visible de jour) et individualistes, fréquentant un domaine vital de près d’1 km². Le taux d’activité reste modéré et stable toute l’année (30 %). L’activité est caractérisée par un rythme bimodal et les modifications du rythme d’activité sont étroitement corrélés avec le rythme des proies principales. Le putois est un animal silencieux, furtif et assez discret. Solitaire, dans le cas des femelles accompagnées de leurs petits, le putois se met en chasse de ses proies à la tombée du jour et pendant la nuit. Pendant la journée, il dort dans les terriers d’autres animaux ou dans des abris souterrains. Il grimpe rarement mais plonge et nage très bien. Il marque son territoire, qui représente souvent plusieurs kilomètres carrés, en émettant une substance nauséabonde sécrétée par des glandes anales. Cette projection constitue également un moyen de défense quand le putois se sent menacé. S’il est en danger, il glousse, siffle, gronde et lance aussi des sifflements et des cris puissants. Blessé, il libère, sous l’effet de la douleur, le contenu de ses glandes anales dont l’odeur désagréable lui a valu le nom de « puant ». Il fait des provisions de nourriture. Quand il mange des crapauds, il laisse leur tête sur place et se sert beaucoup de son odorat pour chasser. |
| Sociabilité | Animal solitaire au comportement territorial net pour les individus d’un même sexe. |
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| | Maturité sexuelle | De 10 à 11 mois. |
| Territorialité | Densités variables : de 2 à 4 individus pour 1000 ha. |
| | Accouplement | L’accouplement a lieu entre février et avril. Avant la copulation, le mâle saisit la femelle par le cou et la traîne, ce qui stimule probablement l’ovulation (provoquée). |
| Gestation | Gestation de 41 ou 42 jours, sans implantation différée. |
| Nid | Le nid, fait d’un amas d’herbes sèches, de plumes et de poils, est dissimulé dans une cavité d’arbre ou de mur, sous des fagots ou dans un terrier de lapins abandonné. |
| Mise bas | Entre la mi mai et la mi juin. |
| Portées | La femelle donne naissance à une portée annuelle de 3 à 7 petits. |
| Nourrissage | Les jeunes sont élevés par la femelle. |
| Ouverture des yeux | À la naissance les jeunes naissent aveugles et arborent un fin pelage blanc soyeux. Un pelage plus foncé apparaît à 3 ou 4 semaines. Il semble que les mâles soient plus grands que les femelles. |
| Sevrage | Les jeunes sont sevrés à un mois. |
| Émancipation | Ils deviennent autonomes à l’automne. |
| Prédateurs | Blaireau, renard, martre, hibou grand-duc. |
| Longévité | L’espérance de vie maximum connue dans la nature est de 4 ou 5 ans et 14 ans en captivité. En Grande-Bretagne les causes de mortalité sont le trafic routier et le piégeage pour 9 % ; le tir et les chiens pour 10 %. À la naissance, l’espérance de vie des femelles est de 8,1 mois. Mortalité juvénile forte d’août à octobre de la première année de vie. |
| Hybridation | Les Putois s’hybrident avec la Putois des steppes (Mustela eversmanni) ou avec le Vison d’Europe (Mustela lutreola). Le Furet Mustela putorius furo souvent complètement albinos est une forme domestique dérivant du Putois de Berbérie (Mustela putorius berberii = furo). |
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| Description | | Excellent nageur, il consomme volontiers du poisson, mais son régime alimentaire se compose surtout de petits mammifères, de reptiles et de toutes sortes d’oiseaux, en particulier de volailles. Le putois se nourrit essentiellement de rongeurs : rats musqués, surmulots, lapins de garenne. Le putois capture aussi : des batraciens (crapauds et grenouilles), des poissons, des reptiles (même des vipères), des insectes, des vers, des charognes, et des fruits en automne. Le régime alimentaire des putois reste flexible et le prédateur peut intégrer une grande variété de ressources dans son alimentation, comme les oiseaux ou la charogne. Le statut trophique de l’espèce correspond à celui d’un prédateur généraliste. Mais, et en dépit de son éclectisme alimentaire, le putois peut concentrer sa prédation sur les grenouilles ou les rongeurs. Les variations du régime sont caractérisées par l’alternance de l’exploitation des rongeurs et des Anoures. Les Anoures consommés sont principalement des espèces communes et terrestres, comme la Grenouille agile ou le Crapaud Commun, et leur prédation intensive coïncide avec les rassemblements reproducteurs des Anoures sur les sites de pontes. Les putois emmagasinent les Anoures dans des réserves alimentaires et montrent une prédation sélective sur les Anoures mâles probablement plus facilement détectables à cause de leur chants. La prédation du putois devrait avoir des implications sur la génétique des populations d’Anoures parce que les échanges entre populations chez les grenouilles et les crapauds résultent essentiellement de la migration de certains mâles. |
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| | | Gîte | Ils gîtent dans des cavités, sur les rives des cours d’eau ou entre les racines des arbres. Le putois creuse son terrier ou s’installe dans une vieille garenne, une crevasse de rocher ; il tapisse cet abri avec de la mousse et de l’herbe. |
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| Répartition globale | Répandus à travers tout le Paléarctique occidental, les putois exploitent principalement les habitats boisés, les bocages et les marais. | |
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| Dégâts et nuisances | Peut commettre des dégâts dans les élevages (lapins, volailles). |
| Menaces | Dans certaines régions, la disparition des zones humides a été préjudiciable à l’espèce. Dans les régions où l’hiver est rigoureux, il se plait dans les maisons. |
| | Protection | État des populations Depuis une vingtaine d’années, la chute de ses effectifs est directement liée aux campagnes d’empoisonnement et de piégeage, ainsi qu’à la disparition de ses habitats par assèchement ou drainage. Le classement dans les nuisibles Le putois a été classé comme nuisible par arrêté ministériel du 6 novembre 2002. Le putois est un des rares prédateurs à s’attaquer au rat musqué, mais aussi au surmulot, et « avec succès » comme le précise la Revue nationale de la chasse de décembre 1988. Son rôle positif est reconnu par l’Office National de la Chasse. Selon l’ONC, c’est « un des carnivores les mieux placés pour exercer un rôle non négligeable sur les populations de surmulots, de rats musqués et de lapins contre lesquels l’homme doit mener une lutte coûteuse ». On estime à un millier le nombre de petits rongeurs détruits chaque année par ce prédateur. Le putois est-il cause de problèmes ? Indéniablement, les problèmes ne peuvent être importants car il joue un rôle infiniment plus positif que négatif. S’il pille parfois les poulaillers, c’est parce que ceux-ci sont mal entretenus (planches disjointes, grillage troué, portes disloquées ou fermant mal). On peut donc prévenir facilement les rares dommages. Dans le cas des poulaillers ou autres petits élevages familiaux, l’examen des lieux permet de trouver des parades faciles et efficaces aux très rares incursions du putois. Il suffit le plus souvent de remplacer un grillage rouillé, de consolider les parois ou de changer les gonds, de la porte, et de la fermer le soir ainsi que ces trappes d’accès. Les principales causes de la perte de biodiversité sont la destruction des habitats et la persécution directe. Le Putois est toujours détruit par les piégeurs en France sous la responsabilité des sociétés de chasse. Le piégeage et l’altération des habitats ont entraîné un déclin partout en Europe. En Grande Bretagne et en Italie, les populations sont cantonnées à certaines régions seulement mais partout la densité des populations décroît. Personne ne peut prédire comment l’extinction d’une espèce peut affecter l’organisation des écosystèmes naturels, mais le déclins met en évidence l’altération des habitats naturels. La conservation biologique du putois en Europe nécessite une volonté politique pour la protection de l’espèce. Les futurs projets de conservation en France doivent à la fois imposer un réel statut de protection et des pratiques agricoles enfin respectueuses de l’environnement. |
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