« Les mycorhizes (du grec : mukès = champignon, rhiz = racine) sont des organes mixtes formés par des racines et des champignons symbiotes du sol. Presque toutes les plantes se développent en formant des mycorhizes. Il en existe de plusieurs types différents, distincts par leur morphologie et par les champignons qui les engendrent. ». Pour simplifier : certaines parties du champignon s’intègrent et s’insinuent dans les organes microscopiques des racines de l’arbre-hôte. Cette association favorise des échanges chimiques utiles à l’arbre et au champignon. Au microscope, une mycorhize de truffe ressemble à une sorte de manchon qui recouvre les radicelles. Des filaments (le mycélium) se développent en surface lui donnant un aspect plus ou moins chevelu en fonction de l’espèce de truffe. À partir d’avril, des petites sphères, les primordia (des « embryons » de truffes), se forment sur le mycélium. Seuls quelques uns se développeront complètement et donneront la fameuse truffe. Avantages des mycorhizes : Les bénéfices des mycorhizes pour la plante-hôte sont multiples et font l’objet de nombreuses recherches. La présence des mycorhizes multiplie la surface utilisée par le réseau racinaire et permet ainsi : - Une meilleure absorption de l’eau (au détriment des herbacées)
- Des réactions biochimiques facilitent l’absorption des micro-éléments utilisés par la plante (phosphore …).
- Des actions antibiotiques assurent une protection contre certains micro-organismes pathogènes des racines.
- Rôle de filtre / barrière de protection biochimique.
- Stabilisation de la structure du sol par le réseau mycélien.
Avec quelques conséquences pour la plante-hôte - Accroissement de la résistance à la sécheresse (par augmentation de la surface de contact racine/sol grâce aux mycorhizes).
- Plus grande fermeté des tissus végétaux augmentant la période de conservation de certaines plantes.
- Amélioration notable du taux de survie des plantes l’hiver.
La conséquence la plus remarquable des mycorhizes : - Elles accélèrent significativement la croissance des jeunes plants-hôtes.
Et, accessoirement - Chez certaines espèces, les mycorhizes donnent naissance à un carpophore qui a trouvé le moyen d’attirer les sangliers et quelques Homo sapiens des bois qui perdent vite leur côté sapiens quand il s’agit de courir après les … truffes et autres champignons !
L’une des conséquences des mycorhizes est le brûlé visible sur le sol autour des arbres.
Mycorhizes de truffe mésentérique Les petites truffes deviendront indépendantes dès l’été. S’il pleut correctement en juillet et août, les corps fructifères, encore immatures, grossiront. La production de truffes est corrélée avec les précipitations de l’été. C’est en hiver que la truffe, devenue un organe isolé, mûrira (dès septembre pour Tuber uncinatum, plus tôt pour Tuber mesentericum). Or, si elle n’est pas ramassée durant ces périodes automnales ou hivernales, elle libérera ses spores qui germeront du printemps jusqu’à l’automne. Il est probable que la Tuber uncinatum se caractérise par des poussées successives et des périodes de maturité échelonnées sur toute l’année ou sur deux années. En tout cas, de l’avis de tous, c’est en octobre-décembre que cette truffe donne le meilleur d’elle-même. Enfin, si les conditions sont favorables, les spores germés se combineront avec les radicelles d’un arbre et donneront naissance à de nouvelles mycorhizes. |