Le petit village de Caniço s’organise autour de l’église, à 1 km en contrebas de la route. Devant une grande place ombragée de platanes, la façade de l’église paroissiale, construite en 1780, dissimule une nef couverte d’un plafond peint qui s’achève sur un chœur baroque. La route continue au-delà de l’esplanade et descend vers la mer à travers des ensembles de villas aux jardins envahis de fleurs.
Dominant de hauteur la zone de villégiature, ses hôtels et villas aux murs clairs, Caniço semble collé au flanc de la montagne. Caniço (230 m d’altitude) est situé à 9 km à l’est de Funchal.
Sur le Cap Garajau se dresse une grande statue du Christ-Roi les bras écartés (une réplique en miniature des statues de Rio de Janeiro et de Lisbonne), élevée par une famille de Madère.
Le belvédère offre une belle vue, à l’ouest, sur la baie de Funchal.
Caniço-bas (Caniço de Baixa)
À l’est de Caniço, une station moderne, Caniço de Baixa, est construite sur un petit promontoire. Cette station est très appréciée des vacanciers allemands qui, outre les cours de plongée et les randonnées guidées en allemand, y retrouvent la sacro-sainte bière allemande au restaurant.
La ribeira de Caniço, qui se jette dans la mer à cet endroit, constituait la frontière historique entre les légations des premiers gouverneurs de l’île de Madère, Teixeira (Machico) et Zarco (Funchal), et il y avait évidemment à la frontière deux communes possédant chacune son saint patron. Lorsque le découpage de Madère fut supprimé, les deux villages ne firent plus qu’un et après qu’un tremblement de terre eut endommagé les églises, on reconstruisit, à la fin du XVIIIe siècle, une seule église qui fut placée sous le patronage du Saint-Esprit et de saint Antoine de Padoue.