| La ville de Câmara de Lobos à Madère | |
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| Présentation générale | Câmara de Lobos, usuellement appelée Cama de Lobos, est un village de pêcheurs avec des bateaux colorés. La ville, pittoresque, est bâtie autour d’un port protégé par deux falaises volcaniques. De noirs promontoires déchiquetés ferment l’anse où se blottit le port de pêche, dominé par le quartier populaire sur sa table de basalte. Dans la campagne alentour, les bananiers occupent toutes les terrasses. Les maisons blanches à tuiles rouges sont réparties sur des terrasses plantées de bananeraies. Dans la partie haute de la ville, près d’une petite place ombragée, un belvédère couvert d’une pergola donne sur la plage de galets et, à droite, sur l’estuaire de la ribeira do Vigàrio où les lavandières étalent le linge. La falaise du Cabo Girão se dresse juste en face. |
| Étymologie et toponymie | Il y a des décennies, c’était le repaire des phoques moines (lobo marinho, loups marins ou loups de mer) et c’est de là que provient le nom de Câmara de Lobos : le port occupe le site reconnu par Zarco dès son second voyage à Madère. Lorsqu’ils mirent pied sur la plage, les marins portugais trouvèrent tellement de loups de mer qu’ils donnèrent le nom de « chambre des loups » à ce lieu. Les phoques ont disparu depuis longtemps, mais une colonie subsiste encore au large des Ilhas Desertas. |
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| | Câmara de Lobos se trouve dans la partie centre-ouest de Madère.µ |
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| | Le port | Le port animé et bruyant offre un spectacle réjouissant : la zone du port a échappé à toute tentative de réhabilitation, et a gardé une image très macho. Des grands buveurs autochtones absorbent un boisson particulièrement forte, la poncha (rhum, jus de citron et miel), dans de sombres bars, tandis que de vieux pêcheurs grisonnants jouent aux cartes, assis dans des bateaux amarrés, en attendant le prochain départ. En longeant le port à l’ouest, on découvre une vue générale du site depuis la petite terrasse qui se trouve à la sortie même du bourg, au croisement avec la route principale de Funchal : Winston Churchill, lors de son séjour en 1949-1950, y vint en personne planter son chevalet. Sur la plage, ombragée de palmiers et de platanes, les barques bariolées sont hissées par un treuil mécanique ; elles portent, suspendus à des arceaux d’osier, de curieux filets noirs en train de sécher au soleil. | |
| L’église | En descendant vers le port, on rencontre la petite église paroissiale blanche qui abrite un plafond peint en trompe-l’œil, des lustres, un grand retable baroque et une originale tribune en bois au-dessus de l’entrée. C’est une construction du début du XVe siècle, reconstruite en 1723. |
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| | Personnages | La baie, pittoresque, est particulièrement appréciée des artistes peintres, un paysage que Sir Winston Churchill a peint dans les années 50, une scène immortalisée par le photographe Perestrello. |
| Économie | Étant donné que c’est le centre principal de la pêche, les pêcheurs locaux y prennent le sabre noir, peixe espada, (un poisson d’eaux profondes). La ville est entourée de vignes et réputée pour son excellent vin de Madère, en plus d’être le berceau de la poncha, un mélange de jus de citron, d’alcool fort et de miel. Même la construction navale a connu un regain d’activité : parfois, le village résonne du bruit des scies ou des marteaux du chantier naval car outre l’entretien des bateaux, les ouvriers construisent de nouveaux bateaux en bois — ils ont ainsi fait revivre pour l’exposition universelle de Lisbonne en 1998, le Santa Maria de Christophe Colomb ; reconverti en bateau d’excursion, il longe désormais la côte à partir de Funchal. |
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