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Les fortifications de Rhodes

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PrésentationPrésentation

Présentation généralePrésentation générale
Les fortifications de Rhodes vues du ciel. Cliquer pour agrandir l'image.Les Chevaliers, après leur installation à Rhodes en 1306, complétèrent les fortifications byzantines existantes, presque inchangées depuis des siècles : une muraille de 8 à 10 m de hauteur pour une épaisseur de quelque 2 m, qui suffisait pour repousser une armée de siège. Des tours élevées placées le long des murs permettait de bien observer les alentours.

SituationSituation

Carte des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.

VisitesVisites

Ville closeLes fortifications de Rhodes
Drapeau de l'Ordre de MalteDrapeau de l'Ordre de Malte
Le canon Saint-Gilles de Rhodes, fondu vers 1507. Cliquer pour agrandir l'image.La fortification de la ville de Rhodes fut basée sur les méthodes traditionnelles de construction des Chevaliers de Saint-Jean-d’Acre, tenant compte de la création et de l’utilisation d’armes à la pointe de l’art militaire. Au cours de ces deux cent ans de présence des Chevaliers, l’évolution des techniques guerrière, l’emploi de la poudre et l’avènement des armes à feux façonneront les fortifications. La fortification bénéficie de toute la panoplie de l’époque en matière d’architecture militaire : embrasures pour l’artillerie, canonnières encastrées, bastions en éperon, et cetera. Un double fossé, entre la tour d’Espagne et la porte de Koskinoú, renforce encore les fortifications.

Le système de défense devint très complexe, comprenant onze portes puissamment fortifiées avec des chicanes complexes et des pont-levis, de nombreux bastions massifs, et des courtines crénelées, parfois doubles ou triples, protégées par de larges fossés. L’ensemble est pourvu d’innombrables meurtrières, ouvertures et bouches à canon dont les angles de tir croisés, savamment calculés, permettaient d’interdire aux assaillants éventuels toute approche des murailles par les fossés.

L’ensemble de l’enceinte fortifiée forme un rectangle de 800 m sur 1000 pour un périmètre de 4 km.

Les fortifications de Rhodes disposait de peu de portes en raison de la situation de la ville à l’extrémité nord de l’île, et parce que le reste de l’île était faiblement peuplée. Trois portes satisfaisaient aux besoins essentiels : la Porte Sainte-Catherine qui donnait accès au port de commerce de la ville ; la Porte Saint-Jean qui était le point d’arrivée de la route qui reliait Rhodes à Líndos et aux villages de la côte est ; la Porte d’Amboise qui donnait accès à la côte ouest. Trois portes mineures s’y ajoutaient : la Porte Saint-Athanase sur le côté sud des remparts a été fermée pendant des siècles ; la Porte des Moulins qui donnait directement accès aux moulins situés dans le port ; la Porte Saint-Paul qui donnait accès au port de Mandráki.

Porte des Canons des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.L’architecture des portes de la ville est d’inspiration gothique provençal, rappelant celles de Villeneuve-lès-Avignon.

Les fortifications de Rhodes peuvent être classées en trois groupes :

  • celles construites jusqu’à la première moitié du XVe siècle quand les assaillants faisaient usage de machines de siège qui n’étaient guère différentes de celles utilisées par les Romains : catapultes, béliers, tours d’assaut. Ainsi, les tours construites après le siège de 1440 étaient souvent des tours indépendantes reliées aux remparts par une passerelle, ce qui permettait d’isoler la tour si elle était prise, et ne pas perdre la section de remparts. Un large fossé creusé devant les murs empêchait d’approcher des tours de siège de ces murs. Les défenseurs pouvaient faire pleuvoir une pluie de flèches, de feu grégeois ou d’huile bouillante sur les assaillants massés à la base des murs.
  • celles construites entre 1453 (Chute de Constantinople) et 1480 (premier siège de Rhodes par les Ottomans) ; ces fortifications prirent en compte l’importance de l’utilisation des canons par les Ottomans pour ouvrir des brèches dans les murailles de Constantinople. L’introduction des canons changea la nature des fortifications et des sièges. Des murailles de 2 m d’épaisseur ne pouvaient plus résister à une canonnade appliquée à un même endroit. À l’inverse, les tours libres de haute taille ne pouvaient pas absorber le recul de canons qui pourraient répliquer aux canons des assiégeants. Les hautes tours furent raccourcies au niveau des murs et furent solidement appuyées sur ces murs de façon que le recul de canons montés sur les tours fut absorbé par la masse des murs.
  • Boulets de pierre près des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.celles construites entre les deux sièges de Rhodes (le second eut lieu en 1522) ; c’étaient des fortifications à la pointe de la technique capables de résister aux canons ottomans les plus puissants. Après le siège de 1480, l’épaisseur des murs fut portée de 2 m à environ 3,80 m par l’ajout de couches supplémentaires de maçonneries sur la face interne. Cependant les Ottomans avaient développé, à partir des années 1500, des canons puissants, très efficaces dans la conquête de villes d’Europe du sud-est ; certains de ces canons avaient des futs de 5 m de longueur qui pouvaient tirer des boulets de pierre de plus de 250 kg : même des murs de 3,80 m d’épaisseur ne pouvaient résister à de tels impacts. Un second mur fut bâti à 5 m derrière le mur existant, et l’intervalle entre les deux murs fut comblé avec des gravas encore disponibles en abondance après le grand tremblement de terre de 1481. Les murs atteignirent alors une épaisseur de 12 m.

    Une autre amélioration importante des fortifications fut l’introduction du bastion. Un bastion dispose habituellement deux faces saillantes et deux faces latérales ; les faces latérales permettent un tir au canon parallèle aux murs pour détruire les assaillants attaquant un mur. Les bastions étaient souvent construits de telle sorte qu’un bastion puisse protéger les bastions adjacents.

Les fortifications tinrent devant des sièges importants du Sultan d’Égypte (1444) et de Mehmet II (1480). Après le siège de 1480, l’Ordre atteignit une telle réputation qu’il reçut de nombreux dons qui furent utilisés pour améliorer de façon substantielle les fortifications de la ville. L’influence des fortifications de Rhodes, ville « franque » longtemps réputée imprenable s’est exercée dans tout le bassin oriental de la Méditerranée à la fin du Moyen Âge.

Les Turcs conservèrent et, à leur tour, modifièrent les fortifications en y ajoutant de grosses tours rondes appelée « koulé », mais l’ensemble garde tout de même son caractère médiéval.

L’ensemble, restauré au XXe siècle, forme une des plus grandes places fortes médiévales d’Europe.

Les fortifications de Rhodes vues depuis le port. Cliquer pour agrandir l'image.Une porte des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.La Porte d'Amboise des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
RempartsLes remparts
Des remparts existaient déjà avant l’arrivée des Chevaliers, mais ces premiers remparts, hauts, minces (2 m d’épaisseur avec un parapet de 45 cm), percés de portes protégées par des tours rectangulaires, n’étaient plus suffisants pour résister aux guerriers de l’Empire Ottoman.

Sur les fondations de l’enceinte byzantine, les Chevaliers reconstruisirent presque entièrement les remparts et ne cessèrent de les remanier et de les renforcer du XIVe siècle au XVIe siècle et jusqu’en 1522, sous les grands maîtres successifs Giovanni Battista degl’Orsini (1467-1476), Pierre d’Aubusson (1476-1505), Émery d’Amboise (1505-1512), Fabrizio del Carretto (1513-1521) et Philippe Villiers de l’Isle-Adam (1521-1522).

Armes de Pierre d'Aubusson, avec chapeau de cardinal, face au port, sur les fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.On retrouve sur les remparts de nombreux écussons témoignant de la contribution du pape et des grands maîtres à la réparation et à la consolidation des remparts et du fossé. Pierre d’Aubusson, qui devint Maître de l’Ordre en 1476 se distingua particulièrement dans la consolidation et le renforcement de l’enceinte, plus de cinquante écussons enchâssés dans le parement extérieur du rempart sont la preuve de ses activités.

Après un premier siège des Turcs ottomans en 1480, et un petit séisme en 1481, les dégâts occasionnés obligèrent les Chevaliers à consolider une fois de plus leurs murs de défense. L’épaisseur des remparts atteignit alors 5,30 m, des couloirs intérieurs furent créés pour une plus libre circulation des assiégés, le nombre des portes fut réduit, et chacune fut renforcée de deux tours.

Certains bastions et murailles, dans leurs parties supérieures, comportent des sortes de glacis ou pans coupés en sorte que les boulets ne les frappent pas de plein fouet mais soient amortis et déviés de leur trajectoire … On en attribue la réalisation, une fois de plus, à Pierre d’Aubusson …

Les murailles des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Les remparts forme une enceinte de 4 km long et d’une épaisseur de 5,30 m (allant jusqu’à 12 m). Au début du XVIe siècle, dans le secteur de la Porte d’Amboise, construite à l’angle nord ouest en 1512, la courtine atteignit 12 mètres d’épaisseur, et servait de plateforme d’artillerie avec un nouveau parapet crénelé large de 4 mètres et percé de bouches à feu, facilitant les tirs sur les assaillants.

Les remparts de Rhodes photographiés par Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Lors du second siège turc, la défense des différentes sections des remparts ou « boulevards », de plusieurs centaines de mètres, étaient placées sous la responsabilité des différentes « langues » des Chevaliers (les langues désignant les sept prieurés nationaux composant l’Ordre des Chevaliers). Ainsi on rencontre successivement par les « boulevards » de France (Galia), d’Allemagne (Germania), d’Auvergne (Ovérni), d’Espagne (Ispania), d’Angleterre (Anglia), de Provence (Provingia) et d’Italie (Italia).

Les Turcs réussirent leur entrée dans la cité, après un long siège, en s’attaquant au boulevard de la langue d’Aragon, situé entre les tours d’Espagne et de Sainte-Marie, endroit demeuré faible malgré les multiples consolidations des dernières décennies.

Remparts des fortifications de Rhodes entre Porte des Canons et porte d'Amboise. Cliquer pour agrandir l'image.

Tour d'angle des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Muraille des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Remparts des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Remparts des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Remparts des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Chemin de ronde des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.
Remparts des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Remparts des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Les fortifications de Rhodes vues du port. Cliquer pour agrandir l'image.Les fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
Jardin d'agrémentLes fossés
L’enceinte de fortification est bordée sur la partie nord par la mer, ailleurs par un immense fossé en partie creusé dans le roc, d’une largeur de 30 à 45 mètres, d’une profondeur variant entre 15 et 20 mètres, dans lesquels on voit des centaines peut-être même des milliers de boulets de pierre tirés par les Ottomans lors du siège de 1522.

Après un premier siège des Turcs en 1480, Émery d’Amboise, craignant de nouvelles attaques, continua les travaux. Le fossé extérieur fut élargi jusqu’à 20 m, et creusé d’une profondeur allant par endroit jusqu’à 23 m. Il ouvrit un deuxième fossé le long des parties les plus faibles.

Fossé des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Fossés des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Fossés des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
Portrait de Plilippe Villiers de l'Isle-Adam. Cliquer pour agrandir l'image.L’entrepreneur qui organisa ces travaux fut Villiers de l’Isle Adam qui devait devenir le dernier Grand Maître de l’Ordre à Rhodes en 1521.

Il faut remarquer que les fossés, ou douves sèches, n’ont jamais reçu d’eau car ils étaient plus haut que le niveau de la mer.

Les fossés sont aujourd’hui devenus de magnifiques jardins plantés d’hibiscus, de lauriers-roses et de bougainvillées, où l’on peut flâner.

Ces fossés de 2 500 m de longueur sont accessibles à toute heure depuis la porte d’Acandiá ou depuis la tour Saint-Pierre.

Fossé des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Fossé des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Fossé des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Fossé à la porte d'Amboise des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Fossé des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Fossé des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.
RempartsLes fortifications de la mer
Porte de villeLa porte Sainte-Catherine
La Porte Sainte-Catherine donnait accès à la ville fortifiée depuis le port de commerce.

Aller à la Porte Sainte-Catherine.

Porte de villeLa porte de l’Arsenal
Depuis la place de Sými, la Porte de l’Arsenal (pili Tarsana), ou pili Navarhiou, conduit au Port de Commerce. C’est aujourd’hui, une ouverture moderne dans la muraille qui permet aux automobiles d’atteindre la ville moderne.
Porte de l'Arsenal des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte de l'Arsenal des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte de l'Arsenal des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
Tour de guetLa tour de Naillac
La Tour de Naillac est située au nord du Port de commerce qu’elle protégeait.
RempartsLe boulevard de la langue de Castille
Le boulevard de la langue de Castille reliait la Porte des Moulins à la Porte Saint-Paul, longeant le Port de commerce.
Porte de villeLa porte Saint-Paul
Porte Saint-Paul des fortifications de Rhodes, bas-relief représentant Saint-Jean. Cliquer pour agrandir l'image.La Porte Saint-Paul, au nord de la citadelle, est encadrée par un mur de faible hauteur et se trouve flanquée par une tour élevée du même nom.

Porte Saint-Paul des fortifications de Rhodes. Bas-relief représentant le saint. Cliquer pour agrandir l'image.La Tour Saint-Paul, ancienne tour du Trébuc, changea de nom vers 1477 lorsqu’elle fut remaniée par le Grand Maître Pierre d’Aubusson qui y plaça un bas-relief représentant saint Paul.

La Porte Saint-Paul fut gravement endommagée par des bombardements anglais au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Cette porte donnait accès au Port de Mandráki et à la Tour de Naillac détruite au XIXe siècle. Les Chevaliers avaient leur arsenal entre la Porte Saint-Paul et la Porte Sainte-Catherine : l’arsenal avait ainsi un accès direct au port.
Porte Saint-Paul des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte Saint-Paul des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte Saint-Paul des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte Saint-Paul des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte Saint-Paul des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte Saint-Paul des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
Tour de guetLa tour Saint-Nicolas
La Tour Saint-Nicolas fut transformée en un petit fort, le Fort Saint-Nicolas, par le Grand Maître Pierre d’Aubusson qui construisit un bastion autour d’elle après le premier siège de Rhodes.

Aller au Fort Saint-Nicolas.

Porte de villeLa porte de la Liberté
La Porte des Chevaliers, devenue Porte de la Liberté (Pili Elefterias), a été percée en 1924 dans l’enceinte médiévale par les Italiens, considérés par les Grecs comme des libérateurs de l’île. La Porte de la Liberté est situé à l’extrémité de la jetée du Port de Mandraki.
Porte de la Liberté des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte de la Liberté des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
TourLa tour Saint-Pierre
La Tour Saint-Pierre qui se trouve sur la face ouest de la Porte de la Liberté, constituait un des ouvrages défensifs qui protégeaient le côté nord-est de la ville.

Les Chevaliers, après avoir conquis Rhodes en 1308, restaurèrent les murailles par quelques modifications mineures : pendant le magistère des Grands Maîtres Heredia (1377-96) et Naillac (1396-1421) les remparts furent presqu’entièrement reconstruits et à nouveau modifiés et renforcés dans la seconde moitié du XVe siècle.

La tour dédiée à saint Pierre appartient à cet époque : elle fut construite par le Grand Maître Zacosta de 1461 à 1464 durant le pontificat du pape Pie II, dont l’écusson peut être vu sur la tour. En plus de la construction de nouvelles fortifications, les Grands Maîtres placèrent sur les remparts des bas-reliefs des anges gardiens de la ville.

Tour Saint-Pierre des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Bas-reliefs près de la Tour Saint-Pierre des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Bas-reliefs près de la Tour Saint-Pierre des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
TourLa tour de Pagnac
RempartsLe boulevard de la langue de France
Terre-plein près de la Porte d'Amboise des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Le boulevard de la langue de France s’étendait depuis la Porte Saint-Paul jusqu’à la Porte d’Amboise.
Porte de villeLa porte Saint-Antoine
Porte Saint-Antoine des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.La Porte Saint-Antoine (pili Agiou Andoniou) était l’ancienne porte de l’ouest de Rhodes : depuis la rue Orphée, rue commerçante près du Palais des Grands Maîtres, elle permettait de sortir du côté de la campagne.

La Porte Saint-Antoine, surmontée de deux tourelles, devint, après la refonte des fortifications, la quatrième et dernière porte de la Porte d’Amboise.

Porte de villeLa porte d’Amboise
Fossé porte d'Amboise des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.La Porte d’Amboise est la plus impressionnante des portes de Rhodes d’un point de vue militaire.

Aller à la Porte d’Amboise.

Porte de villeLa porte des Canons
Les fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.À l’angle sud-ouest du palais, la Porte des Canons permettait d’accéder au chemin de ronde via un pont-levis.

Porte des Canons des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Aujourd’hui la visite des remparts débute à la Porte des Canons pour se terminer à la Porte Saint-Jean.

Accès aux remparts Porte des Canons des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Remparts Porte des Canons des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte des Canons des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.La Porte des Canons des fortifications de Rhodes photographiée par Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.La Porte des Canons des fortifications de Rhodes photographiée par Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.
RempartsLe boulevard de la langue d’Allemagne
Le poste de combat des Chevaliers allemands, boulevard de la Langue d’Allemagne (Germania), s’étendait depuis la Porte d’Amboise jusqu’au Bastion Saint-Georges.
Fossés des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Vue porte d'Amboise depuis Porte des Canons des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Fossé entre porte d'Amboise et bastion Saint-Georges des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Fossé vers porte d'Amboise des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
BastionLe bastion Saint-Georges
La Porte d’Amboise a été renforcée par le bastion Saint-Georges, en éperon, dans lequel on avait aménagé des magasins à munitions. Le bastion disposait de batteries de canons au niveau du sol pour frapper les assaillants à courte distance.

Le bastion Saint-Georges fut l’une des plus impressionnantes additions réalisées après le siège de 1480 : il fut construit avec l’aide de Basilio della Scola, un architecte de Vicenza près de Venise.

Un bas-relief représente saint Georges terrassant le dragon et en-dessous, les armes du Grand Maître Antoine Fluvian encadrant celles du pape Martin V et celles de l’Ordre.

Le bastion Saint-Georges des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Bastion Saint-Georges des fortifications de Rhodes vu du sud. Cliquer pour agrandir l'image.Intérieur du bastion Saint-Georges des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Remparts vers le bastion Saint-Georges des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Bastion Saint-Georges des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
RempartsLe boulevard de la langue d’Auvergne
Tour d'Espagne des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Les Chevaliers de la Langue d’Auvergne (Ovérni) défendaient les remparts depuis le bastion Saint-Georges jusqu’à la tour d’Espagne, boulevard de la langue d’Auvergne.
TourLa tour d’Espagne
De plan circulaire et située à l’ouest de la citadelle, la Tour d’Espagne est entourée d’un terre-plein pourvu de canonnières basses d’où l’on pouvait atteindre facilement les assaillants dans le fossé.
Tour d'Espagne des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Tour d'Espagne des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Tour d'Espagne des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Tour d'Espagne des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
RempartsLe terre-plein d’Espagne
Terre-plein d'Espagne des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Terre-plein d'Espagne des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
RempartsLe boulevard de la langue d’Aragon
Boulevard d'Aragon des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Le Boulevard d’Espagne (Ispania), ou Boulevard d’Aragon, mène de la tour d’Espagne à la tour Sainte-Marie. Avant le siège de 1480, le boulevard d’Aragon était le boulevard d’Angleterre : les boulevards d’Angleterre et d’Aragon furent intervertis après 1480 pour tenir compte des poids respectifs de ces nations.
TourLa tour Sainte-Marie
Située près de la Porte Saint-Athanase et datée de 1441, la Tour Sainte-Marie est renforcée par un bastion pourvu d’embrasures pour les tirs d’artillerie.
Remparts boulevard d'Angleterre des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Tour Sainte-Marie des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Tour Sainte-Marie des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Tour Sainte-Marie des fortifications de Rhodes, armes. Cliquer pour agrandir l'image.
Porte de villeLa porte Saint-Athanase
Porte Saint-Athanase des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.La Porte Saint-Athanase (Aghiou Athanasiou) se trouve au sud-ouest de l’enceinte.

Porte Saint-Athanase des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.

La Porte Saint-Athanase fut fermée par le Grand Maître Pierre d’Aubusson en 1501, et cela explique pourquoi elle ne montre pas le même niveau de fortification que la Porte d’Amboise : la Tour Sainte-Marie, la tour ronde qui contrôlait l’accès à la Porte Saint-Athanase, fut construite en 1441 par le Grand Maître Jean de Lastic. Le jour de Noël 1522, après la capitulation de la ville le 20 décembre, le sultan Soliman fit son entrée par cette porte qui fut ouverte pour l’occasion. Le sultan referma la porte et elle resta fermée jusqu’à 1922 lorsqu’elle fut rouverte pour le 400e anniversaire de cet évènement et est demeurée ouverte depuis lors.
Porte Saint-Athanase des fortifications de Rhodes, armes de Pierre d'Aubusson. Cliquer pour agrandir l'image.Armes de Pierre d’Aubusson sur la Porte Saint-Athanase, avec un griffon et un lion regardant comme supports.

Au-dessous, une partie de la légende, datée de 1486, est lisible :

« DIVUS F[ra] PETRUS DAUBUSSON RHODIORUM MAGNUS MAGISTER »

Porte Saint-Athanase des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte Saint-Athanase des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
RempartsLe terre-plein d’Angleterre
Terre-plein d'Angleterre près de la Porte Saint-Athanase des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Le terre-plein d’Angleterre près de la Porte Saint-Athanase a été construit après le premier siège ottoman.

Les Chevaliers pouvaient y accéder par un passage souterrain qui pouvait être aisément détruit au cas où l’ennemi investissait le rempart. Le développement de ces nouvelles fortifications conduisit à un changement dans les techniques de siège. Les canons de cette époque ne tirant pas de charges explosives ,mais seulement de lourds boulets de pierre, causaient peu de dommages sur ces nouveaux bastions. La seule façon de les endommager sérieusement était de placer à leur base des explosifs, et ainsi les Ottomans creusèrent des tunnels dans ce but. La guerre de siège devint une affaire de sapeurs.

RempartsLe boulevard de la langue d’Angleterre
Le boulevard de la langue d’Angleterre (Anglia) menait de la Tour Sainte-Marie à la Porte Saint-Jean.
Chemin de ronde entre tour d'Espagne et Porte Saint-Jean des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Le chemin de ronde sur le Boulevard de la Langue d'Angleterre près de la Porte Saint-Jean des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.La fausse-braye derrière le terre-plein d'Angleterre des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
Porte de villeLa porte Saint-Jean ou porte de Koskinoú
La Porte Saint-Jean (pili Agiou Ioanou), appelée aussi Porte de Koskinoú (pili Koskinou) ou encore la Porte Rouge, est située au sud de la citadelle.
Porte Saint-Jean des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Pont entre terre-plein d'Angleterre et rempart pres Porte Saint-Jean des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte Saint-Jean extérieure des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte Saint-Jean intérieure des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).
Porte Saint-Jean des fortifications de Rhodes, porte intérieure, bas-relief représentant Saint-Jean. Cliquer pour agrandir l'image.La Porte Saint-Jean est ornée d’un bas-relief représentant ce saint.

Porte Saint-Jean des fortifications de Rhodes. Blason de Pierre d'Aubusson. Cliquer pour agrandir l'image.La porte extérieure Saint-Jean fut construite par le Grand Maître Pierre d’Aubusson pour protéger les fortifications antérieures bâties par les Grands Maîtres Fluvian, Milly et Zacosta.

À l’intérieur on peut voir un pavement datant de la première phase de construction des remparts.

On peut y voir les armes de Pierre d’Aubusson, disposées au temps où il n’était pas encore cardinal.

En 1912, les troupes italiennes firent leur entrée dans Rhodes par cette porte : le cadre rectangulaire vide à la gauche de la porte accueillait une inscription célébrant l’évènement.
Porte Saint-Jean des fortifications de Rhodes, porte extérieure. Cliquer pour agrandir l'image.Fausse-braye derrière terre-plein d'Angleterre pres Porte Saint-Jean des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
RempartsLe boulevard de la langue de Provence
Fosse entre tour d'italie et Porte Saint-Jean des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Le Boulevard de la Langue de Provence (Provingia), secteur de défense des Chevaliers de la langue de Provence, relie la Porte Saint-Jean à la Tour d’Italie.
TourLa tour d’Italie
La Tour (ou fortin) d’Italie était protégée par un énorme terre-plein circulaire de 15 m de diamètre, qui constituait une redoutable défense. Des canonnières étaient aménagées à la base pour permettre aux défenseurs de battre les fossés. Des boulets de canon, encore fichés çà et là dans la muraille, au niveau de la tour d’Italie et de sa courtine, témoignent de la violence de la seconde attaque turque (1522), quand les hommes de Soliman le Magnifique s’emparèrent de la ville après six mois d’un siège titanesque. Sur le terre-plein, on voit les armes de Fabrizio del Caretto. Sous la protection de la tour s’ouvrait la porte d’Italie qui fut murée après le siège de 1480.
Porte de villeLa porte Karetou
Porte d'Acandia des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.La Porte Karetou (Carretto).
BastionLe bastion Carretto
Porte Karetou, bastion del Carretto des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Durant le siège de 1480, les Ottomans parvinrent à ouvrir une brèche dans la partie sud-est des remparts, puis ils lancèrent un assaut à l’arme blanche : trois cent janissaires (l’élite des troupes ottomanes) réussirent à pénétrer dans la ville, mais les Chevaliers, sous le commandement du Grand Maître Pierre d’Aubusson et protégés par leur armures, décimèrent le gros de l’armée ottomane et repoussèrent les assaillants. Ce fut l’ultime épisode du siège : les pertes ottomanes furent si lourdes que le siège fut levé.
Le Grand Maître Fabrizio del Carretto donna son nom à l’énorme bastion circulaire qui fut construit à l’endroit de la brèche.
Fabrizio del Carretto, portrait. Cliquer pour agrandir l'image.Bastion del Carretto des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Bastion del Carretto des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Bastion del Carretto des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
Porte de villeLa porte d’Acandiá
Porte d'Acandia des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.La Porte d’Acandiá (pili Akantias) (Acandiá est le troisième port de Rhodes où mouillent les gros paquebots de croisière), est située au sud-est des remparts.
RempartsLe boulevard de la langue d’Italie
Les remparts des fortifications de Rhodes, entre la Porte d'Acandia et la Porte des Moulins, photographiés par Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Le Boulevard de la Langue d’Italie partait de la Tour d’Italie, et se terminait un peu plus au nord à la Porte des Moulins, après avoir longé un moment la baie d’Akandia.
Porte de villeLa porte des Moulins
Porte des Moulins des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Selon certaines sources, la Porte des Moulins (pili Milon) était en réalité la Porte Sainte-Catherine, ouvrant sur la paroisse de l’église ruinée Sainte-Catherine et de l’hospice Sainte-Catherine ; la porte donnait accès au Port de commerce depuis le quartier hébreu. Elle n’était pas particulièrement fortifiée parce que le port était protégé par d’autres fortifications.
Tour de guetLa tour Saint-Ange
La Tour Saint-Ange, ou Tour des Moulins (pirgos Milon), ou encore Tour de France, est située à l’extrémité sud de la jetée naturelle du port de commerce, qu’elle était destinée à protéger.

Elle fut renforcée par le Grand Maître Pierre d’Aubusson qui disposa à son sommet l’écusson de France.

La Tour Saint-Ange est communément appelée Tour des Moulins car la jetée où elle est située accueillait treize moulins dont il ne reste que trois.

Tour Saint-Ange des fortifications de Rhodes, photographie de Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Le Fort Saint-Nicolas des fortifications de Rhodes photographié par Lucien Roy vers 1911. Cliquer pour agrandir l'image.Tour Saint-Ange des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.
Porte de villeLa porte Sainte-Marie
La Porte Sainte-Marie (pili Panagias).
Porte Sainte-Marie des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.Porte Sainte-Marie des fortifications de Rhodes. Cliquer pour agrandir l'image.

Informations pratiquesInformations pratiques

Informations utilesInformations utiles
GR - 851 00 Rodos (Nissi Rodos)

Téléphone : 00 30 2241 023 255

Conditions de visiteConditions de visite
Remparts ouest et sud : les remparts sont visitables sur environ les 2/3 des 4 km à dates et heures fixes. Leur visite présente le double intérêt d’offrir des vues inédites vers la ceinture extérieure de la ville depuis un point haut, ainsi que vers l’intérieur, avec des découvertes de cours insoupçonnées depuis les ruelles.

On peut commencer la visite des remparts en empruntant les escaliers à gauche de la cour face au Palais des Grands Maîtres. Elle permet d’examiner les ouvrages, renforcés de bastions entre la Porte d’Amboise et la Porte Saint-Jean, offrant des vues charmantes sur les fossés fleuris et sur la ville turque hérissée de minarets.

Tarif d’entrée : 4 €.

Visite guidée du mardi au samedi à 14 h 45 : 6 €.

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