La ville médiévale de Rhodes | Outre le rempart extérieur, un autre rempart divisait transversalement la ville en deux parties inégales avec au sud la partie la plus étendue, la ville proprement-dite, où habitaient les Grecs, les civils Francs, les Hébreux et plus tard les Turcs, et la partie nord, le Kastéllo ou Collachium comprenant exclusivement les bâtiments des Chevaliers. Ce rempart intérieur, aujourd’hui disparu, était parallèle à la rue Socrate, quelque 50 m au sud de la rue des Chevaliers. | | En flânant dans la vieille ville aux imposants bâtiments du XVe siècle, aux ruelles pavées agrémentées d’arcades et de passages voûtés, on a l’impression d’être reporté plusieurs siècles en arrière, à l’époque des Chevaliers de l’Ordre de St Jean. On peut commencer la visite de la vieille ville par la Porte de la Liberté. Cette porte donne accès au Collachium, le quartier habité par les Chevaliers, et à la place de Sými. | |
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Une ville classée | La majestueuse ville médiévale de Rhodes, et ses imposantes fortifications, est la plus grande ville médiévale habitée de toute l’Europe (plus de 6 000 habitants). En 1988, elle a été classée par l’UNESCO comme Monument du Patrimoine Culturel Mondial. | |
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La rue Ipodamou | Dans le quartier de la rue Ipodamou, on peut visiter une basilique à trois nefs « Kadi-Medjid », plus large que longue, possédant trois portes et décorée de fresques peintes à la fin du XIVe siècle, début du XVe siècle. Dans une rue donnant sur la rue Ipodamou se trouve l’église « Abdul-Djelil Djami » incorporant des éléments gothiques. |
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L’hospice Sainte-Catherine | Egalement située rue Pindare, au début de la rue, les ruines de l’hospice Sainte-Catherine, fondé vers la fin du XIVe siècle (1391-92), sous le magistère d’Heredia, par l’amiral Domenico d’Alemagna, un Chevalier italien, et reconstruit en 1516. Le bâtiment a été utilisé davantage comme une auberge pour les visiteurs de marque de l’Ordre qui y logeaient pendant leur séjour, que comme hospice. L’un de ces hôtes, Niccole de Martoni, le décrit dans les années 1390 comme « beau et splendide, avec de nombreuses chambres magnifiques contenant de nombreux et excellents lits ». Après avoir été très endommagé pendant le siège de 1480 et par le tremblement de terre de 1481, il fut reconstruit en 1516 par un autre Chevalier italien, Costanzo Operti, sous le magistère de Fabrizio del Carretto. En 1944, la partie orientale a été détruite par un bombardement des Anglo-américains. Visite du lundi au vendredi de 8 h à 14 h. Entrée libre. |
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La rue Aristote | La rue Aristote (Aristotelous) est le fief des chaudronniers dont les échoppes se succèdent sous les voûtes des maisons gothiques. |
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La Loge des Marchands | La place Hippocrate est embellie d’un bel édifice du XVIe siècle, agrémenté d’un beau puits, la Châtellenie, ou Castellania (Καστελλανία), la Loge des Marchands (Lodzia Emboron), servant de lieu de réunion, de bureau d’inspection et de tribunal du commerce. C’est un édifice à escalier extérieur, dont la construction fut achevée par le Grand Maître Émery d’Amboise au début du XVIe siècle (vers 1500) : le rez-de-chaussée servait de lieu de réunion pour les marchands. L’étage était affecté au tribunal de Commerce pour les différents commerciaux. Au rez-de-chaussée, à droite d’un large escalier, s’ouvre sous une galerie une loge voûtée d’ogives. Sur la façade sont gravées les armes de Pierre d’Aubusson qui en entreprit la construction, et celles de l’Ordre, réunies dans un même écusson daté de 1507 et soutenu par deux sauvages, ainsi qu’une fenêtre à croisée de marbre ornée de fleurs de lys. Au-dessus de la porte d’entrée, sur le linteau de marbre, un ange tient l’écusson de l’Ordre à gauche, et celui d’Émery d’Amboise à droite. La Castellania est probablement l’édifice connu au Moyen Âge sous le nom de « Basilica Mercatorum ». |
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L’église Sainte-Catherine | L’église Sainte-Catherine (Agia Aikaterini) est une église à trois branches décorée de fresques de la fin du XIVe siècle (aile centrale) et de la fin du XVe siècle (bas-côtés latéraux). On peut y voir une iconographie de Sainte-Catherine (partie méridionale de l’église). Sous l’occupation turque, le bâtiment a été utilisé comme mosquée et, selon la tradition, Soliman y pria lorsqu’il conquit la ville. En 1981, des fouilles réalisées à l’intérieur de l’église mirent au jour des tombes dans la partie nord de l’église et en 1992, de nouvelles fouilles ont abouti à des résultats semblables dans la partie méridionale. |
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L’église Saint-Marc | | Autres lieux | À l’angle des rues Chimarra et P. Méla se trouvent les vestiges d’une vaste basilique paléochrétienne longue de 60 m et pavée d’une mosaïque du Ve siècle après JC D’autres vestiges d’une basilique de la même époque, Ágios Frangiskos, sont situés près du stade moderne Diagoras ; cette basilique fut détruite par le tremblement de terre de 515. |
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