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L’Esplanade ou Spianada (Spianáda) de la ville de Corfou

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PrésentationPrésentation

Présentation généralePrésentation générale
Le quartier de l’Esplanade à Corfou est organisé autour de la place monumentale de la ville, l’Esplanade, toujours nommée par la population locale du nom italien que lui donnèrent les Vénitiens, la Spianata ; l’Esplanade est la plus grande place de la Grèce et même des Balkans. La Spianáda (Σπιανάδα) est entourée de quelques uns des plus prestigieux bâtiments de la ville, notamment l’ancien palais royal et le Listón, un grand boulevard piétonnier bordé d’arcades.
ÉtymologieÉtymologie et toponymie
La place de l’Esplanade (Πλατεία Σπιανάδα) doit son nom à son origine : elle fut créée, au XVIIe siècle, par les Vénitiens dans un but tactique, pour disposer d’une zone dégagée facilitant le tir des canons et des fusils depuis la vieille forteresse ; pour cela la zone fut nivelée ou aplanie : en italien « spianata », participe passé du verbe « spianare », aplanir. Au cours des siècles la prononciation grecque transforma le nom en « spianáda ».

SituationSituation

La place de l’Esplanade (Plateía Spianáda) est située à l’ouest de la vieille forteresse, dont elle est séparée par l’avant-fossé de la forteresse, la célèbre Contrafossa, une douve maritime. Sur le côté oriental de la place se trouve une promenade piétonnière arborée, le Bosketo (« bosquet ») qui surplombe la Contrafossa du haut de la contrescarpe.

Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Vue depuis la vieille forteresse. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Au nord-ouest de la place se trouve la vieille ville de Corfou, d’origine principalement byzantine, où se trouve la plupart des édifices religieux orthodoxes ; au sud-ouest de la Spianáda se trouve la nouvelle ville, développée par les Vénitiens, puis par les Anglais, où se trouvent surtout des églises catholiques, voire anglicanes.

Au nord de la place se dresse l’ancien palais des Hauts-commissaires britanniques, qui devint palais royal après le rattachement des îles Ioniennes au royaume de Grèce en 1864 ; le bâtiment abrite de nos jours plusieurs musées.

VisitesVisites

PlaceL’esplanade (Σπιανάδα / Spianáda)
La Spianáda fut construite aux XVIe et XVIIe siècles, après plusieurs sièges ottomans, pour faciliter la résistance à un nouveau siège ; les dimensions de la place furent calculées pour que les ennemis fussent à la portée d’un mousquet – depuis les embrasures de la vieille forteresse – dès qu’ils avanceraient sur la place. Avant la création de l’Esplanade, les maisons du faubourg (« Borgo ») s’avançaient jusqu’à la Contrafossa ; pour construire la place plus de 2 500 maisons et autres bâtiments durent être détruits. En temps normal l’Esplanade servait de lieu de parade pour des défilés militaires, de place d’armes et de lieu d’exercice.

Après la chute de la Sérénissime République de Venise, Corfou fut occupée par les troupes républicaines de la Première République française, de 1797 à 1799, puis par les troupes impériales du Premier Empire français de Napoléon Bonaparte, de 1807 à 1814. Sous l’occupation française l’Esplanade fut agrémentée de jardins plantés de palmiers et d’eucalyptus, et transformée en place publique ; sur le côté nord-ouest de la place fut créé le Listón, qui serait inspiré des arcades de la rue de Rivoli à Paris, qui est à peu près contemporaine.

Après la défaite napoléonienne les Anglais occupèrent Corfou et aménagèrent la place avec des parterres et des avenues bordées d’arbres et ornées de statues et de bustes de personnages célèbres en leur temps ; au nord de la place, le palais Saint-Michel et Saint-Georges fut construit comme siège du Haut-commissaire de l’Empire britannique.

La place de l’Esplanade est, de nos jours, le centre de la vie sociale de la ville, le lieu de la promenade du soir, la célèbre « vólta ». L’animation atteint son apogée lors de la célébration des fêtes de Pâques, lorsque, le matin du Samedi saint, les habitants jettent depuis leur balcon des pots en terre cuite emplis d’eau, pour célébrer la résurrection de Jésus-Christ qui, selon les Évangiles, fut accompagnée d’un tremblement de terre : c’est la tradition des « bótides » (μπότηδες, pots de terre) ; pour l’occasion les façades des maisons sont décorées de tentures rouges. Près de l’entrée de la vieille forteresse des calèches attendent les voyageurs romantiques pour une visite de Corfou.

Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Plan du quartier. Cliquer pour agrandir l'image.L’Esplanade présente une forme en losange dont la diagonale la plus longue, orientée du nord au sud, a environ 412 m de longueur ; la diagonale la plus courte, orientée de l’est à l’ouest, a une longueur d’environ 204 m (n° 1 sur le plan). La place a une superficie de 42 000 m² (4,2 ha) et on peut en faire le tour en moins d’un kilomètre, environ 950 m.

L’Esplanade est divisée en deux parties, de surfaces à peu près égales, par une courte avenue, l’avenue du général Víktoros Doúsmanis (Βίκτωρος Δούσμανη), située dans l’axe du pont d’accès à la vieille forteresse :

  • au nord, la « Place inférieure » (Κάτω Πλατεία / Káto Plateía) qui est aussi nommée « Place Georges Ier », en l’honneur du second roi de Grèce, qui régna de 1863 à 1913. La Place inférieure est, en grande partie, occupée par un terrain de cricket, héritage de l’occupation anglaise ; elle est bordée à l’ouest par la rue de la Liberté (Odós Eleftherías) et par le Listón.
  • au sud, la « Place supérieure » (Πάνω Πλατεία / Páno Plateía), aussi nommée « place de l’Énosis », en raison de la présence d’un monument commémorant l’Union des Îles Ioniennes avec le reste de la Grèce ; elle comporte une grande fontaine circulaire, un kiosque à musique et un monument à un Haut-commissaire anglais ; à la pointe sud de la place se trouve une statue de Jean Capo d’Istria, le premier président de la République grecque. La Place supérieure est bordée à l’ouest par les palais de la rue Capo d’Istria (Odós Kapodistríou).
PalaisL’ancien palais royal (Παλαιά Ανάκτορα / Paleá Anáktora)
Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Le palais royal. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le palais Saint-Michel et Saint-Georges (Ανάκτορο των Αγίων Μιχαήλ και Γεωργίου) fut édifié de 1819 à 1824 pour héberger les services du premier Haut-commissaire britannique dans les Îles Ioniennes (High Commissioner of the British Empire), Sir Thomas Maitland. Auparavant, depuis le début de l’occupation anglaise en 1815, ces services étaient hébergés dans l’ancien palais des Provéditeurs vénitiens, à l’intérieur de la vieille forteresse.

Le palais abritait également le Sénat et le Parlement des « États-Unis des Îles Ioniennes », sous protectorat des Britanniques, que le Haut-commissaire pouvait ainsi tenir en main.

L’Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges y fut fondé en 1818, à l’initiative de Maitland, avec comme devise « Auspicium Melioris Ævi » (Présage d’une ère meilleure) ; c’est cet Ordre qui donna son nom au palais sous l’occupation anglaise. L’Ordre existe toujours et sert à récompenser des Britanniques servant hors du RUGBIN, notamment dans le Commonwealth.

Après la rétrocession de l’Heptanèse au Royaume de Grèce, en 1864, le palais devint un palais royal ; le roi des Hellènes y donna occasionnellement des réceptions officielles, alors qu’il séjournait dans sa villa de « Mon Repos » à Kanóni. Le palais est souvent nommé le « Vieux Palais » (Παλαιά Ανάκτορα / Palaiá Anáktora).

Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Le palais royal. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le Palais Royal se trouve au nord de la « Place Inférieure » (Káto Plateía) (n° 13 sur le plan), entre la vieille forteresse et la vieille ville ; il occupe le nord de la Spianáda, qui n’avait plus d’intérêt tactique au début du XIXe siècle. C’est un bâtiment de style néo-classique, bâti sur les plans de l’architecte britannique George Whitmore, colonel puis major-général des Royal Engineers. La première pierre fut posée le jour de la Saint-Georges en 1819 ; le bâtiment fut achevé en 1824.

Le bâtiment fut principalement bâti en pierre calcaire, importée de l’île de Malte, qui était également sous la domination anglaise. Les éléments sculpturaux du palais sont l’œuvre des sculpteurs maltais Vincenzo et Ferdinando Dimech, ainsi que du sculpteur corfiote Paúlos Prosaléntis (Παύλος Προσαλέντης). Il s’agit du plus grand édifice laissé par les Britanniques à Corfou. Sa façade sud, qui fait face à l’Esplanade, présente un portique de style dorique comprenant 20 colonnes, et 6 colonnes sur chacune des deux ailes du bâtiment ; au sommet de la façade, une frise de bas-reliefs représente les sept îles Ioniennes ; sur les côtés de la façade s’ouvrent deux portes en forme d’arche : à gauche, la porte Saint-Georges ; à droite, la porte de l’archange Saint-Michel (Πύλη Αρχ Μιχαήλ), qui donne accès aux jardins royaux. À l’intérieur, les salles d’apparat se composent d’un grand escalier, d’une rotonde au centre menant à deux grandes salles : la salle du trône et la salle à manger d’apparat.

De nos jours, seules quelques salles sont accessibles, mais elles donnent une impression de la splendeur dans laquelle résidaient les Hauts-commissaires britanniques au XIXe siècle. Le vieux palais abrite le Musée d’Art asiatique et la Pinacothèque municipale.

Musée d'artLa pinacothèque municipale (Δημοτική Πινακοθήκη)
La pinacothèque municipale de Corfou est abritée dans l’ancien palais royal ; elle présente une exposition permanente (n° 2 sur le plan) comprenant des œuvres de peintres corfiotes, principalement du XIXe siècle et du XXe siècle. Des expositions temporaires d’œuvres d’artistes contemporains sont présentées dans une autre partie du palais (n° 3 sur le plan).

Dans l’exposition permanente, on peut voir notamment des œuvres de :

  • Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Peinture d'un combattant de la guerre de 1821 au Musée de Corfou. Cliquer pour agrandir l'image.Spyrídon Prosaléntis (Σπυρίδων Προσαλέντης) (1830-1895), fils du sculpteur Paúlos Prosaléntis qui participa à la décoration du palais Saint-Michel et Saint-Georges ; sa toile, peinte en 1862, « Combattant de la guerre de 1821 » montre un homme ordinaire transformé en héros pour l’amour de sa patrie : il défend le drapeau grec en le serrant contre lui.
  • Geórgios Miniátis (Γεώργιος Μηνιάτης) (1823-1895), peintre né sur l’île de Céphalonie ; sa toile « Les femmes de Soulí », œuvre de la seconde moitié du XIXe siècle, décrit le courage et la détermination des Souliotes : Soulí est une petite ville d’Épire, située dans un massif montagneux, dont les paysans prirent les armes sans aucune crainte pour chasser l’envahisseur turc.
  • Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Peinture de l'assassinat de Capo d'Istria à la pinacothèque. Cliquer pour agrandir l'image.Charálambos Pachís (Χαράλαμπος Παχής) (1844-1891) ; il est l’auteur de l’un des chefs-d’œuvre de l’école ionienne : « L’assassinat de Capo d’Istria », de la seconde moitié du XIXe siècle. Pachís dépeint la scène de l’assassinat dans une atmosphère de chaos tragique avec une multitude de détails : le costume noir et la position de Capo d’Istria au centre de la scène captent immédiatement l’œil de l’observateur ; la population observe l’incident dans un mélange de désarroi, de colère et de terreur alors que les deux meurtriers tentent de fuir ; certains nuages noirs se forment dans le ciel, un signe qu’un acte grave vient d’être perpétré. Une autre œuvre de Pachís qui est présentée est sa « Theotókos Vrephokratóysa » (Θεοτόκος Βρεφοκρατούσα), « La Vierge et l’Enfant ».
  • Stéfanos Trivólis (Στέφανος Τριβόλης) (1883-1944), artiste corfiote qui s’était spécialisé dans les paysages ; sa production artistique fut, malheureusement, en grande partie détruite sous les bombes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale ; la pinacothèque présente, notamment, sa toile « Promenade à la rivière », de 1944.
  • Ángelos Kóntis (Άγγελος Κόντης) (1912-2005) ; l’expressionnisme rural est présent avec « Áno Korakiána » (Άνω Κορακιάνα) (1975), un village du nord de Corfou.
  • Níkos Zervós (Νίκος Ζερβός) (1901-1988) ; sa toile « Le Quartier juif bombardé » (1943), exprime, à travers les dégâts d’un bâtiment, toute la douleur provoquée par la Seconde Guerre mondiale sur l’île ; les œuvres « Les oliviers brûlés » (1970) et « Les oliviers », placées l’une à côté de l’autre, font comprendre comment la nature vivante et luxuriante peut être stérile et désolée après un incendie grave.
  • Fílippos Mákotsis (Φίλιππος Μάκοτσις) (1911-1985), artiste corfiote actif dans diverses disciplines, la peinture à l’huile et le dessin à l’encre de Chine ; ses peintures abordent des thèmes variés : du religieux dans « La Crucifixion » et « Les Martyrs », toutes deux de 1953, aux paysages, avec « La Vieille Forteresse » (1939) et « Hydra vue d’en haut » (1950). Les deux œuvres à l’encre de Chine sont les plus intéressantes : « Au Travail » (1967) dessine un scénario à partir de formes schématiques présentant les deux travailleurs presque dépouillés de leur forme humaine, transformés en simples outils de travail. Les formes sont estompées aussi dans « Les oliviers » (1942), créant une atmosphère abstraite avec les branches des arbres qui s’entrelacent pour former une grille étouffante.

Visite de la pinacothèque :

Horaires d’été : du mercredi au dimanche, de 9 h à 16 h.

Horaires d’hiver : mardi, mercredi, vendredi et dimanche, de 10 h à 13 h.

Prix d’entrée : 3 €.

Musée d'artLe musée d’art asiatique (Μουσείο Ασιατικής Τέχνης / Mouseío Asiatikís Téchnis)
De façon un peu incongrue, l’ancien palais des Hauts-commissaires britanniques et ancien palais royal abrite un musée d’art asiatique (n° 13 sur le plan). Par la richesse de ses collections, il s’agirait du plus important musée de ce genre dans toute l’Europe du Sud, et de l’unique musée d’art asiatique de Grèce.

Le Musée d’Art asiatique de Corfou trouve son origine dans le don de sa collection que fit à l’État grec un ancien ambassadeur de Grèce, Gregórios Mános (Γρηγόριος Μάνος) (1850-1928). Mános fut ambassadeur de Grèce en Autriche, de 1897 à 1910 ; après sa retraite, il vécut assez longtemps en France et créa une collection d’environ 9 500 objets d’art chinois, coréens et japonais. Ces artefacts furent acquis lors de ventes aux enchères d’œuvres d’art, tenues à Vienne et à Paris à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ils comprennent des céramiques et des porcelaines, des bronzes, des sculptures en bois et des peintures sur bois, des estampes, des armures, des armes, et cetera.

En 1919, Gregórios Mános offrit sa collection à l’État grec. En échange, il demanda une petite pension mensuelle, car il avait consacré l’essentiel de sa fortune à la création de sa collection et à la création d’un musée d’art sino-japonais à Corfou. Il demanda également à devenir le premier conservateur du musée. Le musée d’art sino-japonais d’alors fut fondé en 1927. Mános ne vécut et ne travailla que pendant un an dans une partie du musée, car il décéda dès 1928.

En 1973 le musée reçut une autre donation importante, la collection de Nicólaos Hadjivassilíou (Νικόλαος Χατζηβασιλείου), lui aussi diplomate, principalement constituée d’objets d’art de l’Inde, du Pakistan, du Tibet, du Siam et de l’Asie du Sud-est. Le « Musée d’Art sino-japonais » prit le nom de « Musée d’Art asiatique ».

Le musée occupe une quinzaine de salles de l’ancien palais ; les quelque 15 000 objets d’art sont documentés en grec et en anglais.

Visite du Musée d’Art asiatique :

S’il pleut ou si l’on est un passionné d’art extrême-oriental ; cependant la visite permet aussi de voir la salle de bal, la salle de banquet et la salle du trône du palais.

Horaires d’été (d’avril à octobre) : du mardi au dimanche, de 8 h à 20 h.

Horaires d’hiver (de novembre à mars) : du mardi au dimanche, de 9 h à 16 h.

Prix d’entrée : 6 €. Ticket combiné : 14 €.

Téléphone : 00 30 26610 30443 / 20193

Site sur la Toile : www.matk.gr

StatueLa statue de Sir Frederick Adam
Sur un piédestal, au centre d’un bassin, devant la façade du palais Saint-Michel et Saint-Georges, se dresse la statue en bronze de Sir Frederick Adam (n° 29 sur le plan) ; la statue est une œuvre du sculpteur Paúlos Prosaléntis qui avait aussi participé à la décoration du palais.

Frederick Adam (1784-1853) était un officier écossais de l’armée britannique qui participa à plusieurs campagnes contre les troupes napoléoniennes, de l’Égypte à l’Espagne et jusqu’à l’ultime bataille de Waterloo.

De 1824 à 1832, il fut le deuxième Haut-commissaire britannique dans les Îles Ioniennes, après Sir Thomas Maitland, décédé en 1824, et beaucoup plus populaire que ce dernier, ayant notamment épousé une femme appartenant à une noble famille de Corfou. Frederick Adam fit construire de nombreux bâtiments publics, mais aussi la villa « Mon Repos », résidence d’été des Hauts-commissaires britanniques.

Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. La statue de Sir Frederick Adam. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. La statue de Sir Frederick Adam en robe de mariée. Cliquer pour agrandir l'image.Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. La statue de Sir Frederick Adam en robe de mariée. Cliquer pour agrandir l'image.
Jardin d’agrémentLe jardin du Peuple (Κήπος του Λαού / Kípos tou Laoú)
Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Le jardin du palais royal. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Sur le côté oriental de l’ancien palais royal se trouvent les jardins du palais royal, renommés de nos jours, de façon assez démagogique, « Jardin du Peuple » (Κήπος του Λαού) : « C’est nous qu’on est les rois … ». Le jardin se trouve derrière les vieux remparts vénitiens de la ville ; au pied des remparts se trouvent les bains de mer de la ville : un escalier aérien en fer forgé permettait à la famille royale de descendre facilement aux bains de mer ; cet escalier est, de nos jours, fermé au public.

Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Le jardin du palais royal. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le Jardin du Peuple est un lieu paisible, agrémenté de bassins vénitiens en pierre et planté d’arbres et de fleurs exotiques ; depuis les remparts on peut admirer, au sud-est, la vieille forteresse, et, au nord, le quai de Faliráki, l’île de Vído (Νησί Βίδου) et les côtes montagneuses de l’Épire et de l’Albanie.

Dans les jardins se trouve un café, connu localement sous le nom d’Art Café, qui a sa propre galerie d’art, avec des expositions d’artistes locaux et internationaux.

Église orthodoxeL’église Notre-Dame du Port (Εκκλησία Παναγία Μανδρακίου)
Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. L'église Notre-Dame du Port. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Dans la partie nord-est de l’Esplanade, au sud du Jardin du Peuple, se trouve l’église Notre-Dame du Port (Παναγία Μανδρακίνα / Panagía Mandrakína) (n° 28 sur le plan), ainsi nommée parce qu’elle se trouve près de Mandráki, l’ancien port de la vieille forteresse. L’église fut édifiée au XVIIIe siècle et dédiée à la Vierge (Panagía) et à saint Pantéleimon (Άγιος Παντελεήμονας / Ágios Pandeleímonas).

Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. L'église Notre-Dame du Port. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le bâtiment actuel a été construit immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, après la destruction de l’église par les bombardements allemands.

ArcadeLe Listón (Λιστόν)
Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Un figuier poussant sur le Liston. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le côté occidental de la « Place inférieure » (Káto Plateía), le nord de la Spianáda, est bordé par de hautes maisons surmontant une longue galerie surnommée le « Listón ».

Le nom provient du vénitien « liston », italianisé en « listone », un passage en galerie qui longe la Place Saint-Marc à Venise ; ce passage, à l’abri du soleil et des intempéries, était réservé à des notables vénitiens inscrits sur une liste, le Libro d’Oro.

Le Listón de Corfou fut construit pendant l’occupation française, sous le Premier empire français, au début du XIXe siècle, par Mathieu de Lesseps, commissaire impérial à Corfou de 1810 à 1814, le père du réalisateur du canal de Suez, Ferdinand de Lesseps ; pour faire construire le Listón, Lesseps se serait inspiré de la rue de Rivoli à Paris, construite à la même époque.

La galerie à arcade est en grande partie occupée par des terrasses de cafés ou de salons de thé aux prix souvent exorbitants, mais c’est le lieu où il faut être vu, dégustant un café frappé ou une bière locale au gingembre, la tsitsibíra (τσιτσιμπίρα). La galerie longe un boulevard piétonnier, dallé de marbre, la rue de la Liberté (Odós Eleftherías). Les terrasses se prolongent de l’autre côté de la rue piétonnière, qui est le lieu de la traditionnelle promenade du soir (la vólta) de beaucoup de Corfiotes, qui s’y mélangent aux touristes. On y voit aussi défiler les fanfares locales ou étrangères.

Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Le Liston. Cliquer pour agrandir l'image.Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Le Liston. Cliquer pour agrandir l'image.Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Le Liston. Cliquer pour agrandir l'image.
CaféL’ancien café Olýmpia (Τα Ολύμπια)
Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Le café Ta Olympia. Cliquer pour agrandir l'image.Au n° 24 de la rue de la Liberté (Odós Eleftherías), sur le Listón, se trouvait un célèbre café, le café Ta Olýmpia (Τα Ολύμπια), plus connu sous le nom de « Kafeneíon de Zízimos » (καφενείο του Ζήσιμου), une sorte de café-brasserie-pâtisserie (καφεζυθοζαχαροπλαστείον). En 1928, Zísimos Papaflorátos (Ζήσιμος Παπαφλωράτος) avait ouvert son établissement dans les salons du fameux hôtel Saint-Georges, qui avait accueilli des célébrités comme les écrivains Oscar Wilde, Dionýsios Solomós (Διονύσιος Σολωμός) et Lawrence Durrell.

Dans des salles magnifiquement décorées, avec un plafond aux moulures peintes, des miroirs et un mobilier raffiné, des serveurs, toujours impeccablement vêtus de leurs vestes vertes et de leurs cravates, servaient le café, les douceurs et l’ouzo avec de superbes amuse-gueules.

Le café Ta Olýmpia a cessé son activité en 2013, mais le glacier qui l’a remplacé a conservé la décoration des salles, qui évoquent toujours l’élégance d’une époque révolue.

Terrain de cricketLe terrain de cricket (Γήπεδο κρίκετ)
Une grande partie de la « Place inférieure » est couverte d’une pelouse utilisée comme terrain de cricket, un vestige de la domination anglaise sur Corfou, de 1815 à 1864 ; la première rencontre de cricket y fut disputée le 23 avril 1823 entre des équipes de soldats anglais de l’île. Après le départ des Anglais, l’intérêt pour ce jeu s’est maintenu chez les Corfiotes ; la plupart des équipes de cricket de Grèce se trouvent à Corfou et le siège de la Fédération grecque de cricket se trouve à Corfou.
BosquetLe bosquet (Μποσκέτο / Boskéto)
Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. La promenade. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Entre la « Place inférieure » (Káto Plateía) de l’Esplanade et la Contrafossa, au sud de l’église Notre-Dame du Port, se trouve un agréable jardin nommé le Boskéto, une transcription du mot italien « boschetto » désignant un petit bois, un bosquet (n° 35 sur le plan) ; le Boskéto offre de magnifiques vues sur l’avant-fossé et sur la vieille forteresse.

Le Boskéto est un jardin rectangulaire, inspiré des jardins de la Renaissance italienne, décoré de nombreuses statues et monuments, notamment à des personnalités étrangères philhellènes qui ont contribué à la réputation de Corfou.

Près de l’entrée principale, sur la « rue des Combattants de Polytechnique » (Αγωνιστών Πολυτεχνείου / Agonistón Polytechneíou), se trouve la statue de Guilford ; Frederick North, Ve comte de Guilford, était un Anglais philhellène qui s’installa en 1824 à Corfou, où il passa une grande partie de sa vie ; grâce à son action fut créée l’Académie Ionienne, la première université de la Grèce moderne. La sculpture, réalisée en 1883, représente Guilford (Γυλφορδ) en homme illustre de la Grèce antique.

Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Le bosquet (boschetto). Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le buste de Loréntzos Mavílis (Λορέντζος Μαβίλης) est une œuvre du sculpteur Pétros Roúmbos (Πέτρος Ρούμπος) (1873-1942), réalisée en marbre blanc. Loréntzos Mavílis, était un écrivain né sur l’île grecque d’Ithaque, mais il était d’origine espagnole, son grand-père ayant été consul d’Espagne à Corfou. Mavílis participa aux révoltes de la Crète et à la bataille contre les Turcs en 1912 pour libérer la ville d’Ioannina, au cours de laquelle il fut tué.

Deux bas-reliefs en bronze représentent les frères Durrell, auteurs anglais fortement liés à l’île de Corfou : Gerald, un naturaliste réputé, et Lawrence, un célèbre poète et romancier, qui écrivit « L’île de Prospero », un guide sur le paysage et les coutumes de l’île de Corfou.

Le buste de Konstantínos Theotókis (Κωνσταντίνος Θεοτόκης) (1872-1923) représente l’un des écrivains les plus importants de l’école Ionienne, issu d’une vieille famille noble de Corfou.

StatueLa statue de Schulenburg
Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. La statue du général Schulenburg. Cliquer pour agrandir l'image.La statue du maréchal Matthias von der Schulenburg se trouve dans le sud du Boskéto, près de l’entrée du pont qui mène à la porte principale de la vieille forteresse, en franchissant la Contrafossa (n° 36 sur le plan).

Le maréchal comte Johann Matthias von der Schulenburg (1661-1747) était un mercenaire allemand qui s’était déjà distingué au service de différents souverains d’Europe, quand Venise fit appel à lui, en octobre 1715. La République Sérénissime était tombée dans une grande détresse militaire à la suite de la déclaration de guerre de l’Empire ottoman du sultan Ahmet III, de la perte de ses possessions en mer Égée, de la perte de la péninsule de Morée (Péloponnèse) et de la menace ottomane sur Corfou, clef de la défense vénitienne de l’Adriatique et de ses possessions de Dalmatie, voire de Venise elle-même. En raison de ses qualités de défense, Schulenburg fut considéré comme l’homme le plus approprié pour le commandement suprême de l’infanterie vénitienne.

Schulenburg organisa aussitôt la défense de Corfou dont il prit lui-même le commandement ; il fit construire des fortifications supplémentaires. Le 8 juillet 1716, les Ottomans débarquèrent 33 000 hommes, des forces quatre fois supérieures en nombre à la garnison vénitienne de 5 000 hommes et aux milices grecques dont disposait Schulenburg. Le 25 juillet 1716, le chef des troupes ottomanes entreprit le siège de la citadelle qui lui opposa un mois durant une résistance opiniâtre. Dans la nuit du 17 au 18 août, les Ottomans, qui redoutaient l’arrivée de renforts vénitiens et de leurs alliés, lancèrent toutes leurs forces dans un assaut massif qui submergea les premières lignes de la défense vénitienne ; alors que la garnison tentait difficilement d’endiguer l’assaut des remparts, Schulenburg organisa une vigoureuse sortie qui renversa la situation : entassés dans les fossés, sans possibilité de manœuvre, les premières vagues d’assaut ottomanes furent massacrées ; prises de panique, les vagues suivantes refluèrent en désordre, vigoureusement poursuivies par leurs adversaires. Le 20 août 1716, les Ottomans rembarquèrent précipitamment sous le feu des mousquets et de l’artillerie vénitienne en abandonnant leurs blessés et une grande partie de leurs armes et de leurs bagages.

La défense de Corfou par Schulenburg est considérée comme l’une des victoires les plus célèbres de l’histoire de la guerre moderne. En l’honneur de ce succès, le Sénat vénitien attribua à Schulenburg une pension de 5 000 ducats par an et décida, par le biais d’une décision spéciale et exceptionnelle, de lui faire ériger une statue de son vivant. Schulenburg fut le dernier grand commandant de la République Sérénissime de Venise.

La statue fut réalisée en marbre blanc de Carrare, vers 1720, par le sculpteur vénitien Antonio Corradini (1668-1752). Ce sculpteur est connu comme l’auteur de la « Donna velata » (Dame voilée), exposé au Musée du Louvre à Paris, de la « Pudicizia » (Pudeur) et de croquis préparatoires de l’extraordinaire « Cristo velato » (Christ voilé) – réalisé après sa mort par l’artiste napolitain Giuseppe Sanmartino – conservé à la chapelle Sansevero de Naples. Le maréchal von der Schulenburg est représenté en uniforme d’officier général de l’armée romaine, debout sur un haut piédestal de style baroque, décoré de bas-reliefs élaborés.

La statue fut initialement placée par les Vénitiens à l’intérieur de la vieille forteresse, à l’angle nord-ouest de la petite place située après le pont du fossé de la Terre, près du palais du Provéditeur ; cette statue fut l’un des rares monuments à avoir été sauvés lors de l’explosion d’une poudrière, en 1718, qui dévasta la forteresse. Plus tard, les Britanniques la déplacèrent à l’emplacement actuel sur la Spianáda, à côté de l’entrée de la vieille forteresse.

MonumentLe monument à l’Union (Énosis)
Au nord de la « Place supérieure » (Páno Plateía), presqu’au centre de la Spianáda, se trouve le monument commémorant l’Union des Îles Ioniennes au royaume de Grèce, le 21 mai 1864, ce que les Grecs nomment l’Énosis, surtout employée pour le rattachement espéré de Chypre à la Grèce. Le monument présente sept bas-reliefs en bronze symbolisant chacune des sept îles principales de l’Heptanésie ; l’île de Corfou est représentée comme le navire légendaire des Phéaciens, qui, selon Homère, ramena Ulysse dans son île d’Ithaque (n° 39 sur le plan).
KiosqueLe kiosque à musique
Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Le kiosque à musique (auteur Dr. K.). Cliquer pour agrandir l'image.Au centre de la « Place supérieure » (Páno Plateía) se trouve un kiosque à musique de style victorien où ont lieu des concerts donnés par les orchestres philharmoniques locaux, les « Philharmonikés » (Φιλαρμονικές) (n° 40 sur le plan).
MonumentLe monument à Maitland (Μνημείο του Μαίτλαντ)
Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. Le monument à Maitland (auteur Dr. K.). Cliquer pour agrandir l'image.Le monument à Sir Thomas Maitland se trouve près de la pointe sud de la Spianáda (n° 37 sur le plan) ; le monument a été édifié au-dessus d’une citerne d’eau, construite en 1781, presqu’à la fin de la présence vénitienne à Corfou. Pour cette raison le monument est souvent nommé la « Citerne » (Στέρνα) par la population locale, qui n’a pas gardé un très bon souvenir de Maitland.

Maitland (1760-1824) était déjà Gouverneur de la colonie anglaise de Malte quand, en décembre 1815, il fut nommé Haut-commissaire dans les Îles Ioniennes, qui avaient le statut de protectorat britannique. Maitland arriva à Corfou le 16 février 1816 ; autoritaire et très peu philhellène, il dut à contrecœur accorder une constitution aux Îles Ioniennes en 1817. En 1819 il fit entreprendre la construction du palais Saint-Michel et Saint-Georges où il logea le Haut-commissariat, ainsi que le Sénat et le Parlement des Îles Ioniennes. Maitland interdit strictement aux habitants des Îles Ioniennes de participer à la révolte grecque de 1821 contre l’occupant ottoman ; il refusa aussi d’accueillir les réfugiés grecs.

Le monument en l’honneur de Maitland fut édifié en 1821, à l’initiative de familles nobles corfiotes. L’architecte et le sculpteur du monument furent les mêmes que ceux du palais Saint-Michel et Saint-Georges, le colonel George Whitmore des Royal Engineers pour la conception, et le sculpteur corfiote Paúlos Prosaléntis (Παύλος Προσαλέντης) pour la décoration sculpturale.

Le Péristyle de Maitland (Περιστύλιο του Μαίτλαντ) se présente comme une rotonde, un temple circulaire néoclassique entouré d’une colonnade de 20 colonnes de style ionique. La « cella » du temple donne accès à la citerne souterraine. Le bâtiment fut construit en pierre calcaire de Malte, dont Maitland était toujours le Gouverneur.

Peu après la construction de son monument, Maitland mourut à Malte, en 1824.

StatueLa statue de Giovanni Capo d’Istria
Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. La statue de Giovanni Capo d'Istria (auteur Adam Jones). Cliquer pour agrandir l'image.À la pointe sud de l’Esplanade, près de l’ancienne Académie Ionienne, une statue d’Ioánnis Kapodístrias (Ίωάννης Καποδίστριας) domine la baie de Garítsa.

Né à Corfou en 1776, Giovanni Capo d’Istria fut l’un des politiciens les plus importants de l’histoire grecque. En 1827, la Grèce obtint son indépendance et Capo d’Istria fut élu gouverneur (κυβερνήτης) du jeune État. Afin de résoudre les problèmes que le pays avait accumulés pendant les années d’occupation étrangère, il dut faire des choix difficiles dans les domaines économique et social en créant dans la population un climat de tension et de mécontentement à son égard.

Une révolte éclata dans la région du Magne (Μάνη / Máni), une presqu’île située dans le sud du Péloponnèse ; Capo d’Istria invita les chefs des insurgés, deux des frères du clan Mavromichális (Μαυρομιχάλης), pour discuter de la question, mais, lors de la réunion, il les fit arrêter … Un seul des deux frères fut libéré ; l’autre frère écrivit plusieurs lettres à Capo d’Istria pour trouver un accord, sans jamais recevoir de réponse. Le 9 octobre 1831, près de l’église Ágios Spyrídon à Nauplie, Capo d’Istria fut assassiné par Konstantínos Mavromichális et son neveu.

Musée d'artLa pinacothèque Giallinás (Γιαλλινάς)
Le quartier de l’Esplanade de la ville de Corfou. La pinacothèque Angelos Giallinas (auteur Jean Housen). Cliquer pour agrandir l'image.La pinacothèque Ángelos Giallinás (Πινακοθήκη Άγγελου Γιαλλιννά) se trouve sur le côté occidental de la « Place supérieure », à l’angle de la rue Capo d’Istria (Odós Kapodistríou) et de la rue Ángelos Giallinás (Οδός Άγγελου Γιαλλινά).

Ángelos Giallinás (Άγγελος Γιαλλινάς) (1857-1939) fut un peintre paysagiste corfiote ; de 1872 à 1875, il suivit les cours de peinture de Charálambos Pachís (Χαράλαμπος Παχής), un des maîtres de l’École Ionienne. Giallinás poursuivit ses études à Venise, à Naples et à Rome ; en Italie, il décida de se tourner vers l’aquarelle.

La demeure de Giallinás avait été construite en 1840 en réunissant quatre bâtiments de l’époque vénitienne, comme cela se produisait souvent après la période d’occupation de la République de Venise. En effet, les Vénitiens imposaient de fortes contraintes de construction sur les bâtiments qui surplombaient la Spianáda ; l’une de ces contraintes limitait la largeur de la façade à 6 m, laissant une totale liberté sur leur profondeur.

Le bâtiment possède un portique vénitien sur lequel repose la terrasse de l’étage supérieur. L’entrée principale se trouve sur le côté droit du bâtiment et mène aux étages supérieurs où la pinacothèque était située. Le rez-de-chaussée est occupé par des activités commerciales.

La maison de Giallinás fut transformée en galerie d’art où ses œuvres étaient présentées. Le bâtiment est en cours de restauration depuis 2011 après le vol, en 2010, de plusieurs œuvres de Giallinás ; la plupart des tableaux furent retrouvés en novembre 2016.

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