| La ville de Kokkini (Kokkíni) sur l’île de Corfou | |
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| Présentation générale | Kokkini est un bourg de moyenne montagne du centre-ouest de l’île de Corfou. La localité a une population, décroissante et vieillissante, de moins de 600 habitants, employée principalement dans l’oléiculture et la viticulture. Kokkini est le chef-lieu du canton de Paréli (Παρέλιοι / Parélioi) qui comprend les villages de Sinaradès, Afra, Giannadès, Kokkini, Kompitsi et Pélékas. |
| Étymologie et toponymie | En grec « kokkíni », en latin « coccinus », signifie « rouge écarlate », comme une coccinelle … |
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| Le canton de Paréli couvre le bassin inférieur du fleuve Ropa (Pόπα / Rópa) et de ses affluents ; le fleuve se jette dans la baie d’Ermonès sur la côte ouest de l’île ; c’est le cours d’eau le plus important de l’île. La vallée de la Ropa (Λιβάδι του Pόπα), nommée par les Vénitiens « Val di Ropa », est un ancien lac comblé par les alluvions ; c’était autrefois un marais surnommé « Ennemi de la jeunesse » en raison du nombre important de personnes touchées par le paludisme ; au XIXe siècle, ce marais a été drainé et est devenu la plus grande superficie de l’île pour l’agriculture et le pâturage, mais reste aussi une zone humide importante pour les oiseaux migrateurs ; c’est un paradis pour les randonneurs, les ornithologues et les botanistes. La vallée de la Ropa est séparée de la côte occidentale par un massif montagneux qui culmine à 368 m, qui s’étend depuis la baie de Liapadès jusqu’à la baie d’Ermonés, et qui ne permet aucun accès à la côte. Quelques villages agricoles se sont établis sur les pentes de ce massif montagneux, tel Giannadès (Γιαννάδες / Giannádes) et Marmaro (Μάρμαρο / Mármaro) ; ces villages vivent de la viticulture et de l’élevage. À l’est, au-delà de la route provinciale, la vallée est bordée par de basses collines couvertes d’oliveraies et de vignes, avec des villages agricoles tels que Temploni (Τεμπλόνι / Templóni). Le sud-est du canton fait partie d’un autre bassin-versant, celui du fleuve Potamos (Ποταμός / Potamós), le fleuve « Fleuve » ; on peut y visiter un agréable domaine viticole, Ambelonas (Αμπελώνας), le « Vignoble », situé à 5 km à l’est de Pélékas ; le domaine organise des visites des vignes et possède également un restaurant où on peut déguster les produits du domaine, vin, huile d’olive et cetera (horaires sur le site : ambelonas-corfu.gr). Un autre domaine viticole que l’on peut visiter est celui de Triklino, situé à environ 2,5 km au sud-est d’Agios Ioannis et à 7 km à l’ouest de Corfou ; ce domaine produit de bons vins issus de cépages locaux, tels que le « kakotrygis (κακοτρύγης) », un cépage de vin blanc. Le canton est traversé par la route provinciale Palaiokastrítsa-Pélekas, sur laquelle se trouve le chef-lieu du canton, Kokkini, situé à 12 km à l’ouest de Corfou. La plupart des villages sont desservis depuis Corfou par une ligne d’autocars interurbains (« Green Buses »), mais avec des passages peu fréquents : Sinaradès (B14), Ermonès (B16), Glyfada (B17), Giannadès (B18). Pélékas est desservi par la ligne n° 11 des bus urbains de Corfou (« Blue Buses ») … Sur 20 km, la côte est ponctuée de stations balnéaires qui se sont développées autour de magnifiques plages cachées dans les replis montagneux et verdoyants de la côte : Ermonès, Glyfada, Avramis, Agios Gordios, dans le canton de Gastouri, jusqu’à Paramonas, dans le canton de Moraïtika. |
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| Le village de Sinaradès (Σιναράδες / Sinarádes) | Sinaradès est un gros bourg de montagne qui se trouve dans le sud du canton de Parélioi, à une altitude d’environ 160 m ; le village n’est qu’à 1 km de la côte occidentale de l’île, mais, niché au creux des collines, il est invisible depuis la côte afin d’échapper à la vue des pirates. La station balnéaire la plus proche de Sinaradès est Agios Gordios-lès-Sinaradès, situé à 2 km au sud, mais qui se trouve dans le canton voisin d’Achíllio. Sinaradès est à environ 4,5 km au sud de Pélékas et de ses plages, Glyfada et Kondogialos. La ligne B14 d’autocars interurbains (« Green Buses ») dessert Sinaradès 8 fois par jour en semaine, 3 fois le dimanche. L’histoire du village remonte à l’époque byzantine, vers le Xe siècle ; le nom du village, Σιναράδες ou Συναράδες, pourrait provenir du nom d’une famille de Constantinople installée à Corfou. Il est probable que les premiers habitants du village soient venus du sud de l’Italie. En 1669, après l’occupation de la Crète par les Turcs, des réfugiés Crétois s’installèrent dans le village ; de nos jours, il y a encore à Sinaradès des noms de famille tels que Vasilakis (Βασιλάκης), Doukakis (Δουκάκης), avec des suffixes « -ákis » typiquement d’origine crétoise. Le village vit principalement de l’oléiculture, de la viticulture, de l’arboriculture (poiriers, figuiers cognassiers, amandiers …) et de la culture des céréales. Le nombre de la population a atteint son maximum vers 1960, mais décline depuis lors, avec, de nos jours, un peu plus de 800 habitants. Sinaradès est l’un des villages les plus pittoresques de Corfou, avec un habitat extrêmement dense parcouru par d’étroites ruelles pavées qui serpentent sur les flancs des collines, entre des maisons serrées les unes contre les autres. Un élément typique de l’architecture corfiote est le vólto (βόλτο), la « voûte », une arche de passage qui reliait les maisons, souvent des maisons de familles apparentées. Beaucoup de ces maisons sont peintes de couleurs vives ou pastel, rose, rouge, orange, jaune ou vert, avec des chambranles de porte en marbre décorés de bas-reliefs ; des escaliers extérieurs de pierre menant à l’étage supérieur où se trouve un porche, le bóntzos (μπόντζο) ; des balcons abondamment fleuris avec des balustrades en fer forgé ; des fenêtres aux volets verts ; des toits de tuiles de couleur ocre, de type byzantin. Les maisons les plus anciennes ont des murs et des arches très épais, sans doute dans un but défensif. Quelques maisons abandonnées sont envahies par les figuiers. La place principale, le « foro » (φόρο / fóro), regroupe les bâtiments publics et deux kafénios (καφενεία / kafeneía), ces cafés typiquement grecs. D’autres villages du sud du canton présentent ces caractères pittoresques, notamment Varipatadès (Βαρυπατάδες / Varypatádes) et Kouromadès (Κουραμάδες / Kouramádes). Sinaradès compte une douzaine d’églises ; les plus anciennes remontent à la fin du XVe siècle : Saint-Jean (Άγιος Ιωάννης / Ágios Ioánnis), Notre-Dame de la Dormition (Παναγία Παντάνασσα / Panagía Pantánassa), Saint-Nicolas (Άγιος Νικόλαος / Ágios Nikólaos), Crucifixion (Εσταυρωμένος / Eristyroménos), Saint-Athanase (Άγιος Αθανάσιος / Ágios Athanásios) , Toussaints (Άγιοι Πάντες / Ágioi Pántes), Évangile (Ευαγγελίστρα / Evangelístra), Saint-Théoctiste (Άγιος Θεόκτιστος / Ágios Theóktisos), Archanges Michel et Gabriel (Ταξιαρχών Μιχαήλ και Γαβριήλ), Notre-Dame de Dikia (Κυρά-Δικιά / Kyrá-Dikiá), Deskouméni (Δεχουμένες), Ágios Sarantítis et Ágios Górdis (Άγιος Σαραντίτης και Άγιος Γόρδης). L’église la plus remarquable est l’église d’Agios Nikolaos et d’Agios Spyridonos, qui est située dans le centre du village près de la place principale. C’était à l’origine une basilique à une seule nef ; plus tard deux bas-côtés furent ajoutés : celui de droite dédié à saint Nicolas, archevêque de Myron en Lycie, et celui de gauche dédié à saint Spyridon, évêque de Trimythonte à Chypre et saint patron de Corfou. Au XVIIe siècle un très beau campanile fut ajouté. À une vingtaine de mètres au sud de l’église Saint-Nicolas, et à une centaine de mètres à l’est de la place principale, se trouve un musée ethnographique, le Musée du folklore du centre de Corfou, hébergé depuis 1987 dans une maison traditionnelle datant du XVIIIe siècle. On peut y voir une chambre à coucher traditionnelle, dotée d’un mobilier et d’une décoration d’origine, des collections d’outils agricoles, des costumes traditionnels de Corfou, des ustensiles de la vie rurale quotidienne, faits maison, des objets ecclésiastiques, des poteries traditionnelles et des œuvres d’art. Le musée est ouvert du mardi au dimanche, de 9 h 30 à 14 h 30. Sinaradès est également fier de sa philharmonie (Φιλαρμονική Συναράδων), de près de soixante-quinze membres, qui participe à tous les événements musicaux majeurs de l’île de Corfou, notamment celui du dimanche des Rameaux (site sur la Toile : filarmonikisinarades.gr). À 1 km au sud-ouest de Sinaradès, près du hameau d’Aspès (Άσπες / Áspes) et du cap Plytiri (Άκρα Πλυτήρι / Ákra Plytíri), se trouve un belvédère d’où l’on a une vue panoramique sur la côte, depuis Glyfada jusqu’à Agios Gоrdiοs et Pentati (Πεντάτι / Pentáti). Ce belvédère est nommé Aérostat (Αερόστατο / Aeróstato), le « ballon aérien », pour la vue qu’il offre, comme depuis une montgolfière. Pour ceux à qui la vue a donné soif, il y a un café juste à côté. Depuis le belvédère on aperçoit, au nord, l’île de Kyradikia (Νησί της Κυραδικιάς) ; cette petite île, de 140 m de longueur et de 20 m de hauteur, présente des côtes très escarpées ; du côté est, un escalier très raide, de 100 marches, permet de monter jusqu’au petit monastère qui a donné son nom à l’île, le monastère Notre-Dame de Dikia (Μονή Θεοτόκου Δικαίας / Moní Theotókou Dikaías), niché au cœur d’une végétation de maquis. |
| Le village de Kokkini (Κοκκίνι / Kokkíni) | Kokkini est un village verdoyant avec de nombreuses collines et une végétation luxuriante. Ses habitants sont principalement employés dans l’agriculture, la viticulture et l’oléiculture, car le village est entouré de nombreuses oliveraies. |
| Le golf de Corfou | L’unique véritable parcours de golf de 18 trous de Corfou a été créé dans la partie la plus plate de la vallée de la Ropa, entre Kokkini, Vatos et Ermonès. Le terrain de golf est traversé par la rivière Ropa et serait un des plus beaux parcours de la Méditerranée. Corfu Golf and Country Club : Téléphone : 00 30 26610 94220 Site sur la Toile : corfugolfclub.com |
| Le village de Vatos (Βάτος / Vátos) | Vatos est un petit village traditionnel situé à flanc de colline, à environ 1 km à l’arrière d’Ermonès ; en venant de Corfou, il faut tourner à gauche un peu avant Ermonès et franchir un pont au-dessus de la rivière Ropa ; il y a un arrêt de la ligne B16 d’autocars interurbains à l’entrée orientale du village. Vatos possède une église du XIIIe siècle, dédiée à saint Nicolas. Le village, très paisible, propose quelques hébergements et une taverne. Depuis le village, un chemin assez raide conduit au monastère Saint-Georges, situé au sommet de la colline, avec une vue magnifique. |
| Le village d’Ermonès (Έρμονες / Érmones) | Ermonès est la première station balnéaire que l’on rencontre, en venant du nord de l’île, après Paléocastritsa et Liapadès ; la côte, entre ces deux stations, est inaccessible mais elle comporte quelques belles plages sauvages que l’on ne peut atteindre qu’en bateau ou par des sentiers. Ermonès se trouve 15 km à l’ouest de Corfou et à 6 km au nord-ouest de Pélékas. Ermonès est desservi par la ligne d’autocars B16 des « Green Buses ». La baie d’Ermonès est située entre le cap Plaka (Άκρα Πλάκα / Ákra Pláka), au nord, et le cap Saint-Georges (Άκρα Αγίου Γεωργίου / Ákra Agíou Georgíou), à l’embouchure de la rivière Ropa. La station s’est construite sur les pentes de ces promontoires ; en particulier, au nord, se dresse un énorme complexe hôtelier, plutôt hideux, qui escalade la pente de la montagne, au point qu’il a fallu construire un petit funiculaire pour relier la plage aux différentes terrasses de l’hôtel. La petite plage est densément occupée par cette population de vacanciers et par les visiteurs d’un jour venant de la capitale. Il s’agit d’une plage, de 200 m de longueur, faite de sable et de cailloux mêlés, ainsi que beaucoup d’algues alimentées par les nutriments charriés par la rivière. La plage descend dans les eaux de manière assez abrupte, ce qui ne convient pas à la baignade des jeunes enfants. La plage d’Ermonès revendique, parmi d’autres, d’être la plage où – selon Homère, dans le Livre VI de l’Odyssée – Ulysse aurait été rejeté par la mer après le naufrage de son navire au cours d’une tempête provoquée par Poséidon. Ulysse, nu et seul rescapé, y aurait été découvert par Nausicaa, la fille du roi des Phéaciens, Alcinoos. Nausicaa et ses servantes, après avoir fait leur lessive dans le cours de la rivière, jouaient à la balle en attendant que leur linge sèche ; leurs cris réveillèrent Ulysse qui se dressa, cachant sa nudité ; seule Nausicaa ne s’enfuit pas effrayée et conduisit Ulysse à son père. |
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