Le visiteur moderne débarque sur une petite presqu’île artificielle, formée par les déblais des fouilles, entre le Port Sacré (n° 1) (perdu aujourd’hui sous les débris des fouilles françaises au début du XXe siècle) et les ports commerciaux (n° 2). Passant à travers l’Agora des Compétaliastes (n° 3), un marché de la ville ancienne avec deux petits temples consacrés à Hermès, le dieu du commerce, et, en tournant à gauche, sur la Voie Sacrée (n° 5) formée entre deux portiques, le Portique de Philippe V (n° 4) et le Portique du Sud (n° 5), on atteint les Propylées (n° 8) la porte principale du Sanctuaire. Immédiatement à droite, après les Propylées, se trouvent les Oikos des Naxiens (n° 10) et l’énorme base de marbre d’une statue colossale d’Apollon, dédiée par les Naxiens vers 600 avant JC. Des parties de cette statue peuvent être vues dans le sanctuaire d’Artémis (n° 22). Plus au nord se trouvent les trois temples d’Apollon (n° 12, n° 13 et n° 14), face au Kératon (n° 15), l’autel le plus ancien et vénéré construit par Apollo lui-même, selon la mythologie. Les cinq Oikoi, ou Trésors, (n° 24, 25, 26, 27 et 28), étaient des bâtiments utilisés pour garder en lieu sûr les offrandes précieuses des villes. À la limite nord du sanctuaire il y a un portique (n° 34), consacré en 250 avant JC par Antigone Gonatas, un roi de Macédoine. Au sein du Sanctuaire se trouvent également les bâtiments administratifs de la ville : les bâtiments du Bouleutérion (n° 29), du Prytanée (n° 30) et de l’Ekklésiastérion (n° 38) utilisés pour les assemblées des députés, des dignitaires et des citoyens. Le Monument aux Taureaux (n° 31) est un long édifice sur la partie orientale du Sanctuaire, où fut abrité un navire de guerre, consacré par le roi Démétrios Poliorcète à la fin du IVe siècle avant JC. La sortie nord du Sanctuaire est située entre la Graphé (n° 37) et l’Ekklésiastérion (n° 38). Dans le Dodékathéon (n° 42), un temple du IIIe siècle avant JC, se trouvaient des statues archaïques importantes des douze dieux qu’on peut voir au musée (n° 68). Plus au nord se trouve le Monument de Granite (n° 43) et, directement vis-à-vis de lui, le Létoon (n° 44), un temple du VIe siècle avant JC consacré à la mère des dieux jumeaux. Derrière le Létoon se trouve le plus grand bâtiment de Délos, l’Agora des Italiens (n° 45), un marché et un lieu de rencontre pour tous les marchands italiens de l’île, construit vers 100 avant JC. Sur la route, à droite se trouve le Lac Sacré (n° 46) comblé en 1925 à cause d’une épidémie de paludisme et, à gauche, les célèbres Lions (n° 47) consacrés par les Naxiens vers la fin du VIIe siècle avant JC. Au début, il y avait peut-être une rangée d’animaux en bordure du côté oriental de l’avenue, par laquelle ceux qui débarquaient sur le port archaïque (n° 54) atteignaient l’entrée nord du sanctuaire. Le grand bâtiment situé au nord-ouest de la terrasse des Lions est l’Établissement des Poséidoniastes (n° 49), qui abritait l’association des marchands, des armateurs et des banquiers de Bérytos (l’actuelle Beyrouth). Plus au nord se trouve un autre quartier de la ville antique, partiellement fouillé. Les magasins à l’est de la Loge des Poséidoniastes et ceux de l’Agora du Lac (n° 58) étaient principalement des boulangeries et des marchands de vin. La Maison du Lac (n° 59) est un exemple typique d’une maison délienne à la fin du IIe siècle avant JC. Près de la Maison du Lac se trouvent la Palestre de Granite (n° 60) et la Palestre du Lac (n° 61). Les deux palestres sont composées d’une cour centrale avec citerne, autour de laquelle se trouvaient des portiques, des zones d’exercice, des exèdres pour les discussions, des vestiaires, des bains, des latrines, et cetera. En direction du sud et en passant par le Lac Sacré (n° 46), et l’Agora des Italiens (n° 45), on atteint la route principale, au nord du sanctuaire. En suivant cette route vers l’est, on peut visiter l’Archégésion (n° 71), le Gymnase (n° 72), le Stade (n° 73), le Quartier du Stade (F) et la Synagogue des juifs phéniciens (n° 75). La fontaine minoenne (n° 66) est un puits public carré datant du milieu du VIe siècle avant JC. En face de l’extrémité orientale du Portique d’Antigone (n° 34) se trouve le monument consacré à Dionysos (n° 67) par un certain Carystios. Au nord du Portique d’Antigone, il y a des maisons et des magasins et la route menant au musée (n° 68). Un chemin moderne, au sud du musée, construit au-dessus des quartiers non fouillés de l’ancienne ville, se dirige vers le Sanctuaire des divinités syriennes (n° 86). Sur le côté de ce chemin se trouve le Sanctuaire des divinités égyptiennes avec le temple d’Isis (n° 87). Le sanctuaire d’Héra (n° 88) est situé sur une terrasse spécialement créée au pied du mont Cynthe. Sur le versant de la colline se trouvent le Sanctuaire d’Agathe Tyché (n° 89) et la Grotte d’Héraclès (n° 90), une fissure naturelle dans la roche, couverte d’énormes dalles de granite. Un escalier mène au sommet de la colline, au sanctuaire de Zeus et d’Athéna (n° 91), d’où l’on a une superbe vue sur les îles des Cyclades autour de Délos. La Maison aux Dauphins (n° 92) et la Maison aux Masques (n° 93) sont des maisons privées luxueuses avec de magnifiques sols en mosaïque. Passant le Xénon (n° 94), une hostellerie avec une énorme citerne, et le Théâtre (n° 95), avec sa citerne impressionnante (n° 97), on entre dans le Quartier du Théâtre, l’un des quartiers résidentiels les plus anciens de la ville antique. La Maison au Trident (n° 98) est la riche résidence d’un propriétaire de navire ou d’un marchand. Dans la Maison au Dionysos (n° 99), on a découvert une mosaïque exceptionnelle représentant le dieu Dionysos chevauchant un tigre (exposée au Musée). À la Maison de Cléopâtre (n° 100), les statues sans tête des propriétaires accueillent le visiteur. La route étroite et pavée ramène le visiteur vers le port et l’Agora des Compétaliastes (n° 3) où se termine la visite. Si l’on est pas accompagné d’un guide officiel il peut être intéressant de faire la visite en sens inverse – en commençant par le Quartier du Théâtre – pour ne pas être pris dans le flot des visiteurs débarquant tous au même moment du bateau d’excursion. |