Le parc naturel de la presqu’île du Llevant à Majorque

Le Parc Natural de la Península del Llevant s’étend du Cap de Ferrutx au nord jusqu’à la Punta de n’Amer au sud, et du Torrent de na Borges, près de Son Serra de Marina, à l’ouest jusqu’à la pointe la plus orientale de Majorque, la Punta de Capdepera.

Le Parc du Levant comprend deux réserves naturelles : la Réserve Naturelle du Cap de Ferrutx, au nord, et la Réserve Naturelle du Cap des Freu à l’est.

La Réserve Naturelle du Cap de Ferrutx comprend le massif montagneux d’Artà (Massís d’Artà) avec la montagne du Puig Morei (Sa Talaia Freda) et la montagne du Puig de sa Tudossa jusqu’au Cap de Ferrutx. La côte de la réserve s’étend depuis le Cap de Ses Roquetes à l’ouest jusqu’à la plage de S’Arenalet des Verger à l’est.

La petite Réserve Naturelle du Cap des Freu est située sur la commune de Capdepera, entre Cala Mesquida et Cala Agulla.

L’environnement physique de la Réserve est très varié : de hautes montagnes, des falaises côtières, des grottes et des gouffres, des sources et des ruisseaux, des forêts et des garrigues, et des plages isolées (S’Arenalet des Verger, S’Arenalet d’Albarca, et cetera), peut-être les deux seules plages de Majorque encore accessibles uniquement à pied. Cette grande diversité des milieux fait du Parc du Levant une région d’une beauté naturelle exceptionnelle.

Une autre façon d’atteindre la Réserve Naturelle du Cap de Ferrutx consiste à suivre le sentier côtier, nommé Chemin des Carabiniers (Camí dels Carabiners), depuis Cala Estreta en direction de l’ouest ; ce chemin permet de découvrir de magnifiques plages peu fréquentées. Le point de départ, la petite crique rocheuse de Cala Estreta, se trouve au bout de la route d’Artà à Sa Duaia vers les plages de Cala Torta et Cala Mitjana, à une dizaine de kilomètres d’Artà. À Cala Estreta il est possible de se garer. Le Chemin des Carabiniers part vers le nord, passe à la Cala d’es Matzoc, puis atteint une tour de guet médiévale, la Torre d’Albarca, sur laquelle un vieux canon servait à protéger la côte de l’arrivée des navires de pirates ; sous la tour, la falaise de Sa Falconera abrite de nombreux faucons. Le chemin continue ensuite vers l’ouest et atteint la plage de Sa Font Celada. Au bout du sentier côtier de Cala Estreta, après environ 5,5 kilomètres et une heure et demi de marche, on arrive à la plage de sable blanc de S’Arenalet des Verger à Penya Roja (« Rocher Rouge »). Au-delà de S’Arenalet des Verger, le Chemin côtier des Carabiniers devient moins praticable.

Les brûlis ont favorisé la prolifération d’espèces qui poussent facilement, comme le « carex de Mauritanie » (Ampelodesmos mauritanica), nommé localement carcera, càrritx ou carrizo, et le palmier nain (Chamaerops humilis), nommé garballó. L’abondance de ces palmiers a rendu possible, à la fin du XIXe siècle, un artisanat de la vannerie de la palme ; il existe encore un artisan qui exerce cette activité.

On rencontre cependant un grand nombre d’espèces endémiques des îles Baléares comme le millepertuis des Baléares (Hypericum balearicum) et la germandrée marine ou germandrée marum (Teucrium marum subsp. occidentale), localement connue sous le nom de « coixinet de monja » (« coussinet de nonne »).

Le parc dispose, par ailleurs, d’une culture extensive d’oliviers, d’amandiers, de figuiers et de caroubiers, mais le développement du tourisme a causé l’abandon progressif de ces activités dans les zones les moins rentables.

Dans l’ordre des mammifères, on note la présence du hérisson d’Algérie (Atelerix algirus), de la genette commune (Genetta genetta) et de la martre des pins (Martes martes).

Parmi les oiseaux, on constate que nidifient l’aigle botté (Hieraaetus pennatus), le faucon pèlerin (Falco peregrinus), le faucon d’Eléonore (Falco eleonorae), le goéland d’Audouin (Larus audouinii), le grand cormoran (Phalacrocorax carbo), le cormoran huppé (Phalacrocorax aristotelis), et – plus rarement – le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus), àguila peixatera, et le vautour percnoptère (Neophron percnopterus), nommé localement moixeta voltonera, ainsi que la fauvette des Baléares (Sylvia balearica). Il n’est pas rare de voir dans le parc le magnifique milan royal (Milvus milvus), grâce au projet de faire revivre cette espèce dans le Parc – où elle vivait dans le passé – par la réintroduction de juvéniles. Le Parc est classé comme zone spéciale de protection des oiseaux.

En dehors de ces espèces, plutôt discrètes, le nombre de chèvres sauvages est remarquable, grâce au paysage ouvert et à la côte rocheuse qui leur procurent un habitat convenable.

• le chemin numéro 2 – balisé en rouge – conduit à l’est jusqu’à la ferme d’Aubarca (Albarca) où se trouve le refuge de la Casa de s’Alzina ;
• le chemin numéro 3 – balisé en orange – conduit, au nord, vers les bâtiments en ruines du « Campament des Soldats » (un ancien camp de prisonniers « républicains » pendant la guerre civile), puis jusqu’au Puig de sa Tudossa.
• arrivé au Puig de sa Tudossa, on peut prendre deux chemins différents vers l’est en direction de la plage de S’Arenalet des Verger, le chemin numéro 6 – balisé en bleu clair – et le chemin numéro 5 – balisé en rose.

Le bureau du Parc (Carrer de l’Estel, 2, dans le centre d’Artà – pratiquement sur la Plaça d’Espanya – ; téléphone : 00 34 971 836 828) fournit les cartes des itinéraires.

Deux itinéraires de pèlerinage :

12 : Pujada al Puig des Porrassar. 13 : Pujada a sa Talaia Freda.