Leur nom vernaculaire vient de la forme de leur feuille nasale compliquée, dont la partie basale, qui entoure les narines, a été comparée à un fer-à-cheval ayant l’ouverture dirigée vers le haut.
Les rhinolophidés sont les chauves-souris fer-à-cheval de l’Ancien-Monde, répandues depuis l’Europe occidentale jusqu’à l’Australie, à travers l’Asie tempérée et tropicale (jusqu’au Japon), aux Philippines et en Nouvelle-Guinée.
Morphologie
Juste au-dessus de la feuille nasale se trouve une lame pointue, la lancette, qui s’étend entre les petits yeux vers la base des oreilles. Ses bords présentent des fossettes et au milieu de sa base se trouve une structure, appelée selle, qui divise plus ou moins les deux parties droite et gauche la dépression du fer-à-cheval.
Les oreilles, vastes et pointues, n’ont pas de tragus. La queue est relativement courte, et quand l’animal se repose, elle est rabattue sur le dos et non pas sous le ventre comme chez les Vespertillionidae.
Longueur
Queue
Envergure
Poids
Coloris
Capacités physiologiques
Remarques
Il n’y a que 2 genres, Rhinolophus, avec près de 70 espèces, et Rhinomegalophus, avec une seule espèce.
Les nombreuses espèces du genre Rhinolophus diffèrent par leur taille, leur coloration et les détails structuraux de leur feuille nasale, mais du point du vue phylogénétique elles sont très proches et constituent un groupe homogène. Rhinomegalophus paradoxolophus, seul espèce de son genre, n’est connue que par un seul spécimen en provenance d’une grotte du Tonkin. Elle fut décrite en 1 951 et diffère des Rhinolophus par sa feuille nasale et ses oreilles démesurées qui lui donnent un aspect bizarre.
Ces chauves-souris émettent des ondes ultrasonores par les narines, et la feuille nasale en concentre le faisceau. Leur méthode d’écholocation diffère de celle des Vespertillionidae et elles exploitent un autre type de signal.
Les Rhinolophidae vivent dans les grottes, sous les toits ou dans les caves des maisons, et au lieu de se cacher dans les fentes, ils se tiennent suspendus au plafond, c’est pourquoi on les voit très facilement. Ils s’accrochent par les griffes des orteils et entourent leur corps avec les ailes, de sorte que la fourrure est complètement cachée ; ils ressemblent alors à des fruits suspendus ou à des gousses de légumes. Ils n’ont besoin que d’une prise minuscule et savent tirer parti de la moindre aspérité.
De plus, ils peuvent voler directement à leur point d’ancrage, faire demi-tour dans l’espace, s’accrocher et replier les ailes en une fraction de seconde, le tout dans l’obscurité la plus complète.