La plus petite chauve-souris d’Europe et l’un des plus petits mammifères européens.
Morphologie
Les ailes sont étroites et petites, adaptées au vol papillonnant entre les feuilles des arbres. Ses pattes et sa queue dépourvues de poils. Ses oreilles sont courtes, triangulaires, avec l’extrémité arrondie. Elles possèdent 2 à 5 plis sur le bord externe. Tragus plus long que large, un peu recourbé vers l’intérieur, arrondi au bout.
Longueur tête et corps : de 36 à 51 mm ; avant-bras : de 28 à 34,4 mm ; oreilles : de 9 à 13,5 mm ; envergure : de 180 à 240 mm ; poids : de 4 à 8 g.
Longueur
De 33 à 51 mm.
Envergure
De 180 à 240 mm.
Hauteur
Poids
De 3,5 à 8 g.
Coloris
Son pelage est brun-roux sur le dos, brun-jaunâtre à gris-brun sur le ventre. Base des poils foncée à brun-noir. Ses oreilles, son museau et la patagium sont brun-noir. Pelage dorsal brun roussâtre ; face ventrale brun jaunâtre, plus grise chez les jeunes.
Capacités physiologiques
Remarques
Des recherches récentes ont démontré que les représentants de cette espèce constituaient en fait deux espèces bien distinctes! Non-distinguables à l’œil nu, elles se différencient par la tonalité de leurs cris. L’espèce qui émet les cris les plus aigus est ainsi devenue la « pipistrelle soprano ».
Espèces semblables
Risque de confusion : pipistrelle de Kuhl, pipistrelle de Nathusius, pipistrelle de Savi
Son vol est rapide, saccadé et zigzaguant ; elle se plaît à chasser autour des sources de lumière, des bâtiments, des arbres, avec des voltes faces et des plongeons rapides, capturant tout insecte volant repéré grâce à son système d’écholocation qui consiste à émettre des ultras sons qui lui sont renvoyés lorsqu’ils rencontrent un obstacle ou une proie.
Les colonies de reproduction ne sont généralement séparées des quartiers d’hiver que de 10 à 20 kilomètres. Il vit en colonies de 20 à plusieurs centaines d’individus, en colonies de reproduction.
Peut chasser partout, du sol à la canopée. Apprécie les allées forestières et les sous-bois. Chasse très souvent en lisière de forêt et au-dessus des points d’eau (mares, étangs) où ils viennent boire.
Elle affectionne les fentes étroites et elle est rarement au repos en dehors de ce milieu.
Elle sort le soir lorsque le soleil passe sous l’horizon mais qu’il fait encore clair, ce qui permet de les compter assez facilement.
Avec une longévité supérieure à 17 ans, les femelles atteignent la maturité sexuelle pendant la première année, comme une partie des mâles.
Accouplement
La copulation a lieu de fin août à fin septembre, après des parades pendant lesquelles les mâles émettent des cris sociaux et répandent une odeur musquée.
Les spermatozoïdes vont rester vivants durant 6 mois dans l’utérus de la femelle.
Les mâles peuvent constituer des harems allant jusqu’à 10 femelles.
Gestation
Mise bas
La mise-bas a lieu à partir de la 2e année de la mi-juin à début juillet. Au printemps, les femelles se regroupent en colonies de 20 à 250, rarement 500, dans les gîtes d’été, à partir d’avril. Elles y mettent bas 1 petit, rarement 2 ou 3.
Portées
La femelle met bas 1 ou 2 jeunes.
Nourrissage
Ouverture des yeux
Ils naissent totalement nus, les yeux s’ouvrent à 3 ou 4 jours. Le vol s’amorce à la 4e semaine.
Sevrage
Les petits sont sevrés en général à la fin août.
Émancipation
L’animal s’émancipe en août, après que les femelles ont abandonné le site de reproduction.
Prédateurs
Ses prédateurs naturels sont relativement nombreux, et beaucoup sont des oiseaux de proie, diurnes et nocturnes : la chouette effraie, la hulotte, la chouette chevêche, les hiboux moyens et grands ducs, les faucons crécerelle, hobereau et pèlerin, le milan, la buse et l’épervier. Tout un programme, et ce n’est pas fini ; la fouine s’en mêle, le renard, la belette (tiens cela me rappelle une chanson), le blaireau et le putois attrapent les chauves-souris qui colonisent des terriers.
Attendez! Il en reste encore: certaines couleuvres s’en occupent lorsqu’elles sont au repos sur un arbre, les rats, les rongeurs arboricoles, la pie et le geai, et même ….une grenouille a été observée se gavant d’une chauve-souris tombée à l’eau… on croit rêver, ou plutôt cauchemarder!
Exclusivement insectivore, se nourrit principalement d’insectes. Son vol rapide et papillonnant lui permet de sélectionner les animaux qu’elle capture, la plupart du temps des petits papillons et des moustiques.
Chasse jusqu’à 1 ou 2 kilomètres de son gîte, en forêt ou en lisière, sur des points d’eau, et autour des lampadaires, qui attirent des insectes qu’elle apprécie.
La Pipistrelle commune recherche des sites de repos, pour se poser régulièrement entre des séquences de chasse.
Une pipistrelle adulte peut consommer jusqu’à 280 mouches, ou 30 sauterelles par nuit.
La Pipistrelle capture de petits insectes au-dessus des jardins, des étangs, autour des lampadaires et aux abords des habitations.
Espèce anthropophile, vit principalement dans les villages et les grandes villes, mais est aussi présente dans les parcs, les jardins, les bois, les forêts.
On la trouve souvent dans les charpentes, sous les tuiles ou derrière les volets.
Elle est fréquemment observée autour des lampadaires, des jardins ou des étangs où elle capture de petits papillons nocturnes, des moustiques, etc.
Gîte
Les colonies occupent toutes sortes de gîtes, qu’ils soient arboricoles (trous de pic, fentes, fissures, ou autres arbres creux), ou anthropiques (nichoirs, habitations).
Altitudes
On la trouve en plaine et en montagne jusqu’à 2 000 m.
La pipistrelle commune part dans le sud pour hiberner de la mi-novembre à mars, avec des périodes de léthargie allant d’une à quatre semaines seulement, peut-être dans les arbres creux, sinon dans les crevasses profondes des rochers, dans les fentes des murailles, dans les caves, les carrières, et les habitations.
Leur température descend aux environs de 2 à 3 °C de plus que la température extérieure, leurs pulsations passent de 600 à 10 par minutes avec des pauses respiratoires de 90 minutes.
Ses gîtes d’hivernage sont des églises, des ponts, des crevasses dans les rochers, des fissures dans les murs et des caves. Elle change parfois de quartier d’hiver et hiberne d’octobre à mars.
La Pipistrelle commune est une espèce qui résiste bien au froid en hibernation.