La mésange bleue fait partie de nos oiseaux les plus familiers, parmi les premiers à venir à la mangeoire et à occuper les nichoirs disposés dès le début de l’hiver à son intention. Le diamètre d’entrée du nichoir doit mesurer 28 mm au maximum sous peine de voir d’autres espèces se l’approprier.
Sa hardiesse sur les mangeoires et ses acrobaties sur les filets remplis de nourriture la rendent très amusante.
La mésange bleue est une petite mésange qui se distingue par sa calotte bleue est très présente dans nos jardins durant toute l’année. Adepte des nichoirs artificiels.
Mésange de petite taille, bien inférieure à sa grande cousine la mésange charbonnière.
Morphologie
La seule mésange d’Europe à calotte bleu cobalt vif bordée de blanc.
En fait, le bleu se limite à la couronne, aux ailes et à la queue, le reste du dessus ayant une couleur verdâtre.
Ligne sombre partant du bec et traversant œil, une autre plus large partant de la nuque et entourant les joues blanches.
Dessus vert jaunâtre, dessous jaune souffre, avec une petite raie centrale noirâtre.
Dessous jaune citron, avec une raie médiane noire peu marquée séparant la poitrine et le ventre.
Joues blanches avec une fine rayure bleu foncé au travers de l’œil et autour de la joue jusqu’au menton noir bleu.
Calotte bleue bordée de blanc et tache blanche à la nuque.
Aile bleu foncé avec une barre alaire blanche.
Queue bleu-gris foncé.
La mésange bleue menace les autres oiseaux en gonflant son plumage, ce qui la fait paraître plus grosse.
Points d’identification :
calotte bleu (1)
dessins contrastés de noir et blanc sur la face
ailes bleu avec barre alaire blanche
dessous jaune (2)
Sexes semblables, mais la femelle présente des couleurs un peu plus ternes.
Juvénile plus terne lavé de jaune, avec moins de bleu dans le plumage et jeunes avec les joues jaunes.
Plumage
Bec
Bec court, noir.
Patte
Pattes gris-bleu foncé.
La mésange bleue possède des pattes très puissantes, elle peut se suspendre dans n’importe quel sens pour se nourrir.
Longueur
11,5 cm.
Envergure
De 17,5 à 20 cm.
Hauteur
Poids
De 10 à 12 g.
Coloris
La mésange bleue se reconnaît aisément aux coloris bleus cobalt qui ornent son plumage, au niveau de la tête, du dessus des ailes et de la queue.
Le dos est vert turquoise, les joues blanches et le ventre jaune comme chez la mésange charbonnière mais avec une raie noire médiane nettement moins marquée.
Les jeunes sortis du nid possèdent des tons jaunes et bleus nettement plus pastels.
Capacités physiologiques
Remarques
Espèces semblables
La mésange bleue est plus petite et plus ronde que la mésange charbonnière, avec un bec plus court.
Les productions sonores de la mésange bleue sont pour la plupart assez faciles à différencier de celles des autres mésanges, ceci d’autant plus que la mésange bleue vit autour de nous en permanence et nous distille à longueur d’année ses cris et chants.
Silencieuses en été, les Mésanges bleues retrouvent toute leur vivacité en septembre.
La mésange bleue est sédentaire. Elle se nourrit dans le haut du feuillage ; visite jardins et points de nourrissage en hiver.
D’un caractère assez irascible, la mésange bleue cherche à évincer les autres oiseaux et parfois même ses congénères par un comportement des plus démonstratifs alternant hérissement des plumes de la tête et mouvements saccadés des ailes, émettant un cri strident quand d’autres oiseaux viennent à la mangeoire.
Dès l’automne, nos petites troupes familiales sédentaires sont rejointes par des populations nordiques et orientales qui augmentent encore les effectifs de ce passereau, déjà considéré comme très abondant. Elle se joint volontiers aux rondes constituées d’autres espèces de mésanges, de roitelets et de grimpereaux.
Elle se tient plus volontiers dans le feuillage des arbres et jusqu’aux fines extrémités des rameaux.
Ce sont de véritables acrobates. Les mésanges bleues recherchent souvent leur nourriture suspendue à de fines branches, c’est pourquoi elles préfèrent les boules ou les anneaux de graisse. Malgré leur taille modeste, elles sont très batailleuses et généralement très agressives et elles n’hésitent pas à chasser de la mangeoire des espèces de même taille qu’elles, telles les mésanges noires ou nonnette. Quelquefois, elles osent même se mesurer à la mésange charbonnière pourtant plus grande. La mésange bleue menace les autres oiseaux en gonflant son plumage, ce qui la fait paraître plus grosse.
Elles voyagent en troupes éparses en hiver, se disputant parfois pour se poser sur les distributeurs de graines et de noisettes disposés pour elles. Outre sa formidable capacité, propre à la famille des mésanges, d’ouvrir les graines en martelant leur coque, la mésange bleue se distingue par une autre méthode : elle incise la coque grâce à son bec tranchant et picore la graine morceau par morceau.
En marquant des mésanges bleues, on s’est aperçu que plus d’une centaine pouvait se succéder dans un jardin, même si on n’en voit que quelques-unes à un moment donné.
Appréciée pour son caractère effronté, ainsi que ces acrobaties, la mésange bleue est aussi un oiseau opiniâtre et curieux.
Le succès des nichées est moins grand dans des zones habitées, même si leurs couvées sont plus restreintes pour compenser le peu de nourriture disponible.
Territorialité
Dès février, la cavité du nid, qui est souvent très étroite, est choisie et défendue contre les autres Mésanges à coups de bec rageurs, calotte hérissée et voix stridente.
Première nidification
Période de nidification
Dès le début du mois d’avril, les couples partent à la recherche d’un endroit pour nicher.
Espèce sédentaire dans nos pays de l’ouest européen, la mésange bleue entame sa période de reproduction dès les premiers beaux jours de l’année, époque où les premiers chants retentissent aux abords de la mangeoire.
Elle commence quand la femelle crie à l’entrée d’un trou, qu’il s’agisse de l’ouverture d’un nichoir ou d’une fente de mur.
Parade nuptiale
C’est aux premiers beaux jours, lorsque le mâle s’élance en vol nuptial de la cime d’un arbre, ses ailes bleutées arrondies en parachute, que le plumage, poitrine jaune soufre et calotte azur, est le plus vif.
Accouplement
Site de nidification
Le nid est établi dans une cavité naturelle – trou d’arbre, trou de mur,… – ou dans un nichoir.
Nid
Fin mars-début avril, elle construit un nid en forme de cuvette assez lâche composé d’une base de mousse, tiges et herbes sèches, recouverte de duvet, d’herbes fines et de plumes.
La durée de la construction varie de quelques jours à plusieurs semaines si le mauvais temps retarde la collecte des matériaux. La femelle construit son nid seul.
Nichoir
Les nichoirs doivent avoir un trou d’environ 27 mm pour protéger les petites mésanges des prédateurs.
Il est possible que les Mésanges bleues adoptent les nichoirs parce que les meilleurs sites de nidification sont occupés par les Mésanges charbonnières dominantes.
Nombre de couvées
De 1 à 2 pontes de mars à juin.
Ponte
La ponte de 6 à 13 œufs y est déposée entre la mi-avril et le début du mois de mai.
La femelle pond un œuf par jour.
Une seconde ponte est entreprise par seulement 2 % des couples.
Œufs
De 5 à 12 œufs blancs tachés de roux.
De 14 à 17,8 par 10,1 à 13,2 mm.
Incubation
L’incubation de 13 à 14 jours incombe à la femelle seule, mais le mâle la nourrit pendant cette période.
Le mâle s’occupe de protéger le nid contre toutes autres mésanges bleues.
Éclosion
L’éclosion des œufs arrive juste au moment où la nourriture est la plus abondante.
Nourrissage
Le mâle collabore au nourrissage des jeunes.
Les parents les nourrissent principalement de chenilles, et nettoient régulièrement le nid en évacuant les déjections de leurs progénitures.
La fréquence de nourrissage quotidienne est entre 264 et 573 nourrissages.
Envol
Les jeunes s’envolent au bout de 16 à 21 jours, puis restent dépendants des adultes pendant trois nouvelles semaines.
Sevrage
Émancipation
Les oisillons restent au nid pendant 18 à 20 jours.
Essentiellement des insectes mais aussi des graines, notamment pendant les mois d’hiver.
Comme la plupart des mésanges, la mésange bleue effectue une razzia au printemps et en été sur les chenilles et les adultes d’insectes pour nourrir ses poussins affamés.
Dès la fin de la belle saison, son régime alimentaire se modifie quelque peu pour y inclure davantage de graines, surtout oléagineuses, qu’elle vient très volontiers récupérer à la mangeoire. Elle reste cependant plus insectivore que la mésange charbonnière, ce qui la pousse notamment à exploiter les tiges de roseaux en bord d’étangs pour en extraire des invertébrés engourdis par l’hiver.
Pour se nourrir, la Mésange bleue visite les frondaisons des arbres dont elle inspecte soigneusement les brindilles, même les plus fines. Elle se tient aussi parfois au sol, mais assez peu.
Elle complète ce régime par des baies en automne.
Les bourgeons sont ouverts pour prendre de petits insectes. Les adultes mangent des pucerons et des charançons, mais les jeunes reçoivent surtout des chenilles.
La mésange bleue examine parfois les chatons des saules et des fleurs dont elle apprécie le nectar. Elle exploite une grande variété d’aliments et, grâce à sa familiarité, profite de la nourriture disposée à son intention.
La mésange bleue mange non seulement la chair des pommes tombées de l’arbre, mais creuse le fruit sur les arbres pour aller chercher les pépins.
En hiver, elle recherche les larves et les nymphes cachées sous les écorces et sous les feuilles tombées. Elle visite aussi les roseaux, dont elle creuse les tiges jaunies pour en extraire les chrysalides et les insectes endormis.
La mésange bleue se nourrit de graines, de faînes, d’insectes et araignées. Les adultes mangent pucerons et charançons, mais les jeunes reçoivent surtout des chenilles. La mésange bleue examine parfois les chatons des saules, les fleurs de groseilliers à maquereau et ordinaire, et d’autres espèces dont elle apprécie le nectar. Elle peut causer des dégâts aux bourgeons et aux fruits mûrs, mais cela est largement compensé par sa consommation d’insectes. Très active, elle déchire les insectes qu’elle capture en vol. Peu farouche, elle visite les pelouses et les mangeoires où elle se montre très gourmande. Elle se saisit des cacahuètes à l’aide des pattes et du bec, comme des petites branches qu’elle tire à elle pour y rechercher les chenilles. Elle adore le lait, comme la mésange charbonnière.
Ses facultés psychiques paraissent très développées, car elle cherche sans cesse de nouvelles sources de nourriture et se sert de ses pattes et de son bec avec habileté.
Mangeoire
La mésange bleue est une visiteuse assidue des mangeoires ; elle apprécie les baignoires.
Les boules de graisse suspendues dans un filet ou tout simplement les blocs de margarine et les couennes de lard sont également très prisés.
Bien que moins nombreuses que les charbonnières, les quelques mésanges bleues qui s’installent dans les jardins pour l’hiver, et font preuve d’autoritarisme et d’agressivité envers les autres visiteurs de la mangeoire.
Nourriture artificielle - Cacahuètes, graines, fruits, graisse, viande, déchets de cuisine, le pain, les croûtes de fromage, et miettes sont appréciés. La mésange bleue est capable de s’accrocher dans toutes les positions aux filets et autres mangeoires de fortune (demi-noix de coco, chapelet de cacahuètes).
Le contenu d’un filet de cacahuètes baisse vite si la mésange peut les emporter entières pour les manger en paix.
Presque tous les habitats dans les régions feuillus, bois et jardins compris.
Davantage encore que la mésange charbonnière, la mésange bleue fréquente une multitude d’habitats. Les secteurs boisés – forêts de feuillus et mixtes, bois, haies, parcs urbains, jardins arborés – où elle trouve des trous d’arbres pour y élever sa nichée ont, à l’instar de sa grande cousine, sa préférence durant la saison de reproduction.
Occupant une niche écologique située dans la moitié supérieure des arbres où elle se nourrit essentiellement des chenilles s’attaquant aux feuilles, tout particulièrement celles des différentes espèces de chênes, la mésange bleue n’entre guère en concurrence avec la charbonnière et, contrairement à cette dernière, descend rarement à terre pour chercher sa pitance.
L’éventail des milieux fréquentés s’élargit en hiver. Si les massifs forestiers, les jardins et les mangeoires sont des points de rencontre pour les deux espèces, la mésange bleue exploite d’autres biotopes comme les roselières en bordure d’étang qu’elle est la seule à animer de ses petits cris tout au long de la mauvaise saison. Volant de roseau en phragmite, la mésange bleue perfore à l’aide de son bec les longues cannes desséchées pour extraire en leur cœur insectes et araignées en hibernation.
Elles vivent en ville ou dans la campagne et plus longtemps en ville qu’en milieu rural, mais elles y élèvent moins de jeunes car les chenilles y sont plus rares. Elles sont fréquentes dans les bois de feuillus ou mixtes, les parcs et les jardins. On trouve les plus grandes densités dans les forêts de chêne.
Elles évitent les forêts de résineux.
Territoire
Gîte
Altitudes
Les massifs de conifères purs sont systématiquement évités ce qui limite son expansion en altitude où elle ne dépasse guère la barre des 1 200 mètres. On ne la trouve pas au-delà de 1 500 mètres d’altitude.
C’est assurément un de nos passereaux les plus abondants et s’approchant le plus des habitations humaines.
Menaces
Bien que la mortalité soit élevée, surtout lors des vagues de froid, le dynamisme reproductif maintient les effectifs de l’espèce qui ne semble pas menacée actuellement.
Protection
Intégralement protégée par la loi, la mésange bleue n’a cependant jamais trop eu à souffrir directement de l’homme, même des oiseleurs car elle ne supporte pas la captivité.