| Le lierre grimpant (Hedera helix) | |
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| | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : | Classe : plantes à fleurs (Angiospermae) | Sous-classe : dicotylédones (Dicotyledonae) | Super-ordre : rosidés (Rosidae) | Ordre : umbellales (Umbellales) | Famille : araliacées (Araliaceae) | Sous-famille : | Genre : | Sous-genre : | Espèce : Hedera helix | Variété : | Nom commun : lierre grimpant | Nom populaire : lierre commun, lierre des bois, herbe de St-Jean |
| | | | Efeu | | English ivy | | | | | | | | | | Бръшлян | | | | | | | | | | vedbend | | gath, eidheann | | hiedra | | | | | | köynneliäs muratti | | lierre grimpant | | | | | | | | | | | | bršljan, borostyán | | | | bergflétta | | edera | | | | | | wantergréng, efeu | | | | | | | | bergflette | | | | klimop, Klimop soort | | bluszcz pospolity | | hera | | | | | | | | | | | | murgröna | | | | | | Hedera helix |
| Étymologie latine | Du latin Hedera, ae, nom féminin : « lierre ». hedera ou edera (du mot grec aïreô qui signifie : je me cramponne), tiré du verbe haerere : être attaché, saisir, d’où adhérer, adhésion, cohérence, incohérence, etc. et de sa variante hendere : prendre, saisir, que l’on ne rencontre plus en français que dans le verbe appréhender et le substantif appréhension. helix : spirale. |
| Étymologie française | Au XIVe siècle, lierre s’écrivait « lyere », terme qui provenait de l’ancien français : « ierre » (XIIe) qui était une forme évoluée de « iedre », précédée avant l’an 950 de « edre ». Ce mot était issu du latin hedera. |
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| | | Catégorie de plante | | Arbrisseau. Plante ligneuse possédant le long de ses tiges des crampons lui permettant de s’accrocher au support. Ce n’est pas une plante parasite. |
| Port de la plante | Plante grimpante. |
| Hauteur de la plante | Liane grimpante pouvant atteindre de 20 à 30 m. Diamètre de 10 cm, étalement 5 m. |
| Espèces semblables | En France, le lierre (Hedera helix), liane ligneuse grimpante grâce à ses racines adventives, est le seul représentant de la famille des Araliacées, famille qui comprend environ 800 espèces tropicales et subtropicales, souvent de grande taille. Parmi les genres les plus connus en raison de leur usage ornemental, on peut citer : Acanthopanax, Aralia, Dizygotheca, Fatshedera, Fatsia, Oreopanax, Schefflera … |
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| | | Dimension des feuilles |
| Couleurs des feuilles | Les feuilles du lierre sont d’un beau vert sombre avec des marbrures. |
| Végétation | Feuillage persistant. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Végétation | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | | | Description des fruits | Fruit : drupe noire à maturité, charnue, sub-sphérique, 8 mm de diamètre environ, portant au sommet la cicatrice du calice, et surmontée par les cinq minuscules dents du calice. | |
| Dimension des fruits | Baies d’un diamètre de 8 à 10 mm. |
| Couleurs des fruits | Baies d’un bleu noir. |
| Graines | Les fruits contiennent de 3 à 5 graines. |
| Fructification | Le lierre mûrit au début du printemps. | | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Fructification | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | Pérennité | Un cycle de développement original : Avec une floraison automnale et une fructification printanière, le lierre a un cycle de développement totalement décalé par rapport aux autres plantes. Cette particularité date de l’ère tertiaire, il y a des millions d’années. En effet, le lierre était déjà présent à cette époque. C’est une des rares plantes qui a survécu aux ères glaciaires et a maintenu son rythme de vie jusqu’à nos jours. Ces caractéristiques sont dues au climat qui régnait à cette époque. Les fleurs fleurissaient plutôt en hiver, car cette saison offrait de l’humidité et des températures douces, alors que l’été était sec avec des températures plus élevées. |
| Plantation |
| Multiplication |
| Entretien |
| Croissance | Le lierre fleurit après 8 à 10 années de croissance. |
| Récolte |
| Ennemis | | Aspidiotus hederae, la Cochenille du Lierre, (ci-contre à droite) est reconnaissable à son bouclier circulaire bistre, mat et uniforme qui recouvre un corps d’une vive couleur jaune citron. C’est une espèce très polyphage, presque strictement méridionale qui forme des manchons autour des tiges. Une autre cochenille, à carapace celle-ci, Coccus hesperidum, très plate, de couleur jaune à brun clair, très polyphage, se développe sur de nombreux végétaux ligneux d’ornement. Elle est vivipare et parthénogénétique. Elle rejette un abondant miellat, recherché par les fourmis et rapidement envahi de fumagine, ce qui nuit à l’aspect ornemental du Lierre et diminue fortement la vigueur de sa croissance. Comme son nom scientifique l’indique, Aphis hederae, le Puceron du Lierre, colonise les jeunes feuilles et les pousses de tous les Lierres, quelle que soit leur situation. À l’extérieur, il hiverne généralement à l’état d’oeuf. Des charançons très méridionaux : On pourra trouver un Otiorhynque de grande taille (14 mm), Otiorhynchus ghiliani de couleur sombre dont les téguments sont couverts d’une courte pubescence gris roussâtre et dont les élytres sont prolongés en courte pointe à leur extrémité. Ce charançon est fréquent sur le Lierre en Provence. La nuit, il découpe très irrégulièrement le bord des feuilles, mais on connaît très mal sa biologie. Un second charançon à museau, Liophlaeus tessulatus, (ci-contre) de forme ovale, présente un revêtement dorsal de squamules qui donne à cette espèce un aspect très particulier, comme celui des tuiles d’un toit, ce qui lui a valu le nom de tessulatus. L’adulte est nocturne et printanier, il entame le bord des jeunes feuilles pour s’en nourrir. Curieusement, la larve consomme les racines de la Grande Berce, Heracleum sphondylium, et probablement celles d’autres Ombellifères. Un troisième charançon, lui aussi méridional, de petite taille (3 à 4 mm), de couleur noir mat, appartient à la tribu des Calandrinés : c’est Dryophtorus corticalis, qui se rencontre fréquemment dans les galeries de la Fourmi noire des bois, Dendrolasius fuliginosus, fourmi corticole du groupe des Lasius qui élèvent des pucerons. Ce mode de vie n’implique pas nécessairement des habitudes myrmécophiles, mais un simple commensalisme accidentel résultant de l’envahissement par ce type de fourmi d’un habitat favorable à un même régime alimentaire ; en effet la larve de ce charançon se développe dans le bois carié du Lierre et de quelques arbres : Pin, Chêne, Saule. De son côté, Dendrolasius fuliginosus construit de toutes pièces, dans de vieux arbres creux et à l’aide de particules de bois tombées en poussière mélangées à sa salive, des cloisons entrecroisées lui permettant d’élever des pucerons de grosse taille comme les Lachnus longirostris qui se développent en pompant la sève des parties de l’aubier encore vivantes. Comme la floraison automnale et préhivernale du Lierre est abondante et tardive, cette plante constitue aussi une aubaine pour les derniers butineurs encore en activité : vanesses vulcain (Vanessa atalanta), (ci-contre) qui s’apprêtent à hiverner, abeilles et bourdons. | |
| Longévité | Le lierre peut vivre 400 ans et plus. |
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| | | Sols |
| Expositions | |
| Climats | | Préfère les endroits qui sont humides et abrités l’hiver. |
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| Indigène en Europe, Asie occidentale, Afrique du Nord. |
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| | Distribution globale | Très commun dans toute la France. Europe ; Afrique du Nord ; Asie. |
| Auvergne | |
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| | Description du bois | Le bois de lierre est trop peu durable pour présenter de l’intérêt. |
| Propriétés du bois |
| Aspect du bois | Coupe longitudinale | | Coupe tangentielle | | Coupe radiale | |
| Densité du bois |
| Travail du bois |
| Utilisations du bois |
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| | Utilisations médicinales | | - Les feuilles sont excitantes, emménagogues, vaso-constrictrices et antispasmodiques. Elles sont utilisées dans le traitement de la coqueluche.
- Le cataplasme des feuilles était utilisée contre les rhumatismes, les névralgies, les jambes gonflées, la cellulite, les cors au pied, les migraines.
- Des compresses soulagent rhumatismes et lumbagos. Faire bouillir 15 min, une poignée de feuilles dans de l’eau et en imbiber les compresses.
- Les baies entraient dans la composition de nombreux remèdes à usage externe ou interne. On lui a reconnu des propriétés dépuratives et sédatives. En usage externe ses propriétés résolutives, détersives et cicatrisantes sont avérées même si son usage est aujourd’hui très limité.
- On employait autrefois l’écorce contre les dartres.
- Très utilisée dans les crèmes anti-cellulite.
Toxicité : Les feuilles et les fruits sont dangereux : ils contiennent un principe toxique : l’hédérine. Deux à trois baies suffisent à provoquer des troubles chez l’enfant. Des quantités supérieures peuvent provoquer un coma risquant d’aboutir à la mort. Appliquées sur la peau, les feuilles irritent les personnes sensibles. Symptômes : Vomissements, diarrhées, lésions banales du tube digestif, excitation fébrile, congestion des méninges, coma avec dépression respiratoire pouvant aboutir à la mort par asphyxie. |
| Utilisations économiques | | Utilité pour la faune : Le lierre nourrit beaucoup d’insectes butinant à la fin de l’automne, car c’est le seul présentant beaucoup de pollen et de nectar à cette époque grâce à ses fleurs tardives. Étant également le premier à produire des fruits dès le mois de mars il permet aux premiers migrateurs de se repaître de ses baies avant d’installer leur nid entre ses feuilles accueillantes. De nombreuses espèces d’oiseaux s’y côtoient et s’y reproduisent. Outre les oiseaux, quelques mammifères peuvent y trouver un refuge. Le lérot et le renard apprécient grandement ses baies, les chauves-souris y trouvent un site de repos idéal. Le lierre est donc une aubaine pour de nombreux animaux qui y trouvent gîte et couvert. |
| Utilisations ornementales | | Intérêts dans un jardin :- très bon concurrent des « mauvaises herbes », même en terrain sec et à l’ombre ;
- rôle esthétique lorsqu’il masque les vieux murs ou les vieilles souches, mais sur un mur en mauvais état, il a tendance à s’insinuer dans les fentes et à les agrandir. Il est alors très difficile de l’enlever sans faire tomber un morceau de mur. Sa présence peut toutefois consolider les ruines en lui faisant une carapace ligneuse ;
- isolant thermique naturel et protection d’un mur contre la pluie et l’érosion;
absorbeur d’humidité d’un mur; - il aurait la faculté d’absorber certaines substances toxiques de l’air des villes ;
- il héberge également de minuscules punaises qui ont pour particularité de chasser activement pucerons et psylles, ravageurs du poirier.
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas un parasite de l’arbre. Il ne l’utilise que comme support. Il n’affecte aucunement sa croissance et peut au contraire le protéger des intempéries et des coups de dents des rongeurs. On évitera cependant de le laisser recouvrir totalement les branches des arbres. |
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| Le lierre renferme des saponosides (de l’hédérine qui libère de l’hédéragine par hydrolyse) et de l’acide hédérique, chlorogénique, formique et malique. |
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| | Histoire | Caton, dans son De re rustica, précise que « si l’on soupçonne qu’un vin est allongé, il suffit d’en laisser séjourner un peu dans un vase en bois de lierre ; le liquide noble filtrera à travers les parois du récipient qui ne retiendra que l’eau ». |
| Littérature | Le camp des Pompéiens : après la victoire des Césariens à Pharsale (48 avant JC), ceux-ci ont pris d’assaut le camp pompéien où ils ont été surpris par le luxe dans lequel vivaient les chefs.
| In castris Pompei videre licuit trichilas structas, magnum argenti pondus expositum, recentibus caespitibus tabernacula constrata, Luci etiam Lentuli et nonnullorum tabernacula protecta hedera, multaque praeterea quae nimiam luxuriam et victoriae fiduciam designarent, ut facile existimari posset nihil eos de eventu ejus diei timuisse, qui non necessarias conquirerent voluptates. Gaius Iulius Caesar, De bello civili, 3, 96, 1 | Dans le camp de Pompée on a pu voir des tonnelles dressées, une grande quantité d’argenterie exposée, des tentes dont le sol était couvert de mottes de gazon fraîchement coupées, les tentes de Lucius Lentulus et de quelques autres même protégées de lierre, et beaucoup de choses en outre propres à révéler un luxe excessif et une trop grande confiance dans la victoire, à tel point qu’on pouvait estimer facilement que ces hommes n’avaient rien craint au sujet de l’issue de cette journée, eux qui recherchaient des plaisirs superflus. César, La guerre civile, 3, 96, 1 |
| Magie | Le lierre est impliqué dans les pratiques des prédictions de l’avenir. |
| Mythes | Le lierre symbolise la permanence de la force végétative et la persistance du désir. |
| Symboles | Le lierre est très fréquemment associé ou amalgamé à la symbolique de la vigne. C’est, avec elle, l’un des ornements de Dionysos qui s’en servait pour susciter un délire mystique chez les femmes qui se refusaient à son culte. Il est également attribué à Attis, dont Cybèle était amoureuse, comme symbole de l’éternel retour des renaissances après la mort. |
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