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La façade ouest | De style manuélin, la Sé présente une façade très sobre où le crépi blanc contraste agréablement avec le basalte noir et le tuf rouge provenant du Cabo Girão. Seuls la splendide rosace en pierre et le somptueux portail gothique font exception à cette simplicité extrême. Au-dessus de la couronne sont sculptées les armes du roi Manuel Ier. L’église s’ouvre par un portail médiéval à ogive brune qui se détache sur la façade en crépi blanc. | |
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Le chœur | Le thème nautique se poursuit sur la voûte dorée du chœur, où l’on peut reconnaître une sculpture d’une sphère armillaire (ou astrolabe sphérique, instrument de navigation) parmi les angelots peints et les guirlandes florales. Le chœur est orné de stalles manuélines en bois, originaires des Flandres, également peintes en bleu et or. Sculptées vers 1510-1511 par Olivier de Gand, un sculpteur flamand, ces stalles représentent des saints, des prophètes et des apôtres vêtus de somptueux habits de riches marchands du XVIe siècle. Sur les sièges et les accoudoirs on note la représentation de différents aspects de la vie de Madère, comme un ange portant un régime de bananes ou un autre portant une outre pleine de vin. Au-dessus du maître-autel, douze panneaux de peinture flamande — placés dans des cadres gothiques ornementés — forment un beau retable. Il représente douze scènes de la vie du Christ et de la Vierge. Ce grand retable a été réalisé à Lisbonne au début du XVIe siècle. Le chœur montre aussi une croix de procession en argent, donnée par le roi Dom Manuel Ier de Portugal ; cette croix est considérée comme l’un des chefs-d’œuvre de l’orfèvrerie du Portugal manuélin. |
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Le transept | Dans le bras sud du transept, la fenêtre éclaire le plafond de bois et permet d’admirer les entrelacs formant des arabesques et des étoiles. Tout autour du bord du plafond, des figures un peu fanées représentent la « Fortune », tenant une voile gonflée, des centaures et des tritons à queue de poisson. |
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Les chapelles latérales | Dans les chapelles collatérales, outre les autels dorés, on distingue encore des fragments des azulejos aux tons neutres qui en décoraient autrefois les parois. À droite du chœur, la chapelle du Saint-Sacrement (Sacramento), du XVIIIe siècle, présente une riche décoration de marbres baroques. Elle abrite un tabernacle en argent de la fin du XVIIe siècle. À gauche du cœur, dans l’aile nord, les liens commerciaux de Madère avec Anvers se traduisent par une plaque commémorative de style flamand, serti dans le sol près de la première chapelle. Cette plaque de bronze du XVIe siècle représente le célèbre marchand Pedro de Brito Oliveira Pestana et son épouse Catarina. | | À gauche, la chaire et les fonts baptismaux massifs — du XVIe siècle — en marbre d’Arràbida, ont été offerts par le roi Dom Manuel. | |
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L’abside | L’abside est décorée de balustres dentelés et de pinacles à torsades. Dans un réduit se cache un bénitier baroque. |
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Le clocher | Traverser l’église par le bas-côté gauche, en suivant le rai de lumière oblique, et gagner la petite place ouverte derrière l’abside. En levant les yeux, on découvre le lourd clocher carré, ceint en outre d’une rangée de créneaux, et coiffé d’un toit en forme de pyramide, décoré de carreaux de faïence ornementale. | | Sortir de la placette, située derrière l’abside, par une grille qui s’ouvre sur la rua do Aljube ; l’extrémité de la rue permet une meilleure vue sur le clocher, ses pinacles en forme de sucre d’orge et ses balustrades percées. Dans cette rue se tient le marché aux fleurs : les marchandes, en costume de Camacha (corselet et ample jupe aux rayures multicolores), y vendent de superbes bouquets. À deux pas de là, le largo do Chafariz permet de gagner rapidement, à gauche, la praça do Municipio. |
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