| La ville d’Alaró à Majorque | |
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| | Étymologie et toponymie | Le nom d’Alaró provient du nom d’une ferme maure nommée Oloron. Le nom provient de l’expression arabe hisn al-rum, (حصن الروم) « forteresse romaine », dérivée de hisn (حصن) « château » ou « forteresse » et al-rum, (الروم) , « romain » ou « byzantin » précédé de l’article « al ». |
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| Le château d’Alaró (Castell d’Alaró) | Le château d’Alaró est un nid d’aigle perché à 900 m sur la montagne d’Alaró dans la Serra de Tramuntana, offrant de belles vues sur la plaine de Majorque jusqu’à Palma et aux baies d’Alcúdia. Le château est en ruine, mais il existe toujours un sanctuaire du XVIIe siècle, la Mare de Déu del Refugi, ainsi qu’un refuge pour les promeneurs qui souhaiteraient y passer la nuit, moyennent une modeste participation. Pour visiter le château, il faut rejoindre la ville d’Alaró, puis continuer en direction de la vallée d’Orient jusqu’à croiser la route menant au château, indiquée par un panneau. En suivant cette route on arrive au hameau d’Es Verger situé à mi-pente, où il y a un restaurant et un parking. La balade à pied débute à cet endroit et se poursuit jusqu’à Es Pouet, où le chemin de vieilles pierres commence, le seul moyen pour atteindre la porte de ce château imprenable. En général, le château d’Alaró est très peu fréquenté par la masse des touristes, l’accès en bus étant impossible. | |
| Le chemin de fer d’Alaró | En 1880, deux habitants d’Alaró, Jaume Comes Frau et Josep Sureda Villalonga, obtinrent la concession d’une ligne de chemin de fer, exploitée par la Sociedad del Ferrocarril de Alaró, pour relier la ville à la gare Palma - Inca, située sur le territoire de Consell (appartenant alors à la commune d’Alaró). Jusqu’en 1922, année où ont été achetées deux locomotives diesel (baptisées des noms de Sant Cabrit et Sant Bassa), la traction était assurée par des mules dans le sens de la montée et par la simple gravité dans le sens de la descente. Ce chemin de fer fut exploité jusqu’en 1934. Entre 1944 et 1945 ont été construites de nouvelles voies, utilisées par les Ferrocarriles de Mallorca, pour transporter la lignite depuis les mines d’Alaró jusqu’à la gare de Consell. Après 1951, les voies ont finalement été enlevées. |
| Les randonnées aux environs d’Alaró | |
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| Histoire | L’histoire tragique du Royaume de Majorque est inextricablement liée à la défense du Castell d’Alaró. Pendant huit ans, au début du Xe siècle, la forteresse fut l’objet des attaques des Maures. Ces attaques se poursuivirent jusqu’à ce que, finalement, en l’an 903, Majorque tombe sous la domination de l’émir Omeyyade d’Espagne. Selon les chroniques de l’époque, le château d’Alaró fut le dernier bastion tenu par les chrétiens. Les Maures l’appelaient le Château des Chrétiens. Le nom d’Alaró, hisn al-arun, se trouve dans un texte d’Al-Zuhri, dans lequel est décrite la conquête de l’île par les musulmans en l’an 903. Al-Zuhri mentionne une forteresse construite sur un lieu élevé et solitaire, hisn al-arun (حصن الارون). On ignore pourquoi le gouverneur arabe Benahabat remit le château sans combattre, peu après la reconquête chrétienne en 1231. Une nouvelle fois, la forteresse fut agrandie et modernisée ; elle était désormais réputée imprenable. L’histoire documentée d’Alaró commence au XIIIe siècle, à partir de la conquête de Majorque, et gravite autour du château. Jaume II, roi de Majorque, était l’oncle du roi d’Aragon, Alfonso II, mais, comme roi de Majorque, il était le vassal de la Couronne d’Aragon ; cependant, Jaume II n’était pas loyal et avait secrètement noué une alliance avec la France. Aussi, tandis que le roi Jaume II se trouvait à Perpignan (Perpinyà), Alfonso II d’Aragon mena une expédition punitive à Majorque ; Palma fut conquise en quelques jours par les Aragonais de Pere el Gran, le 25 novembre 1285. Le Castell d’Alaró fut la seule place à résister, mais, finalement, le château fut pris d’assaut le 30 décembre 1285. Sa garnison, composée entre autres de Ramon Ballester, Guillem Capello et Guillem Bassa, périt dans l’attaque. La légende raconte que les nobles majorquins Capello et Bassa, après avoir été capturés, se moquèrent du roi Alphonse, disant qu’à Majorque le mérou (Anfós en catalan, avec la même sonorité qu’Alfons) se mangeait avec de la sauce. Le roi leur rétorqua que le chevreau braisé était délicieux, et ils furent condamnés par le roi Alfonso à être rôtis vifs à la broche sur des charbons ardents, pour ne pas l’avoir reconnu comme roi de Majorque et être restés fidèles au roi Jaume. D’où les surnoms donnés à Guillem Capello, Cabrit (« chevreau ») et à Guillem Bassa, Brasa (« charbon de bois »). Cet acte barbare fut la raison de l’excommunication d’Alphonse II par le pape. Jaume II retrouva son Royaume de Majorque après avoir fait serment de fidélité à l’Aragon. Au cours de la destruction définitive du royaume de Majorque par Pere IV d’Aragon en 1349, a également été détruit le Castell d’Alaró ; le château est demeuré à l’état de ruine jusqu’à présent. |
| Économie | En ce qui concerne l’agriculture, la commune est principalement forestière (pins, chênes, ...), si on considère les surfaces. Pour les cultures, les plus importantes par l’étendue sont, dans l’ordre : les oliviers, les amandiers, les caroubiers et les figuiers. Il faut aussi ajouter que l’agriculture est principalement pluviale. L’élevage est également important à Alaró, avec, par ordre d’importance : les bovins, les ovins, les porcins et les caprins. À cela s’ajoute la présence d’un élevage de volailles pour la production d’œufs. L’une des plus importantes activités économiques à Alaró a été pendant des années, et est encore malgré la crise, l’industrie de la chaussure ; dans ses moments de splendeur elle a occupé plus de 30 usines et 2.000 personnes. Aujourd’hui, cette activité économique a été réduite au minimum, avec une seule grande entreprise dans ce secteur. Alaró possédait également d’importantes mines de lignite, aujourd’hui fermées, servant à la production d’électricité, qui, dans les dernières années, appartenaient à la compagnie d’électricité GESA (maintenant partie de la Endesa). Aujourd’hui, la ville d’Alaró, comme beaucoup d’autres villages de l’île, est devenue une ville-dortoir dont la plupart des habitants travaillent dans la capitale de l’île, Palma de Majorque ou dans la ville voisine de Inca. |
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| Hôtel | Es Verger | L’hostellerie du château d’Alaró – située en contrebas des ruines du château – propose des chambres, un bar et un restaurant familial qui sert des repas simples autour de 15 € ; elle est ouverte toute l’année. Informations et réservations : 00 34 971 182 112. |
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