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La ville d’Inca à Majorque

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PrésentationPrésentation

Présentation généralePrésentation générale
Inca est une ville industrielle située dans la plaine de l’île de Majorque ; par sa population d’environ 30 000 habitants, la ville d’Inca est la troisième ville de l’île après Palma de Majorque et Manacor. Administrativement, Inca fait partie du comté du Raiguer dont elle est la ville principale et – officieusement – la capitale.

Inca est une ville industrielle dont la spécialité est l’industrie du cuir, en particulier de la chaussure. La ville est assez morne et peu attrayante sur le plan touristique ; elle s’anime un peu le jeudi, jour du marché, et pour la foire du Bon Jeudi (Dijous Bo), quand des hordes de touristes sont déversées par les autocars des agences de tourisme.

ÉtymologieÉtymologie et toponymie
Le toponyme d’Inca semble provenir du nom de la localité sous l’occupation maure, « Inkan ». Inkan signifierait « colline » en langue berbère. Inkan était alors le siège d’une des douze circonscriptions de la Majorque musulmane, le « juz » d’Inkan, qui comprenait Inca, Mancor de la Vall, Selva, Campanet, Búger et Sa Pobla. Inkan possédait un marché et une mosquée.

SituationSituation

La ville d’Inca se trouve dans le centre-ouest de l’île de Majorque, au pied de la chaîne de montagnes de la Serra de Tramuntana. L’altitude moyenne de la commune est de 130 m.

La ville d'Inca à Majorque. Écusson de la ville (auteur Joan M. Boràs). Cliquer pour agrandir l'image.La ville est presque à mi-chemin entre Palma de Majorque, à 35 km au sud-ouest (une trentaine de minutes en automobile), et Alcúdia, à 24 km au nord-est.

La commune d’Inca est limitrophe des communes de Binissalem, Lloseta, Selva, Campanet, Búger, Sa Pobla, Llubí, Sineu, Costitx et Sencelles.

VisitesVisites

VilleLa ville d’Inca
La ville d'Inca à Majorque. Inca vue depuis Santa Magdalena. Cliquer pour agrandir l'image.Les voyageurs qui transitent de Palma à Alcúdia par l’autoroute Ma-13 ne sont guère tentés de faire un détour par Inca pour visiter la ville : Inca apparaît comme une ville tentaculaire, industrieuse et poussiéreuse, engorgée par la circulation automobile.

La ville ne possède pas, en effet, un grand nombre de monuments historiques ; cependant elle a fait, ces dernières années, des efforts pour mettre en valeur son centre historique, en interdisant la circulation automobile dans quelques rues et en rénovant d’anciennes demeures. On peut ainsi se promener agréablement le long de la Carrer Major jusqu’à la Plaça de Santa Maria la Major, où se trouve l’église paroissiale du même nom, mais aussi quelques terrasses de café assez paisibles.

Le centre historique recèle également quelques hôtels particuliers, facilement reconnaissables à leurs entrées à arcades de pierre. C’est aussi dans ce quartier que l’on peut découvrir les « cellers », des restaurants typiques, installés dans d’anciennes caves à vin, qui proposent une cuisine majorquine traditionnelle.

ÉgliseL’église Sainte-Marie Majeure (Església de Santa Maria la Major / Iglesia de Santa Maria la Mayor)
La ville d'Inca à Majorque. L'église Sainte-Marie Majeure (auteur Maria Rosa Ferré). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).L’église paroissiale Sainte-Marie Majeure d’Inca fut édifiée du XVIIIe au XIXe siècle pour remplacer la précédente église de Santa Maria démolie en 1706. Une première église de Santa Maria avait été bâtie à cet endroit au XIIIe siècle, dès 1248, peu de temps après la reconquête catalane de l’île de Majorque en 1229 ; l’église aurait été bâtie sur l’emplacement de la mosquée qui existait à Inca pendant l’occupation musulmane. Une seconde église fut édifiée de la seconde moitié du XVIe siècle au XVIIe siècle.

La construction de l’église Sainte-Marie Majeure actuelle dura plus de 180 ans et ne fut achevée qu’en 1893 ; son architecte fut Maître Jaume Blanquer.

L’église de Santa Maria la Major est une église de style baroque majorquin typique, avec une façade assez sobre, percée d’une rosace et ouverte par un portail néo-classique, sans décoration, surmonté d’un second oculus plus petit. Sur le côté droit se dresse le clocher, datant des XVIe et XVIIe siècles, qui domine la Plaça de Santa Maria la Major bordée d’une élégante galerie.

L’intérieur de l’église recèle quelques chefs-d’œuvre, notamment une peinture gothique sur panneau représentant la Vierge Marie, œuvre du XIVe siècle de Joan Daurer (1373). Cette peinture – la plus ancienne peinture de Majorque – est visible près du baptistère.

Une autre œuvre remarquable est la statue de Sainte-Marie Majeure, sculptée par le sculpteur picard Pierre de Saint-Jean (Pere de Sant Joan) vers la fin du XIVe siècle ou le début du XVe siècle.

On peut également voir des retables remarquables de la Renaissance : le retable du « Nom de Jésus » (retaule del Nom de Jesús) de 1587, œuvre de Gaspar Homs, et le retable de « saint Pierre » (retaule de Sant Pere) des XVIe et XVIIe siècles ; et des retables de style baroque : le retable du « Saint Christ » (retaule de Sant Crist) de 1667 et le retable de « saint Sébastien » (retaule de Sant Sebastià) du XVIIe siècle.

CouventLe couvent Saint-François (Convent de Sant Francesc / Convento de San Francisco)
La construction du couvent franciscain d’Inca débuta dans la première moitié du XIVe siècle, mais les bâtiments actuels – de style baroque – datent de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIX siècle.

Le cloître du monastère est de forme carrée ; il est entouré d’une arcade de sept arcs en plein cintre sur les quatre côtés ; au milieu du cloître se trouve un puits de style baroque du XVIIIe siècle (1747).

L’église de Sant Francesc est un édifice au style dépouillé, avec une façade seulement ornée d’une grande rosace et de grandes volutes au sommet. L’intérieur est à une seule nef, divisée en six sections, avec des chapelles latérales.

L’église recèle un trésor : une statue de la « Vierge de la Grâce » du XVIe siècle, œuvre du sculpteur et peintre Gabriel Mòger, la Mare de Déu de Gràcia. On peut voir également un retable de style Renaissance, le retable de l’« Immaculée Conception » (retaule de la Puríssima Concepció) des XVIe et XVIIe siècles, ainsi qu’une effigie de la « Vierge de l’Espérance » (Mare de Déu de l’Esperança) du XVIIe siècle.

Le monastère de Sant Francesc se trouve au sud de l’église Saint-Marie Majeure à l’extrémité de la Carrer de Sant Francesc, entre la Carrer del Vent et la Carrer Blanquerna.

CouventLe couvent Saint-Dominique (Convent de Sant Domingo / Convento de Santo Domingo)
La ville d'Inca à Majorque. Le couvent dominicain (auteur kaerukh). Cliquer pour agrandir l'image dans Panoramio (nouvel onglet).Le couvent dominicain d’Inca fut fondé au début du XVIIe siècle, en 1604. Les bâtiments sont dans le style baroque de l’époque, mais il s’agit d’un baroque très dépouillé ; ainsi la façade de l’église de Sant Domingo, édifiée de 1664 à 1689, est presque lisse, sans les ornements habituels du baroque tels que des statues, mais avec seulement une rosace de style gothique ; le portail est encadré de deux pilastres cannelés, à chapiteaux ioniques, qui soutiennent un entablement surmonté d’une niche ; dans cette niche se trouve une statue de la Vierge donnant le rosaire à saint Dominique.

L’intérieur comprend une nef unique, divisée en cinq sections et couverte d’une voûte en berceau, avec une abside et des chapelles latérales rectangulaires dans chaque section de la nef ; ces chapelles, ouvertes par des arcs et couvertes de voûtes en berceau, renferment des œuvres d’art de grande valeur :

  • la chapelle du Rosaire (Capella del Roser), dont la construction débuta en 1666, est la cinquième chapelle à gauche en entrant ; elle est couverte d’une voûte en berceau. La chapelle du Rosaire contient un remarquable retable baroque, quoique un peu surchargé d’anges, de fleurs et de fruits ; ce retable de la « Vierge du Rosaire » date du XVIe siècle et provient de la paroisse de Sainte-Marie Majeure. Elle est l’œuvre de Gaspar Homs, l’un des peintres majorquins les plus importants du XVe siècle, que l’on peut définir comme maniériste. Le tableau central du retable montre la Vierge donnant le Rosaire à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne ; autour du tableau central sont représentés les quinze mystères du rosaire. Dans la partie centrale de la cime, on voit la figure de Dieu le Père entouré de nuages et le Saint-Esprit représenté en colombe. D’intéressantes colonnes torsadées, décorées de raisins et de feuilles de vigne, encadrent l’image du saint prédicateur. Sur les côtés, on trouve les images de saint Barthélemy (avec le symbole de son martyre : le couteau avec lequel il fut écorché vif), et de saint Matthieu, également avec une lance symbolisant son martyre. Dans la cime du retable se trouve la figure de Sainte Barbe, encadrée par de petites colonnes torsadées, coloré, plein de fleurs et de fruits. Dans la prédelle, on peut voir, au milieu, l’apparition de la Vierge Marie à saint Dominique et sur les côtés, saint Abdon et saint Senen, les saints patrons de la ville d’Inca, et saint Christophe avec l’Enfant Jésus.
  • la chapelle de saint Vincent Ferrier (Capella de Sant Vicenç Ferrer) – la troisième chapelle à gauche en entrant – est ornée d’un retable de 1676, également de style baroque. Le tableau central du retable montre le frère Vicenç Ferrer en habit dominicain prêchant à Inca ; Vincent Ferrer avait prononcé quatre sermons à Inca en octobre 1413.
  • un autre retable baroque est le retable des Âmes (retaule de les Ànimes), du XVIIe siècle. Le retable des Âmes, plus petits que les deux premiers, se trouve dans la première chapelle à droite. Dans la niche centrale se trouve un Saint Christ, et, sur les cotés, les images de saint Côme et de saint Damien et, en haut, un saint dominicain. Dans un petit creux de la prédelle, on trouve une sculpture de la Pietà, sculpture polychrome de la fin du XVIIe siècle.

La ville d'Inca à Majorque. Le couvent dominicain (auteur kaerukh). Cliquer pour agrandir l'image dans Panoramio (nouvel onglet).À côté de l’église de Sant Domingo se trouve le cloître, édifié dans la première moitié du XVIIIe siècle (1730). Ce beau cloître est de forme carrée, avec sur les quatre côtés des galeries fermées par sept arcs surbaissés, en anses de panier, appuyés sur des colonnes de pierre à chapiteaux ioniques. Les quatre galeries sont couvertes par un plafond à poutres apparentes, avec, à chaque angle, une voûte d’arête.

En 1835, les Dominicains furent expulsés par le gouvernement anticlérical du franc-maçon Mendizábal. À partir de cette date, le monastère de Sant Domènec connut des utilisations diverses : il fut utilisé comme prison, et l’élégant cloître fut même utilisé comme arène pour des courses de taureaux. Il abrite aujourd’hui des services municipaux, la bibliothèque municipale et une salle d’exposition.

Le monastère de Sant Domingo se trouve au début de l’Avinguda de les Germanies.

CouventLe couvent Saint-Barthélemy (Convent de Sant Bartomeu / Convento de San Bartolomé)
Le convent de Sant Bartomeu se trouve sur une colline à la périphérie nord-ouest de la ville d’Inca : à partir de l’église Sainte-Marie Majeure il suffit de monter la Carrer de Sa Font, puis la Carrer des Monges (Rue des Religieuses) ; le monastère se trouve, après 500 mètres, en haut de la Carrer des Monges, au numéro 129.

La ville d'Inca à Majorque. Le puits du cloître du monastère Saint-Barthélemy (auteur Kaerukh). Cliquer pour agrandir l'image.Le monastère Saint-Barthélemy appartient à l’Ordre des Ermites de Saint-Jérôme, et fut fondé au début du XVIe siècle, en 1534. Les bâtiments actuels datent de la fin du XVIIe siècle (1667-1702) et sont dans le style baroque de l’époque. Le portail, avec un arc en plein cintre, donne accès à un cloître élégant avec un vieux micocoulier et un puits. L’église a une nef unique, divisée en quatre sections, et de minuscules chapelles latérales. Le monastère possède en outre un vaste jardin.

Le petit musée du monastère Saint-Barthélemy conserve d’importantes œuvres d’art : le « Saint-Christ du Sang » (Sant Crist de la Sang), du XIVe ou du XVe siècle ; les retables baroques de la « Vierge du Chandelier » (retaule de la Mare de Déu del Candeler) et de la « Sainte Famille » (retaule de la Sagrada Família) du XVIIe siècle ; deux panneaux gothiques par Pere Terrencs, du XVe siècle, et de précieuses peintures de Llopis et fils, du XVIe siècle.

Les moniales (Monges de Sant Jeroni), aujourd’hui au nombre d’une quinzaine, sont des religieuses contemplatives ; elles produisent les meilleurs « congrets », des biscuits typiques à base de farine, de sucre et d’œufs.

MémorialLe mémorial de Sa Pota del Rei
La ville d'Inca à Majorque. Sa Pota del Rei (auteur selvatgi). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).Le mémorial de Sa Pota del Rei (la jambe du (cheval du) roi) commémore une anecdote de la reconquête de Majorque, mentionnée dans le « Llibre dels fets » (Livre des Faits), l’autobiographie de Jaume Ier.

Un groupe de Maures, conduits par leur chef nommé Xuaip, s’étaient retranchés dans les montagnes de la Serra de Tramuntana et terrorisaient les nouveaux colons chrétiens autour d’Inca. Le roi Jaume Ier le Conquérant vint en personne résoudre le problème ; mais, en pourchassant un groupe de ces pillards, le cheval du roi glissa sur la roche mouillée et laissa une rainure en forme de sabot. Le roi se redressa promptement et tailla en pièces les pillards, dont il est dit que les plus grands morceaux qui en restèrent étaient les oreilles.

On peut voir sur la roche, près du mémorial, une trace ressemblant à la marque d’un sabot de cheval. On atteint le mémorial en continuant la Carrer des Monges après le monastère Saint-Barthélemy, puis en tournant à droite dans la Carrer dels Molins (Rue des Moulins) ; le mémorial de Sa Pota del Rei se trouve au bout de la rue, dans le parc public du Serral de ses Monges.

Le site offre une belle vue sur la Serra de Tramuntana.

OratoireL’oratoire Sainte-Madeleine (Ermita de Santa Magdalena)
La ville d'Inca à Majorque. L'ermitage de Santa Magdalena. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).L’oratoire Sainte-Madeleine est une modeste chapelle médiévale située au sommet du Puig de Santa Magdalena, parfois nommé Puig d’Inca, situé à 6 km au nord-est d’Inca.

La ville d'Inca à Majorque. L'ermitage de Santa Magdalena. Cliquer pour agrandir l'image.Pour atteindre l’oratoire Sainte-Madeleine depuis Inca, on peut prendre la route Ma-13 en direction d’Alcúdia, puis prendre à droite une petite route étroite qui monte jusqu’au sommet de la colline, à 305 m d’altitude.

La construction de l’Ermita de Santa Magdalena remonte au XIVe siècle ; l’édifice d’origine était de style gothique, mais a été reconstruit et agrandi depuis. Il présente une façade d’une grande simplicité, avec un portail à arc en plein cintre et une rosace ; la façade est surmontée d’un clocher. À l’intérieur, l’unique nef est divisée en quatre sections par des arcs diaphragmes ; la nef est couverte d’un plafond à caissons de bois.

La ville d'Inca à Majorque. Azulejo de l'ermitage de Santa Magdalena. Cliquer pour agrandir l'image.Santa Magdalena est un important lieu de pèlerinage annuel qui a lieu le dimanche après Pâques, nommé à Majorque « Diumenge de l’Àngel » (Dimanche de l’Ange). L’ermita dispose d’un hospice pour les pèlerins.

La ville d'Inca à Majorque. Campanet et Búger vus depuis Santa Magdalena. Cliquer pour agrandir l'image.La terrasse du sommet du Puig de Santa Magdalena offre une vue panoramique sur presque toute l’île :

  • La ville d'Inca à Majorque. Inca vue depuis Santa Magdalena. Cliquer pour agrandir l'image.au nord, la vue s’étend jusqu’aux baies d’Alcúdia et de Pollença ;
  • à l’ouest, sur la Serra de Tramuntana ;
  • au sud-ouest, depuis le restaurant, le puy domine la ville d’Inca ;
  • seule la vue vers l’est est gênée par les bâtiments de l’oratoire et par la végétation.

CultureHistoire, géographie, arts, traditions, flore …

HistoireHistoire
À l’époque de l’Empire romain, Inca était une ville d’étape importante sur la grande route reliant les deux principales colonies de l’île de Majorque : Pollentia, au nord-est, près de la ville actuelle d’Alcúdia, et Palmera, au sud-ouest, aujourd’hui Palma de Majorque.

Après l’invasion maure, en 902, Inca devint une importante ville de marché et la capitale d’une circonscription.

Inca connut un développement artisanal et industriel important au cours du XIXe siècle, avec, notamment, le développement de l’industrie de la chaussure.

ArtisanatArtisanat
L’industrie de la chaussure
La ville d'Inca à Majorque. Le mémorial des cordonniers. Cliquer pour agrandir l'image.La région du Raiguer, Alaró, Lloseta, Selva, mais surtout Inca, est le centre de la chaussure et de la maroquinerie à Majorque. Cette tradition du travail du cuir remonte aux premières années de la reconquête de Majorque : les premiers ateliers furent créés dans la région d’Inca dès 1240.

Au XIVe siècle, deux types d’ateliers cohabitaient et se complétaient : ceux des tanneurs qui transformaient les peaux brutes en cuir traité et teinté, et ceux des cordonniers qui fabriquaient les chaussures. À partir du XVIe siècle cependant, des cuirs de meilleure qualité commencèrent à être importés du Nouveau Monde, et de nombreux tanneurs durent cesser leur activité. Au XVIIe siècle, en 1652, une épidémie de peste bubonique frappa la ville d’Inca, dont 2000 des 5 000 habitants moururent en quelques mois ; ce fut un nouveau coup porté à l’artisanat de la chaussure.

Ce n’est que vers le milieu du XIXe siècle que la fabrication de chaussures connut un renouveau et devint une véritable industrie, grâce à la rationalisation des techniques et à la mécanisation de la fabrication, notamment par l’emploi de machines à vapeur ; mais ces transformations mirent au chômage de nombreux cordonniers.

L’arrivée du chemin de fer à Inca, en 1875, facilita l’expédition d’une production plus importante vers Palma, d’où elle était ensuite exportée vers la péninsule et vers les colonies. La perte de ces colonies, après la guerre avec les États-Unis en 1898, frappa durement le commerce de la chaussure et il fallut un certain temps avant que de nouveaux marchés fussent trouvés en Europe.

Inca possède un musée de la chaussure, installé dans une ancienne caserne de la ville, située de l’autre côté du chemin de fer, Avinguda del General Luque, sur la gauche de l’avenue après être passé sous le pont du chemin de fer. On peut y voir une exposition de machines et d’objets liés à l’industrie de la chaussure. Dans le centre-ville se trouve un mémorial dédié aux cordonniers d’Inca.

Informations pratiquesInformations pratiques

Office de tourismeOffice de tourisme
L’office de tourisme d’Inca se trouve au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville (ajuntament).

Adresse : Plaça d’Espanya, 1

Téléphone : 00 34 971 880 105

MétéorologieMétéo et prévisions
MarchéLe marché et la foire d’Inca
Le marché du jeudi à Inca est l’un des plus achalandés de l’île de Majorque, avec le marché du mercredi à Sineu. Le Mercat se tient dans les rues du centre-ville. On y trouve les produits agricoles et artisanaux de la région du Raiguer (produits en cuir …), mais aussi – de plus en plus – des souvenirs, babioles et autres colifichets à destination des hordes de touristes déversées par les cars des agences de tourisme à l’occasion du marché.

La Foire d’Inca (Fira d’Inca) se tient une fois par an le jour du « Dijous Bo » (Bon Jeudi), le quatrième jeudi après le dimanche suivant la fête de la Saint-Luc (18 octobre) … en général le troisième jeudi de novembre. La veille du Dijous Bo se déroule le Dimecres Bo (Bon Mercredi), au cours duquel ont lieu des concerts et d’autres manifestations culturelles ou festives, et qui se termine par un feu d’artifice. La Fira d’Inca attire plus de 100000 visiteurs.

BoutiqueLes boutiques
De nombreux fabricants de chaussures, installés dans la région d’Inca depuis le XIXe siècle, disposent de boutiques à Inca ou de magasins d’usines à la périphérie de la ville. Le choix d’articles est intéressant, mais les prix dans les boutiques ne sont pas très inférieurs à ceux de Palma ; les prix sont plus intéressants dans les magasins d’usine.

Camper, une marque majorquine de chaussures internationalement connue, a un magasin d’usine en zone industrielle :

Adresse : Poligon Industrial s/n

Horaires : de 10 h à 20 h 30, du lundi au samedi

Téléphone : 00 34 902 364 598

Site sur la Toile : www.camper.com

Farrutx :

Adresse : Poligon Industrial, 2

Téléphone : 00 34 971 659 289

Site sur la Toile : www.farrutx.com

Ballco : Adresse : Carrer de Vicente Ensenat, 87 ; Téléphone : 00 34 971 500 810 ; Site sur la Toile : www.ballco.com

Barrats : Adresse : Avinguda del General Luque, 480 ; Téléphone : 00 34 971 500 803 ; Site sur la Toile : www.barrats1890.com

Carmina : Adresse : Avinguda de Jaume II s/n ; Téléphone : 00 34 971 880 938 ; Site sur la Toile : www.carminashoemaker.com

Lottusse : Adresse : Avinguda de Jaume II s/n ; Téléphone : 00 34 971 507 988 ; Site sur la Toile : www.lottusse.com

Munper : Adresse : Avinguda de Jaume II s/n ; Téléphone : 00 34 971 881 000 ; Site sur la Toile : www.munper.com

Yanko : Adresse : Carrer de Binissalem, 51 ; Téléphone : 00 34 971 507 595 ; Site sur la Toile : www.yanko.com

Transports ferroviairesTransport ferroviaire
Inca est bien desservie par le chemin de fer : les trains reliant Palma de Majorque à Manacor ou à Sa Pobla font halte à Inca.

Départs : un train toutes les heures de Palma à Inca ; un train toutes les heures d’Inca à Manacor ou d’Inca à Sa Pobla

Tarif : aller simple pour Palma, environ 5 €

Téléphone : 00 34 971 752 245

AutocarAutocar
Une petite gare routière se trouve en face de la gare ferroviaire. De nombreuses lignes de bus reliant Palma à Alcúdia, Cala Millor ou Pollença font un arrêt à Inca.
RestaurantRestaurant
Les celliers (Cellers)
Inca est renommée pour ses celliers (Cellers), où les vins de la région étaient élevés à l’époque où la région produisait du vin, du XVIIe siècle au XIXe siècle ; mais l’épidémie de phylloxéra détruisit le vignoble à la fin du XIXe siècle, et les cellers furent transformés en restaurants.

De leur fonction d’origine les cellers ont conservés quelques caractéristiques : ce sont généralement des caves en sous-sol – pour garder le vin à température fraîche et constante – couvertes d’un haut plafond aux poutres apparentes et meublées de grands fûts, en bois d’olivier et cerclés de chêne, qui servent aujourd’hui de décor.

Les cellers, situés dans certains des bâtiments les plus anciens de la ville, servent des plats traditionnels majorquins comme des « sopes mallorquines » (soupes majorquines), du « tombet » (sorte de ratatouille) et du « gató d’ametlles » (gâteau aux amandes).

Celler Can Ripoll
La Can Ripoll est l’ancien hôtel particulier de la famille Ripoll, de riches propriétaires terriens et viticoles d’Inca ; le bâtiment, de style baroque, date du XVIIe siècle, mais fut transformé au XVIIIe siècle. Il possède une tour et un avant-toit sculpté.

À côté de la Can Ripoll se trouve le Celler Can Ripoll, qui était le cellier de cet hôtel particulier ; c’est une cave immense couverte d’un haut plafond de poutres reposant sur des arches de pierre en plein cintre. La cave est assez profonde et il faut descendre un escalier pour atteindre la salle du restaurant ; cette salle dispose de tables rustiques en bois, disposées devant de gigantesques fûts de chêne qui sont censés avoir plus de 200 ans. Le celler dispose également d’une terrasse dans le patio.

Les repas sont copieux et préparés avec des produits frais du marché ; les plats sont des classiques de la cuisine majorquine : cochon de lait, cervelle d’agneau, poissons frais, aubergine, soupe de haricots, paella et, bien sûr, tapas.

Le Celler Can Ripoll se trouve dans le centre-ville, à l’ouest de l’église Sainte-Marie Majeure, Carrer de Jaume Armengol, au numéro 4.

Horaires : du lundi au samedi, de 9 h 30 à 16 h et de 19 h 30 à 23 h 30.

Prix : compter de 20 à 25 €.

Téléphone : 00 34 971 500 024

Celler Sa Travessa
Ce cellier du XVIe siècle est dans la même catégorie que le celler Can Ripoll. À droite de la porte d’entrée se trouve l’unique fenêtre Renaissance conservée dans les rues d’Inca. Un escalier permet de descendre dans la cave aux poutres apparentes et décorée de fûts de vin.

Adresse : Carrer de la Pau, 16

Horaires : du lundi au jeudi, de 12 h 30 à 16 h et de 19 h à 23 h.

Prix : compter de 20 à 30 €.

Téléphone : 00 34 971 500 049

Celler Can Amer
Ce celler est installé dans la cave de l’ancien hôtel particulier de la famille Amer. La salle à manger est entourée de grands fûts de vin et couverte de poutres soutenues par de solides piliers de grès.

Spécialités : cochon de lait, épaule d’agneau farcie d’aubergine et de sobrasada, confit de morue à l’huile d’olive.

Adresse : Carrer de La Pau, 39

Horaires : du lundi au vendredi, de 13 h à 16 h et de 19 h 30 à 23 h.

Prix ; autour de 25 ou 30 €.

Téléphone : 00 34 971 501 261

Site sur la Toile : www.celler-canamer.es

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