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Le site archéologique d’Éphèse en Anatolie

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PrésentationPrésentation

Présentation généralePrésentation générale
Dans l’Antiquité, Éphèse était une cité située au milieu de la côte égéenne de l’Anatolie, dans l’antique Ionie ; Éphèse disposait d’un port situé au fond d’une rade où se jetait le fleuve Caystre ; la cité prospéra grâce à un important commerce maritime entre la mer Égée et les grandes villes de l’intérieur de l’Anatolie ; Éphèse bénéficia aussi de la présence d’un temple dédié à la déesse Artémis qui attirait de nombreux pèlerins ; l’Artémision d’Éphèse était le plus grand temple du monde à son époque et fut considéré comme l’une des « Sept Merveilles du monde antique ».

Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. La bibliothèque de Celsus. Cliquer pour agrandir l'image.Le temple d’Artémis jouait également le rôle d’une banque et la cité d’Éphèse était réputée pour sa richesse, qui suscita de nombreuses convoitises tout au long de son histoire, depuis l’époque grecque archaïque jusqu’aux premiers siècles de l’Empire byzantin. À partir de la fin du IIe siècle avant JC, Éphèse devint la capitale de la province romaine d’Asie et la seconde cité de l’Empire par son importance, ne cédant la première place qu’à Rome elle-même ; à partir du IIe siècle après JC, la cité joua un très grand rôle dans la propagation du christianisme.

La cité d’Éphèse eut trois emplacements successifs sur les bords de l’estuaire du Caystre, aux alentours du mont Pion, notamment à mesure que le golfe s’envasait par suite des alluvions charriés par le fleuve. Les ruines que l’on peut voir de nos jours sont celles du troisième emplacement, celui situé le plus à l’ouest, là où la ville s’éleva à partir de l’époque hellénistique, mais surtout à l’époque romaine.

Fondée vers le Xe siècle avant JC, la cité fut définitivement abandonnée vers le VIe siècle après JC ; la cité connut le déclin à cause de l’envasement définitif de son port par le fleuve Caystre.

ÉtymologieÉtymologie et toponymie
Dans l’Antiquité grecque Éphèse était nommée Έφεσος (Éphesos), ce nom dérivant du nom de la colonie hittite Apasa, dernière capitale du royaume d’Arsawa. Quand l’Asie mineure fut annexée par Rome, la ville fut nommée Ephesus par les Romains. La cité antique d’Éphèse est nommée Efes dans la langue de l’occupant actuel.

SituationSituation

Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. Plan du site archéologique. Cliquer pour agrandir l'image.Éphèse se trouvait au fond de l’estuaire du fleuve Caystre ; en face de l’embouchure de l’estuaire se trouvait l’île de Samos. La première cité d’Éphèse fut bâtie autour du temple d’Artémis, c’est-à-dire au pied de la colline où sera édifiée, au Ve siècle, la basilique Saint-Jean, à l’ouest de l’actuelle ville de Selçuk ; le nom antique de cette colline est inconnu.

Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. Carte des environs d'Éphèse (auteur Marsyas). Cliquer pour agrandir l'image.Au début du IIIe siècle avant JC, la cité fut déplacée plus à l’ouest, entre l’estuaire du fleuve Caystre (Κάυστρος), le mont Pion (όρος Πίων), Peion ou Prion (όρος Πρίων) (130 m) et le mont Préon (όρος Πρέον) (360 m), à environ dix stades (1,8 km) du temple d’Artémis ; à l’ouest du nouveau site se trouvait le bois sacré d’Ortygía, où – selon la mythologie locale – était née la déesse Artémis, bien que les Grecs en général considère qu’Artémis et son frère jumeau Apollon étaient nés à Délos. De nos jours le fleuve se nomme Küçük Menderes (« petit Méandre »), et les montagnes Panayir Dağı (« mont de la foire ») et Bülbül Dağı (« mont du rossignol »). Des routes reliaient Éphèse aux cités voisines de Magnésie du Méandre, de Claros, de Priène et de Sardes ; Éphèse était surtout le point de départ de la route principale qui allait de la côte égéenne à la partie orientale de l’Anatolie, ce qui, avec son port, a permis à la ville de prospérer en tant que centre de commerce et de transport.

Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. Carte topographique historique (auteur Marsyas). Cliquer pour agrandir l'image.En raison de l’ensablement de l’estuaire du Caystre, les ruines d’Éphèse se trouvent maintenant à environ 8 km de la côte. Le site archéologique est situé à 3 km au sud-ouest de la ville de Selçuk ; à 18 km au nord-est de la station balnéaire de Kuşadasi, où abordent les paquebots de croisière qui déversent leurs foules de touristes venant visiter le site d’Éphèse. La métropole régionale, İzmir, et son aéroport international d’Adnan Menderes, se trouvent à environ 75 km au nord.

VisitesVisites

Ville antiqueLe site archéologique d’Éphèse
Les ruines que l’on visite de nos jours sont celles de la troisième cité d’Éphèse, la cité refondée par Lysimaque, un général d’Alexandre le Grand, au début du IIIe siècle avant JC, sur les pentes occidentales du mont Pion et dans l’étroite vallée située entre le mont Pion et le mont Préon.

La cité hellénistique fut bâtie selon un plan d’urbanisme « hippodaméen » attribué à Hippodamos de Milet, c’est-à-dire un plan en damier, bien que la topographie fût peu propice ; cependant la grille des rues n’était pas orientée nord-sud, mais dans la direction du nord-ouest au sud-est. Seule l’avenue qui reliait le quartier du commerce au quartier civique, la voie des Courètes, n’est pas alignée sur le quadrillage de la cité, parce qu’elle suit le fond de la vallée. Le port se trouvait au débouché de la vallée, au nord-ouest, sur l’estuaire du fleuve Caystre.

Ce n’est donc pas les ruines d’une cité grecque classique, mais celles d’une cité hellénistique, devenue principalement romaine à partir de 129 avant JC, quand Éphèse fit partie de la province romaine d’Asie, dont elle deviendra la capitale en 27 avant JC. La plupart des magnifiques édifices – dont certains sont partiellement redressés – datent de ce début de l’Empire romain, depuis le règne du premier empereur, Auguste, et des Ier et IIe siècles après JC. Cette époque fut une époque d’opulence pour Éphèse dont la population atteignit 250 000 habitants, auxquels s’ajoutaient les marchands, les marins et les pèlerins du temple d’Artémis.

Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. Plan du site. Cliquer pour agrandir l'image.On peut distinguer trois quartiers principaux : le quartier du port, autour de la voie du Port, le quartier du commerce et de la culture, de part et d’autre de la voie de Marbre, et le quartier civique et administratif, autour de l’agora civique.

Le voyageur de l’Antiquité débarquant dans le port d’Éphèse se trouvait face à une large avenue rectiligne, la voie du Port (n° 7), qui sera surnommée voie arcadienne au IVe siècle après JC. Sur la gauche de l’avenue se trouvaient des entrepôts (n° 4), les thermes du port (n° 8), le gymnase du port (n° 9), puis un grand bâtiment, également à usage sportif, les salles de Verulanus (n° 10) ; avant d’atteindre le centre de la cité, on trouve encore un autre gymnase, le gymnase du Théâtre (n° 24). À l’arrière de tout cet ensemble sportif, une église chrétienne fut construite à la fin du Ier siècle après JC, l’église Sainte-Marie (n° 13).

Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. La bibliothèque de Celsus. Cliquer pour agrandir l'image.La voie du Port débouche dans le centre-ville, sur la place du Théâtre (n° 25), où le Grand Théâtre (n° 26) se dresse sur les pentes du mont Pion. Sur la gauche de la place du Théâtre part la rue du Théâtre (n° 23) qui conduit vers le palais byzantin (n° 12), le stade romain (n° 21), le gymnase de Vedius (n° 19) et la porte du Nord (n° 20), puis rejoint la Voie sacrée montante (ánodos) qui mène au temple d’Artémis (n° 74). Sur la place du Théâtre, la voie du Port croise la voie de Marbre (n° 29) qui part sur la droite vers le centre commercial d’Éphèse, l’agora commerciale (n° 30) qui était le principal marché de la cité, la porte de Mazeus et de Mithridate (n° 34), la bibliothèque de Celsus Polemaeanus (n° 35) et la porte d’Hadrien (n° 38).

Près de la porte d’Hadrien, la voie de Marbre rejoint la voie des Courètes (n° 27), qui monte vers le quartier civique d’Éphèse. Sur la droite de la voie des Courètes on rencontre d’abord deux mausolées, celui du fondateur mythique d’Éphèse, l’hérôon d’Ándroclos (n° 43) et celui d’une sœur de Cléopâtre, l’hérôon d’Arsinoé, surnommé l’Octogone (n° 44) en raison de sa forme. À l’arrière de ces mausolées des maisons patriciennes étaient bâties en terrasses sur les pentes du mont Préon (n° 44 et n° 45) ; ces demeures luxueuses, aux riches mosaïques et peintures murales, sont abritées dans des hangars. Sur le côté gauche de l’avenue des Courètes se trouvait un ensemble de bains, les thermes de Varius (n° 40), de toilettes publiques ou latrines (n° 39), et de ce qui a été pendant longtemps considéré comme un lupanar (n° 42).

Un peu plus haut dans la voie des Courètes, on trouve, sur la droite, le portique d’Alytarchès (n° 47) dont il reste de belles mosaïques, et, sur la gauche, le temple d’Hadrien (n° 41) ; toujours sur la gauche on rencontre ensuite le magnifique nymphée de Trajan (n° 49). Près de l’extrémité supérieure de la voie des Courètes se trouvait la porte d’Hercule (n° 51) qui interdisait l’accès des charriots à la partie supérieure de la cité.

Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. Plan des principaux monuments. Cliquer pour agrandir l'image.La voie des Courètes débouche sur la place de Domitien où se trouve, sur la gauche, le monument à Memmius (n° 52) et l’hydréion ; à l’ouest de la place se trouve le temple de Domitien (n° 53) ; au sud de la place, l’agora civique ou agora d’État (n° 56) ; à l’est de la place, bordant l’agora sur son côté nord-est, le prytanée (n° 61), l’odéon ou bouleutérion (n° 63) et le portique basilique (n° 64).

Au centre de l’agora du haut se trouve un bâtiment identifié comme le temple de Divus Julius ou comme le temple d’Isis (n° 58) ; au nord de l’agora se trouve le monument à Pollio (n° 59) et l’hydrekdochéion (n° 60). Au sud-est de l’agora d’État se trouvent les thermes de l’agora civique (n° 65) où pouvaient se décrasser les voyageurs arrivant à Éphèse par la porte de Magnésie (n° 70).

Au bout de la rue conduisant à la porte de Magnésie se trouvait un autre gymnase, nommé gymnase de l’est (n° 69).

À l’extérieur de la muraille hellénistique (n° 17), entre la muraille et la Voie sacrée (n° 73) qui descendait du temple d’Artémis (káthodos) (n° 74), se trouvaient un sanctuaire rustique à la Déesse Mère Cybèle (n° 72) et la Grotte des Sept Dormants (n° 71) qui était l’objet d’une légende paléochrétienne.

Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. La voie du port. Cliquer pour agrandir l'image.L’ensemble de ces ruines donne une idée de la splendeur originelle de la cité d’Éphèse, autrefois la plus importante cité gréco-romaine de la Méditerranée orientale, grouillante d’une foule bigarrée. Les ruines d’Éphèse sont l’un des sites antiques les mieux conservés et restaurés au monde, grâce à plus d’un siècle et demi de fouilles archéologiques ; on y retrouve tous les édifices qu’animaient la vie quotidienne de la cité : ses rues à colonnades pavées de marbre, ses agoras entourées de portiques, son grand théâtre, son sénat, son hôtel de ville, ses habitations, ses boutiques, ses jolies fontaines, ses statues, ses temples, sa grande bibliothèque, ses bains publiques, ses latrines publiques et peut-être même son bordel.

La visite du musée d’Éphèse à Selçuk est le complément indispensable à la visite du site ; les éléments de décoration les plus précieux (statues, frises et cetera) y sont présentés et sont remplacés sur le site par des copies.

PlanPlan du site archéologique
Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. Plan du site. Cliquer pour agrandir l'image.1 à 3 : Portes du Port. 4 : Entrepôts. 5 : Voie du Port (Voie arcadiane). 6 : Muraille byzantine. 7 : Monument aux Quatre Évangélistes. 8 : Thermes du Port. 9 : Gymnase du Port. 10 : Xystes du Port. 11 :. 12 : Palais byzantin. 13 : Église Sainte-Marie. 14 : Portique du Sud. 15 : Temple d’Hadrien Olympios. 16 : Temple rupestre. 17 : Muraille hellénistique. 18 : Macellum. 19 : Gymnase de Vedius. 20 : Porte du Nord. 21 : Stade. 22 : Fontaine de l’antiquité tardive. 23 : Rue du Théâtre. 24 : Gymnase du Théâtre. 25 : Place du Théâtre. 26 : Grand théâtre. 27 : Voie des Courètes. 28 : Portique néronien. 29 : Voie de Marbre. 30 : Agora commerciale. 31 : Porte de l’ouest de l’agora commerciale. 32 : Rue de l’Ouest. 33 : Sérapéion. 34 : Porte de Mazée et de Mithridate. 35 : Bibliothèque de Celsus. 36 : Autel d’Artémis au Triodos. 37 : Fouilles du port. 38 : Porte d’Hadrien. 39 : Latrines. 40 : Thermes de Varius. 41 : « Temple d’Hadrien ». 42 : Lupanar. 43 : Hérôon d’Ándroclos. 44 : Hérôon d’Arsinoé (Octogone). 45 : Îlot en terrasse n° 2. 46 : Îlot en terrasse n° 1. 47 : Portique d’Alytarchès. 48 :. 49 : Fontaine de Trajan. 50 : Hydréion. 51 : Porte d’Héraclès. 52 : Monument à Caius Memmius et Hydréion. 53 : « Temple de Domitien ». 54 : Liste des Curètes. 55 :. 56 : Agora civique. 57 :. 58 : Temple de Divus Julius. 59 : Monument à Sextilius Pollio. 60 : Hydrekdocheion de Gaius Bassus Laecanius. 61 : Prytanée. 62 : Péristyle avec deux monuments. 63 : Odéon. 64 : Portique basilique. 65 : Gymnase du haut et thermes de l’agora civique. 66 : Fontaine. 67 :. 68 : « Tombe de saint Luc ». 69 : Gymnase de l’Est. 70 : Porte de Magnésie. 71 : Grotte des Sept Dormants. 72 : Sanctuaire de Cybèle. 73 : Voie sacrée. 74 : Temple d’Artémis.

CultureHistoire, géographie, arts, traditions, flore …

HistoireHistoire
Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. Carte des environs d'Éphèse par Georg Weber en 1880. Cliquer pour agrandir l'image.Les premières traces d’établissement humain dans la région d’Éphèse sont datées du XVe siècle avant JC, vers la fin de l’Âge du Bronze ; il s’agit d’un cimetière mycénien découvert sur la colline d’Ayasoluk, près des ruines de l’église basilique Saint-Jean. Certains historiens pensent également que le site d’Éphèse était à l’emplacement de la cité d’Apasa, la ville capitale du royaume d’Arzawa, un royaume vassal de l’empire hittite qui l’avait annexé au XIVe siècle avant JC.

Au XIIe siècle avant JC la région fut occupée par les Lélèges et les Cariens, des peuples anatoliens qui pratiquaient le culte de Cybèle, la déesse mère anatolienne ; les Cariens édifièrent un temple à leur déesse Cybèle, auquel succédera le temple d’Artémis. Leur cité était alors située au pied de la colline d’Ayosoluk qui domine Selçuk ; à cette époque la cité se trouvait à l’embouchure du fleuve Caystre, de nos jours nommé « Küçük Menderes », « le petit Méandre ».

Vers la fin du XIe siècle ou le début du Xe siècle avant JC des Grecs de l’Attique – sans doute chassés de l’Attique par les Doriens – débarquèrent sur les côtes occidentales de l’Anatolie et s’établirent sur le territoire des Cariens ; ces Grecs étaient conduits par Ándroclos (Άνδροκλος), un des nombreux fils du roi athénien Codros, et se firent appelés Ioniens. Ándroclos s’établit dans la région d’Éphèse ; certains de ses frères prirent Milet et Priène ; les Ioniens conquirent également l’île de Samos. Les Cariens purent maintenir leur domination dans la région située au sud de l’Ionie. Les Grecs établirent leur cité au pied de la pente nord du mont Pion.

Afin de se concilier les populations locales, les Grecs fusionnèrent le culte d’Artémis, la déesse grecque de la chasse, et celui de Cybèle ; cette nouvelle déesse fut identifiée comme l’Artémis d’Éphèse, déesse unique de la Fertilité ; son culte fut bien établi dès le VIIIe siècle avant JC. Le sanctuaire de l’Artémis éphésienne, connu sous le nom d’Artémision, devint l’un des plus grands et des plus puissants sanctuaires du monde antique, attirant une foule de pèlerins de tout le Bassin méditerranéen ; ce temple demeura la seule constante dans l’histoire de la cité, car Éphèse fut déplacée à deux reprises.

L’Éphèse ionienne connut une prospérité croissante au cours des quatre siècles suivants : centre de pèlerinage, elle était aussi un centre financier et un centre de commerce maritime ; Éphèse prit la tête de la Confédération ionienne formée par les douze cités fondées par les Ioniens.

Au VIIe siècle avant JC, l’opulence de la cité attira les convoitises et, vers l’an 650 avant JC, Éphèse fut attaquée par les Cimmériens, qui rasèrent la ville et son temple, déjà endommagé par une inondation.

La cité se releva et, au VIe siècle avant JC, Éphèse était encore un centre intellectuel dominé par l’école ionienne et le philosophe Héraclite (né à Éphèse vers 544 avant JC, mort en 480). Une nouvelle fois la richesse d’Éphèse attira un conquérant : vers 561 avant JC, le roi Crésus de Lydie s’empara de la cité, détruisit les fortifications de la ville, mais respecta l’Artémision ; il déporta la population vers l’intérieur des terres : la nouvelle cité fut bâtie au sud du temple d’Artémis, au sud-ouest de la colline d’Ayasoluk ; cette deuxième cité d’Éphèse, celle de l’époque archaïque et de l’époque classique tardive, était dépourvue de fortifications. En 546 avant JC Crésus fut à son tour battu par les Perses de Cyrus II : Éphèse tomba sous la domination perse, en même temps que la Lydie et le reste de l’Ionie.

Au début du Ve siècle avant JC, la Première Guerre médique (de 498 à 490 avant JC) opposa les Grecs à l’Empire perse des Achéménides ; Éphèse accueillit l’armée athénienne venue aider les Éphésiens à combattre les Perses, mais, en 494 avant JC, la coalition grecque fut défaite à la bataille de l’île de Ladé, près de Milet, par la flotte perse de Darius Ier. Après la défaite des Perses à Marathon, en 490 avant JC, puis leur nouvelle défaite lors de la Deuxième Guerre médique, en 479 avant JC, Éphèse retrouva sa liberté et devint membre de la Ligue de Délos, désormais dominée par Athènes. L’Ionie et ses cités subirent ensuite les Guerres du Péloponnèse (de 431 à 404 avant JC) où Éphèse fut alliée à Athènes contre Sparte ; en 407 avant JC, le Lacédémonien Lysandre entra à Éphèse après avoir battu la flotte athénienne.

Après la « Paix du Roi », en 386 avant JC, la cité revint, pour une courte période, sous la domination des Perses, alliés de Sparte. En 356 avant JC, Érostrate, un jeune homme avide de célébrité, incendia l’Artémision pour que son nom passât à la postérité ; le Conseil d’Éphèse le fit mettre à mort et décréta que quiconque prononcerait le nom d’Érostrate serait tué. La reconstruction d’un temple d’Artémis – plus haut et plus beau encore – commença quelques années plus tard.

En 336 avant JC, Parménion et Attale, deux des principaux généraux d’Alexandre III de Macédoine, pénétrèrent en Ionie pour préparer l’attaque des troupes d’Alexandre le Grand sur l’Orient ; ils furent accueillis en libérateurs par les Éphésiens. L’année suivante, Alexandre entra à son tour en Ionie. Alexandre proposa à Éphèse de participer à la reconstruction de l’Artémision détruit par Érostrate, mais son offre fut déclinée au prétexte qu’il n’était pas approprié qu’un dieu consacrât un temple à un autre dieu, mais peut-être aussi par superstition, car le petit Alexandre était né le jour même où Érostrate incendia le temple. Après la mort d’Alexandre le Grand, un de ses diadoques, Antigone le Borgne, prit le contrôle de la cité d’Éphèse. Après la mort d’Antigone, en 301 avant JC, Éphèse tomba sous la domination du roi de Thrace, Lysimaque (Λυσίμαχος), un autre des diadoques d’Alexandre. Vers 290 avant JC, Lysimaque entreprit de déplacer la cité vers l’ouest, dans la vallée située entre les flancs des monts Pion (Panayir Daği) et Prion (Bülbül Daği), au pied desquels les côtes formaient une baie abritée, idéale pour aménager un nouveau port, car, au fil des ans, les alluvions du Caystre avaient transformé la région en marécage, comblant le port d’Éphèse et repoussant la mer à 3 km. Cette troisième cité d’Éphèse fut entourée de puissantes fortifications de plus de 9 km de longueur ; Lysimaque fit aussi construire un nouveau port abrité et de vastes quais et entrepôts ; Lysimaque déporta les habitants de Colophon et de Lébédos à Éphèse, ce qui doubla sa population, et il donna à la nouvelle cité le nom de sa troisième épouse, Arsinoé. Lysimaque mourut, en 281 avant JC, à la bataille de Couropédion qui l’opposait à un autre diadoque d’Alexandre, Séleucos Ier Nicator, dans ce que l’on a nommé la « Guerre des Diadoques ».

Les territoires d’Asie Mineure de Lysimaque, dont Éphèse, devinrent alors possession des Séleucides, la dynastie fondée par Séleucos Ier. La cité retrouva son ancien nom et des monuments érigés par Lysimaque furent démolis. Cependant Éphèse se retrouva au centre de conflits d’influences et d’intérêts entre les Séleucides à l’est, les rois de Pergame au nord et les Ptolémée d’Égypte au sud. Le roi d’Égypte, Ptolémée III Évergète Ier (règne de 246 à 222 avant JC) envahit la Syrie et la « Troisième Guerre de Syrie » éclata, qui vit la victoire de l’Égypte ; Éphèse devint alors une possession de l’Égypte qui la conserva jusqu’à 197 avant JC.

En 197 Éphèse fut reconquise, ainsi que toute l’Asie Mineure, par le roi séleucide Antiochos III Mégas ; ce fut à cette époque que les Séleucides entrèrent en conflit avec Rome, mais Antiochos III fut vaincu par les Romains, en 189 avant JC. Le roi de Pergame, Eumène II (règne de 197 à 159), qui s’était allié aux Romains pour contrer l’expansion séleucide vers la mer Égée, obtint en récompense, par la paix d’Apamée, en 188 avant JC, le contrôle d’une partie de l’Asie Mineure. Éphèse se trouva dans la région nouvellement attribuée aux Attalides et fut intégrée au royaume de Pergame ; Attale II de Pergame (règne de 159 à 139 avant JC), fit reconstruire le port d’Éphèse ; la cité resta sous la domination des Attalides jusque sous le règne d’Attale III Philométor (règne de 139 à 133 avant JC) qui avait succédé à son oncle. Quand Attale III mourut, en 133 avant JC, il légua son royaume à la République romaine, et, en 129 avant JC, l’Anatolie devint la Province romaine d’Asie.

Les cités ioniennes durent s’acquitter de lourds impôts et la domination romaine ne fut pas accueillie avec enthousiasme par la population, comme l’indique l’euphorie avec laquelle la tentative du roi pontique Mithridate VI de conquérir l’Anatolie occidentale fut soutenue ; tous les Romains vivant dans la province furent condamnés à mort par les Éphésiens, et, en 88 avant JC, à Éphèse seulement, 80 000 citoyens romains furent massacrés en une seule nuit. En 86 avant JC, Mithridate VI fut vaincu par le général Lucius Cornelius Sylla, la révolte de la province fut réprimée et la cité d’Éphèse fut réduite en cendres.

En 33 avant JC, Marc Antoine et son épouse, la reine égyptienne Cléopâtre, passèrent l’hiver à Éphèse et organisèrent leur campagne contre Octave. La victoire d’Octave à Actium ne signifia pas seulement la fin de la République romaine, mais aussi une réorganisation de la province d’Asie. En 27 avant JC, Octave, devenu l’empereur Auguste, décida de faire d’Éphèse la capitale de la province d’Asie (Metropolis Asiae), qui couvrait la partie occidentale de l’Asie Mineure, au détriment de la cité de Pergame. Éphèse entra alors dans une ère de prospérité, un « âge d’or » ; la cité reçut des honneurs spéciaux de Rome et de nombreux bâtiments monumentaux et ornements architecturaux furent édifiés dans la ville ; elle fut dotée de nombreux équipements, canalisations, bains, gymnases, bibliothèque, et jusqu’à l’éclairage public ; grâce à l’ingénierie romaine, le port fut maintenu ouvert malgré l’envasement de la rivière. Le temple d’Artémis – que les Romains assimilèrent à leur déesse de la chasse, Diane – devint un établissement financier, en plus d’être un centre de pèlerinage. Avec quelque 250 000 habitants, Éphèse devint la ville la plus peuplée de la Province d’Asie, et la troisième ou quatrième ville de l’Empire, après Rome, Alexandrie et, peut-être, Antioche.

Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. Carte d'Éphèse par le comte de Choiseul-Gouffier en 1782. Cliquer pour agrandir l'image.Au Ier siècle après JC Éphèse connut l’avènement du christianisme : la légende dit que l’apôtre Jean aurait visité Éphèse dans les années 37 à 48, soit quelques années après la mort du Christ, peut-être accompagné de la Vierge Marie qui y aurait passé la fin de sa vie ; Jean aurait encore séjourné à Éphèse vers l’an 95 et y aurait rédigé l’évangile qui lui est attribué ; saint Jean le Théologien serait mort à Éphèse vers l’année 100 et serait enterré là où s’élève la basilique Saint-Jean à Selçuk. Cependant certains historiens pensent que ce personnage n’était pas l’apôtre Jean mais Jean le Presbytre. En 52 l’apôtre Paul de Tarse débarqua à Éphèse, y séjourna trois ans pour prêcher et y fonda l’Église de Marie, l’une des sept Églises de l’Apocalypse (assemblée de fidèles ou ecclesia) ; il nomma son compagnon Timothée premier évêque d’Éphèse. Cependant les cultes païens étaient toujours vivace ; le temple d’Artémis (la déesse Diane des Romains), l’Artémision, était toujours un grand site de pèlerinage païen et la fête annuelle en l’honneur d’Artémis devint une célébration du printemps d’un mois drainant des milliers de personnes venant de tout l’empire. L’apôtre Paul fut confronté à ce culte païen actif : en l’an 55 éclata une émeute d’artisans regroupés dans le Grand Théâtre et menée par l’orfèvre Démétrius, un fabricant de figures de culte d’Artémis, aux cris de « Grande est l’Artémis des Éphésiens ! » ; Paul dut quitter la ville pour reprendre ses activités d’évangélisation à Corinthe. Dans les années 60, alors qu’il se trouvait à Rome, Paul de Tarse aurait rédigé la célèbre « Épître aux Éphésiens » qui lui est attribuée.

C’est sans doute au IIe siècle qu’Éphèse atteignit son apogée ; la population de la cité était estimée entre 400 000 et 500 000 habitants, ce qui en faisait la plus grande ville de l’Empire romain. La ville avait un des systèmes d’aqueducs les plus avancés du monde antique, avec au moins six aqueducs de diverses tailles desservant différents secteurs de la ville ; ces aqueducs alimentaient un certain nombre de fontaines et de moulins à eau ; l’un de ces moulins a été identifié comme une scierie pour le marbre. Des dons privés faits par des citoyens aisés servaient le bien-être public ainsi que leur propre commémoration personnelle. La cité fut autorisée à quatre reprises à bâtir un temple du culte impérial et à recevoir le titre de neokóros. La plupart des vestiges de la ville visibles de nos jours datent de cette époque glorieuse. Pourtant, la prospérité d’Éphèse était minée par un mal insidieux : l’envasement de son port fit décroître le trafic du port de commerce. Plusieurs dragages et autres solutions furent tentés, avec seulement un succès temporaire ; sous le règne de l’empereur Hadrien, on tenta même de détourner le cours du fleuve Caystre. Dans le même temps l’accroissement de l’influence chrétienne entraîna une réduction des apports financiers liés au culte d’Artémis, l’autre atout de la cité d’Éphèse.

Au IIIe siècle, notamment après 230, un déclin économique s’installa, causé par une série de tremblements de terre, culminant en un séisme catastrophique autour de 270. En 263, sous le règne de l’empereur Gallien (règne de 253 à 268), la cité et l’Artémision furent pillés et incendiés par des raids d’Ostrogoths ; la reconstruction dura plusieurs décennies, mais le temple ne retrouva jamais son ancienne gloire. Il fallut attendre le règne de l’empereur Dioclétien (règne de 284 à 305) pour voir la ville entrer dans une nouvelle période de prospérité, qui dura trois siècles.

Au IVe siècle, l’empereur Constantin le Grand (règne de 306 à 337) fit rebâtir de nombreux édifices publics, mais un nouveau séisme, au milieu du IVe siècle, causa d’importants dégâts. Avec l’aide des donations impériales et des exonérations fiscales, les dégâts furent réparés avec succès et l’ancienne prospérité est progressivement revenue. Cela s’est manifesté par la restauration et la reconstruction de nombreux bâtiments publics et privés. En outre, à la suite des édits religieux de Théodose Ier – surtout la proclamation du christianisme comme religion d’État officielle en 391 – de nombreuses églises splendides furent érigées, ce qui changea considérablement le paysage urbain ; le temple d’Artémis fut progressivement abandonné. L’empereur Arcadius (règne de 395 à 408) entreprit lui aussi de grands travaux, notamment dans le quartier du port.

Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. Peinture du concile d'Éphèse de 431 à Notre-Dame de Fourvières (auteur Philippe Alès). Cliquer pour agrandir l'image.L’organisation de deux conciles à Éphèse marqua un dernier sursaut de l’antique cité : en 431, se tint le troisième concile œcuménique, au cours duquel Marie fut proclamée Mère de Dieu (Theotókos) ; les ruines de la basilique qui abrita le concile se trouvent dans la zone portuaire, près de la porte inférieure du site archéologique. En 449 se tint à Éphèse un autre concile – non reconnu. Le port construit par Lysimaque, au début du IIIe siècle avant JC, s’envasa définitivement et la population se déplaça progressivement vers la petite ville byzantine d’Hagios Théologos (Άγιος Θεολόγος, Saint Théologien), située à 2,5 km de distance, près de l’Artémision, pour se rapprocher de la tombe de saint Jean. Le nom de la localité sera plus tard turcisé en Ayosoluk, ou Ayasuluk, par l’occupant turc, le nom de la colline où se trouvent la basilique Saint-Jean et la forteresse de Selçuk.

Au VIe siècle l’empereur Justinien ordonna la construction d’une basilique sur la tombe de saint Jean ; les ruines du temple d’Artémis servirent de carrière de pierre pour la construction de cette église. La nouvelle localité devint un des plus importants lieux de pèlerinage de la période byzantine, un pèlerinage chrétien cette fois.

Au cours du VIIe siècle, la basilique Saint-Jean finit par prendre la fonction liturgique de l’église de Marie, et devint l’église cathédrale du diocèse d’Éphèse. Le VIIe siècle vit aussi les premières incursions arabes, ce qui nécessita le stationnement d’une légion et la construction de murailles autour de la zone centrale de l’antique Éphèse ; ces murailles byzantines laissaient à l’extérieur les anciens quartiers civique et résidentiel d’Éphèse. En 654 ou 655 Éphèse fut attaquée par Mu’awiya, le gouverneur arabe de la Syrie.

Au VIIIe siècle, en 715 ou 716, c’est l’amiral arabe Maslama qui attaqua Éphèse lors de son voyage de retour d’un siège infructueux de Constantinople.

Dans la première moitié du IXe siècle, Éphèse était encore décrite dans les anciennes sources comme la plus grande ville fortifiée de l’unité administrative militaire, le Théma de Thrakesíon. En l’an 890, elle perdit sa suprématie politique et militaire en faveur de Samos et, peu de temps après, de Smyrne.

À la fin du XIe siècle, vers 1071, les Turcs seldjoukides commencèrent d’envahir l’Anatolie et, en 1090, le prince seldjoukide Tengribirmiş réussit à conquérir Éphèse et Ágios Theológos, qui fut nommée Ayasoluk par les Turcs. Les pèlerins chrétiens se plaignirent auprès de la papauté du refus des Turcs de les laisser passer vers la Terre Sainte ; au concile de Clermont, en 1095, le pape Urbain II prêcha la première croisade pour secourir l’empereur de Constantinople et libérer la Terre Sainte. Les premiers Croisés chassèrent les Seldjoukides ; en 1096, le général byzantin Jean Doukas (Ίωάννης Δούκας) libéra Éphèse, après une bataille qui eut lieu non loin de la colline d’Ágios Theológos.

L’Empire byzantin conserva la possession d’Éphèse jusqu’au début du XIVe siècle, mais, en 1304, les Turcs seldjoukides reprirent la ville. La famille Aydınoğlu, une dynastie princière seldjoukide, régna sur la région jusqu’à la première moitié du XVe siècle, quand elle fut remplacée par les Turcs ottomans en 1425.

L’Empire ottoman manifesta peu d’intérêt pour l’antique cité d’Éphèse ; la région sombra dans l’oubli dont elle ne sortit qu’au milieu du XIXe siècle grâce aux recherches archéologiques.

Au XXe siècle, après la Première Guerre civile européenne de 1912 à 1922, le traité de Lausanne de 1923 imposa de grands échanges de populations gréco-turcs – mettant un terme à trois millénaires de civilisation grecque dans la région d’Éphèse.

Fouille archéologiqueLes fouilles archéologiques
Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. Timbre commémoratif de l'UNESCO. Cliquer pour agrandir l'image.Les fouilles du site archéologique d’Éphèse débutèrent en 1864 ; elles furent dirigées par l’ingénieur et archéologue anglais John Turtle Wood qui découvrit et fouilla le temple d’Artémis, une des « Sept Merveilles du Monde antique » dont il ne reste que peu de vestiges. À partir de 1896, l’Institut autrichien d’archéologie conduisit la plupart des fouilles de l’Artémision et d’Éphèse ; ces fouilles mirent au jour notamment la Bibliothèque de Celsus, de grands monuments datant de l’Empire romain bordant la voie processionnelle, et des maisons en terrasse. Après plus de 150 ans de recherches archéologiques, on estime que seulement 20 % des ruines de l’antique cité ont été excavés.

Informations pratiquesInformations pratiques

MétéorologieMétéo et prévisions
Conditions de visiteConditions de visite
Le site archéologique d’Éphèse (Efes Örenyeri) se trouve à environ 3 km au sud-ouest du centre-ville de Selçuk et à 18 km au nord-nord-est de Kuşadasi.

Le site a deux entrées : l’entrée la plus utilisée – notamment par les autocars des visites organisées – est l’entrée du haut (Üst Kapı) située près de l’antique Porte de Magnésie, dans le sud-est du site, sur la route allant de Selçuk à la Maison de Marie ; l’entrée du haut présente l’avantage de faire la visite en descendant, et d’avoir une vue plongeante sur les monuments de la ville basse, par exemple sur la bibliothèque de Celsus Polemaeanus. La seconde entrée, l’entrée du bas (Alt Kapı), se trouve dans le nord du site, près de la voie du Port et près de l’arrêt public des dolmuş ; elle permet d’effectuer la visite du site depuis le port, ainsi qu’un voyageur de l’Antiquité aurait découvert la cité ; arrivés à la sortie sud, on peut se faire ramener au parc de stationnement de l’entrée nord par un taxi. Les deux entrées se trouvent à environ 1,5 km l’une de l’autre ; il y a des aires de stationnement payantes près de chacune des entrées.

Depuis Selçuk, prendre la route D515 à la sortie ouest de la ville (Dr Sabri Yayla Bulvarı), dépasser le chemin qui conduit aux ruines de l’Artémision, puis tourner à gauche, après 2 km, pour atteindre l’entrée nord du site d’Éphèse ; les dolmuş (minibus) qui circulent entre Selçuk et Kuşadasι – environ toutes les 20 min – font un arrêt à cet embranchement vers l’entrée inférieure, qui est à environ 20 minutes de marche du site. Pour rejoindre l’entrée du haut, prendre la route D550 à la sortie sud de Selçuk, en direction d’Aydın, et tourner à droite après 1,5 km pour atteindre l’entrée sud du site ; en continuant sur la route après l’entrée du site, on rejoindrait la Maison de Marie.

Depuis Kuşadasi, prendre la route D515 en direction du nord, puis tourner à droite en direction de Selçuk à 2 km avant Selçuk tourner à gauche pour atteindre l’entrée basse du site.

Téléphone de l’Office du tourisme de Selçuk : 00 90 232 892 69 45.

Téléphone : 00 90 232 892 60 10 / 11 (musée d’Éphèse).

Horaires d’été (du 15 avril au 2 octobre) : tous les jours, billetterie ouverte de 8 h à 18 h 30.

Horaires d’hiver (du 3 octobre au 14 avril) : tous les jours, de 8 h 30 à 18 h.

Le site ferme une heure après la fermeture des caisses. La visite des maisons en terrasse ferme une demi-heure plus tôt.

Il est recommandé de visiter le site tôt le matin, avant l’arrivée des groupes organisés et pour éviter la chaleur, ou après 15 h, après leur départ ; la lumière rasante du début et de la fin de journée met mieux en valeur la blancheur étincelante des monuments de marbre.

Il faut prévoir une durée minimale de trois heures pour visiter les ruines des monuments les plus importants d’Éphèse (la voie Arcadiane, la bibliothèque de Celsus, le grand théâtre, la voie de Marbre, la voie des Curètes avec les latrines et le temple d’Hadrien et, éventuellement, les maisons en terrasses), une demi-journée pour apprécier pleinement le site et voir tous les monuments souhaités, voire une journée entière si l’on veut voir des vestiges situés un peu à l’écart : l’église Sainte-Marie, le gymnase de l’est, le stade, le gymnase de Vedius, une partie des murailles … En raison des travaux archéologiques en cours, certains bâtiments peuvent être temporairement fermés à la visite des touristes.

Le site d’Éphèse est le site antique le plus fréquenté de Turquie, été comme hiver : il voit déambuler près de 2,5 millions de touristes chaque année. Le pic de fréquentation se situe entre 9 h 30 et 13 h 30. Les autocars des circuits organisés et des croisières, qui font escale à Kuşadasi, arrivent vers 9 h et déversent leurs foules de touristes à l’entrée du haut, au sud. En commençant la visite par l’entrée nord, on a une chance de ne pas découvrir le grand théâtre et l’esplanade de la bibliothèque de Celsus envahis par les groupes, qui ne ressemblent que de très loin à des notables gréco-romains en toge …

Tarif d’entrée : 40 TRY (environ 7 €) pour le plein tarif ; 20 TRY supplémentaires pour les maisons en terrasse (mais la visite en vaut le coût) ; 7,5 TRY pour le parking. Des audioguides multilingues sont proposés pour environ 20 TRY, avec une carte du site (on doit laisser une pièce d’identité comme caution) ; ils peuvent être utiles si l’on n’est pas accompagné d’un guide. La plupart des ruines comportent un panneau d’explication en allemand, en anglais et en turc.

Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. La voie du port. Cliquer pour agrandir l'image.Il n’y a ni ombre, ni toilettes, ni vente de boissons à l’intérieur du site. Prévoir de l’eau en bouteille – en évitant de l’acheter à l’entrée du site où elle est trop chère – un chapeau, ou une ombrelle si vous êtes une touriste japonaise.

Le site archéologique d'Éphèse en Anatolie. La voie du port. Cliquer pour agrandir l'image.Près de la sortie nord du site, les croisiéristes organisent des spectacles pseudo-historiques navrants qui mettent en scène des légionnaires désabusés vêtus de capes de nylon et munis de fausses trompettes en plastique, et des artisans antiques. Intéressant – au second degré – pour le côté involontairement comique et kitsch de la chose …

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