Les premières traces d’établissement humain dans la région d’Éphèse sont datées du XVe siècle avant JC, vers la fin de l’Âge du Bronze ; il s’agit d’un cimetière mycénien découvert sur la colline d’Ayasoluk, près des ruines de l’église basilique Saint-Jean. Certains historiens pensent également que le site d’Éphèse était à l’emplacement de la cité d’Apasa, la ville capitale du royaume d’Arzawa, un royaume vassal de l’empire hittite qui l’avait annexé au XIVe siècle avant JC.Au XIIe siècle avant JC la région fut occupée par les Lélèges et les Cariens, des peuples anatoliens qui pratiquaient le culte de Cybèle, la déesse mère anatolienne ; les Cariens édifièrent un temple à leur déesse Cybèle, auquel succédera le temple d’Artémis. Leur cité était alors située au pied de la colline d’Ayosoluk qui domine Selçuk ; à cette époque la cité se trouvait à l’embouchure du fleuve Caystre, de nos jours nommé « Küçük Menderes », « le petit Méandre ». Vers la fin du XIe siècle ou le début du Xe siècle avant JC des Grecs de l’Attique – sans doute chassés de l’Attique par les Doriens – débarquèrent sur les côtes occidentales de l’Anatolie et s’établirent sur le territoire des Cariens ; ces Grecs étaient conduits par Ándroclos (Άνδροκλος), un des nombreux fils du roi athénien Codros, et se firent appelés Ioniens. Ándroclos s’établit dans la région d’Éphèse ; certains de ses frères prirent Milet et Priène ; les Ioniens conquirent également l’île de Samos. Les Cariens purent maintenir leur domination dans la région située au sud de l’Ionie. Les Grecs établirent leur cité au pied de la pente nord du mont Pion. Afin de se concilier les populations locales, les Grecs fusionnèrent le culte d’Artémis, la déesse grecque de la chasse, et celui de Cybèle ; cette nouvelle déesse fut identifiée comme l’Artémis d’Éphèse, déesse unique de la Fertilité ; son culte fut bien établi dès le VIIIe siècle avant JC. Le sanctuaire de l’Artémis éphésienne, connu sous le nom d’Artémision, devint l’un des plus grands et des plus puissants sanctuaires du monde antique, attirant une foule de pèlerins de tout le Bassin méditerranéen ; ce temple demeura la seule constante dans l’histoire de la cité, car Éphèse fut déplacée à deux reprises. L’Éphèse ionienne connut une prospérité croissante au cours des quatre siècles suivants : centre de pèlerinage, elle était aussi un centre financier et un centre de commerce maritime ; Éphèse prit la tête de la Confédération ionienne formée par les douze cités fondées par les Ioniens. Au VIIe siècle avant JC, l’opulence de la cité attira les convoitises et, vers l’an 650 avant JC, Éphèse fut attaquée par les Cimmériens, qui rasèrent la ville et son temple, déjà endommagé par une inondation. La cité se releva et, au VIe siècle avant JC, Éphèse était encore un centre intellectuel dominé par l’école ionienne et le philosophe Héraclite (né à Éphèse vers 544 avant JC, mort en 480). Une nouvelle fois la richesse d’Éphèse attira un conquérant : vers 561 avant JC, le roi Crésus de Lydie s’empara de la cité, détruisit les fortifications de la ville, mais respecta l’Artémision ; il déporta la population vers l’intérieur des terres : la nouvelle cité fut bâtie au sud du temple d’Artémis, au sud-ouest de la colline d’Ayasoluk ; cette deuxième cité d’Éphèse, celle de l’époque archaïque et de l’époque classique tardive, était dépourvue de fortifications. En 546 avant JC Crésus fut à son tour battu par les Perses de Cyrus II : Éphèse tomba sous la domination perse, en même temps que la Lydie et le reste de l’Ionie. Au début du Ve siècle avant JC, la Première Guerre médique (de 498 à 490 avant JC) opposa les Grecs à l’Empire perse des Achéménides ; Éphèse accueillit l’armée athénienne venue aider les Éphésiens à combattre les Perses, mais, en 494 avant JC, la coalition grecque fut défaite à la bataille de l’île de Ladé, près de Milet, par la flotte perse de Darius Ier. Après la défaite des Perses à Marathon, en 490 avant JC, puis leur nouvelle défaite lors de la Deuxième Guerre médique, en 479 avant JC, Éphèse retrouva sa liberté et devint membre de la Ligue de Délos, désormais dominée par Athènes. L’Ionie et ses cités subirent ensuite les Guerres du Péloponnèse (de 431 à 404 avant JC) où Éphèse fut alliée à Athènes contre Sparte ; en 407 avant JC, le Lacédémonien Lysandre entra à Éphèse après avoir battu la flotte athénienne. Après la « Paix du Roi », en 386 avant JC, la cité revint, pour une courte période, sous la domination des Perses, alliés de Sparte. En 356 avant JC, Érostrate, un jeune homme avide de célébrité, incendia l’Artémision pour que son nom passât à la postérité ; le Conseil d’Éphèse le fit mettre à mort et décréta que quiconque prononcerait le nom d’Érostrate serait tué. La reconstruction d’un temple d’Artémis – plus haut et plus beau encore – commença quelques années plus tard. En 336 avant JC, Parménion et Attale, deux des principaux généraux d’Alexandre III de Macédoine, pénétrèrent en Ionie pour préparer l’attaque des troupes d’Alexandre le Grand sur l’Orient ; ils furent accueillis en libérateurs par les Éphésiens. L’année suivante, Alexandre entra à son tour en Ionie. Alexandre proposa à Éphèse de participer à la reconstruction de l’Artémision détruit par Érostrate, mais son offre fut déclinée au prétexte qu’il n’était pas approprié qu’un dieu consacrât un temple à un autre dieu, mais peut-être aussi par superstition, car le petit Alexandre était né le jour même où Érostrate incendia le temple. Après la mort d’Alexandre le Grand, un de ses diadoques, Antigone le Borgne, prit le contrôle de la cité d’Éphèse. Après la mort d’Antigone, en 301 avant JC, Éphèse tomba sous la domination du roi de Thrace, Lysimaque (Λυσίμαχος), un autre des diadoques d’Alexandre. Vers 290 avant JC, Lysimaque entreprit de déplacer la cité vers l’ouest, dans la vallée située entre les flancs des monts Pion (Panayir Daği) et Prion (Bülbül Daği), au pied desquels les côtes formaient une baie abritée, idéale pour aménager un nouveau port, car, au fil des ans, les alluvions du Caystre avaient transformé la région en marécage, comblant le port d’Éphèse et repoussant la mer à 3 km. Cette troisième cité d’Éphèse fut entourée de puissantes fortifications de plus de 9 km de longueur ; Lysimaque fit aussi construire un nouveau port abrité et de vastes quais et entrepôts ; Lysimaque déporta les habitants de Colophon et de Lébédos à Éphèse, ce qui doubla sa population, et il donna à la nouvelle cité le nom de sa troisième épouse, Arsinoé. Lysimaque mourut, en 281 avant JC, à la bataille de Couropédion qui l’opposait à un autre diadoque d’Alexandre, Séleucos Ier Nicator, dans ce que l’on a nommé la « Guerre des Diadoques ». Les territoires d’Asie Mineure de Lysimaque, dont Éphèse, devinrent alors possession des Séleucides, la dynastie fondée par Séleucos Ier. La cité retrouva son ancien nom et des monuments érigés par Lysimaque furent démolis. Cependant Éphèse se retrouva au centre de conflits d’influences et d’intérêts entre les Séleucides à l’est, les rois de Pergame au nord et les Ptolémée d’Égypte au sud. Le roi d’Égypte, Ptolémée III Évergète Ier (règne de 246 à 222 avant JC) envahit la Syrie et la « Troisième Guerre de Syrie » éclata, qui vit la victoire de l’Égypte ; Éphèse devint alors une possession de l’Égypte qui la conserva jusqu’à 197 avant JC. En 197 Éphèse fut reconquise, ainsi que toute l’Asie Mineure, par le roi séleucide Antiochos III Mégas ; ce fut à cette époque que les Séleucides entrèrent en conflit avec Rome, mais Antiochos III fut vaincu par les Romains, en 189 avant JC. Le roi de Pergame, Eumène II (règne de 197 à 159), qui s’était allié aux Romains pour contrer l’expansion séleucide vers la mer Égée, obtint en récompense, par la paix d’Apamée, en 188 avant JC, le contrôle d’une partie de l’Asie Mineure. Éphèse se trouva dans la région nouvellement attribuée aux Attalides et fut intégrée au royaume de Pergame ; Attale II de Pergame (règne de 159 à 139 avant JC), fit reconstruire le port d’Éphèse ; la cité resta sous la domination des Attalides jusque sous le règne d’Attale III Philométor (règne de 139 à 133 avant JC) qui avait succédé à son oncle. Quand Attale III mourut, en 133 avant JC, il légua son royaume à la République romaine, et, en 129 avant JC, l’Anatolie devint la Province romaine d’Asie. Les cités ioniennes durent s’acquitter de lourds impôts et la domination romaine ne fut pas accueillie avec enthousiasme par la population, comme l’indique l’euphorie avec laquelle la tentative du roi pontique Mithridate VI de conquérir l’Anatolie occidentale fut soutenue ; tous les Romains vivant dans la province furent condamnés à mort par les Éphésiens, et, en 88 avant JC, à Éphèse seulement, 80 000 citoyens romains furent massacrés en une seule nuit. En 86 avant JC, Mithridate VI fut vaincu par le général Lucius Cornelius Sylla, la révolte de la province fut réprimée et la cité d’Éphèse fut réduite en cendres. En 33 avant JC, Marc Antoine et son épouse, la reine égyptienne Cléopâtre, passèrent l’hiver à Éphèse et organisèrent leur campagne contre Octave. La victoire d’Octave à Actium ne signifia pas seulement la fin de la République romaine, mais aussi une réorganisation de la province d’Asie. En 27 avant JC, Octave, devenu l’empereur Auguste, décida de faire d’Éphèse la capitale de la province d’Asie (Metropolis Asiae), qui couvrait la partie occidentale de l’Asie Mineure, au détriment de la cité de Pergame. Éphèse entra alors dans une ère de prospérité, un « âge d’or » ; la cité reçut des honneurs spéciaux de Rome et de nombreux bâtiments monumentaux et ornements architecturaux furent édifiés dans la ville ; elle fut dotée de nombreux équipements, canalisations, bains, gymnases, bibliothèque, et jusqu’à l’éclairage public ; grâce à l’ingénierie romaine, le port fut maintenu ouvert malgré l’envasement de la rivière. Le temple d’Artémis – que les Romains assimilèrent à leur déesse de la chasse, Diane – devint un établissement financier, en plus d’être un centre de pèlerinage. Avec quelque 250 000 habitants, Éphèse devint la ville la plus peuplée de la Province d’Asie, et la troisième ou quatrième ville de l’Empire, après Rome, Alexandrie et, peut-être, Antioche. Au Ier siècle après JC Éphèse connut l’avènement du christianisme : la légende dit que l’apôtre Jean aurait visité Éphèse dans les années 37 à 48, soit quelques années après la mort du Christ, peut-être accompagné de la Vierge Marie qui y aurait passé la fin de sa vie ; Jean aurait encore séjourné à Éphèse vers l’an 95 et y aurait rédigé l’évangile qui lui est attribué ; saint Jean le Théologien serait mort à Éphèse vers l’année 100 et serait enterré là où s’élève la basilique Saint-Jean à Selçuk. Cependant certains historiens pensent que ce personnage n’était pas l’apôtre Jean mais Jean le Presbytre. En 52 l’apôtre Paul de Tarse débarqua à Éphèse, y séjourna trois ans pour prêcher et y fonda l’Église de Marie, l’une des sept Églises de l’Apocalypse (assemblée de fidèles ou ecclesia) ; il nomma son compagnon Timothée premier évêque d’Éphèse. Cependant les cultes païens étaient toujours vivace ; le temple d’Artémis (la déesse Diane des Romains), l’Artémision, était toujours un grand site de pèlerinage païen et la fête annuelle en l’honneur d’Artémis devint une célébration du printemps d’un mois drainant des milliers de personnes venant de tout l’empire. L’apôtre Paul fut confronté à ce culte païen actif : en l’an 55 éclata une émeute d’artisans regroupés dans le Grand Théâtre et menée par l’orfèvre Démétrius, un fabricant de figures de culte d’Artémis, aux cris de « Grande est l’Artémis des Éphésiens ! » ; Paul dut quitter la ville pour reprendre ses activités d’évangélisation à Corinthe. Dans les années 60, alors qu’il se trouvait à Rome, Paul de Tarse aurait rédigé la célèbre « Épître aux Éphésiens » qui lui est attribuée.
C’est sans doute au IIe siècle qu’Éphèse atteignit son apogée ; la population de la cité était estimée entre 400 000 et 500 000 habitants, ce qui en faisait la plus grande ville de l’Empire romain. La ville avait un des systèmes d’aqueducs les plus avancés du monde antique, avec au moins six aqueducs de diverses tailles desservant différents secteurs de la ville ; ces aqueducs alimentaient un certain nombre de fontaines et de moulins à eau ; l’un de ces moulins a été identifié comme une scierie pour le marbre. Des dons privés faits par des citoyens aisés servaient le bien-être public ainsi que leur propre commémoration personnelle. La cité fut autorisée à quatre reprises à bâtir un temple du culte impérial et à recevoir le titre de neokóros. La plupart des vestiges de la ville visibles de nos jours datent de cette époque glorieuse. Pourtant, la prospérité d’Éphèse était minée par un mal insidieux : l’envasement de son port fit décroître le trafic du port de commerce. Plusieurs dragages et autres solutions furent tentés, avec seulement un succès temporaire ; sous le règne de l’empereur Hadrien, on tenta même de détourner le cours du fleuve Caystre. Dans le même temps l’accroissement de l’influence chrétienne entraîna une réduction des apports financiers liés au culte d’Artémis, l’autre atout de la cité d’Éphèse. Au IIIe siècle, notamment après 230, un déclin économique s’installa, causé par une série de tremblements de terre, culminant en un séisme catastrophique autour de 270. En 263, sous le règne de l’empereur Gallien (règne de 253 à 268), la cité et l’Artémision furent pillés et incendiés par des raids d’Ostrogoths ; la reconstruction dura plusieurs décennies, mais le temple ne retrouva jamais son ancienne gloire. Il fallut attendre le règne de l’empereur Dioclétien (règne de 284 à 305) pour voir la ville entrer dans une nouvelle période de prospérité, qui dura trois siècles. Au IVe siècle, l’empereur Constantin le Grand (règne de 306 à 337) fit rebâtir de nombreux édifices publics, mais un nouveau séisme, au milieu du IVe siècle, causa d’importants dégâts. Avec l’aide des donations impériales et des exonérations fiscales, les dégâts furent réparés avec succès et l’ancienne prospérité est progressivement revenue. Cela s’est manifesté par la restauration et la reconstruction de nombreux bâtiments publics et privés. En outre, à la suite des édits religieux de Théodose Ier – surtout la proclamation du christianisme comme religion d’État officielle en 391 – de nombreuses églises splendides furent érigées, ce qui changea considérablement le paysage urbain ; le temple d’Artémis fut progressivement abandonné. L’empereur Arcadius (règne de 395 à 408) entreprit lui aussi de grands travaux, notamment dans le quartier du port. L’organisation de deux conciles à Éphèse marqua un dernier sursaut de l’antique cité : en 431, se tint le troisième concile œcuménique, au cours duquel Marie fut proclamée Mère de Dieu (Theotókos) ; les ruines de la basilique qui abrita le concile se trouvent dans la zone portuaire, près de la porte inférieure du site archéologique. En 449 se tint à Éphèse un autre concile – non reconnu. Le port construit par Lysimaque, au début du IIIe siècle avant JC, s’envasa définitivement et la population se déplaça progressivement vers la petite ville byzantine d’Hagios Théologos (Άγιος Θεολόγος, Saint Théologien), située à 2,5 km de distance, près de l’Artémision, pour se rapprocher de la tombe de saint Jean. Le nom de la localité sera plus tard turcisé en Ayosoluk, ou Ayasuluk, par l’occupant turc, le nom de la colline où se trouvent la basilique Saint-Jean et la forteresse de Selçuk.
Au VIe siècle l’empereur Justinien ordonna la construction d’une basilique sur la tombe de saint Jean ; les ruines du temple d’Artémis servirent de carrière de pierre pour la construction de cette église. La nouvelle localité devint un des plus importants lieux de pèlerinage de la période byzantine, un pèlerinage chrétien cette fois. Au cours du VIIe siècle, la basilique Saint-Jean finit par prendre la fonction liturgique de l’église de Marie, et devint l’église cathédrale du diocèse d’Éphèse. Le VIIe siècle vit aussi les premières incursions arabes, ce qui nécessita le stationnement d’une légion et la construction de murailles autour de la zone centrale de l’antique Éphèse ; ces murailles byzantines laissaient à l’extérieur les anciens quartiers civique et résidentiel d’Éphèse. En 654 ou 655 Éphèse fut attaquée par Mu’awiya, le gouverneur arabe de la Syrie. Au VIIIe siècle, en 715 ou 716, c’est l’amiral arabe Maslama qui attaqua Éphèse lors de son voyage de retour d’un siège infructueux de Constantinople. Dans la première moitié du IXe siècle, Éphèse était encore décrite dans les anciennes sources comme la plus grande ville fortifiée de l’unité administrative militaire, le Théma de Thrakesíon. En l’an 890, elle perdit sa suprématie politique et militaire en faveur de Samos et, peu de temps après, de Smyrne. À la fin du XIe siècle, vers 1071, les Turcs seldjoukides commencèrent d’envahir l’Anatolie et, en 1090, le prince seldjoukide Tengribirmiş réussit à conquérir Éphèse et Ágios Theológos, qui fut nommée Ayasoluk par les Turcs. Les pèlerins chrétiens se plaignirent auprès de la papauté du refus des Turcs de les laisser passer vers la Terre Sainte ; au concile de Clermont, en 1095, le pape Urbain II prêcha la première croisade pour secourir l’empereur de Constantinople et libérer la Terre Sainte. Les premiers Croisés chassèrent les Seldjoukides ; en 1096, le général byzantin Jean Doukas (Ίωάννης Δούκας) libéra Éphèse, après une bataille qui eut lieu non loin de la colline d’Ágios Theológos. L’Empire byzantin conserva la possession d’Éphèse jusqu’au début du XIVe siècle, mais, en 1304, les Turcs seldjoukides reprirent la ville. La famille Aydınoğlu, une dynastie princière seldjoukide, régna sur la région jusqu’à la première moitié du XVe siècle, quand elle fut remplacée par les Turcs ottomans en 1425. L’Empire ottoman manifesta peu d’intérêt pour l’antique cité d’Éphèse ; la région sombra dans l’oubli dont elle ne sortit qu’au milieu du XIXe siècle grâce aux recherches archéologiques. Au XXe siècle, après la Première Guerre civile européenne de 1912 à 1922, le traité de Lausanne de 1923 imposa de grands échanges de populations gréco-turcs – mettant un terme à trois millénaires de civilisation grecque dans la région d’Éphèse. |