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Le quartier du port d’Éphèse en Anatolie

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PrésentationPrésentation

Présentation généralePrésentation générale
Le quartier du port d’Éphèse se trouve à l’ouest de la cité ; dans l’Antiquité le port se trouvait sur l’estuaire du fleuve Caystre (Κάυστρος), nommé de nos jours Küçük Menderes (« petit Méandre »).

VisitesVisites

Port antiqueLe port antique
Le port antique d’Éphèse se trouvait au nord-ouest du centre-ville. En tant que point de transbordement pour les biens et les marchandises, le port contribua de façon significative à la prospérité de la ville. La baie du port fut d’abord artificiellement enfermée pendant la domination du roi de Pergame Attalos II (règne de 159 à 138 avant JC) ; son aspect, encore visible dans le paysage d’aujourd’hui, remonte aux activités de construction de la première période impériale romaine. Autour de la baie du port s’étendaient des entrepôts. Depuis le port, les voyageurs entraient dans la cité par trois portes monumentales (n° 1, 2 et 3).

Malgré les dragages, le port fut complètement ensablé par les alluvions du fleuve Caystre dès le IIIe siècle après JC ; après le IIIe siècle après JC, le port était relié à la mer au moyen d’un canal, qui était bordé des deux côtés par des tombes.

Les vestiges du port sont très difficilement discernables dans un terrain marécageux ; les fouilles du port se poursuivent (n° 37).

Les autorités turques auraient le projet de creuser un canal depuis la mer Égée jusqu’à l’antique port d’Éphèse pour permettre aux touristes – notamment ceux des croisières – d’accéder aux ruines d’Éphèse en bateau.

Voie antiqueLa voie arcadiane ou voie du port
Le quartier du port d'Éphèse en Anatolie. La voie du port. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Depuis la porte principale du port, l’avenue du Port (n° 5) conduisait en ligne droite jusqu’au centre de la cité, la place du Théâtre. La voie du Port fut construite dès la création de la nouvelle cité sous Lysimaque, au début du IIe siècle avant JC. L’avenue du port fut restaurée et embellie au début du Ve siècle après JC, sous le règne de l’empereur Arcadius, considéré comme le premier empereur byzantin, qui régna pleinement de 395 jusqu’à sa mort en 408. Dès lors la voie du Port fut nommée Voie arcadienne, en l’honneur d’Arcadius. L’expression « Voie arcadiane » est parfois employée (sans doute par anglicisme et pour éviter toute confusion avec la région grecque d’Arcadie dans le Péloponnèse).

Le quartier du port d'Éphèse en Anatolie. La voie du port. Cliquer pour agrandir l'image.La Voie arcadienne était une avenue dallée de marbre, large de 11 m et longue de près de 500 m ; c’était la plus longue et la plus riche rue d’Éphèse ; sous ses dalles circulaient des canalisations d’eau et des égouts. L’avenue était bordée de deux portiques d’ordre corinthien, larges de 5 m ; sous les portiques, les galeries, au sol décoré de splendides mosaïques, accueillaient des boutiques. Après sa rénovation, la Voie arcadienne fut équipée de 100 lampadaires qui éclairaient les galeries. La cité d’Éphèse, bien que déjà déclinante, aurait ainsi eu la première rue éclairée de l’Empire. Qu’il arrivât de jour ou de nuit le visiteur était sans doute impressionné par la splendeur de la cité.

À mi-parcours de l’avenue se dressait un monument comportant quatre colonnes, d’ordre corinthien, auxquelles étaient adossées des statues représentant les quatre évangélistes du Nouveau Testament, ou quatre membres de la famille impériale ou dignitaires. Ce monument dit des Quatre Évangélistes (n° 7) a été érigé au VIe siècle, sous le règne de l’empereur Justinien (règne de 527 à 565 après JC).

De la rue du Port (Liman Caddesi) on peut encore voir de nombreux fragments de colonnes.

EntrepôtLes entrepôts
Situés immédiatement devant le port se trouvaient deux bâtiments qui ont été identifiés comme des entrepôts de marchandises (n° 4).
ThermesLes thermes du port
Les voyageurs arrivant à Éphèse par le port, après de nombreux jours de mer, avaient sans doute hâte de se décrasser : le premier bâtiment rencontré sur la voie du Port étaient les Thermes du Port (n° 8) ; ces bains ont été construits à la fin du Ier siècle ou au début du IIe siècle après JC, probablement sous le règne de l’empereur Domitien (règne de 81 à 96) ; ils étaient les premiers bains de la cité d’Éphèse. Les thermes du port comportaient les différentes salles habituelles des thermes romains ; dans le frigidarium a été découverte une statue du dieu du fleuve Caystre.

Les thermes du port (Liman Hamamı) sont assez difficilement accessibles ; depuis l’entrée du bas du site archéologique, il faut prendre un chemin qui part sur la droite – juste avant les toilettes – en direction de l’église Sainte-Marie.

GymnaseLe gymnase du port
Attenant aux thermes du port se trouvait le gymnase du port (n° 9) ; le gymnase comportait une grande cour rectangulaire de 70 m par 30 m, entourée d’un péristyle et, sur trois des côtés, de salles d’utilisations diverses : instruction des élèves, massages et cetera ; sur le quatrième côté se trouvaient des gradins pour les spectateurs. Le gymnase comprenait une salle de marbre en l’honneur de l’empereur Domitien.

Seule une partie du gymnase du port (Liman Gymnasiumu) a été excavée ; on aperçoit ses murs de briques.

Bâtiment antiqueLes salles de Claudius Verulanus
Les salles de Verulanus (n° 10) étaient un autre établissement sportif : des galeries couvertes, à deux nefs formées par trois rangées de colonnes, et pavées de marbre ; ce type de structures se nommait des xystes (ξυστός, xystos, -oi). Les galeries entouraient une vaste cour presque carrée, de 200 m par 240 m Sur le côté ouest le bâtiment était ouvert par une porte à quatre colonnes. Ce bâtiment est nommé d’après l’asiarque, prêtre du culte impérial, Caius Claudius Verulanus Marcellus qui a financé le marbre des murs, à l’époque de l’empereur Hadrien (règne de 117 à 138 après JC).
Temple antiqueLe temple d’Hadrien Olympios
Dans les années 130 après JC un grand temple fut construit près du port et fut dédié à l’empereur Hadrien (règne de 117 à 138), divinisé comme Zeus Olympios. Cet Olympiéion (Όλυμπιείον) (n° 15), de 24 m de hauteur, était entouré de portiques d’ordre corinthien ; le portique sud (n° 14), de 260 m de longueur et 30 m de largeur, servait d’entrée monumentale dans le téménos du sanctuaire. Le temple servit au culte impérial jusque vers 400 après JC quand il fut détruit, sans doute par des chrétiens qui méprisaient le culte impérial.
Église orthodoxeL’église Sainte-Marie
Le quartier du port d'Éphèse en Anatolie. L'abside de l'église Sainte-Marie (auteur Matthias Holländer). Cliquer pour agrandir l'image.À environ 200 m de l’entrée nord, l’entrée du bas du site archéologique, se trouvent les ruines de l’église de la Vierge Marie (n° 13) ; les ruines de l’église de Marie (Meryem Kilisesi) sont situées un peu au nord du gymnase du port.

La construction de l’église Sainte-Marie commença à la fin du IVe siècle ou au début du Ve siècle, après que le christianisme était devenu la religion officielle de l’Empire romain. L’église fut édifiée à l’emplacement d’un marché couvert romain ; des éléments de la partie occidentale du portique sud de l’ancien temple d’Hadrien Olympios furent incorporés dans l’édifice. La partie orientale de ce portique fut plus tard transformée en évêché, le siège du diocèse d’Éphèse, et l’église Sainte-Marie devint l’église cathédrale du diocèse.

Le quartier du port d'Éphèse en Anatolie. Fonts baptismaux de l'église Sainte-Marie (auteur Matthias Holländer). Cliquer pour agrandir l'image.L’église de la Vierge Marie était une basilique avec une nef et deux bas-côtés, les deux rangées de colonnes de la stoa romaine séparant la nef des bas-côtés. Il y avait un grand narthex à colonnades à l’extrémité ouest et un baptistère sur le côté nord. Dans les ruines de l’église on peut aussi voir ces fonts baptismaux en marbre, étonnamment bien conservés, avec un double escalier pour y descendre et en remonter, destinés au baptême des adultes.

Une inscription de l’évêque Hypatius, découverte dans le narthex, indique que l’église de Marie fut utilisée lors du 3e concile œcuménique qui se tint à Éphèse en 431.

Au VIe siècle l’église Sainte-Marie fut profondément transformée suite à des destructions causées par un séisme survenu vers 557, un des bas-côtés étant transformé en une église séparée, avec un rôle d’église paroissiale. Au VIIe siècle d’autres dommages furent causés par une incursion arabe en 654. L’église Sainte-Marie perdit alors son statut d’église cathédrale au profit de la basilique Saint-Jean.

Informations pratiquesInformations pratiques

Conditions de visiteConditions de visite
Voir la page d’information sur les conditions de visite du site archéologique d’Éphèse.

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