| Les tilleuls (Tilia) | |
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| Généralités | Les tilleuls constituent un genre, unique, de la famille des Tiliacées, genre qui groupe environ 30 espèces d’arbres de l’hémisphère Nord, dont les principales sont :- Tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphyllos) ;
- Tilleul commun ou tilleul de Hollande (Tilia x vulgaris) qui est un hybride naturel de Tilia platyphyllos et de Tilia cordata ;
- Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata) ;
- Tilleul du Caucase (Tilia euchlora) ;
- Tilleul argenté (Tilia tomentosa), originaire d’Asie mineure, et qui a des branches ascendantes, fleurit en juillet-août et résiste bien à la sécheresse ;
- Tilleul argenté retombant (Tilia ’Petiolaris’) ;
- Tilleul de Moltke (Tilia x molktei) ;
- Tilleul henrya (Tilia henrya), nommé d’après Augustin Henry (1857-1930), médecin, botaniste irlandais, qui traversa la Chine et Formose. Feuille petite, hérissée de cils sur le bord. Ses feuilles ont de la taille de celles du tilleul à petites feuilles, mais elles sont reconnaissables aux petites épines qui bordent sa périphérie ;
- Tilleul d’Amérique (Tilia americana), le plus haut : 40 m ; grandes feuilles jusqu’à 30 cm ;
- Tilleul d’Oliver (Tilia oliveri) ;
- Tilleul de Sibérie (Tilia amurensis), originaire du Caucase, reconnaissable aux trois lobes dentés de sa feuille. Ses fruits sont plus gros que chez les autres tilleuls (0,5 cm de diamètre) et nervurés sur quatre méridiennes ;
- Tilleul de Mongolie (Tilia mongolica).
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| | | | | Linden | | lime trees | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | tilos | | | | | | lehmukset | | tilleuls | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | lann | | липа | | | | | | | | | | linden | | lipa | | | | | | | | | | lipy | | lipa | | lindar | | | | | | Tilia |
| Étymologie latine | Tilia, ae f. : « tilleul ». Le tilleul est cité par Virgile sous le nom de tilia. Il était désigné en latin populaire sous l’appellation de tiliolus et de son diminutif : tilius. Tilia vient du grec Ptilon qui signifie « aile » en référence à la forme à laquelle se rattachent ses fleurs. |
| Étymologie française | Au Moyen Âge on le voit désigné sous l’orthographe tilluel, puis à la Renaissance : tilleul, orthographe conservée depuis. |
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| Généralités | Le tilleul est admiré depuis l’antiquité pour son port élégant, la fraîcheur de son ombre, le parfum et les vertus de ses fleurs. |
| Catégorie de plante | |
| Port de la plante | Arbre majestueux à branches inférieures horizontales et à cime très rameuse. Houppier large, arrondi et dense. Chez les sujets âgés, le houppier en partie haute se détache des branches basses abondantes et étendues. De loin, cette silhouette est caractéristique. |
| Hauteur de la plante | Sa hauteur varie de 20 à 40 m. |
| Clés de détermination | Le Tilleul commun ou Tilia silvestre, Tilia cordata (= Tilia sylvestris), très mellifère, préfère les situations sèches. Le Tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphyllos) est plus méridional, il fleurit plus tôt. Le Tilleul commun (Tilia vulgaris) est un hybride des deux précédents. En outre le Tilleul argenté (Tilia argentea) est originaire de Hongrie ; son nectar est toxique pour les abeilles. | Différences | Tilleul à grandes feuilles | Tilleul à petites feuilles | Tilleul argenté |
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Taille | 30-40 m | 30 m | |
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Durée de vie | 1000 ans | 500 ans | |
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Feuilles | 15 cm | 5 cm | 6-10 cm |
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Bourgeon | velu à 3 écailles | glabre à 2 écailles | |
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Dessus | velu | glabre | glabre |
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Dessous | glabre | glabre | velouté blanc |
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Nervures | peu saillantes | saillantes | saillantes |
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Aisselles | touffe de poils blanchâtres | poils roux | |
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Fleurs | 2 à 4, en mai | 4 à 12, en juin | 6 à 10 |
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Fruits | 4 ou 5 côtes saillantes | sans côtes saillantes | |
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| Le tilleul de Hollande (Tilia x vulgaris), également appelé tilleul intermédiaire, présente justement les caractères intermédiaires de ses parents, Tilia platyphyllos et Tilia cordata. Haut de 25 m, il ressemble plutôt à ce dernier, dont il a presque les proportions, mais s’en différencie par ses feuilles qui ne sont pas glauques sur la face inférieure, ont des nervures tertiaires saillantes, plus ou moins parallèles, par ses fleurs plus odorantes et par ses fruits plus gros à paroi plus résistante et côtes plus proéminentes, trait qu’il a emprunté au tilleul à grandes feuilles. Il s’en différencie toutefois par ses boutons, ses rameaux, ses pétioles glabres et ses feuilles glabres sur leur face inférieure. On le retrouve comme hybride naturel dans beaucoup de régions d’Europe où poussent ses parents : en France, ce tilleul est rare à l’état spontané mais souvent planté. C’est aussi une plante mellifère. Il est cultivé comme arbre d’avenue, comme plante d’ombre et ornementale. |
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| Description de la tige | Le tilleul est un bel arbre au tronc droit assez court. L’écorce est lisse, gris clair sur les jeunes sujets, se fissurant en formant des bosses sur les sujets âgés (après une vingtaine d’années). |
| Couleur de la tige | Écorce de couleur gris brun. |
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| Description des feuilles | Les feuilles des tilleuls sont alternes, distiques (comme chez le charme, le hêtre, l’orme) : elles captent ainsi le maximum de lumière. Les feuilles sont pétiolées et entières, en forme de cœur (cordata), acuminées et légèrement asymétriques à la base. Feuilles à bord dentés. Les feuilles sont glabres, sauf chez le tilleul argenté ou « tomenteux », avec des touffes de poils aux nervures, et dentées. |
| Dimension des feuilles |
| Couleurs des feuilles | Feuilles de couleur vert clair. Face inférieure couverte d’un duvet rougeâtre le long des nervures. |
| Végétation | Le feuillage du tilleul est caduc. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Végétation | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| Description des fruits | Les fruits des tilleuls sont de petites capsules indéhiscentes, groupées par 2, 3 ou 4, et munies d’une aile qui facilite leur dissémination par le vent. Les fruits sont à 4 ou 5 côtes peu saillantes. Ceux du tilleul de Hollande sont à paroi plus résistante et côtes plus proéminentes. |
| | Couleurs des fruits |
| Graines |
| Fructification | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Fructification | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| Pérennité | |
| Plantation |
| Multiplication | | Le tilleul rejette de souche. |
| Entretien | |
| Croissance |
| Récolte |
| Ennemis | | En été, des pucerons se gavent de la sève et rejettent un miellat collant sur les feuilles. Celles-ci se dessèchent parfois prématurément. | Une faune très nombreuse | La faune des arthropodes associée aux tilleuls est très diversifiée et particulièrement abondante, bien que le nombre des espèces totalement ou partiellement spécifiques soit assez limité, une vingtaine tout au plus. Les principales, parfois nuisibles sont les suivantes. | Les Acariens des Tilleuls : un Tétranyque (Eotetranychus tiliarum), espèce très fréquente et fort nuisible sur les tilleuls en alignement ou en situation urbaine. Le corps est jaunâtre au printemps, puis rouge orangé pour les individus d’été et d’automne. les yeux sont rouges. les femelles de cette espèce hivernent à l’état imaginal dans les fentes d’écorce. Pour se nourrir chaque individu vide les cellules par succion à l’aide de ses chélicères, ce qui donne rapidement au feuillage un aspect grisâtre, suivi souvent du dessèchement des feuilles et de leur chute précoce. Cinq autres acariens qui appartiennent au groupe des Eriophyidés et des Phytoptidés provoquent des anomalies du feuillage : enroulement marginal du limbe, par Phytoptus tetrastichus ; petites galles à l’intersection des nervures par Aceria exilis et Eriophyes leiosoma, et surtout les galles cornues engendrées par les piqûres d’Eriophyes tiliae et de Eriophyes tiliae lateannulatus ; pour ce dernier uniquement sur Tilia cordata. Aspect grisâtre de feuilles envahies par des larves et des imagos de l’Acarien Tetranychus tiliae. | Eriophyes leiosoma provoque des galles histioïdes ; les bords des feuilles sont légèrement relevés. Avec 20 µm, l’appareil suceur de l’acarien est très court. C’est pourquoi ils utilisent uniquement l’épiderme des feuilles.
| Parmi les Hétéroptères, l’espèce la plus fréquente et la plus abondante qui sort d’hivernation au printemps dès les premiers réchauffements est la punaise rouge et noire (Pyrrhocoris apterus) communément appelée « gendarme », « suisse », ou « cherche-midi ». Cette espèce aptère phytophage non malodorante se nourrit des fruits du tilleul tombés au sol, ainsi que de fruits de mauves, de feuilles de roses-trémières. Le Miride (Lygocoris pabulinus) ou capside des pousses, dont les œufs éclosent au printemps, pique et suce la sève des pousses tendres de l’année et les jeunes feuilles, dégâts qui se traduisent par des déchirures du limbe. Mâle et femelle de la Punaise (Pyrhocoris apterus) très fréquente au pied et sur les tilleuls. Elle se nourrit des fruits de différentes plantes. | Un seul Puceron, mais très fréquent Eucallipterus tiliae, producteur d’un abondant miellat bientôt envahi de fumagine. De ce fait, il a une grande importance économique surtout dans les parcs de loisir et les voies urbaines, bien qu’il affecte peu la croissance et la vigueur des arbres. Ailé du Puceron (Eucallipterus tilliae) s’alimentant face inférieure d’une feuille. On remarque les taches noires des ailes, très caractéristiques. | La Cochenille polyphage (Pulvinaria hydrangeae) est très facile à observer dès le mois de juin, car à cette époque les femelles pondent leurs œufs, à la face inférieure des feuilles en les revêtant de sécrétions cireuses de couleur blanche très visibles. Pulvinaria regalis est une espèce voisine qui se développe sur les branches ainsi que la Cochenille diaspine (Chionaspis salicis). | Cochenilles (Pulvinaria hydrangeae) à l’état de femelles en cours de reproduction, leur corps prolongé par un volumineux ovisac blanc. Détail de cochenilles (Pulvinaria hydrangeae). | Des papillons à la biologie très diversifiée | Le feuillage des tilleuls est un aliment de choix pour les chenilles, comme on peut en juger par la très grande diversité des espèces rencontrées sur ces arbres. Quatre Tordeuses polyphages peuvent déformer quelques feuilles, en particulier : Pandemis cerasana, qui, en été, pond ses œufs en ooplaques, mais dont les jeunes chenilles hivernent, puis terminent leur croissance au printemps suivant. Souvent, surtout en milieu urbain, les chenilles de la Mineuse (Bucculatrix thoracella) dont le papillon ne mesure que 4 mm, tissent des toiles sous les feuilles, descendent au sol par des fils qui gênent les promeneurs ainsi que les commerçants qui ont dressé leur étal sous les arbres. À signaler aussi, minant les pousses, puis les branches, les chenilles de la Zeuzère (Zeuzera pyrina), espèce redoutée car elle peut être à l’origine du bris de grosses branches en cas de coups de vent. | Les chenilles arpenteuses de deux Géométrides sont très présentes chaque printemps, celles de la Phalène hiémale ou Cheimatobie (Operophtera brumata) et celles de la Phalène défeuillante (Erannis defoliaria). Leurs dégâts consistent en de larges parties des feuilles dévorées au hasard. Chez ces deux espèces les femelles aptères grimpent le long des troncs à la fin de l’automne et déposent leurs œufs à la base des bourgeons ; seuls les mâles ailés se déplacent au vol pour l’accouplement. En juillet-août, toujours isolées, pratiquement invisibles et jamais très nombreuses, les chenilles du Sphinx du tilleul (Mimas tiliae) peuvent être repérées sous l’arbre par la présence de leurs déjections. Pour se nymphoser elles descendent au sol, souvent en se laissant tomber ; à ce moment elles ont perdu leurs belle couleur. | Chenille arpenteuse de Cheimatobie (Operophtera brumata) souvent abritée dans un repli de feuille. Chenille arpenteuse de Phalène défeuillante (Erannis defolaria) très fréquente sur Tilleul, Peuplier et autres feuillus. | Parmi la dizaine de Noctuelles qui fréquentent parfois le tilleul, comme Acronycta psi et Orthosia gothica, seule l’espèce Xanthia citrago peut être considérée comme spécifique. Ses œufs déposés auprès des bourgeons au mois de septembre, hivernent et n’éclosent qu’au printemps. Les chenilles descendent au sol durant le jour et font chaque soir l’ascension des troncs pour s’alimenter aux dépends du feuillage. La nymphose a lieu dans le sol ; les papillons volent et s’accouplent au mois d’août et de septembre. | Imago de la Noctuelle Orthosia gothica. Imago très reconnaissable de la Noctuelle (Acronycta psi). | Le petit Lycène Thécla w-blanc (Satyrium w-album) visite en juillet les fleurs de ronce avant de pondre des œufs isolés à l’intersection des branches. Leur éclosion n’a lieu qu’en mars suivant ; la chenille consomme d’abord les bourgeons, puis les feuilles. On rencontre aussi cette espèce sur l’orme. Imago du Lycène (Strymonidia w-album). | Quelques discrets coléoptères | Parmi les Coléoptères, le charançon polyphage Phyllobius oblongus est le plus fréquent bien que difficile à observer, car il se laisse tomber au moindre ébranlement anormal. Il n’est gênant qu’en pépinière et sur les très jeunes arbres. Les œufs sont pondus dans le sol ; les larves consomment de fines racines. Par suite de la suppression, parfois sans précautions, de grosses branches, des champignons xylophages s’installent sur les plaies puis envahissent les parties ligneuses. Dans ce bois décomposé peuvent alors s’installer les Dorcus parallelopipedus dont les larves saproxylophages se nourrissent de ce terreau ligneux, comme le font aussi les larves de certaines Cétoines. Imago de Dorcus parallelipipedus sortant d’une galerie d’un vieux tronc pourri. | Quatre Cécidomyies sont à l’origine de la présence de curieuses galles sur les feuilles ou les pétioles, en particulier : Contarinia tiliarum, qui engendre des galles globuleuses multiloculaires à la limite du limbe, abritant une dizaine de larves jaune-orange, chacune occupant une loge individuelle. Les limbes sont parfois déformés. Il n’y a qu’une génération annuelle. Une autre espèce, jadis dédiée au célèbre naturaliste Réaumur : Didymomyia tiliacea (= Didymomyia reaumuriana), est caractérisée par des galles en pustules qui font saillie sur les deux faces du limbe des feuilles. Il n’y a qu’une larve par galle. La cavité centrale qui contient donc la larve se détache en automne, elle tombe au sol. La larve hiverne à l’intérieur, se nymphose au printemps et un nouvel adulte s’échappe en avril. Ce phénomène présente quelque analogie avec celui qui se produit chez la galle de la Cécidomyie du hêtre (Mikiola fagi). | Galle foliaire provoquée par la Cécidomyie (Didymonyia reaumuriana). On aperçoit la larve jaune dans sa loge. À la fin de la croissance larvaire, la partie supérieure de la galle se détache avec la larve à l’intérieur. Galles foliaires et galles de bourgeons provoquées par les larves de la Cécidomyie (Contarinia tiliarium). | On constate parfois en plein été un brunissement inquiétant du feuillage des tilleuls, en ville en particulier ; il s’agit des dommages spectaculaires des larves d’un Hyménoptère, la Tenthrède limace (Caliroa annulipes) une petite espèce de couleur noire, dont la larve jaunâtre clair, de 10 mm de longueur, à tégument recouvert d’une substance de consistance gélatineuse, se nourrit en décapant la face supérieure des feuilles comme par l’action d’une râpe. Deux générations peuvent se succéder durant l’été. Les larves passent l’hiver dans des cocons tissés dans le sol. Face inférieure d’une feuille de tilleul décapée par les larves de la Tenthrède (Caliroa annulipes). On aperçoit les amas de déjections noirâtres. |
| Longévité | En Europe, plusieurs Tilleuls dépassent l’âge de 1 000 ans. |
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| Milieux | En atmosphère humide, le tilleul cohabite avec le hêtre, le chêne pubescent et l’érable sycomore. |
| Sols | Accepte les sols calcaires. |
| Expositions | | Le tilleul est une essence de demi-ombre. |
| | | Espèce associée | Arthropodes spécifiques ou fréquents des Tilleuls - Acariens
Eotetranychus tiliarum, Eriophyes tiliae, Eriophyes leiosoma - Pucerons (Homoptères)
Eucallipterus tiliae - Cochenilles (Homoptères)
Chionaspis salicis, Pulvinaria hydrangeae, Pulvinaria regalis - Punaises (Hétéroptères)
Pyrrhocoris apterus - Cécidomyies (Diptères)
Contarinia tiliarum, Didymomyia tiliacea - Tenthrède (Hyménoptères)
Caliroa annulipes - Coléoptères
Phyllobius oblongus, Dorcus parallelopipedus (sur bois mort) - Lépidoptères
Satyrium w-album, Mimas tiliae, Phalera bucephala, Operophtera brumata, Erannis defoliaria, Orthosia gothica, Acronycta psi, Xanthia citrago, Pandemis cerasana, Bucculatrix thoracella.
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| | Propriétés du bois | Le bois de tilleul est léger, tendre, très homogène, mais il ne résiste pas bien à l’humidité. |
| Aspect du bois | Le bois des tilleuls est un bois clair, de couleur blanche, à grains très fins. | Coupe longitudinale | | Coupe tangentielle | | Coupe radiale | |
| Densité du bois |
| Travail du bois | | Le bois de tilleul se sculpte et se tourne très bien : il supporte des cintrages de petit rayon. |
| Utilisations du bois | | Le bois de tilleul est utilisé : - en lutherie pour la fabrication de touches de piano ;
- quelquefois pour fabriquer des caisses de résonance car il ne se déforme pas ;
- en ébénisterie, pour des charpentes de meubles, des cadres de tableau ;
- pour la sculpture et le travail au tour ;
- en tonnellerie, pour la fabrication de tonneaux ;
- pour la fabrication de sabots, de planches d’imprimerie, de crayons et d’allumettes ;
- pour fournir de la pâte à papier ;
- le bois de tilleul brûle mal, mais son charbon est utilisé pour la fabrication de fusains et de poudres.
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| Utilisations médicinales | | L’infusion de fleurs est calmante ; elle est utilisée dans les troubles nerveux, les vertiges, les spasmes, les endormissements difficiles, les migraines. Elles sont également sudorifères et diurétiques. L’aubier est un diurétique très puissant. |
| Utilisations culinaires | |
| Utilisations économiques | La teille, cette couche fibreuse située sous l’écorce, est imputrescible après rouissage. Elle est utilisée depuis la plus haute antiquité pour la sparterie, les amarres de bateaux, les cordes de puits … |
| Utilisations ornementales | Plusieurs espèces de tilleuls (Tilia platyphyllos, Tilia tomentosa, Tilia cordata, etc.) ainsi que leurs hybrides sont plantés pour l’ornement. |
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| Histoire | Les fossiles des Tilleuls les plus anciens datent du Pliocène avancé, il y a une vingtaine de millions d’années. |
| Religions | Philyra, la nymphe fille d’Okéanos, ne put supporter d’avoir enfanté d’un monstre : le centaure Chiron. Elle fut métamorphosée en Tilleul qui depuis porte son nom. Chiron fut un guérisseur illustre dont les pouvoirs étaient unanimement reconnus. Toujours en Grèce ancienne Philémon et Baucis, en remerciement de leur sens de l’hospitalité, furent récompensés par les dieux qui acceptèrent leur prière : mourir au même instant. Philémon fut changé en Chêne et Baucis en Tilleul, ces deux arbres qui ombragent le sanctuaire de Zeus. Les Scandinaves et les Germains le vénèrent. Sigurd, le héros des Nibelungen s’était baigné dans le sang de Fafnir, le gigantesque serpent, gardien du trésor d’Odin, qu’il venait de tuer. Cette action le rendit invincible mais une feuille de tilleul était tombée sur son épaule. C’est à cet endroit précis qu’il fut tué par une lance. La signification donnée à cet épisode est la suivante : Sigurd entièrement virilisé jusqu’à en devenir invincible, conserve cependant sur son épaule une trace de féminité qui lui sera hélas fatale. |
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