Menu de ce site

La ville d’Algaida à Majorque

Page éditée
Rubriques[Photos] [Présentation] [Situation] [Visites] [Culture] [Informations pratiques] [Autres sujets]

[Sujet précédant] [Baléares] [Sujet ascendant] [Sujet suivant] [Via Gallica]

PrésentationPrésentation

Présentation généralePrésentation générale
La ville d'Algaida à Majorque. Algaida vue depuis le Puig de Randa (auteur Frank Vincentz). Cliquer pour agrandir l'image.Algaida est un bourg agricole – assez pittoresque – du centre de l’île de Majorque ; la petite ville compte environ 2 700 habitants. Avec une superficie de près de 90 km², la commune d’Algaida est la plus grande commune du comté de Pla de Mallorca, pour une population de 5 300 habitants. Outre la ville d’Algaida, la commune comprend les localités de Pina et de Randa.

Le bourg d’Algaida est principalement connu pour sa fabrique de verre soufflé.

ÉtymologieÉtymologie et toponymie
La localité d’Algaida se trouve à l’emplacement d’une ancienne ferme (alqueria) maure. Le toponyme, d’origine arabe, signifie « forêt », sans doute en référence à l’important massif forestier de Randa situé au sud d’Algaida. Une autre étymologie arabe – sans doute fantaisiste – voudrait que le nom provienne du mot « al-qaida », la « base », le même nom que la mouvance terroriste Al-Qaïda qui se fit connaître au début du XXIe siècle.

Les habitants d’Algaida se nomment algaidi, pour les hommes, et algaidina, pour les femmes.

SituationSituation

La ville d'Algaida à Majorque. Situation de la commune d'Algaida à Majorque (auteur Joan M. Borràs). Cliquer pour agrandir l'image.La ville d’Algaida est située près du centre géographique de l’île de Majorque dans la plaine qui occupe le centre de l’île, Es Pla de Mallorca.

La commune d’Algaida fait partie du comté de Pla de Mallorca. Elle est limitrophe de cinq autres communes de la Pla de Mallorca : Santa Eugènia au nord-ouest, Sencelles au nord, Lloret de Vistalegre au nord-est, Montuïri à l’est et Llucmajor au sud ; au sud-ouest et à l’ouest, Algaida est limitrophe de la commune et du comté de Palma de Majorque.

La ville d'Algaida à Majorque. Algaida vue depuis le Puig de Randa (auteur Frank Vincentz). Cliquer pour agrandir l'image.Le relief de la commune est assez plat sauf dans le sud-est, particulièrement accidenté, avec les six sommets du massif de Randa qui comprend les puys de Randa (543 m), de Son Reus (501 m), de Son Roig (420 m), de Galdent, de Son Redó et d’En Bord. Le Puig de Randa est le plus célèbre pour les trois sanctuaires isolés qui s’y trouvent : Gràcia, Sant Honorat et Cura.

Le nord-ouest de la commune comprend des terres très morcelées essentiellement consacrées à la culture des amandiers et des figuiers ; le nord-est, autour de Pina, possède des terres assez riches, adaptées à la culture des céréales et de la vigne.

Algaida est distante de 25 km de Palma de Mallorca ; elle se trouve un peu à l’écart de la route principale Ma-15 qui relie Palma à Manacor, puis à Artà.

VisitesVisites

ÉgliseL’église Notre-Dame de la Paix (Església de la Mare de Déu de la Pau / Iglesia de la Madre de Dios de la Paz)
L’église Notre-Dame de la Paix se trouve sur le domaine de l’ancienne ferme (possessió) de Castellitx, à 3 km environ au sud-est d’Algaida et à 3 km au nord-est de Randa. Castellitx fut l’un des premiers lieux de repeuplement chrétien après la reconquête de Majorque en 1229 : elle est mentionnée dès 1232 ; la localité était située au carrefour des anciennes routes reliant les comtés de Pla et de Llevant, et devait être un centre important. En 1248, Castellitx est citée dans une bulle du pape Innocent IV, comme paroisse dédiée à saints Pierre et Paul. En 1300, la ville est désignée comme ville royale selon les ordonnances de Jaume II de Majorque.

À la fin du XIIIe siècle, la population, qui était auparavant dispersée sur une vaste zone, commença à se rassembler autour des grandes exploitations. Au XIVe siècle, l’alqueria d’Algaida devint le principal centre de population, et Pina et Randa, entre autres, devinrent des localités secondaires ; Jusqu’au XVe siècle, Castellitx resta encore le chef-lieu de la commune actuelle d’Algaida et le centre religieux de la paroisse ; mais, vers 1410, Algaida devint le chef-lieu et l’église d’Algaida devint l’église paroissiale.

La ville d'Algaida à Majorque. La chapelle de la Pau de Castellitx (auteur GMA). Cliquer pour agrandir l'image.L’Església de la Mare de Déu de la Pau date de la fondation du village de Castellitx au XIIIe siècle. L’édifice est entouré d’un jardin, qui était autrefois un cimetière, et fermé par un mur à deux ouvertures. L’église Notre-Dame de la Paix comprend une seule nef à trois corps, séparés par des arches en ogive, et un chevet ; la nef est couverte par un toit à deux pentes. Un quatrième corps de bâtiment, qui semble dater du XVIe siècle, est accolé sur le côté droit de l’église. On accède au portail de l’église, situé à l’ouest, par un porche, de forme carré, soutenu par une double colonne octogonale. Ce portail en plein cintre est de style romano-byzantin, et présente un décoration en forme de diamants.

À l’intérieur de l’église, dans le chœur, on peut voir une effigie de Notre-Dame de la Paix (Mare de Déu de la Pau) ; il s’agit d’une sculpture gothique en bois polychrome, datant de 1430. La Vierge est représentée assise, tenant un globe dans sa main droite, avec, sur son genou gauche, l’enfant Jésus tenant, lui, un globe dans sa main droite. La statue de la Vierge de la Paix a été restaurée à plusieurs reprises, le plus récemment en 1976.

Le retable gothique (XIVe-XVe siècles) représentant les apôtres Pierre et Paul – auquel la paroisse était initialement dédiée –, qui se trouvait dans l’église Notre-Dame de la Paix est maintenant exposé dans une chapelle de l’église d’Algaida.

La statue de Notre-Dame de la Paix est vénérée, et l’Ermita de la Pau fut, depuis le XVIe siècle, un lieu de pèlerinage où la population se rendait lorsque les cultures étaient menacées par la sécheresse ou par les ravageurs. La tradition veut que Ramon Llull soit venu prier à Castellitx devant l’effigie mariale qui s’y trouvait avant la statue actuelle. Le pèlerinage à Castellitx a toujours lieu de nos jours, le premier mardi après Pâques.

MuséeLe musée du verre (Museu del Vidre / Museo del Vidrio)
La Can Gordiola, l’atelier de soufflage de verre de la famille Gordiola, se trouve sur la route Ma-15, à 19 km de Palma, juste avant d’arriver à la bifurcation vers Algaida ; la Can Gordiola ressemble à un château fort, mais date des années 1960. Cette fabrique de verre est la plus ancienne de Majorque : elle fut créée en 1719 ; plus tard, la famille envoya un de ses fils, Bernardo Gordiola, à Venise afin d’y étudier l’art vénitien du verre. Dès 1790, la fabrique Gordiola fournissait la Maison Royale d’Espagne et des familles nobles d’Europe.

La ville d'Algaida à Majorque. Le musée du verre Can Gordiola (auteur Bert N.). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).Dans le grand atelier sous verrière, on peut observer les souffleurs de verre au travail et assister à une démonstration de fabrication de pièces artistiques en verre soufflé : toutes sortes de pots, de vases ou de figurines de petits animaux brillants à partir de la masse visqueuse de verre. Des guides expliquent les techniques utilisées : fusion de la silice, de la soude et de la chaux à une température de 1100 °C.

Au premier étage se trouve le Musée du Verre, où des objets de verre du monde entier sont exposés. Depuis sept générations successives, la famille a accumulé une extraordinaire collection de verrerie, maintenant exposée dans une cinquantaine de vitrines, chacune consacrée à un thème ou un pays particulier.

La ville d'Algaida à Majorque. Le musée Gordiola (auteur portrobin1). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).Les premières fabrications des Gordiolas, du début du XVIIIe siècle, sont exposées : des cruches de couleur verte d’un aspect mousseux, contenant à la fois des voiles et des bulles d’air emprisonnées. Chauffés au bois et au charbon, les fours des débuts, en forme de cylindre, avait des orifices à travers lesquels les objets en cours de fabrication pouvaient être tournés. Avec une technique aussi limitée, il était impossible de maintenir une température élevée et constante, de sorte que le verre ne pouvait être ni clarifié, ni débarrassé de ses dernières bulles d’air. Conscient de ces lacunes, le suivant dans la lignée Gordiola, Bernardo Gordiola, passa des années à Venise, y étudiant les techniques des principaux verriers de l’époque ; le résultat de ce qu’il apprit peut être vu dans la même vitrine. Il développa des cruches de style majorquin, décorées de laticinos, des bandes de verre enroulées autour de l’objet à la manière vénitienne ; et, d’une façon générale, il améliora la qualité du verre. Parmi les produits ultérieurs des Gordiolas, dominent les articles de cuisine et de table : bouteilles, vases, pichets et verres, dans une variété de nuances, dont le vert reste la plus distinctive.

Mais la production de la verrerie Gordiola n’est qu’une partie de la collection : d’autres vitrines présentent des pièces de toutes les parties du monde, en commençant par des découvertes archéologiques de la Grèce classique, du Nil et de l’Euphrate. Il y a aussi un échantillon exquis de la verrerie des débuts de l’Islam, des verres opalescents espagnols et chinois, et de superbes vases vénitiens datant des XVIIe et XVIIIe siècles. Les pièces plus modernes comprennent des coupes d’Allemagne et d’Autriche, des objets du culte de Pologne, du cristal traditionnel Caithness d’Écosse, et un mélange étonnant de verrerie Art nouveau de Norvège. Le musée expose également des objets décoratifs issus de cultures où le verre était inconnu : un ensemble éclectique de pièces précolombiennes travaillé dans l’argile, le quartz et l’obsidienne, ainsi que des figures de basalte zoomorphes et anthropomorphes caractéristiques du Sahara.

Visite du Musée du Verre :

Can Gordiola, avant Algaida sur la route de Palma à Manacor.

Horaires d’été (d’avril à octobre) : de 9 h à 20 h ; les dimanches et jours fériés jusqu’à 13 h.

Horaires d’hiver (de novembre à mars) : de 9 h à 13 h 30 et de 15 h à 19 h ; les dimanches et jours fériés jusqu’à 13 h.

Tarif d’entrée : entrée gratuite.

À la boutique, à côté d’objets kitsch, on peut acheter quelques pièces plus esthétiques, aux couleurs superbes, comme des lustres de style traditionnel majorquin en verre teinté.

Téléphone : 00 34 971 665 046

SculptureLe taureau d’Algaida
Dans un genre plus profane, on peut voir sur la droite, quelques kilomètres après Algaida dans la direction de Manacor, une sculpture de taureau. Cette sculpture était, à l’origine, une publicité pour une marque de spiritueux, la distillerie Osborne en Andalousie, qui avait parsemé tout le territoire espagnol de telles sculptures. Le taureau d’Algaida, noir à l’origine, est régulièrement la cible de détournements pseudo-artistiques ou autonomistes.
DanseLes Cossiers d’Algaida
Les Cossiers d’Algaida sont un groupe de danseurs dont l’origine précise est mal connue, mais la similitude avec les Cossiers de Montuïri suggère une relation étroite entre les deux groupes. Le mot « cossier » serait d’origine mozarabe et signifierait « coureur » ou « coursier » ; les cossiers accompagnaient en courant la procession de la fête médiévale du Corpus Christi. Plus tard ils participèrent traditionnellement aux fêtes du village : la fête de Saint-Honoré (Sant Honorat), le saint patron de la ville, et la fête de Saint-Jacques (Sant Jaume).

La ville d'Algaida à Majorque. Les Cossiers d'Algaida (auteur Julia Kleiner). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).Le groupe des Cossiers d’Algaida se compose de six danseurs, appelés « cossiers », de la dame et du diable.

  • Les cossiers sont coiffés d’un chapeau de paille en forme de tuile – de couleur jaune, vert ou rouge – décoré de rubans, de fleurs et d’images de saints. Ils portent une cape, ornée de rubans blancs et d’images de saints, sur une chemise blanche ; une jupe large, de la même couleur que le chapeau, par-dessus un large pantalon blanc ; des bas blancs ornés de grelots ; ils sont chaussés de sandales blanches. Dans les mains, les cossiers tiennent des foulards et des rameaux, de myrte en hiver, de basilic en été.
  • La dame (dama) porte un chapeau blanc à large bord, ceint d’un ruban rouge, un chemisier blanc décoré d’images de saints, une longue jupe décorée de rubans. La dame était autrefois jouée par un homme.
  • Le diable (dimoni) est vêtu d’une robe noire avec des décorations rouges et blanches évoquant les flammes de l’enfer ; il porte un masque avec des cornes et tient un bâton de bois à la main.

Les danses des Cossiers sont généralement accompagnées par le son des fifres et des tambourins.

VillageLe village de Pina
À Pina, on pourra visiter l’église Saints-Côme et Damien (Sants Cosme i Damià). Elle a remplacé en 1838 une église du XVIIe siècle. La sacristie conserve un tableau d’autel qui représente l’un des saints en train d’écrire et l’autre muni d’une boîte à médicaments. Dans l’église même ils sont représentés sous la forme de statues en bois datant du siècle dernier. Et ils figurent en intercesseurs auprès de la Vierge sur le feuillet imprimé des « goigs », ces cantiques typiquement catalans, chantés en leur honneur :
« … Sant Cosme i Sant Damiá De tot mal lliberau-nos … »

CultureHistoire, géographie, arts, traditions, flore …

HistoireHistoire
Sous l’occupation musulmane, le territoire de la commune actuelle d’Algaida faisait partie d’une grande région administrative désignée sous le nom de « Juz de Muntuy ». Ce « juz » comprenait les communes d’Algaida, de Campos, de Llucmajor, de Montuïri, de Santanyí et de Ses Salines. La population musulmane ne vivaient pas dans de grands centres de population, tels que nous les connaissons aujourd’hui ; elle était installée autour de fermes, appelées « alqueria » ou « rafal », qui étaient bâties sur les terres les plus fertiles, avec des sources d’eau à proximité. Ces colonies de peuplement deviendront plus tard les villages de Randa, de Pina et d’Algaida.

Les Maures construisirent un réseau d’irrigation, pour améliorer la fertilité des terres, comme en témoignent les nombreux puits, réservoirs et « qanats » (canalisations) de la contrée. Le « qanat » (aqueduc) de Son Reus à Randa est parmi les infrastructures les plus remarquables de ce genre : il s’étend sous terre sur près de 300 mètres ; c’est le plus long aqueduc souterrain de Majorque.

À la suite de la conquête catalane en 1229, les terres d’Algaida furent attribuées au roi Jaume Ier d’Aragon et restèrent pendant un temps dans le domaine royal ; puis le roi les distribua à ses fidèles : l’alqueria de Punxuat fut donnée au prince Pierre du Portugal ; la Montagne de Randa et l’alqueria de Rufassa furent données à l’Ordre des Templiers, et, après la chute des Templiers, revinrent à l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Informations pratiquesInformations pratiques

RestaurantRestaurant
La région d’Algaida est réputée pour sa cuisine typiquement majorquine et compte une dizaine de restaurants. Les restaurants les plus réputés sont le restaurant Es Recó de Randa à Randa, établi dans un manoir majorquin, et le restaurant Es 4 Vents à Algaida, situé à un carrefour sur la route de Manacor.

Autres sujetsAutres sujets

Filiation du sujet
Via Gallica > Baléares > Majorque > Comté de la Pla de Mallorca > Algaida
Sujets plus détaillés
Le village de Randa à Majorque
Sujets proches
Le comté de la Plaine de Majorque - Brochure des attractions
La ville de Muro à Majorque
La ville de Santa Margalida à Majorque
La ville de Petra à Majorque
La ville de Vilafranca de Bonany à Majorque
La ville de Sant Joan à Majorque
La ville de Porreres à Majorque
La ville d'Algaida à Majorque
La ville de Sineu à Majorque
Sujets plus larges
Baléares
Carte interactive de l'île de Majorque aux Baléares
L'île de Majorque aux Baléares - Brochure de l'OET
L'île de Majorque aux Baléares - Brochure des randonnées
L'île de Majorque aux Baléares - Brochure de l'artisanat
L'île de Majorque aux Baléares - Brochure gastronomie
L'île de Majorque aux Baléares - Carte des transports en commun
L'île de Majorque aux Baléares - L'histoire
Le comté de Palma de Majorque à Majorque
Le comté de Serra de Tramuntana à Majorque
Le comté du Raiguer à Majorque
Le comté de la Plaine de Majorque
Le comté du Levant à Majorque
Le comté du Migjorn à Majorque
Naviguer sur ce Site
[Sujet précédant] [Sujet ascendant] [Sujet suivant] [Minorque] [Majorque] [Ibiza] [Formentera] [Cabrera] [Page d’accueil] [Baléares] [Via Gallica]
Chercher sur ce Site
Chercher sur la Toile
Recommander cette page
Recommander ce site
AlbanieAllemagneAngleterreArméniePays basqueBiélorussieBulgarieCatalogneCroatieDanemarkEspagneEstonieFinlandeFranceGalicePays de GallesGéorgieGrèceHongrieIrlandeIslandeItalieEmpire romainLettonieLithuanieMacédoineMalteNorvègePays-BasPolognePortugalRoumanieRussieSerbieSlovaquieSlovénieSuèdeTchéquieUkraïne
Si vous avez atteint ce cadre directement, cliquez sur ce lien pour faire apparaître les menus.