Grand cône de scories, à double cratère emboîté, à l’origine d’une des plus volumineuses coulées de lave de la Chaîne des Puys (âge : 16 000 ou 11 600 ans).
Peut-être d’un nom d’homme gaulois Commos, ou latin Comus, attribué d’abord au bois, puis à la montagne. Mais le toponyme Côme pourrait aussi dériver du latin cumulus, « sommet », ou du latin communis, « bien commun, propriété commune » ; en effet, le domaine de Côme est demeuré jusqu’à la Révolution propriété de la communauté des moines bénédictins de Sainte-Alyre à Clermont, qui y avaient édifié des bâtiments agricoles et une chapelle.
Ce cône strombolien régulier (1 253 m ; âge : 16 000 ou 11 600 ans) domine le plateau des Dôme de 350 m.
Son diamètre basal atteint 1 500 m. Le puy de Côme est le plus volumineux (125 millions de m³) des volcans de la Chaîne des Puys.
C’est un cône de scories bien caractéristique composé de deux cratères enchâssés, témoignant de deux phases d’activités explosives, qui a laissé s’échapper, une immense coulée de lave jusqu’à Pontgibaud : la cheire de Côme, aujourd’hui couverte de hêtres et de résineux.
Ses deux cratères emboîtés indiquent deux phases éruptives s’étant succédé sans déplacement du point d’émission.
Le débouchage de la cheminée et du cratère a expulsé des produits de débourrage (petites scories rouges ou noires, fragments de lave massive et de socle).
En dehors des anneaux concentriques de ses cratères, le puy présente un autre effet géométrique : les stries griffant ses flancs dans le sens de la pente correspondent à des limites parcellaires. Plus de 180 parcelles, chacune large de quelques mètres! Cet émiettement extrême de la propriété stérilise toute mise en valeur raisonnable.
À partir du XIIIe siècle les religieux créèrent des domaines dans les montagnes d’Auvergne et y pratiquèrent une politique foncière : le volcan accueillit à ses pieds les bénédictins de l’abbaye de Saint-Alyre de Clermont (leur chapelle se dressait au lieu-dit Chabanne-Vieille ; ils creusèrent un étang, aujourd’hui comblé, dans les prés de Côme). Le domaine de Côme fournit essentiellement le bois.
Jusqu’à la fin du XIXe siècle où la houille se généralisa, bois et charbon de bois restèrent un combustible essentiel : près de Chabanne-Vieille, des fours à charbon de bois brûlaient les noisetiers. Pendant la dernière guerre, les chantiers de jeunesse les remirent en marche pour alimenter les gazogènes.
Plan du domaine de Côme (Archives Départementales du Puy de Dôme, 1H292, 1693). Plan réalisé à l’occasion de la première réformation des bois de Colbert, qui montre la Chaîne des Puys très boisée.
La Pierre Signée s’apparente-t-elle à une borne qui marquait les limites du domaine religieux. Son message n’a toujours pas été déchiffré ; cependant il semble que la croix gravée à l’une des extrémités flèche la direction du camp des Chazaloux, ensemble de cases de pierres d’un village médiéval brutalement déserté à l’époque des grandes compagnies, et aussi ancien camp maquisard.