Les Rhinolophidae ont de fausses tétines dans la région pubienne, et le petit s’y fixe quand sa mère le transporte. Glandes mammaires et tétines fonctionnelles se trouvent sur la poitrine.
Morphologie
Complètement enveloppée dans ses ailes au repos, cette espèce est la plus petite de tous les Rhinolophes européens.
D’aspect gracile. Le poil est gris clair à la base, le dos gris-brun, et le ventre plutôt gris-blanc.
Narines en forme de fer à cheval. La forme et le profil du nez sont caractéristiques de l’espèce (appendice supérieur de la selle bref et arrondi, l’inférieur étant plus long).
Mammifère qui se distingue des véritables chauves-souris par son museau à expansion membraneuse, son pavillon d’oreille pointu, l’absence d’oreillon et par la structure du crâne et des dents.
Longueur
Mâles : de 52 à 67 mm dont 13-20 mm pour la queue.
Femelles : de 44 à 53 mm dont de 10 à 15 mm pour la queue.
Queue
De 23 à 33 mm.
Longueur avant-bras
De 37 à 43,5 mm.
Longueur oreilles
De 15 à 19 mm.
Envergure
De 192 à 254 mm.
Poids
De 5,6 à 10 g.
Coloris
Pelage dorsal gris-brun.
Les oreilles et la patagium sont gris-brun clair.
Pelage ventral gris à gris-blanc.
Capacités physiologiques
Remarques
Espèces semblables
C’est, en plus petit, la réplique presque parfaite du grand rhinolophe.
Vol habile, rapide, à faible hauteur, dans différents biotopes (bois clairs, parcs, broussailles).
Phase a : phase propulaire du vol (ailes descendantes).
Phase b : fin de la course descendante des ailes.
Phase c : relèvement des ailes ; la chauve-souris oriente ses ailes de façon à ne pas induire de portance négative, c’est-à-dire dirigée vers le bas. Dans ce cas, la phase montante des ailes est également une phase portante qui soulève la chauve-souris, mais non une phase propulaire.
Phase d : après avoir complètement relevé ses ailes, le petit rhinolophe recommence un nouveau cycle (début de la descente des ailes).
Espèce sédentaire, le Petit Rhinolophe fait rarement plus de 10 km pour aller vers les gîtes d’été.
Comme le grand rhinolophe, il affectionne la position suspendue à découvert dans les combles (parfois dans une cave chauffée). Suspendu par les pieds et enveloppé dans ses ailes au repos.
C’est une espèce extrêmement sensible aux dérangements. La cohabitation avec d’autres espèces de chauves-souris est parfois observée, notamment avec le grand murin.
Si les colonies sont très soudées en été, les animaux ont toujours besoin d’espace lorsqu’ils s’accrochent à découvert pendant l’hiver.
En hiver, il dort d’un sommeil profond en se suspendant la tête en bas, enroulant son corps dans ses ailes si bien qu’il ressemble à une petite poire.
Après une copulation rapide en automne, les colonies se rassemblent à partir d’avril, parfois associées au Grand Murin ou au Vespertilion à Oreilles échancrées. Les femelles se regroupent en colonies de mise bas dans les greniers et les combles. Les colonies de reproduction peuvent atteindre plusieurs centaines d’individus femelles suspendus à distance les uns des autres.
Dans les colonies estivales, les individus des deux sexes sont séparés, et l’on trouve généralement des femelles gestantes et allaitantes avec seulement quelques mâles. On ne sait pas exactement ce qu’il advient de ceux-ci en été.
Maturité sexuelle
Maturité sexuelle à un an chez le mâle.
Accouplement
Copulation brève en automne, voire dans les quartiers d’hiver.
Gestation
Mise bas
Naissance entre mi-juin et début juillet chez environ 60 % des femelles.
Portées
Dans les colonies pouvant réunir jusqu’à 100 femelles, plus de la moitié des individus donne naissance à un jeune fin juin.
Nourrissage
Ouverture des yeux
Sevrage
Émancipation
Après une émancipation des petits début août, les colonies se dispersent.
Prédateurs
Longévité
21 ans. Âge moyen : de 3 à 4 ans
Cette espèce a une surprenante longévité dans la nature. On a constaté, par exemple, que les Petits Rhinolophes pouvaient vivre une quinzaine d’années. La longévité des autres petits Mammifères de taille analogue - souris et musaraignes - est inférieure à 2 ans pour les sujets en libertés, et ne dépasse quatre ou cinq ans que pour les sujets captifs.
Son vol est rapide et il se nourrit de civers insectes (petits papillons nocturnes et autres insectes volants, moustiques et petites mouches, tipules, coléoptères, et araignées). Il cherche tout particulièrement les diptères et les papillons, mais aussi les neuroptères et les trichoptères.
Grâce à son vol habile et rapide, le Petit Rhinolophe peut chasser à faible hauteur (entre 2 et 5 m au-dessus du sol), au milieu d’un feuillage très dense, dans les parcs, au dessus des taillis, ou dans les bois clairsemés.
Les petits Rhinolophes quittent leur gîte une heure après le coucher du soleil et chassent les insectes inféodés au bétail posés sur les murs des étables et dans les pâtures.
D’après ce que l’on connaît, les Rhinolophes sont purement insectivores et ils assimilent les tissus mous de leurs proies, négligeant leur exosquelette, dont les fragments apparaissent dans les déjections ainsi que les écailles de papillons nocturnes.
Espèce caractéristique des espaces mosaïqués, avec du bois et de la forêt, des parcs, des jardins, des champs cultivés et des prairies, et de l’eau en abondance. Le Petit Rhinolophe a besoin d’une grande diversité sur de petites superficies. Généralement en plaine ou dans les paysages karstiques (régions boisées, parcs).
Cette espèce affectionne principalement le milieu souterrain et était fréquemment retrouvée dans les caves et les grottes.
En été, le petit rhinolophe a besoin de gîtes qu’il peut atteindre directement en vol et dans lesquels il peut évoluer aisément (volume d’au moins 30 m3).
Les gîtes de reproduction sont proches des territoires de chasse (moins de 2 km), et se trouvent dans les greniers (dans le nord de son aire de répartition), dans les grottes et les galeries de mines plus vers le sud. Cette espèce est très mal connue en hibernation, même si on la trouve généralement dans les grottes, les galeries de mines ou les caves.
Gîte
S’abritent dans les bâtiments, en colonies dans les greniers, près des cheminées et des conduits de chauffage.
Altitudes
On trouve le petit rhinolophe en plaine et au pied des zones de montagne, jusqu’à 2 000 m dans les Alpes.
Le petit rhinilophe est le plus septentrional des Rhinolophes. Il se rencontre des îles Britanniques à l’Ukraine, jusqu’au Caucase.
En France, s’il est présent dans toutes les régions, sa répartition est à l’image des populations européennes. Au nord de son aire, l’espèce est en voie d’extinction. La population sudiste apparaît plus résistante.
L’hibernation se déroule de septembre / octobre à fin avril.
Le petit rhinolophe prend ses quartiers d’hiver dans des milieux souterrains aussi proches que possible de son gîte d’été et hiberne isolément. Les Rhinolophes hibernent dans des cavernes qu’ils quittent généralement en été pour s’installer sous les toitures et peut-être dans les arbres creux, qu’ils devaient occuper avant que l’homme ne construise de maison.
Dans leur retraite, ils sont difficiles sur le choix de l’endroit où ils se fixent et ont besoin d’un microclimat bien déterminé au point du vue température et degré hygrométrique. Bien qu’ils ne migrent pas, ils changent de logis de temps à autre et peuvent franchir des distances de 80 kilomètres à l’occasion.
Cette espèce, sédentaire, effectue de faibles déplacements entre les gîtes d’été et d’hiver, rarement de plus de 10 km.
En hiver la léthargie est discontinue et les chauves-souris s’éveillent à de fréquents intervalles, évoluent dans leur grotte et même sortent la nuit quand la température est basse.
On sait que chez les Chiroptères l’hibernation n’est autre chose qu’une prolongation du sommeil ordinaire. Durant celui-ci, en effet leur température baisse et rejoint celle de l’air ambiant, et si celui-ci est très froid elle suit la même courbe, mais s’élève quand ils se réveillent.
Il y a une quarantaine d’années, le petit rhinolophe était l’une des espèces les plus abondantes. Depuis, il a connu une chute impressionnante de ses effectifs et de son aire de répartition. Cette espèce est considéré comme très menacée, voire éteinte, surtout au nord de l’Europe, en limite de son aire de répartition.
Cette petite chauve-souris d’une vingtaine de centimètres d’envergure fréquente assidûment les cavités souterraines en hiver. Chaque petit rhinolophe revient chaque année dans sa cave avec une fidélité le conduisant à s’accrocher au même support d’une année sur l’autre. Ne condamnez jamais un soupirail au cours de l’hiver, vous risquez d’enfermer votre petit hôte et de le condamner à une longue agonie le printemps revenu !
Protection
Le petit rhinolophe est une espèce favorisée par l’Homme lorsqu’il aménageait le paysage de manière jardinée et douce, l’abandon des pratiques rurales traditionnelles depuis les années 1960 explique son déclin quasi-irrémédiable dans certaines régions.
Elle fait l’objet d’une attention toute particulière au niveau européen.