Famille homogène morphologiquement (seules, les génitalias femelles pourraient faire une classification en sous-familles rationnelle).
Ce sont des coléoptères longilignes, assez grands, avec un corps plat aux formes arrondies.
Formes allongée, étroite, aux pattes courtes et grêles ramenées sous le corps en position de repos.
Tête courte encastrée dans le prothorax.
Antennes de 11 articles fines, filiformes ou pectinées souvent logées dans des sillons du prosternum qui a un lobe saillant ou « mentonnière » recouvrant plus ou moins la base des pièces buccales.
Présence d’une pointe prosternale, mobile s’articulant avec une cavité mésosternale correspondante permettant à l’insecte posé sur le dos de se redresser par une détente brusque pour retomber sur ses pattes.
Longueur
Taille moyenne de 0,5 à 20 mm (formes tropicales jusqu’à 50 mm).
Envergure
Hauteur
Poids
Coloris
Coloration terne : brune, noire, grise.
Larves
Larves de forme très allongée et ronde, vermiforme, dures et lisses, avec 6 pattes très courtes et le dernier segment abdominal avec 2 urogomphes de forme caractéristique.
Ces larves ont des téguments épaissis leur donnant une certaine raideur et une coloration jaunâtre : « vers jaunes » ou « vers fil de fer » (texture coriace comme les « vers de farine » de Tenebrion !).
Beaucoup d’espèces sont diurnes et visibles sur les fleurs, d’autres sont nocturnes, certaines vivent dans les troncs ou les arbres creux.
Leurs élytres (comme ceux des Buprestes) sont coriaces et résistants ; cela explique que la plupart savent tomber sur le dos et se redresser pour sauter afin d’éviter un danger ; étonnamment, ils ne se servent pas de leurs ailes pour se sauver. Un taupin est capable de se catapulter en l’air pour se remettre à l’endroit quand il est sur le dos, en faisant claquer ses élytres et son pronotum contre le sol.
Le saut est permis par la grande mobilité de l’articulation entre pro- et mésothorax ; l’apophyse prosternale se loge dans une cavité correspondante de la marga antérieure du mésothorax = « système gâchette » ; l’insecte se cambre et arque le dos puis brusque détente pour se remettre à l’horizontale faisant heurter son prothorax avec le pont d’appui mésothoracique provoquant un claquement sec avec décollage non vertical ; ce claquement explique les noms locaux donnés aux Taupins adultes : « Marteaux », « Maréchaux » , « Forgerons » , « Tape-tape » , « Tape-maillet »…)
Leurs surprenants « sauts de carpe » ne sont pas la seule originalité de ces Élatéridés ; certaines grandes espèces exotiques émettent de la lumière sans dégagement de chaleur comme les Lampyrides : cas des Pyrophores ou « Mouches de feu » d’Amérique du Sud.
Quelques larves vivent sous la terre et se nourrissent de racines de plantes, d’autres vivent dans les souches et le bois en décomposition, où se trouvent leurs proies.
Les larves ont une évolution lente (4 ans ou plus).
Les adultes sont rarement nuisibles, par contre, certains ont des larves phytophages radicicoles qui peuvent faire des dégâts importants sur racines et collets de céréales, bulbes, pomme de terre …
En France, les agriculteurs et maraîchers connaissent bien les vers « fil de fer » ravageurs des cultures de maïs, betteraves, pommes de terre … contre lesquels ils utilisent, depuis longtemps, des traitements préventifs localisés contre les insectes du sol en micro-granulés …