| L’if commun (Taxus baccata) | |
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| | Généralités | |
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| | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : gymnospermes (Gymnospermae) | Classe : pinatés (Pinatea) | Sous-classe : pinidés (Pinidae) | Ordre : pinales (Pinales) | Sous-ordre : | Famille : taxacées (Taxaceae) | Sous-famille : | Genre : ifs (Taxus [Linné, 1753]) | Sous-genre : | Espèce : Taxus baccata [Linné, 1753], Taxus communis [Sen.] | Variété : | Nom commun : if commun | Nom populaire : if à baies |
| | | | gemeine Eibe, europäische Eibe, Eibe, Ifenbaum, Beeren-Eibe, Eiben-Baum, Ibe, Kantel-Baum, Taxe, Taxenboom, Taxus, Totenbaum | | yew, common yew | | | | hagina, hagin | | | | | | обикновен тис, отровачка | | teix | | | | tassu | | tisa, obična tisa | | almindelig taks | | iogh, iuthar, iubhar, iughar | | tejo, tejón | | harilik jugapuu | | | | marjakuusi, euroopanmarjakuusi | | if commun | | | | teixeiro, teixo | | | | | | ίταμος | | tiszafa | | iur | | ýviður | | tasso comune, libo, albero della morte | | | | | | | | | | | | | | barlind | | | | venijnboom | | cis pospolity | | teixeiro, teixo | | tisa | | тисс ягодный | | | | tis obyčajný | | tisa | | idegran, vanlig idegran | | tis červený | | | | Taxus baccata |
| | | Généralités | Conifère, sans cône et sans résine, de croissance lente. | |
| Catégorie de plante | | Arbre à feuilles persistantes. L’if est le seul « conifère » sans résine et sans cônes. |
| Port de la plante | L’if possède un tronc bien droit, robuste et cannelé, et un houppier à rameaux larges. Arbre très trapu, au port arrondi, parfois pyramidal, très rameux, souvent irrégulier, fantomatique, entouré de branches dès le bas. Sa ramure est étalée et dense. La ramification est relativement basse. | |
| Hauteur de la plante | Il peut atteindre de 10 à 12 m, et parfois 20 m. Arbre de petite taille, l’if ne dépasse pas les 20 m de hauteur mais il couvre une large circonférence. Il peut atteindre plusieurs mètres de circonférence (12 m pour l’if d’Estry âgé de 1 600 ans). |
| Remarques | Les Taxacées représentent une branche évolutive des essences ligneuses conifères qui s’est différenciée très tôt des autres groupes. L’apogée de leur évolution se situe dans l’ère tertiaire et notre époque n’en connaît que des restes bien appauvris. Le genre Taxus comprend huit espèces et, là encore, il ne s’agit peut-être que des variations géographiques d’une race collective survivante de l’ère tertiaire. |
| Espèces semblables | Les feuilles se distinguent de celles du sapin pectiné (Abies alba) par l’absence de lignes blanches sur la face inférieure. |
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| | | Couleur de la tige | Écorce gris-brun à brun-rougeâtre, brun violacé en vieillissant. | |
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| | Description des feuilles | Feuillage persistant et à feuilles en aiguilles. Aiguilles solitaires (pas groupées par 2 à 5 comme chez les pins). Elles sont insérées en spirale sur tout le rameau mais paraissent former deux rangs opposés à cause de la torsion du pétiole sur les rameaux horizontaux. Celles des rameaux horizontaux sont sur deux rangs et un niveau. Les feuilles sont en forme d’aiguilles, linéaires, aplaties, terminées par une courte pointe, mais non piquantes, mucronées, à bord un peu enroulé. Molles et souples. Elles sont décurrentes (leur limbe se prolonge sur la tige à la base). Court pétiole. Son feuillage est vénéneux mais pas l’arille rouge qui entoure la graine. | |
| Dimension des feuilles | Aiguilles de 1,5 à 2,5 cm de longueur et 3 mm de largeur. |
| | Végétation | Ses feuilles vivent environ huit ans, puis elles tombent. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Végétation | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | | Dimension des fleurs |
| | Parfum des fleurs |
| Pollen | |
| Floraison | De mars à avril. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Floraison | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | Description des fruits | | La coupole de soutien sous l’ovule se transforme au cours du processus de maturation de la graine en arille d’une couleur rouge très prononcée. Cet arille est le trait caractéristique qui différencie l’if des autres conifères. C’est la seule partie de cette essence ligneuse qui ne soit pas vénéneuse. Sorte de petite baie charnue en coupe ouverte présentant un creux caractéristique à leur sommet. La masse rouge charnue entourant la graine, appelée arille, est issue d’un renflement annulaire du pédoncule et n’est soudée à l’ovule qu’à sa base ; au cours de la croissance, elle entoure ce dernier. Douce et comestible. Toutes les parties de l’if sont toxiques pour les hommes et les animaux sauf la pulpe rouge, bien que les cerfs broutent les jeunes graines. Ce fruit rouge est particulièrement attrayant pour les enfants car il ressemble à un bonbon et a de plus une saveur sucrée. | Le fruit de l’if est apprécié des oiseaux qui mangent la pulpe et dispersent les graines.
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| Dimension des fruits | Arille de 10 à 12 mm. |
| Couleurs des fruits | La baie verte devient charnue puis rouge vif. | |
| Graines | La graine, à coque dure, est entourée d’une sorte d’expansion charnue (arille), en général d’un rouge intense à maturité, qui est douce et comestible : elle est recherchée par les oiseaux qui en favorisent ainsi la dissémination. La graine est très dormante, nécessitant la conservation depuis le ramassage en automne jusqu’au printemps de la deuxième année suivante (c’est-à-dire 18 mois). Graine violemment toxique, comme toutes les autres parties de l’arbre, à l’exception de la partie rouge des fruits. 17 000 graines par kg. | |
| Fructification | La fructification a lieu du mois d’août au mois de novembre, mais la maturation du fruit dure un an. | | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Fructification | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | Pérennité |
| Plantation | Printemps. |
| Multiplication | Propagation par semis, greffe et bouturage. Bouturage en automne. Les boutures sont arbustives. Les graines sont dispersées par les grives, sittelles et d’autres oiseaux (non digérées, elles sont rejetées avec les fientes). Rejette de souche et produit des pousses adventives sur les tronc. |
| Croissance | Sa croissance est extrêmement lente mais sa longévité est remarquable. S’il ne dépasse jamais 12 à 15 m, il met 100 ans pour atteindre 8 m. |
| Récolte |
| | Longévité | L’if a une très grande longévité, 1 500 ans (un des plus longévifs), peut-être même 2 000 ans, en partie en raison de l’extrême dureté de son bois. De nombreux ifs dans les cimetières sont âgés de plus de 1 000 ans. Un if de 1 700 ans vit en France, un de 3 000 ans en Grande-Bretagne ; cette longévité lui a fait prêter dès l’antiquité des liens avec le monde des morts et il est symbole d’immortalité : en témoigne le dieu gaulois Ivos, d’où vient if. Le plus vieil arbre d’Europe est sans doute un if autrichien, il aurait plus de 4 000 ans ! En raison de sa longévité, il a souvent précédé les églises et les cimetières auxquels il est souvent associé. |
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| | | Spontané en Afrique du Nord et dans presque toute l’Europe. Europe méridionale, Caucase et Amérique du Nord. On estime que l’if est apparu il y a 120 millions d’années. |
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| | Distribution globale | L’if commun vit en Europe au nord jusqu’à la Norvège, au sud jusqu’à l’Afrique du Nord, à l’est jusqu’en Asie Mineure, en Syrie et au Caucase. France : il manque dans le Massif Central, la Corse, la Normandie et la Bretagne. |
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| | Description du bois | Le bois de l’if est très dense, très nerveux et très élastique, il est assez rare, d’autant plus que dans certaines régions d’Europe il est protégé. |
| Propriétés du bois | Le bois d’if est très dur, imputrescible, compact et homogène. Particulièrement flexible et durable, très fin et assez lourd, ce bois fut longtemps utilisé pour les sarcophages et pour les arcs. Rétractabilité : faible. Stabilité : bonne, travaille peu. Sensibilité aux insectes : faible. Sensibilité aux champignons : résistant. Résistance aux intempéries : bonne, très durable. |
| | Loupe d’if | Duramen brun-orangé à brun-rouge, c’est un bois dense et serré de grain. Sa belle couleur et les figures formées par la loupe en ont fait un bois très apprécié en ébénisterie. Densité de 0,55 à 0,70 kg par dm³.
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| Densité du bois | Dureté : assez dur. Densité : 0,60 kg par dm³ à 0,70 kg par dm³ environ. |
| Travail du bois | | Le travail du bois d’if est parfois difficile mais le rendu est superbe. Facile à polir. |
| Utilisations du bois | | Placages, statues, bois à tourner, petits meubles, ébénisterie, placage, marqueterie et sculpture. Utilisé depuis longtemps en placage : meubles du Dauphiné, du XVIIe au XVIIIe siècle, meubles parisiens fin XVIIIe début XIXe siècle et surtout meubles anglais. Bois assez peu utilisé en ébénisterie française, on le trouve dans certains cabinets du XVIIe siècle ainsi qu’à l’époque Régence. On le retrouve sous forme de loupes à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Les Anglais en ont fait et en font toujours un usage important en copie de meubles fin XVIIIe début XIXe siècle. Ébénisterie, tranchage pour placages décoratifs, bois de sculpture, bois tourné, marqueterie. Son bois lourd et solide, mais également élastique, résistant et peu altérable, en faisait un matériau de choix pour confectionner des arcs (en grec toxos), des flèches, des arbalètes et des piques qu’on enduisait de sève toxique de l’if (taxine). Les meilleurs arcs en Grèce antique étaient d’ailleurs en bois d’if. Beaucoup d’ifs disparurent à cette fin lors de la guerre de Cent ans. Avec son bois résistant on faisait, au Moyen Âge, des cercueils. Jusqu’au milieu du XVIe siècle, le bois d’if a servi à la fabrication de luths et d’autres instruments à cordes. Cette grande demande fut à l’origine de la raréfaction de l’espèce, jadis beaucoup plus répandue. | |
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| | Utilisations médicinales | | Les feuilles, l’écorce, les graines et les baies par ingestion (quelques baies suffisent à provoquer la mort d’un enfant), la sève de l’écorce au toucher sont très toxiques. Chez l’homme, l’if engendre des troubles digestifs, nerveux, respiratoires et cardio-vasculaires qui peuvent entraîner la mort. Depuis la haute Antiquité, l’if est connu pour ses propriétés toxiques. - Le suc de son bois fournissait des flèches mortelles aux Celtes.
- Dioscoride, médecin des armées de Néron, déconseillait de s’endormir sous un if, et le nom de cet arbre, Taxus, vient du grec taxon qui signifie flèche empoisonnée.
- Dans le passé, on eut recours à l’if au cours des procédés abortifs.
Une décoction préparée avec seulement 50 g de feuilles d’if est mortelle. L’origine de cette toxicité est restée longtemps mystérieuse ; on sait maintenant qu’elle est attribuable à la présence d’une mixture d’alcaloïdes, connue sous le nom de taxine, qui fait aujourd’hui l’objet de recherches en vue de nouveaux traitements du cancer. La taxine, matière qui dérange l’appareil digestif, stoppe la respiration et arrête le cœur. Sa concentration varie au cours de l’année (2 % en hiver, 0,6 % en mai). Toutes les parties de la plante ne sont pas de toxicité égale, ainsi : - Les feuilles sont le siège principal du poison (la taxine) qui serait localisé dans les tissus épidermiques, surtout les feuilles en automne- hiver. La feuille est de plus en plus toxique avec le temps, et également si elle est séchée. Les feuilles âgées sont plus vénéneuses que les feuilles jeunes et fraîches.
- ensuite la graine dont la toxicité augmente progressivement avec la maturation.
En cas d’ingestion, il ne se passe en général rien car la graine est trop dure pour être mâchée. Si la graine est mâchée, l’intoxication provoque des vomissements, diarrhées, ou parfois des troubles neurologiques mineurs. Le temps de latence avant l’apparition des symptômes est de une heure à 2 heures. Symptômes : Excitation, hyperventilation, tachycardie puis ralentissement du cœur, hypotension, nausées, douleurs stomacales, crampes, vertiges, dilatation des pupilles, coliques, diarrhées violentes, étourdissements, convulsions, contractions musculaires, taches cutanées pourprées, coma, mort. Les reins sont lésés et le foie et tuméfié à l’autopsie.. Les empoisonnements par mastication sont fréquents chez les animaux. Chevaux, ânes, mulets et moutons y sont extrêmement sensibles et peuvent être tués en moins d’une heure. Avec des quantités ingérées assez importante, la mort de l’animal peut survenir entre 1h et 48 heures suivant la consommation de la plante. Les bovins peuvent être intoxiqués également par des baies provenant de haies. Attention également aux branches taillées laissées à portée des animaux. Les lapins, cobayes et chats sont par contre insensibles aux feuilles d’if. Le bétail qui mange de l’if meurt généralement très rapidement et l’on retrouve parfois encore des feuilles dans la bouche de l’animal. Bien maîtrisée, cette sève toxique est bénéfique : elle entre dans la composition de médicaments anticancéreux, car le taxol ralentit la croissance des cellules cancéreuses (découverte américaine de 1960 et poursuite des recherches à l’université de Gif-sur-Yvette dans les années 1980). Le docétaxel, connu sous le nom de Taxotère, se révèle d’un très grand intérêt dans le traitement du cancer du sein métastasé. Le reste de la plante était autrefois utilisée contre les rhumatismes, mais sa très haute toxicité a fait renoncer à son usage. Le suc de l’if a été signalé comme spécifique souverain contre les morsures de vipères. Les arilles débarrassés de leur graines ont une action adoucissantes, diurétiques et laxatives. |
| Utilisations culinaires | L’arille rouge charnu entourant la graine peut se manger tel quel comme friandise à condition de ne pas mâcher la graine. Il est sucré et très mucilagineux. |
| Utilisations économiques | | Les fibres de l’écorce étaient transformées en tissus (hyfe signifie « tissu »). |
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| Le feuillage et les graines contiennent plusieurs alcaloïdes, en particulier la taxine, très toxique, qui donne l’hydrotaxine par hydrolyse. L’if contient de plus un glucoside, la taxicatine. On a néanmoins retrouvé dans l’if des vertus médicinales étonnantes ; le taxol qu’il renferme est efficace contre la leucémie ; un arbre centenaire ne fournit qu’un gramme de taxol, et il faut environ 6 arbres pour traiter un seul patient ; heureusement, un chercheur français est parvenu à synthétiser la grosse molécule de taxol. Mais le taxol n’étant présent, en l’état qu’en très faible quantité dans l’if, on l’élabore désormais à partir d’une autre substance (le 10-désacétyl baccatine III) présente en quantité plus importante dans les feuilles. |
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| | Histoire | L’if est utilisé, dès la préhistoire, pour fabriquer des outils et des pilotis de cités lacustres. Son bois très dur et élastique a servi de l’antiquité au Moyen Âge, à la fabrication de boucliers, de lances et d’arcs, alors que le jus des fruits était utilisé pour empoisonner les pointes de flèches. À partir de 4500 avant JC, on n’a plus utilisé en Europe centrale et de l’ouest que du bois d’if pour réaliser les arcs. En raison des mauvaises conditions climatiques de la dernière période glaciaire, ce n’est que dans des régions reculées, par exemple dans des vallées protégées, que l’on trouvait des peuplements forestiers conséquents. À la fin de l’ère glaciaire, vers l0 000 avant JC, les arbres se sont à nouveau répandus, mais l’if qui croît lentement, a mis beaucoup plus de temps que les autres espèces. Aujourd’hui encore, l’if est considéré comme le meilleur bois pour faire des arcs et c’est dans ce bois que les constructeurs d’arcs traditionnels réalisent les pièces les meilleures et les plus recherchées. Le bois d’if se compose de deux couches de couleur différente : la partie extérieure est jaune clair, le cœur brun-rouge. L’aubier est souple et élastique, tandis que le cœur est plus dur et plus cassant, ce qui a des conséquences importantes pour la confection d’un arc : un arc en if doit en effet avoir sur sa partie avant une couche d’aubier, afin d’éviter la cassure ; le cœur du bois utilisé pour l’intérieur garantit quant à lui de hautes performances. Ce n’est qu’en associant les propriétés spécifiques des deux parties composant le bois d’if que l’on obtient des performances supérieures. Cette règle était déjà prise en compte au Néolithique : sur de nombreux arcs en if mis au jour, on peut attester l’utilisation des deux types de bois, détectables par leur couleur ou par des caractéristiques de séchage particulières. C’est grâce à leurs arcs en bois que les archers anglais ont terrassé la cavalerie française à Crécy puis à Azincourt. |
| | Religions | Arbre fatal voué à Hécaté, déesse des ombres et aux Erinnyes, filles de la nuit et de Cronos, divinités du monde souterrain qui remontaient sur terre pour accomplir des malédictions. |
| Mythes | Dans la mythologie grecque et romaine, il est dédié à Hécate, gardienne des enfers. Mais plus qu’en Grèce, les mythes de l’if sont associés au monde celtique, où il est l’Arbre funéraire. Dans le monde celtique, c’est l’arbre sacré des druides et « l’arbre funéraire », il est aussi associé à un symbolisme militaire. La toxicité de l’if est légendaire. Appelé « arbre de la mort », l’if est utilisé depuis toujours pour la fabrication des armes et de poisons mais aussi pour orner les cimetières. |
| Symboles | L’if est toxique et son bois (en raison de ses caractéristiques mécaniques) était utilisé pour la fabrication des armes, surtout les arcs et les boucliers. Il est l’Arbre de la Guerre. Le roi suprême d’Irlande avait pour nom Eochaid (Ivocatus, qui combat l’If). Les Éburovices, des environs d’Evreux, étaient les combattants de l’if. La roue d’apocalypse du druide mythique Mog Ruith est en bois d’if. C’est l’Arbre des cimetières où il veille sur les morts. Toutefois ces noirceurs affirmées révèlent aussi d’autres connotations plus subtiles. Les prêtres d’Eleusis portaient des couronnes d’If pour signifier l’immortalité, laquelle n’existe que par opposition à la mort. Par sa longévité même qui se compte en millénaires, l’If défie la mort, il la nie. |
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| Rareté | Présent partout en Europe, l’if n’est abondant dans aucun de ses habitats naturels et partout en régression en raison notamment de sa toxicité. |
| Menaces | L’éclaircissement des forêts et les coupes à blanc ont entraîné sa disparition car l’if a besoin de beaucoup d’ombre, au moins dans sa jeunesse. L’abroutissement par les cerfs et les chevreuils contribue également à son recul. |
| Protection | Aujourd’hui, l’if est, en de nombreux endroits, protégée par la loi. |
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