| L’arbre aux quarante écus (Ginkgo biloba) | |
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| | Généralités | L’arbre aux quarante écus est un très bel arbre, dont les feuilles prennent à l’automne une tonalité jaune d’or, est originaire de Chine, et fut longtemps protégé par les prêtres bouddhistes, qui contribuèrent à sa préservation. C’est en 1690 que le voyageur allemand Kaempfer publia la première description de l’arbre et proposa le nom générique de ginkgo. Linné confirma cette appellation en 1771, en la faisant suivre du nom d’espèce biloba pour souligner le caractère bilobé de ses feuilles. Âge : doyen des arbres, 250 millions d’années. Sexe : espèce dioïque, il existe des plants mâles et des plants femelles. |
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| | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : préspermatophytes | Classe : gymnospermes (Gymnospermae) | Sous-classe : | Super-ordre : cordaïtés (Cordaitae) | Ordre : ginkgoales (Ginkgoales) | Famille : Famille unique des ginkgoacées (Ginkgoaceae) | Sous-famille : | Genre : ginkgo | Sous-genre : | Espèce : Ginkgo biloba | Variété : | Nom commun : ginkgo (prononcer « ginko ») bilobé | Nom populaire : arbre aux quarante écus, arbre-aux-pagodes |
| | | | Mädchenhaarbaum | | maidenhair tree | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | arbre aux quarante écus | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Ginkgo biloba |
| Étymologie | Du japonais Gin Yyo, dérivé du chinois Ya Tchio, patte de canard (forme de sa feuille), ou peut-être du mot chinois yin kuo, « fruit d’argent » (fruit clair). Biloba évoque la forme à deux lobes de la feuille. Il a été surnommé « arbre aux 40 écus », car un plant fut acheté pour 40 écus, en 1788, somme importante pour l’époque, par un botaniste de Montpellier, M. de Pétigny, à un botaniste anglais. Il aura fallu plusieurs siècles pour que l’orthographe du nom de cet arbre soit enfin fixée. Au Japon, comme l’a écrit Kaempfer en 1720, l’arbre est appelé ichô ou ginnan, ce qui signifie « arbre aux abricots d’argent ». Cela fait référence aux reflets argentés des fruits qui ont la taille et la couleur de ceux de l’abricotier. Ginnan est une des deux transcriptions japonaises normales pour les idéogrammes chinois signifiant « abricots d’argent » et lus actuellement yinxing. Une autre transcription est gin kyo. C’est sans doute grâce à une faute de transcription que le gin kyo japonais deviendra le ginkgo en Europe. L’auteur de cette erreur ? Engelbert Kämpfer, le « découvreur » allemand (1651-1715) de l’arbre, qui aurait mal formé un Y qui fut pris pour un G, soit par lui-même, soit par son imprimeur ! Prononciation : le mot « ginkgo » se prononce en français « jign-ko » ou « jin-ko » (le son « in » est nasalisé comme dans le mot vin). En bon français, il faut éviter la prononciation anglaise « djinn-ko » et les autres prononciations approximatives : djenn-ko, jinn-ko ou ghenn-ko. |
| Ginkgo biloba L. | En 1771, Linné adjoignit au terme de ginkgo le qualificatif de biloba, pour préciser que l’une des principales caractéristiques des feuilles de cette espèce était leur forme bilobée. Cette appellation binomiale à été adoptée par la communauté scientifique internationale, le nom botanique est donc : Ginkgo biloba [Linné]. Cette appellation a été adoptée avec réticence par certains botanistes des XVIIe et XIXe siècles, notamment l’anglais J. E. Smith qui considéra, en 1797, que la description de Linné était insuffisante et le rebaptisa Salisburia adiantifolia. On retrouve parfois cette dénomination dans des flores du XIXe siècle. |
| Autres appellations japonaises | Ginkgo, nom actuel de l’arbre aux quarante écus, signifiant « abricot d’argent », est actuellement tombé en désuétude au Japon. Guinnan, autre nom japonais signifiant « abricot d’argent », est encore populaire au Japon mais il désigne les amandes du ginkgo plutôt que l’arbre lui-même. L’appellation courante de cet arbre au Japon est « itsjo » (prononcer itchô). Ce nom vient du chinois « Ya-Tchio », littéralement « patte de canard », en référence à la structure palmée de la feuille bilobée. La transcription actuelle du nom japonais est « Ichô » ou « Ichou ». Il existe d’autres appellations japonaises, notamment l’« arbre aux mamelles », « chichi-no-ki » ; ce nom est encore utilisé dans les temples de campagne qui abritent de vieux ginkgos et où les superstitions populaires relatives à l’allaitement des enfants sont encore vivantes. | | Le nom d’« arbre aux quarante écus » n’est employé qu’en français. Il date de 1780 et on le doit à Pétigny, botaniste français amateur, qui acheta en Angleterre les cinq premiers arbres ramenés en France. En calculant le prix de son achat par rapport à celui du repas qu’il offrit à son fournisseur, Pétigny surnomma ses arbustes « arbres aux quarante écus ». Selon une autre version des faits, le botaniste anglais aurait proposé le lendemain de reprendre pour ce prix-là un seul des plants parmi les cinq qu’il avait vendus la veille. Presque tous les ginkgos de France descendent de ces cinq plants importés d’Angleterre par Pétigny. Le nom d’arbre aux quarante écus rappelle également que les feuilles, en automne, peuvent faire penser à des écus en or ! Le nom de « noyer du japon », actuellement aussi en désuétude, vient de la ressemblance approximative de ce qu’on appelle les « fruits » du ginkgo, contenant une amande comestible, avec les noix. |
| Autre appellation européenne : maidenhair tree | Le nom de maidenhair tree est très employé dans les publications anglo-saxonnes grand public. Il correspond à la ressemblance des feuilles de ginkgo avec celle de la fougère à pétiole dénommée adiante (Adiantum en latin). On retrouve cette comparaison dans l’appellation donné au ginkgo par Smith en 1797 : Salisburia adiantifolia. L’adiante est également connue en France sous le nom de capillaire de Montpellier. Cette plante, bien connue des botanistes, est parfois appelée « cheveux de Vénus », en anglais maidenhair, d’où la dénomination anglais du ginkgo de maidenhair tree. En allemand, on retrouve les noms de Ginkgobaum et madchenhaarbaum, traduction de maidenhair tree. |
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| | Généralités | |
| Catégorie de plante |
| Port de la plante | Port pyramidal. Ses branches au feuillage peu dense partent du tronc à angle droit. |
| Hauteur de la plante | De 2 à 3 mètres à l’âge de 5 ans puis jusqu’à 40 mètres en lui laissant le temps (environ 2 000 ans) et 10 mètres de largeur à l’âge adulte. |
| Remarques | Le ginkgo est un arbre pouvant atteindre 40 mètres de hauteur, aux feuilles en forme d’éventails jaune d’or, et dont les graines sont entourées d’un pseudo-fruit charnu jaune. Il n’a aucune parenté avec une autre espèce végétale et est le seul représentant de son genre et de sa famille. Arbre inclassable, c’est un survivant des temps géologiques anciens. Véritable fossile vivant, il est présent à la surface de la Terre depuis 250 millions d’années, ce qui représente un record dans le monde végétal. Il couvrait d’immenses étendues au Jurassique et a survécu à tous les cataclysmes géologiques et climatiques. Cet arbre est sacré en Asie, où il est vénéré pour son extraordinaire longévité. On le trouve dans l’enceinte des temples et palais, pour les protéger de la destruction. Certains des ginkgo biloba présents actuellement en Chine ont plus de mille ans ! On le connaît sous les noms d’arbre sacré, d’arbre céleste et d’arbre aux 40 écus. Le ginkgo a toujours fasciné les botanistes, à cause de son unicité et de son origine exceptionnellement ancienne. Introduit en France au XVIIe siècle, il est cultivé dans les parcs en Europe et aux États-Unis. On ne le trouve plus à l’état sauvage que dans certaines forêts d’Extrême-Orient. L’un des aspects fascinants du ginkgo est qu’il semble résister à toutes les agressions extérieures : maladies, parasites, champignons, insectes, pollutions, intempéries. On utilise sa feuille séchée dans les pharmacopées occidentales, et son fruit en Chine, où il est appelé ying xing. Le ginkgo est cité parmi les dix substances thérapeutiques majeures dans le plus ancien traité de médecine chinoise connu, écrit sous le règne de l’empereur Chen Nong, 2 700 ans avant Jésus Christ. |
| Espèces semblables |
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| | | | Description des feuilles | La feuille du Ginkgo biloba est primitive, sans nervure centrale, en forme d’éventail (« patte de canard »). Les feuilles pétiolées ont un limbe en forme d’éventail lobé ou incisé, mais fréquemment bilobé, d’où le nom spécifique de biloba. Elles ont de 5 à 8 cm de largeur. L’échancrure, plus ou moins profonde, leur donne souvent la forme d’un cœur ou d’une patte de palmipède. On écrit parfois aussi que la feuille du ginkgo ressemble à un rein, on la dit alors réniforme. Rappelant le flabellum, l’éventail de parade des pharaons égyptiens, elle est encore dite flabelliforme. D’un vert tendre au printemps, plus mat en été, les feuilles ont une merveilleuse teinte jaune d’or en automne. Leur nervation est qualifiée de dichotomique, car les deux nervures qui parcourent le pétiole se ramifient dans le limbe en deux branches égales, lesquelles se ramifient à leur tour à trois ou quatre reprises. Ce système de nervation est unique au Ginkgo biloba. | Les pieds mâles jaunissent et perdent leurs feuilles une quinzaine de jours avant les pieds femelles. Il est difficile de distinguer les ginkgos par leur sexe, excepté en automne lorsque les ginkgos femelle portent leurs fruits. Toutefois, lorsque des ginkgos de sexes différents poussent sur un même site ,on peut les différencier en constatant un décalage dans l’évolution saisonnière du feuillage et des inflorescences. Chez les ginkgos males, au printemps, l’arrivée des feuilles, puis celles des inflorescences, précède d’une quinzaine de jours celle des ginkgos femelles du voisinages. En automne, c’est la chute des feuilles des ginkgos mâles qui précède celle des ginkgos femelles ? Ce curieux phénomène peut se constater notamment au jardin des plantes de Paris, devant la salle de paléontologie du Muséum d’Histoire Naturelle, où se trouve un ginkgo de sexe masculin. On lui a greffé au siècle dernier une branche de ginkgo femelle. À chaque saison, sur cet arbre devenu bisexué par le fait de l’homme, on peut constater ce curieux décalage. Les feuilles du ginkgo peuvent rester sur l’arbre tard dans la saison pour finir par tomber parfois brutalement, en quelques jours, voir même en un seul jour en 1 ou 2 heures ! |
| Dimension des feuilles |
| Couleurs des feuilles | La feuille jaunit à l’automne. |
| Végétation | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Végétation | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | Description des fleurs | Les organes reproducteurs évoluent moins vite que les organes végétatifs : c’est la base des clefs de détermination. Les botanistes consacrent au ginkgo un ordre végétal à lui tout seul car ses inflorescences présentent une structure archaïque. Il constitue un intermédiaire entre les cryptogames vasculaires (fougères) et les plantes supérieures (Phanérogames ou Spermaphytes). Les inflorescences sont différentes chez les sujets mâles et femelles. Peu colorées, moins grandes que les feuilles, ces inflorescences naissent à l’extrémité des rameaux courts en même temps que les feuilles, chez les sujets mâles à partir de 20 ans, alors qu’il faudra attendre une trentaine d’années pour les ginkgos femelles. | Appareil reproducteur mâle | Les inflorescences mâles sont des chatons cylindriques de quelques cm de longueur, portant une centaine d’étamines à filet court en ordre spiralé. Chaque étamine est surmontée d’une poche résinifère. Le pollen, disséminé par le vent, comporte quatre cellules dont l’une (cellule gamétogène) produira les anthérozoïdes ciliés. Les cellules sont protégées par une paroi cellulosique appelée intime, elle-même entourée de l’exine, essentiellement formée de sporopollenine supportant la fossilisation. | Appareil reproducteur femelle | Les pédoncules présentent une paire d’ovules, dont un seul généralement viendra à maturité. Les ovules dressés (orthotropes) sont complètement mûrs à la fin de l’été. Ils comprennent alors de l’extérieur vers l’intérieur : un tégument chlorophyllien, un nucelle blanc, et un endosperme ou prothalle femelle. L’endosperme présente, dans sa partie supérieure, une formation proéminente, de part et d’autre de laquelle on aperçoit deux petits orifices représentant les cols de deux archégones (quelquefois trois ou quatre), et qui renferment chacun un gamète femelle, ou oosphère. |
| Dimension des fleurs |
| Couleurs des fleurs |
| Parfum des fleurs |
| Pollen |
| Floraison | Le ginkgo fleurit au printemps. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Floraison | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | | Dimension des fruits |
| Couleurs des fruits |
| Graines | Le noyau du ginkgo ressemble à une grosse pistache, blanche et brillante. Les seules amandes qui se conservent sont celles qui ne sont pas fécondées. |
| Fructification | Automne. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Fructification | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | Pérennité |
| Description | Le ginkgo est un arbre ramifié, à tronc étroit, atteignant jusqu’à 30 m de hauteur pour un diamètre de 1,5 à 2 mètres. Le ginkgo est un arbre dioïque, à maturité sexuelle tardive. Il existe donc des ginkgos mâles et des ginkgos femelles. Le branchage est constitué de rameaux longs portant des rameaux courts, eux-mêmes porteurs de bouquets de feuilles. |
| Chichi | Les très vieux ginkgos asiatiques peuvent porter des sortes de rameaux cylindriques, issus des grosses branches, appelés « chichi » au Japon. Les chichis, ces curieuses excroissances, pendent comme des stalactites, et peuvent même aller jusqu’à s’enraciner. Leur nature réelle n’est pas connue. La ressemblance de ces excroissances avec des mamelles a frappé les asiatiques. Un ginkgo japonais du temple Asama, près du mont Fuji, est bien connu pour ses plaques votives ou l’on voit des nouveau-nés téter les « mamelles » du vieux ginkgo sacré. À gauche, photo du plus célèbre des ginkgos de Tokyo, situé dans l’enceinte du temple Minoto-ku. Ce ginkgo a une circonférence de 10,4 m pour une hauteur de 20 m. Son âge est estimé à 750 ans (rapport 1998 de l’agence environnementale du Japon). Cet arbre est bien sur classé « monument naturel national ». Les ginkgos d’Occident ne sont pas assez vieux pour montrer ces curieuses ramifications, sauf celui du parc Montsouris à Paris, qui n’a pourtant guère plus de cent ans. |
| Les branches sont dimorphes | Les branches sont dimorphes. Les rameaux longs et les rameaux courts poussent à angle droit. Les rameaux longs (auxiblastes) ont une croissance rapide. Leurs feuilles, à disposition spiralée, sont espacées. Les rameaux courts latéraux (mésoblastes), à croissance très lente, sont densément feuillés (jusqu’à 10 à 15 feuilles) et portent les inflorescences. Les bourgeons poussent sur les rameaux courts et longs, mais aussi sur les branches, et même sur le tronc, qui est encore une particularité du ginkgo. L’écorce du ginkgo a la particularité de présenter des cristaux d’oxalate de calcium. |
| Plantation |
| Multiplication | Sa reproduction est primitive. Le ginkgo fait partie de la classe des gymnospermes, comme les conifères, apparus les premiers sur terre : la graine n’est pas protégée par un ovaire. Mais chez le ginkgo, l’ovule nu grossit préalablement, pour atteindre une forme de boule (qu’on pourrait prendre pour un fruit). Les spermatozoïdes venant de pieds distincts (espèces dioïque) sont transportés par un liquide pollinique vers l’oosphère ce qui rappelle la pollinisation archaïque de la fougère. La plantule se développe immédiatement après la germination, sans passer par le stade de la graine. |
| Cycle de développement | Pollinisation | En mai, les grains de pollen sont transportés par le vent. Ils viennent adhérer aux gouttelettes visqueuses que les ovules laissent exsuder du micropyle. Le pollen est piégé et stocké tout l’été dans la chambre de pollinisation, alors que le micropyle se referme. Le pollen germe alors et produit de véritables spermatozoïdes mobiles. | Fécondation | L’extrémité du tube pollinique contient deux anthérozoïdes ciliés. Dans la chambre pollinique, un liquide de fécondation est émis par le nucelle. Les anthérozoïdes mobiles sont libérés dans ce liquide et pénètrent dans le col de l’archégone mature ; un seul fécondera l’oosphère, formant un noyau diploïde : l’œuf, ou zygote. Cette fécondation en milieu aquatique est nommée zoïdogamie. Elle se produit sur l’arbre ou à terre, suivant le climat. L’embryogénèse débute immédiatement. | Germination | Dès que l’embryon a atteint sa taille maximale (3 à 4 mois après la fécondation ), la germination peut avoir lieu, sans temps de repos. Dans la nature, il faut attendre le mois de juin de la deuxième année . Au moment de la germination, les jeunes plantules portent des sortes d’écailles ressemblant un peu à celles d’une jeune fougère. |
| Entretien | Gardez les plants de ginkgo en pot jusqu’à l’âge de deux ans. Vous pouvez ensuite le mettre à leur place définitive. Le ginkgo semble préférer le plein soleil à la mi-ombre et des sols humides, profonds, avec un bon drainage. Il est particulièrement facile à cultiver dans les jardins. Le ginkgo n’a pas besoin de taille, il peut néanmoins être cultivé en espalier, en haie ou en grimpant. L’espèce répond bien au marcottage. Vous pouvez également laisser votre ginkgo de manière permanente en pot et l’entretenir comme un bonsaï. Il s’agit alors d’un bonsaï d’extérieur que vous pouvez cultiver sur votre balcon! |
| Croissance | Il se développe au début assez lentement: il lui faut 10 à 12 ans pour atteindre 6 mètres et il faut environ 20 ans avant qu’il ait une forme arrondie. Dans des conditions favorables le ginkgo s’accroît, à partir de mai jusque fin août, de plus de 30 cm pendant les 30 premières années. |
| Récolte | La récolte des pseudo-fruits se fait, en automne, après leur chute de l’arbre. Penser à toujours vous protéger les mains avec des gants car la pulpe du fruits est très allergisante. Enlever la couche charnue en frottant les fruits avec du sable, ou par trempage dans l’eau. Rincer ensuite les graines (elles doivent être très propres!) et bien les faire sécher. Les placer dans un sac fermé, ou un conteneur, à entreposer dans une pièce fraîche, ou dans le bac à légumes de votre réfrigérateur. Les graines peuvent également être achetées chez un pépiniériste, ou sur internet. Au départ, on ne sait par si la graine va donner un plant mâle ou un plant femelle. La recherche horticole a prouvé que la « stratification » des graines pendant deux mois en milieu frais permet une maturation de l’embryon et donc une meilleure germination. Elle est le plus souvent réalisée dans du sable humide, avec adjonction d’un fongicide. Cette méthode permet d’obtenir un taux de germination jusqu’à 90 %. Le terme de « stratification » s’applique à tout procédé de préparation et de conditionnement des graines en vue de favoriser leur germination. Évidemment, on parle de stratification seulement pour les graines que l’on sèmera au printemps. Si les graines sont mises en terre à l’automne, on parle alors de stratification naturelle dans le sol. |
| Germination | Récupérer les graines après stratification. On peut réaliser une légère scarification des graines, c’est à dire pratiquer une incision avec un couteau pointu. Une autre technique consiste à passer un papier de verre sur les graines pour permettre une meilleure infiltration de l’humidité. Trempez alors les graines une journée dans de l’eau tiède pour ramollir la coque. Les graines qui flottent ont peu de chance de germer et vous pouvez les jeter. La germination, épigée, à lieu environ un an après la floraison. Semer les graines à une profondeur d’environ 3 à 4 cm, dans un terreau sablonneux bien drainé. Humecter quotidiennement. Vérifier environ deux fois par semaine si il n’y a pas eu développement de champignons. Les professionnels testent la germination, à l’abri de la lumière, en utilisant des cycles de températures alternées, 16 h à 20 °C puis 8 h à 30 °C. Le temps de germination est de 40 à 60 jours. Vous pouvez également ensemencer en pleine terre dès l’automne. Les graines sont alors enfoncées profondément (10 à 15 cm), et il est préférable de les recouvrir jusqu’au printemps par une bonne couverture de paille. |
| | Longévité | 1000 ans. |
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| | Milieux | | Le ginkgo est incroyablement résistant : c’est presque le seul arbre capable de croître normalement entre les gratte-ciels de Neuve-York. |
| Sols | Se plaît sur sol profond, fertile, bien drainé et un peu acide. |
| | Altitudes |
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| Chine. Le ginkgo est le plus vieil arbre reconnu : il existe depuis 200 millions d’années (on dit qu’il est un « fossile vivant », unique témoin d’une époque très éloignée). Inconnu du monde occidental, il fut « découvert » par les Européens au Japon, vers 1700, par Engelbert Kaempfer, médecin de la Compagnie des Indes néerlandaises. Planté pour la première fois en Europe à Utrecht en 1730, puis à Kew Gardens, en 1754. |
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| | Distribution globale | Le ginkgo biloba aime les étés chauds et est donc rarement planté dans le nord de l’Europe. |
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| | | Propriétés du bois |
| Aspect du bois | | Coupe longitudinale | | Coupe tangentielle | | Coupe radiale | |
| Densité du bois |
| Travail du bois |
| Utilisations du bois | |
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| | Utilisations médicinales | | La médecine chinoise a repéré depuis longtemps un extrait des feuilles stimulant pour la circulation artérielle et les poumons, et efficace contre l’asthme. Au Niveau Circulatoire- Stimule et tonifie la circulation sanguine, en particulier dans les zones de microcirculation, grâce à l’action vitaminique P des flavonoïdes.
- Améliore les propriétés de viscoélasticité du sang.
- Inhibe le facteur de coagulation des plaquettes sanguines, une réaction présente dans une inflammation allergique ( notamment l’asthme ) ou un choc anaphyllactique.
Au Niveau CérébralAméliore le métabolisme du glucose cérébrale. Inhibe le développement de l’œdème cérébral toxique ou traumatique. Protège le cerveau grâce à ses ginkgolides A et B et à la bilobalide.
Autres propriétésInactive les radicaux libres grâce à ses flavonoïdes (antioxydants). Réduit l’œdème de la rétine et les lésions cellulaires de cette dernière. À des effets anti-inflammatoires, combat les allergies. Agit comme un antispasmodique. En Homéopathie : Amygdalite gauche de 4 à 6 CH, Céphalée gauche de 5 à 9 CH et Crampe des écrivains de 5 à 9 CH.
PropriétésFeuilles : antispasmodique, vasodilatateur, anti-inflammatoire ; fruits : expectorant, sédatif, vermifuge, antibiotique, antifongique. ActionsCette plante ancienne possède de très nombreux composants. Elle est soumise depuis quelques années à une recherche scientifique intense, car elle présente de nombreuses propriétés et effets thérapeutiques, principalement sur les systèmes cardio-vasculaires et neurologiques. Ses principales utilisations tiennent aux troubles de la circulation : insuffisance veineuse des membres inférieurs, oedèmes, troubles de la circulation artérielle cérébrale, artérite, vertiges, maux de tête, bourdonnements d’oreilles, troubles du comportement. Il est également utile en cas d’anxiété, de dépression nerveuse, de vision diminuée, de claudication intermittente, d’artériosclérose, et de troubles liés au diabète. Il aide à prévenir le vieillissement général de l’organisme, ralentit la dégénérescence des cellules, tissus et organes, redonne des forces, de l’énergie et du tonus. Cette plante qui fait beaucoup parler d’elle est ces dernières années l’un des compléments alimentaires les plus vendus, et ce non sans raisons, au vu de ses propriétés nombreuses et de sa longue histoire dans la pharmacopée chinoise. En 1990, le biochimiste américain Elias Corey, de l’Université de Harvard, reçut un prix Nobel pour ses travaux sur les composants spécifiques du ginkgo biloba. Il a mis en évidence les propriétés thérapeutiques originales des ginkgolides pour la prévention du vieillissement cérébral. |
| Utilisations culinaires | Le fruit contient une amande qui est comestible grillée (d’où le nom chinois). L’amande du fruit du ginkgo, grillée ou bouillie, est très appréciée en Asie, surtout en Thaïlande. Elle accompagne et parfume les plats les plus raffinés de l’Extrême-Orient, notamment ceux des fêtes et des célébrations. La consistance de l’amande est croquante. Son goût n’est pas très prononcé, il peut rappeler celui du pignon de pin. L’amande se consomme entière, en amuse-gueule, dans les soupes ou les plats à la vapeur. On la préfère parfois moulue ou encore pilée. En Chine, on offrait les graines de ginkgo teintes en rouge, couleur de la joie, lors des naissances et des mariages. |
| Utilisations ornementales | Le ginkgo, qui a su traverser les siècles, résiste bien à la pollution. Aussi est-il planté en ville, mais les ovules à maturité dégagent une odeur particulièrement nauséabonde s’ils pourrissent au sol : on évite de planter des arbres femelles. En Extrême-Orient, le ginkgo est un arbre sacré, planté près des pagodes. |
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| Ils sont très nombreux : flavonoïdes (rutoside, quercétol, kaempférol, isorhamnétol, épicatéchol), ginkgétol, isoginkgétol, flavonols, sesquiterpènes, hydrocarbures, acides aminés, procyanidines. | |
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| | Histoire | En tant qu’espèce botanique, le ginkgo semble défier le temps. Un des premiers représentants connus des ginkgos proprement dits, le Ginkgo primigenia, était déjà apparu au permien, la dernière partie de l’ère primaire, il y a 250 millions d’années. Il semble que l’espèce actuelle, ou du moins un de ses prédécesseurs très proches, le Ginkgo adiantoïdes, prospérait au Jurassique (150 MA), lors de l’apogée des dinosaures, mais également des ginkgos : les paléobotanistes recensent 5 à 6 espèces différentes au Jurassique, et jusqu’à 11 espèces au Crétacé (144 MA). Le ginkgo fut qualifié par Charles Darwin de fossile vivant (1859). Pendant longtemps, les ginkgos furent donc abondants et répandus sur tous les continents. Suite au cataclysme de la fin du secondaire, une seule espèce est retrouvée au secondaire : Ginkgo adiantoides. Deux genres s’étaient déjà éteints : Ginkgoites et Baiera. Les fossiles de ginkgos les plus récents remontent à 7 MA en Amérique et à 2,5 MA en Europe. |
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