| Le village de Caniçal à Madère | |
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| Présentation générale | Caniçal est un petit village de pêcheurs et jadis le centre de l’industrie de la baleine jusqu’en 1982, date à laquelle elle fut interdite. Les pêcheurs embarquaient à bord de frêles bateaux effilés pour harponner les cétacés. Aujourd’hui, les cachalots ne fréquentent plus guère les côtes, mais Caniçal, après avoir végété quelques années, est devenu l’un des premiers ports portugais pour la pêche au thon, activité importante dont témoignent les dimensions des installations portuaires et de la conserverie. |
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| | Le village de Caniçal se trouve dans la partie est de l’île de Madère, à 35 km de Funchal. Il est facile d’accès depuis la ville de Machico, par sa nouvelle route nationale ou par l’ancienne route de Pico do Facho, où l’on peut mieux profiter du magnifique paysage. |
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| | Le musée de la baleine (Museu da Baleia) | Près du port ancien, au bas du village, ce petit musée de la baleine présente de nombreux objets dont une maquette de baleine à échelle réelle, quelques harpons, des maquettes de bateaux, des photographies, deux films documentaires et bien d’autres choses (dents de cachalot ou os gravés) qui évoquent la chasse à la baleine dont vécut Caniçal entre 1940 et 1981. C’est l’un des meilleurs pêcheurs de baleines du village qui, ayant fait contre mauvaise fortune bon cœur, a fondé ce remarquable Musée de la Baleine. Les anciennes techniques de la pêche à la baleine, l’usage qui était fait de la chair, des os et de l’huile de baleine y sont expliqués et on peut visionner un film sur la pêche à la baleine. La baleinière exposée semble un frêle esquif à côté de la maquette grandeur nature d’un cachalot. |
| | La plage de Prainha (Praya de Prainha) | Un escalier descend de la chapelle de Nossa Senhora da Piedade vers le pied de la falaise où, encadrée de deux éperons de lave déchiquetés, s’étire la plage de Prainha. Cette petite plage de sable noir (fines particules de lave d’origine volcanique), n’a rien de spectaculaire, mais c’est l’unique plage naturelle de l’île de Madère. | |
| La Pointe Saint-Laurent (Ponta de São Lourenço) | Au delà de Caniçal, la route traverse la terre rouge, désolée et plate de l’extrémité orientale de l’île et se termine un peu plus loin en cul-de-sac à un parking près de la baie Baia da Abra. Lorsque la caravelle du navigateur Zarco eut en vue cette pointe de l’île en 1420, le marin aurait prononcé la phrase « En avant, saint Laurent ! », d’où la dénomination de l’endroit: c’est la pointe Saint-Laurent avec ses formations rocheuses volcaniques spectaculaires aux tons ocre, rouges et noirs s’étire loin dans la mer, avec des vues absolument sublimes sur l’Atlantique ; un paysage totalement différent du reste de l’île. La pointe Saint-Laurent est une presqu’île, surnommée le « dragon », battue par les flots et les vents, comme en témoignent les nombreuses éoliennes qui hérissent le paysage, même si elle est une réserve naturelle depuis 1982. Du parking, un sentier mène à un point de vue d’où l’on découvre des rochers surprenants et de nombreuses sortes de plantes, dont on profite mieux à pied, comme l’halophyte, l’immortelle, le cardon et bien d’autres. C’est le point de départ d’un chemin de randonnée qui vous permet de faire le tour de la presqu’île en à peu près trois heures. Au large de la pointe se dressent l’Ilhéu de Fora (l’îlot du Large), avec son phare, et l’Ilhéu dos Desembarcadouros. Certaines plantes rarissimes de cet îlot pourraient être d’authentiques vestiges de la flore de l’Atlantide. On a découvert ici des fossiles d’une flore que certains géologues datent de l’ère tertiaire. | | |
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| | Histoire | À Caniçal, on commença à pratiquer la pêche à la baleine en 1940 : des pêcheurs de baleines venus des Açores enseignèrent à leurs collègues comment traquer ce colosse (jusqu’à 20 m de longueur) que ses migrations conduisent parfois jusqu’à l’extrémité est de Madère. Les hommes de Caniçal partaient en mer dans de simples embarcations en bois, remorquées par le seul cotre du village. Ils engageaient la lutte contre le cachalot à grand renfort de harpons et de lances. Tandis que les hommes d’équipage s’efforçaient de maintenir le bateau le plus près possible de l’animal, les truncadores tentaient de l’atteindre de leurs lances jusqu’à l’achever à l’issue souvent de plusieurs heures de combat. Le cadavre était alors remorqué à terre et détaillé sur place. |
| Économie | Caniçal fut jadis un port fameux pour la pêche à la baleine mais, depuis que cette pêche a été interdite dans ces eaux en 1981, tout ce qui reste de cette industrie, jadis lucrative, est un musée de la Baleine. Depuis que le Portugal a ratifié en 1981 ces accords de Washington sur les espèces protégées, les mammifères marins peuvent de nouveau s’aventurer sans crainte dans les parages : on voit encore, très rarement, des baleines près de Caniçal, mais Caniçal reste toujours un port de pêche actif. Caniçal vit aussi beaucoup du développement touristique de la ponta de São Lourenço toute proche. |
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| | Informations utiles | Dans le port de Caniçal, les bateaux de pêche, toute l’année, et un service de vedettes en saison, permettent d’atteindre la pointe extrême de la ponta de São Lourenço. |
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