Santa Cruz fut un tranquille petit port de pêche bordé par une plage de galets ; c’est aussi un centre de culture des bananes. Santa Cruz garde des premiers temps de la colonisation de Madère plusieurs monuments manuélins parmi lesquels une belle église manuéline.
Aujourd’hui, Santa Cruz est connue pour son aéroport international.
L’église Saint-Sauveur est typique de Madère, avec son crépi blanc et son appareil de blocs de lave. Edifiée en 1533, ce serait l’église la plus ancienne de l’ile.
Son clocher est coiffé d’un toit pyramidal et une balustrade de croix du Christ borde le sommet de l’abside.
L’intérieur, à trois nefs, est couvert d’un plafond peint. Dans la nef centrale, au plafond peint en berceau, remarquer le tombeau des Spinola. Dans le chœur, dont la voûte est soutenue par des colonnes torses, se trouve la dalle funéraire en métal de João de Freitas, qui fit construire l’église, la chaire gothique et des peintures de la Renaissance.
Remarquer les stalles du collatéral droit, et la jolie chapelle manuéline à gauche.
Le palais du Conseil (Paço do Concelho)
Sur le côté opposé de la place principale, la façade de l’ancien Palais du Conseil (XVIe siècle) est percé de deux splendides fenêtres manuélines des XVe et XVIe siècles, et d’un portail gothique. En retrait, le jardin public aboutit presque à la grève de galets sur laquelle on hisse les barques de pêche.
Le Palais de Justice, à quelques mètres de là, a survécu depuis la même époque, avec ses belles vérandas et un escalier central impressionnant.
L’hôtel de ville (Câmara municipal)
À l’est du village, l’hôtel de ville, au bel escalier extérieur, est un ancien palais du XVIIe siècle qui se cache derrière deux magnifiques arbres en fleur.
L’aéroport a été construit en 1966, mais depuis l’allongement de la piste de l’aéroport en 2000, les gros-porteurs peuvent enfin atterrir à Madère, et les passagers n’ont plus à subir les freinages brusques dus au manque de longueur de la piste. L’arrivée sur l’île n’en demeure pas moins impressionnante puisque les avions se posent sur une plate-forme artificielle, montée sur pilotis à 70 m au-dessus des vagues, coincée entre mer et montagne.
La route passe sous la spectaculaire piste d’atterrissage en partie creusée dans la roche, en partie construite sur une plate forme artificielle soutenue par une forêt de piliers.
Avant son agrandissement, cofinancé par l’Union Européenne, l’aéroport ne pouvait accueillir que des avions de taille moyenne compte tenu de la faible longueur de sa piste (1 200 m seulement). La piste est désormais assez longue pour accueillir un Jumbo Jet. L’approche en avion par grand vent reste cependant plutôt spectaculaire…