| L’acropole de Lindos (Líndos) sur l’île de Rhodes | |
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| Présentation générale | L’acropole de Líndos est certainement le site archéologique le plus intéressant de Rhodes ; il attire du monde entier des milliers de visiteurs chaque année. | |
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| | L’exèdre | Au pied de l’Acropole, avant de gravir les dernières marches du grand escalier montant à la citadelle, se trouve une exèdre (« siège en dehors »), banquette semi-circulaire, et un bas-relief étonnant de 4,5 m sur près de 5 m, sculpté dans la pierre, figurant dans ses moindres détails la proue d’une « trimolia » (trirème, navire de guerre rapide de conception rhodienne communément utilisé à cette époque). Datant du IIe siècle avant JC, c’est probablement, selon une inscription gravée sur sa base, une œuvre sculptée par le rhodien Pythocritos (Πυθόκριτος), à qui est également attribuée la fameuse « Victoire de Samothrace » (Νίκη της Σαμοθράκης), exposée au musée du Louvre à Paris, qui occupait un site analogue à celui-ci. | Ce bas-relief servait de piédestal à la statue, aujourd’hui perdue, de l’amiral Agesandros, le héros de la mer, vainqueur d’une bataille navale en 180 avant JC ; le bas-relief était relié à la statue de manière à ce que l’amiral apparaisse debout sur son bateau.
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| | L’origine mythique du temple d’Athéna | Selon la légende, un culte préhellénique d’Athéna Lindia avait lieu à l’emplacement de l’Acropole vers 2500 avant JC (âge néolithique). Selon la mythologie, au XVe siècle avant JC, Danaos (le père des Danaïdes), quittant l’Egypte avec ses 50 filles, se réfugia à Líndos, y érigea un temple et, suite au décès de trois de ses filles, consacra une statue en bois à Athéna. Mais, d’après Blinkenberg, à l’origine, il n’y avait pas de temple, mais seulement une enceinte sacrée à laquelle Pindare ferait allusion. Cependant, il est certain que le lieu de culte est ancien, comme le prouvent des objets datant du Néolithique et du Mycénien, ainsi que des grottes cultuelles creusées sous le temple. |
| Le temple de Cléobule | Le tyran de Líndos, Cléobule (Kléoboulos), dans la première partie du VIe siècle avant JC, fit remplacer cette première construction par un édifice plus grand et de meilleure qualité et offrit une couronne d’or à la statue en bois déjà existante de la déesse. Ce temple archaïque avait le même plan amphi prostyle tétrastyle dorique que le temple qui lui a succédé ; un escalier monumental de 7,50 m de largeur donnait accès au sanctuaire, ainsi qu’à un autel. |
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| Le temple actuel | Le temple actuel, dont on peut visiter actuellement les ruines, dédié à Athéna Lindia, date du IVe siècle avant JC, car vers 342 avant JC, un incendie détruisit le temple de Cléobule, et les Lindiens en rebâtirent un autre à la fin du IVe siècle, peut-être vers 300, avant d’ériger une nouvelle statue de la déesse. Le nouveau temple fut muni de propylées et d’un escalier monumental. C’était un édifice à deux portiques semblables et présentant quatre colonnes de style dorique sur les façades avant et arrière. Le nouveau temple mesurait environ 22 m par 8 m, et comportait classiquement les trois pièces en enfilades « pronaos » (vestibule), « naos » (cella abritant la statue de la déesse) et « opisthodomos » (arrière-salle servant de trésor). Il était construit en pierre et recouvert de plâtre. La partie supérieure, architrave et corniche, était peinte. Au IIIe siècle avant JC, le culte de Zeus Polieus a été instauré bien qu’Athéna soit restée la déesse principale du sanctuaire. | Pendant l’antiquité, le temple d’Athéna Lindia fut l’un des sites les plus sacrés de Grèce. Alexandre le Grand et certains de ses successeurs y offrirent des sacrifices somptueux et dédicacèrent des armes à Athéna Lindia suite à leurs victoires. Lindos resta le grand centre religieux de l’île bien longtemps encore après la fondation de la ville de Rhodes. | |
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| | Le temple de Dioclétien | Au IIIe siècle après JC, les Romains bâtirent sur l’acropole un temple consacré, pense-t-on, à l’empereur divinisé Dioclétien. | |
| Le théâtre antique | Sur le flanc sud-ouest de la colline, sous le temple d’Athéna mais hors de l’acropole, on a dégagé les vestiges d’un théâtre antique du IVe siècle avant JC. L’orchestre circulaire et les gradins ont été creusés dans la colline. Les proèdres, sièges honorifiques situés autour de l’orchestre et destinés aux fonctionnaires, sont toujours visibles. Les trois premières rangées étaient également réservées aux fonctionnaires et un muret les séparaient du reste du gradin. Dans le prolongement de la scène du théâtre se trouve un bâtiment dont les colonnes soutenaient un toit entourant une cour centrale en plein air. L’entrée du côté nord-ouest possédait un porche muni d’une rangée de colonnes supportant une architrave. Le théâtre pouvait accueillir de 1 500 à 1 700 spectateurs et était destiné à des cérémonies religieuses. À une période postérieure l’endroit a été occupé successivement par trois églises chrétiennes. |
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| | Conditions de visite | Ouvert de 8 h à 18 h 40 du mardi au dimanche de juillet à septembre et jusqu’à 15 h d’octobre à juin. |
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