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La ville de Kos sur l’île de Kos - La ville italienne

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PrésentationPrésentation

Présentation généralePrésentation générale
À l’issue de la guerre italo-turque de 1911 et 1912, l’Italie occupa les colonies turques d’Afrique du Nord et du Dodécanèse. Cette occupation devait être provisoire, et beaucoup d’habitants du Dodécanèse souhaitaient un rattachement à la Grèce. Cependant, l’annexion du Dodécanèse par l’Italie fut officialisée par le traité de Lausanne de 1923.
ÉtymologieÉtymologie et toponymie
L’île et la ville de Cos se nomment en italien Coo.

VisitesVisites

La présence italienne à Kos pendant trois décennies a laissé un important patrimoine architectural qui n’a que récemment commencé à être apprécié. Les Italiens construisirent un grand nombre de nouveaux bâtiments créant des formes totalement nouvelles d’urbanisme rationaliste – l’architecture fasciste avec des éléments qui soulignaient le rôle de l’Etat métropolitain comme un facteur de modernisation.

De plus, la ville de Kos est un cas unique parmi les autres villes des îles du Dodécanèse qui connurent l’occupation italienne, car elle dut être presqu’entièrement reconstruite après le tremblement de terre dévastateur du 23 avril 1933 ; ces destructions donnèrent à l’administration italienne la possibilité d’une vaste restructuration de la ville de Kos : une nouvelle ville à la planification urbaine moderne fut bâtie. La ville fut divisée en trois zones de construction en fonction de critères de classe sociale : le nord, le centre et le sud. Le secteur nord fut divisé en petites maisons pour les classes populaires de la ville (case popolari), le secteur central se composait principalement de maisons à deux étages, avec des magasins au niveau de la rue, destinées à la classe urbaine moyenne de la ville (palazzine). Enfin, le secteur est accueillait les demeures jardinées des colons italiens (villini).

Les bâtiments construits avant le tremblement de terre (Hôtel de Ville, Hôpital Général « Hippocrate », Palais du Gouvernement et cetera), diffèrent de ceux construits après le tremblement de terre (Casa del Fascio, Marché Municipal, Musée archéologique, Casa Balilla, et cetera), en ce qui concerne leur style : les premiers sont des exemples exquis de l’éclectisme tandis que les seconds contiennent les éléments du rationalisme et de l’architecture fasciste.

La ville nouvelle intégra aussi les sites archéologiques de la Kos antique, révélés sous les décombres, et qui venaient d’être fouillés.

MaisonLa maison du Faisceau (Casa del Fascio)
La ville italienne de Cos. La Casa del Fascio ou Panhellénion à Kos. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).La « Casa del Fascio » (Maison du Faisceau) fut bâtie sous le gouvernement fasciste italien pour servir de bureau local du Parti National Fasciste. La Casa del Fascio fut conçue en 1933 et bâtie en 1935 ; elle fut conçue comme un instrument de propagande : située sur la place centrale de Kos, aujourd’hui la Place de la Liberté (Platia Eleftherias / πλατεία Ελευθερίας), elle disposait d’un balcon d’où les orateurs – au pied d’une tour impressionnante – pouvaient haranguer les foules. À côté se trouvait un cinéma.

La Casa del Fascio est un bâtiment moderniste caractéristique de l’architecture rationaliste fasciste.

Aujourd’hui, le « Panhellénion » (Panellenion) est un complexe qui abrite un restaurant et toujours un cinéma, probablement au service d’une autre propagande.

PalaisLe palais du gouvernement (Palazzo del Governo)
La ville italienne de Cos. Le palais du gouverneur (auteur Nickophoto). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).Le Palais du Gouvernement (Palazzo del Governo) se trouve entre la Place du Platane (Piazza del Platano) et la Promenade Miaouli (Akti Miaouli), juste à côté du Château des Chevaliers. Il fut bâtit dans les années 1927-1928 sur les plans de l’architecte italien Fausto Di Fiorestano.

La ville italienne de Cos. La capitainerie du port de Kos. Cliquer pour agrandir l'image.C’est un bâtiment dans le style moderniste arabe utilisé en Erythrée et en Libye italiennes, avec une tour-horloge caractéristique. Sur la Place du Platane, dans l’angle situé face au château de Neratziá, se trouvent les escaliers de cérémonie du palais ; une mosaïque de pavés intègre les armes de la Maison de Savoie, souverains d’Italie. À l’intérieur du bâtiment se trouve une cour, très aérée par la brise marine, et dominée par des balcons.

Pendant l’occupation italienne le Palazzo del Governo abritait l’administration de l’île et le Palais de Justice (Palazzo di Giustizia). C’était un symbole important de l’autorité fasciste avec l’inscription « Legum omnes servi sumus » (Nous sommes tous les esclaves de la Loi), proclamant la domination de la loi, gravée à l’arrière du bâtiment donnant sur la Place du Platane d’Hippocrate.

Aujourd’hui, l’ancien Palais du Gouvernement abrite l’hôtel de ville de la ville de Kos, la sous-préfecture de Kos, le Palais de Justice et le commissariat de police de Kos.

HôtelL’auberge Gelsomino (Albergo Gelsomino)
La ville italienne de Cos. L'Albergo Gelsomino à Kos (auteur Nickophoto). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).L’auberge Gelsomino (Albergo Gelsomino) est un bâtiment de la période italienne, construit en 1929 ; elle héberge aujourd’hui l’Office de Tourisme de la ville de Kos.

La ville italienne de Cos. L'Albergo Gelsomino à Kos (auteur Nickophoto). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).

MarchéLe marché municipal
Le marché municipal fut construit après le tremblement de terre de 1933.
La ville italienne de Cos. Le marché municipal couvert de Kos. Cliquer pour agrandir l'image.La ville italienne de Cos. Le marché municipal couvert de Kos. Cliquer pour agrandir l'image.La ville italienne de Cos. Le marché municipal couvert de Kos. Cliquer pour agrandir l'image.La ville italienne de Cos. Le marché municipal couvert de Kos. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).
HôpitalL’hôpital Hippocrate (Ospedale Ippocrate)
La ville italienne de Cos. La statue d'Hippocrate à Kos (auteur Tedmek). Cliquer pour agrandir l'image.L’hôpital « Hippocrate » (Ospedale Ippocrate) est une construction de 1928, antérieure au séisme de 1933. Il est situé sur le Boulevard Hippocrate (Λεωφόρος Ιπποκράτους).

La ville italienne de Cos. L'hôpital Hippocrate à Kos (auteur Attilio711). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).

ÉgliseL’église Sainte-Parascève (Agia Paraskevi)
L’église Agia Paraskevi (Αγία Παρασκευή) fut construite en 1932 et 1933 dans un style byzantin marqué, comme pour affirmer l’appartenance au monde grec de l’île alors occupée par les Italiens.
L'église Agia Paraskevi à Kos. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).L'église Agia Paraskevi à Kos. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).L'église Agia Paraskevi à Kos. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).
MuséeLe musée archéologique
La ville italienne de Cos. Le musée archéologique de Kos (auteur Tedmek). Cliquer pour agrandir l'image.Le Musée archéologique de Kos fut édifié en 1936, pendant la période italienne, pour recueillir les découvertes faites à la suite du tremblement de terre catastrophique du 23 avril 1933. Pendant les travaux de dégagement, les archéologues italiens découvrirent, fouillèrent et réparèrent un grand nombre de monuments antiques de la ville de Kos.

C’est un musée de petite dimension, mais relativement grand pour une ville comme Kos. Le Musée Archéologique de Kos se trouve dans un beau bâtiment de deux étages avec trois entrées surmontées par des arches. Il comprend trois salles d’exposition disposées autour d’un atrium (cour intérieure).

La ville italienne de Cos. L'atrium du Musée archéologique de Kos (auteur Greekstifado- Yanni). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).Le musée ne possède pas d’œuvres exceptionnelles mais une intéressante collection de sculptures des périodes hellénistiques et romaines (du IVe siècle avant JC au IIIe siècle après JC), de mosaïques, de céramiques, de bas-reliefs de tombes, d’autels, d’ex-voto et de statuettes, provenant principalement des maisons romaines de la ville, de l’Odéon romain, de Pýli (le sanctuaire de Déméter), mais aussi d’autres sites sur l’île.

La mosaïque d’Hermès (IIe siècle après JC) provient de la maison d’Europe ; elle présente le dieu Hermès assis sur un rocher.

La ville italienne de Cos. Mosaïque au musée archéologique (auteur bazylek100). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).Après le guichet d’entrée, on pénètre dans le musée par une antichambre qui conduit directement dans l’atrium du bâtiment. Sur le sol de la cour se trouve l’une des principales pièces du musée : une superbe mosaïque très colorée représentant l’arrivée du dieu Asclépios sur l’île de Kos. La mosaïque représente un personnage masculin représentant Asclépios, le dieu de la guérison, débarquant d’un navire par une passerelle étroite ; à terre, un homme portant un panier sur un bâton, salue l’arrivée du dieu (peut-être le dieu Pan). Dans le coin gauche se trouve un personnage assis, vêtu d’une toge blanche, le médecin Hippocrate.

Cette mosaïque est datée de l’époque romaine au IIIe siècle après JC ; elle fut découverte dans une maison romaine de la ville de Kos.

Autour de l’atrium et dans les salles d’exposition, on découvre plusieurs statues :

La ville italienne de Cos. Statue d'Hippocrate au musée archéologique de Kos (auteur Bazylek100). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).La statue la plus célèbre est une statue censée représenter Hippocrate (Ιπποκράτης). Il s’agit d’une statue plus grande que nature représentant un homme barbu vêtu d’une toge ; cette statue fut découverte dans les ruines de l’Odéon de Kos ; on dit que ce sont les ouvriers qui la découvrirent qui la nommèrent statue d’Hippocrate, mais il peut s’agir d’un médecin renommé de la lignée des asclépiades. La statue a été datée du IVe siècle avant JC.

La ville italienne de Cos. Statue sans tête d'Asclépios (auteur Alokhorst). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).La statue sans tête du dieu Asclépios (Ασκληπιός), l’Esculape des Romains, tenant un bâton autour duquel est enroulé un serpent (un attribut typique du dieu), avec Télesphore (Τελεσφόρος), le dieu de la convalescence assis à ses pieds. La statue est datée du IIe siècle après JC et provient de la maison de la mosaïque d’Europe.

Une statue d’Artémis (Άρτεμις), la Diane chasseresse des Romains, dont l’arc est brisé, avec son chien de chasse.

Une statue d’Hygie (Υγιεία), la Salus des Romains, la fille du dieu de la médecine Asclépios, déesse de la santé, de la propreté et de l’hygiène. Hygie offre un œuf au serpent d’Asclépios.

Une statue composée qui représente le dieu Dionysos (Διόνυσος), le Bacchus des Romains, assez efféminé, tenant dans sa main droite un verre de vin vide et s’appuyant sur l’épaule d’un jeune homme ivre de son entourage. Sa main gauche s’appuie sur un cep de vigne où est juché le dieu Pan, avec ses pieds de bouc et ses courtes cornes caractéristiques, et jouant de sa flûte ; aux pieds de Dionysos se trouve un petit Éros, personnification de l’amour, caressant une panthère. La statue est datée du IIe ou du IIIe siècle.

La ville italienne de Cos. Statue d'Artémis au Musée archéologique de Kos (auteur Tedmek). Cliquer pour agrandir l'image.La ville italienne de Cos. Statue d'Hygie au Musée archéologique de Kos (auteur Tedmek). Cliquer pour agrandir l'image.La ville italienne de Cos. Statue de Dionysos au Musée archéologique de Kos (auteur Tedmek). Cliquer pour agrandir l'image.
La ville italienne de Cos. Tête d'Hermès au Musée archéologique (auteur Tedmek). Cliquer pour agrandir l'image.La ville italienne de Cos. Statue d'Hermès au Musée archéologique de Kos (auteur Tedmek). Cliquer pour agrandir l'image.La statue du dieu messager Hermès (Ερμής), le Mercure des Romains, assis et caressant un agneau, avec des sandales ailées aux pieds.

Une statue de Déméter (Δήμητρα), la Cérès des Romains, déesse de l’agriculture. La statue est datée du IVe ou du IIIe siècle avant JC.

Une statue de la déesse Tyché (Τύχη), la déesse Fortuna des Romains, déesse de la fortune et de la prospérité.

Une statue d’Hadès (Άδης), divinité des Enfers.

Une statue d’Aphrodite.

Quelques statues de femmes, de l’époque hellénistique (du IIIe siècle au IIe siècle avant JC), portant le vêtement caractéristique de Kos.

La ville italienne de Cos. Statue de Déméter au Musée archéologique de Kos (auteur Tedmek). Cliquer pour agrandir l'image.La ville italienne de Cos. Statue de Tyché au Musée archéologique de Kos (auteur Tedmek). Cliquer pour agrandir l'image.La ville italienne de Cos. Statue d'Hadès au Musée archéologique de Kos (auteur Tedmek). Cliquer pour agrandir l'image.
Un support de table (trapézophore) représente le supplice du satyre Marsyas (Μαρσύας), un vieillard nu pendu à un tronc d’arbre par ses mains liées, attendant d’être puni par Apollon. Marsyas avait défié le dieu Apollon à un concours de musique et, ayant perdu, avait été condamné à être écorché vif et sa peau transformée en outre (Marsyas jouait d’un instrument en forme d’outre doté d’anche, une sorte de cornemuse ; Apollon jouait de la lyre). Ce « trapezophoron » est daté de l’époque hellénistique (IIe siècle avant JC), mais est, en fait, une copie d’un original plus ancien.

Le premier étage du Musée archéologique est réservé aux collections de poteries. La collection de poteries préhistoriques et d’objets métalliques d’une utilisation quotidienne, découverts sur la colline de Seragia, le site de l’âge du bronze de Kos (du XXe au XIIe siècle avant JC), et sur le site néolithique de la grotte d’Aspri Petra (« pierre blanche ») et d’autres sites archéologiques. La collection est fermée au public.

La grande collection de poteries de la période Géométrique jusqu’à la période hellénistique (du VIIIe siècle au Ier siècle avant JC), également fermée au public.

Plusieurs des mosaïques de sol qui doivent être exposées au premier étage du musée de Kos se trouvent actuellement à Rhodes, parce que les Italiens, dans les années 1930, les y ont transportés pour décorer le célèbre Palais du Grand Maître.

Musée archéologique de Kos

Place Kazouli (Πλατεία Καζούλη) à côté de la Place Eleftherias (Πλατεία Ελευθερίας).

Téléphone : 00 30 2242 028 326

Horaires : du mardi au dimanche, de 8 h à 14 h 30. La visite peut se faire en 20 à 30 minutes.

Tarif d’entrée : 3 € (adultes), 2 € (séniors et étudiants), gratuit pour les enfants de 16 ans et moins.

Le musée était fermé en 2012 pour des travaux de restauration.

CultureHistoire, géographie, arts, traditions, flore …

HistoireHistoire
Aller à la page L’histoire de Kos sous la domination italienne.

Informations pratiquesInformations pratiques

RestaurantRestaurant
Restaurant Avanti
Restaurant italien, situé en bas de l’hôtel Triton, face à la plage, proche de l’ancien Palais du Gouvernement. Pâtes, pizzas au feu de bois, poissons, fruits de mer …

4 rue Vasileos Georgiou

Téléphone : 00 30 2242 020 040

Ouvert pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner.

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Filiation du sujet
Via Gallica > Grèce > Mer Égée > Dodécanèse > Île de Kos > Kos > Ville italienne
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