Les ruines de la basilique paléochrétienne Saint-Étienne (Άγιος Στέφανος / Ágios Stéfanos) se trouvent sur un promontoire rocheux situé sur la côte sud-ouest, à l’est du village de Kamári, juste à côté des bâtiments de l’ancien Club Méditerranée. La basilique Saint-Étienne était en réalité constituée de deux basiliques jumelles : une grande église au sud du promontoire et une autre, plus petite, au nord ; les deux basiliques, datées du Ve siècle au VIe siècle après JC (de 496 à 554) – avec des ajouts ultérieurs – avaient en commun un baptistère. À cette époque, l’ancien sanctuaire était relié à l’îlot de Kastri par un pont, qui fut plus tard détruit par un tremblement de terre. La basilique du sud était une basilique à trois nefs avec deux rangées de colonnes, une voûte semi-circulaire à l’est et un narthex rectangulaire à l’ouest. La nef centrale était séparée par une balustrade de marbre, dont seule est conservée la pierre angulaire. Le narthex avait deux entrées, une à l’ouest et une à un niveau inférieur. Les sols de l’église sont couverts de belles mosaïques représentant des oiseaux, tandis que les parties conservées des murs montrent une décoration sculptée. Les mosaïques sont recouvertes de gravillons pour les protéger des intempéries. La basilique du nord était également à trois nefs, mais de plus petite taille. Le trait le plus caractéristique, c’est que les trois nefs étaient formées à partir de colonnes et de piliers en alternance. Ici aussi, nous trouvons l’arc semi-circulaire à l’est, où une partie du trône, composé de marbre, est encore préservée. À l’extérieur, au sud-est, se trouvait un bâtiment rectangulaire, dont seul le plan au sol a pu être reconstitué, avec les vestiges de fonts baptismaux rectangulaires ; ce bâtiment, semble avoir servi de baptistère pour les deux églises. Le grand atrium fut construit ultérieurement à l’ouest de la basilique, peut-être au VIe ou au VIIe siècle après JC ; un grand escalier permettait d’y accéder. Le site fut mis au jour en 1932 par l’archéologue italien Luciano Lorenzi, et fouillé de 1935 à 1943. Quelques belles colonnes ioniennes ont été redressées près du rivage, dont certaines se sont à nouveau effondrées depuis les années 1980. Ágios Stefanos constitue l’un des monuments les plus importants de Kos. |