Tigkáki est une petite station balnéaire de la côte nord de l’île de Kos, avec une vue sur l’île de Psérimos. Depuis Tigkáki, on aperçoit aussi les silhouettes de Kálymnos et de la péninsule de Bodrum en Turquie. Le village ne compte que quelques centaines de résidents permanents.
La station était traditionnellement le lieu de villégiature des habitants des bourgs de la montagne (Asfendioú, Zía, Pyli …) ; mais la station a connu un développement important au cours des dernières décennies, avec la construction d’hôtels et d’appartements le long de sa côte de sable blanc, mais aussi à l’intérieur des terres agricoles.
Depuis Kos, on peut se rendre à Tigkáki par la route principale qui traverse l’île sur toute sa longueur, en sortant sur la droite à Zipári. Cependant il est plus agréable d’emprunter, depuis Kos, une petite route qui part de la sortie sud-ouest de Kos ; cette petite route, calme et à peu près plate, serpente à travers les terres agricoles au milieu des champs de pastèques et de tomates.
Tigkáki possède l’une des plus belles plages de sable de l’île de Kos. Les eaux de la plage sont très peu profondes en faisant une plage idéale pour les familles avec des enfants en bas âge et pour ceux qui ne sont pas de bons nageurs. Il y a aussi presque toujours de la brise le long de cette côte, ce qui permet la pratique de la planche à voile.
La plage est longue et étroite, et assez fréquentée, mais plus on va vers le sud-ouest, plus elle s’élargit et s’éloigne de la circulation de la route.
Un peu avant la plage de Tigkáki, on trouve la plage de Boat Beach (en raison de la présence d’une épave de navire) qui est moins fréquentée.
À l’ouest de Tigkáki, entre Tigkáki et la station balnéaire de Marmári, se trouve le lac salé d’Alyki (Αλίκη), dont les marais salants produisirent jusqu’à 1000 tonnes de sel par an. Aujourd’hui, le lac est devenu un parc naturel protégé où il est agréable de se promener et de découvrir la faune aquatique. Après un hiver humide, le lac est en eau jusqu’au mois de juillet.
Au printemps, en mars et en avril, le marais d’Alykes est une halte appréciée par les oiseaux migrateurs, en particulier par les flamants roses (Phoenicopterus roseus) que l’on peut voir en vol ou se nourrissant dans l’eau peu profonde du marais.
Le marais est séparé du rivage par une barrière de dunes de un à deux mètres de hauteur ; au niveau de l’effluent du marais se trouve une zone de nidification de tortues de mer caouanne, ou tortues carette (Caretta caretta).
C’est sur ces plages de sable, entre Lambi et Tigkáki, que débarquèrent les troupes de la Wehrmacht en 1943, pour reconquérir l’île de Kos après la capitulation de l’Italie.