Rhodes se trouve à un carrefour est/ouest, sa position en faisant une île contestée depuis l’aube des temps.
L’île a été conquise par les Phéniciens, les Crétois Minoéns, les Doriens, les Romains et les Turcs, qui ont tous laissé des traces profondes de leur présence. Rhodes est devenue la capitale des territoires insulaires byzantins et le point d’installation de l’Ordre des Chevaliers de Saint-Jean après qu’ils ont été expulsés de Terre-Sainte à partir de 1309. Les Chevaliers de Saint-Jean sont à l’origine de la construction de la Ville Médiévale de Rhodes. L’île appartint ensuite aux Turcs (1523-1912), auxquels l’Italie la prit. En 1949, l’île fut rattachée à la Grèce.
Tout commence, bien sûr, par un mythe qui lie directement la légende dorée de Rhodes à celle de la Crète. Rhéa, femme de Cronos, l’horrible dieu du temps qui dévore ses enfants, après avoir arraché leur fils Zeus à l’appétit paternel, confie Poséidon, son dernier-né, aux Telchines, petites divinités du feu, venues de Crète s’installer à Rhodes. Elles élèvent Poséidon. Il devient un fort et beau garçon qui s’empresse, à la mort de son père Cronos, de prendre le trident de la mer que Zeus lui tend.
Fidèle à ses souvenirs d’enfance, Poséidon épouse Alia, une sœur des Telchines, dont il a six fils et une fille que les heureux parents prénomment Rhodes. Mais le jour où Zeus distribue si généreusement le monde, confiant la mer à Poséidon, il oublie tout simplement Apollon, occupé à promener le Soleil à travers le ciel. Le soir, quand celui-ci revient sur l’Olympe réclamer sa part, Zeus, fort ennuyé, cherche dans les restes du partage et lui propose Rhodes. Un jour, visitant ses terres, Apollon-Soleil rencontre Rhoda, la jolie nymphe.