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Les saules (Salix)

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Espèce

ClassificationClassification

Règne : plantes (Plantae)Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta)
Division : plantes à graines (Spermatophyta)Sous-division :
Classe : plantes à fleurs (Angiospermae)Sous-classe : dicotylédones (Dicotyledonae)
Super-ordre : dillénidés (Dilleniidae)Ordre : salicales (Salicales)
Famille : salicacées (Salicaceae)Sous-famille :
Genre : saules (Salix)

Noms européensNoms européens

AlbanieAllemagneWeideAngleterrewillows, sallowsArménie
Pays basqueBiélorussieBrezhonegBulgarieвърба
CatalogneChyprioteCorsuCroatie
DanemarkGaeidhligEspagnesauces, sauzEstonie
FøroysktFinlandeFrançaissaulesFrysk
GalicePays de GallesGéorgieGrèceιτιά
HongriefûzfélékIrlandeIslandeItaliesalce, salcio
LettonieLithuanieLëtzebuergëschMacédoine
MalteMoldovenesteNorvègeOccitan
Pays-BaswilgPolognewierzbaPortugalRoumanie
RussieSerbieSlovaquievŕbySlovénie
SuèdeTchéquieUkraïneEmpire romainSalix

ÉtymologieOrigine du nom

Étymologie latineÉtymologie latine
salix, salicis f. : « saule, osier ».

Salix : nom de l’osier en latin et « Salka » en francique, sont issus de la même racine celtique « Sal » (proche de) et « Lis » (l’eau). Vient d’un mot sanskrit qui signifie : eau ; arbres croissant au bord de l’eau.

Étymologie françaiseÉtymologie française
« Sauz » (XIe siècle), « Saulx » (1420) et « Saule » (XIVe-XVe siècle).

L’ancien nom français, « saus », a donné Saulx, Sauzon, saussaie. En auvergnat le saule est nommé sauze.

Étymologie germaniqueÉtymologie germanique
Les trois noms néerlandais, allemand et anglais (Wilg, Weide et Willow) rappellent « Vimen » et « Viminalis » ouvrage en osier, bois flexible, osier, propre à nouer, … Une racine commune, européenne, faisant référence au tressage, « Wei » est à son origine. Elle a d’ailleurs donné « itea » (pour Witea) en grec, signifiant le Saule.

Identification du végétalIdentification

Identification généraleGénéralités
Catégorie de planteCatégorie de planteArbre à feuilles caduques
Port de la plantePort de la plante
Hauteur de la planteHauteur de la plante
Le saule peut atteindre 25 m.
Clé de déterminationClés de détermination
DifférencesOsier blancSaule blancSaule marsaultSaule pleureur
Durée de vie30 ans120 ans50 ans50 ans
Taille25 m25 m12 m12 m
Écorcelisse gris argentélisse blanc grisâtre, puis crevassée noirâtrelisse gris argentécrevassée
gris foncé
Rameauxlongs et soupleslongs et souplespendants, fins, allongés
Feuilleslongues (de 18 à 20 cm), non dentées, lancéolées, étroites, dont le bord s’enroule,(10 cm) dentées, étroites, elliptiquescoriaces, ovales, larges au milieu(15 cm) étroites, dentées
Pétiolecourtpubescent, rougesans pétiole
Dessouscouvert de poils gris argenté et soyeux.couche dense feutrée gris blanchâtre
Chatonsfin avril, avant les feuillesfin avrildébut avrilen mai

Cycle de vieCycle de vie

PérennitéPérennité
PlantationPlantation
MultiplicationMultiplication
EntretienEntretienTaille
CroissanceCroissance
RécolteRécolte
Ennemi de la planteEnnemisAsticotInsecteChampignon
Saules. Parasité par curculia lapathi, planche ratzeburg 49. Cliquer pour agrandir l'image.Saules. Parasité par tipula saliciperda, planche ratzeburg 48. Cliquer pour agrandir l'image.
LongévitéLongévité
L'âge des saules peut atteindre 120 ans.

HabitatHabitats

MilieuMilieux
SolsSols
Arbre de lumière préférant les sols légers frais et humides, le Saule supporte le gel et les inondations.
Expositions
ClimatClimats
AltitudeAltitudes
Espèce associéeEspèce associée

BoisBois

Description du bois
Propriétés du boisPropriétés du bois
Le bois de saule est tendre, léger, peu durable et peu résistant.
Aspect du boisAspect du bois
Coupe longitudinale
Coupe tangentielle
Coupe radiale
Densité du boisDensité du bois
Travail du boisTravail du bois
Utilisation du boisUtilisations du boisUtilisation du bois en caisserieUtilisation du bois pour le chauffageUtilisation du bois en sculpture
Utilisé en caisserie, sculpture, sabots, bateaux légers …

C’est le bois traditionnel des battes de cricket.

Il brûle en dégageant une forte chaleur.

Utilisation médicinaleUtilisations

Utilisations médicinalesUtilisation médicinale
Les Ressources Médicinales de la Flore Française citent le Saule blanc (Salix alba) comme principal fournisseur de la pharmacopée européenne :
  • Dès le XVe siècle, on attribue aux chatons de Saules des propriétés fébrifuges.
  • À la fin du XVIIe siècle, les propriétés fébrifuges sont définitivement établies.
  • C’est au XIXe siècle que le Saule fut introduit dans la liste officielle des médicaments (France, Espagne, États-Unis).

La découverte de l’aspirine (acide acétylsalicylique), substance quasi universelle, premier médicament mondial et toujours extrêmement efficace par ses multiples actions thérapeutiques, est fortement liée aux usages empiriques de l’écorce des Saules.

Il faut d’ailleurs constater que, bien souvent, des peuples sans aucune communication possible, utilisaient les mêmes drogues pour combattre les mêmes affections. C’est le cas des Saules utilisés en Amérique, par les Indiens, et en Europe.

Empiriquement, la théorie des signatures a longtemps prévalu. Elle supposait que les plantes, soit par l’aspect de leurs organes (ex.: racines en forme de cuisses humaines, graines en forme de reins, …), soit à cause de leur biotope* malsain pour l’homme mais parfaitement toléré par elles, pouvaient soigner une maladie par analogie d’organes ou de lieux.

Souvent fantaisiste, cette théorie s’est avérée parfois sensée. Ainsi, poussant les pieds dans l’eau, les Saules devaient pouvoir soigner les fièvres liées aux lieux humides (Malaria).

  • 2 juin 1763 : l’Anglais E. Stone fait une communication à la Royale Society de Londres : « Compte rendu des succès de l’écorce de Saule dans le traitement de la fièvre. »
    Il était également fait allusion à la similitude d’amertume entre l’écorce de Saule et celle du Quinquina déjà reconnu pour soigner la malaria.
  • 1829 : Leroux, pharmacien français, isole à partir de l’écorce de Saule, la SALICINE (note publiée en 1830). (R.M.F. p. 299 et L.M.P. p. 100)
  • 1853 : Gerhadt (Strasbourg) acétylise pour la première fois l’ACIDE SALICYLIQUE.
    SALICINE et ACIDE SALICYLIQUE s’avèrent avoir les mêmes structures chimiques de base.
  • 1876 : l’action antirhumatismale de l’ACIDE SALICYLIQUE est mise en évidence (Riess et Stricker).
  • 1893 : BAYER, la firme pharmaceutique allemande bien connue, commercialise l’ASPIRINE, molécule dont la suprématie reste incontestée.

ASPIRINE, nom du médicament, est un nom commercial constitué de « A » évoquant ACETYL et « SPIR » de Spirée (Spirea ulmaria ou Reine des prés), qui fut à l’origine de la découverte de l’aldéhyde salicylique (Pagenstecher vers 1830).

Remarque : Le froissement des feuilles de la Reine des prés libère une odeur caractéristique que l’on retrouve également dans l’écorce des Saules.

  • Pline (23 à 79 après JC) nous apprend (Hist. Nat. XXIV, 58) à propos du Saule que « ses feuilles, pilées et prises en boisson, modèrent les excès amoureux et en usage répétés les éteignent complètement. »
  • Rambert Dodöens (Hist. des pl.; 1557)
    « Les fueilles verdes pilees bien menu et appliquees autour des parties honteuses, ostent l’appetit au jeu d’amour ».
  • le naturaliste J. Daléchamps (Hist. Génér. des pl. II, 73 ; 1586)
    « Les fueilles pilees et prinses en breuvage refroidissent ceulx qui sont trop eschauffez au jeu d’amour ; et mesme qui continueroit d’en prendre, elles rendroient la personne du tout inhabile à ce mestier ».

CultureHistoire, géographie, arts, traditions, flore …

LittératureLittérature
Un Saule

Ce saule-là, je l’aime comme un homme.

Est-il tordu, troué, souffrant et vieux !
Sont-ils crevés et bossués, les yeux
Que font les nœuds dans son écorce !
Est-il frappé dans sa vigueur et dans sa force !
Est-il misère, est-il ruine,
Avec tous les couteaux du vent dans sa poitrine,
Et, néanmoins planté au bord
De son fossé d’eau verte et de fleurs d’or,
A travers l’ombre et à travers la mort,
Au fond du sol, mord-il la vie, encor !

Un soir de foudre et de fracas
Son tronc craqua
Soudainement, de hauteur en bas.

Depuis, l’un de ses flancs
Est sec, stérile et blanc;
Mais l’autre est demeuré gonflé de sève.
Des fleurs, parmi ses crevasses, se lèvent,
Les lichens nains le festonnent d’argent;
L’arbre est tenace et dur : son feuillage bougeant
Luit au toucher furtif des brises tatillonnes.
L’automne et ses mousses le vermillonnent;
Son front velu, comme un front de taureau
Bute, contre les chocs de la tempête ;
Et dans les trous profonds de son vieux corps d’athlète,
Se cache un nid de passereaux.

Emile Vehaeren, « La Guirlande des dunes ».

TraditionTraditions
De tout temps, le Saule fut également associé à la sexualité. Ainsi, dans le Dauphiné, un amant remplacé par un rival était signalé à la « bienveillance » publique par un Saule planté devant sa demeure. De même, les maris trompés se voyaient informés par des bouquets de chatons pendus à leur demeure. Ailleurs, les filles en recherche « d’affection », s’en remettaient aux feuilles de Saule jetées dans l’eau courante ; un transport augurait une heureuse issue, par contre, si la feuille s’enfonçait, le désir devenait impossible.
ReligionReligions
Pour les Grecs anciens, il est l’Arbre auquel était suspendu le berceau de Zeus sous la surveillance de sa nourrice Itéa (Itéa signifie « le Saule »).

Il est également associé à Hécate la sorcière, Circé la magicienne, Héra et Perséphone, toutes représentantes de la mort de la triple déesse Lune.

En Lituanie, Blinda, déesse de la fécondité, fut métamorphosée en Saule.

En Extrême Orient, directement lié au fait qu’un rameau de Saule planté en terre renaît à la vie, il est le symbole de l’immortalité.

À Lhassa, au Tibet, le sanctuaire principal est au milieu d’une plantation de Saules. Cet arbre est l’Arbre de Vie ou l’Arbre central. On sait que Lao Tseu méditait à l’ombre de son feuillage où il fonda le Taoïsme et y rencontra Confucius, au Ve siècle avant JC.

MagieMagie
En anglais deux mots désignent le Saule : Willow ou Withe, alors que l’osier se dit Wicker. La même racine se retrouve dans le mot Witch, la sorcière. Witch rappelle les appellations germaniques du Saule (Wilg, Weide, Willow) car une sorcière était censée utiliser les Osiers pour ses déplacements (mannes pour la navigation marine au départ de l’île de Sein, balais, …).

C’est avec un brin d’osier que les sorcières nouaient les ramilles de Bouleau de leur balai au manche de Frêne.

MytheMythes
Les Grecs anciens faisaient grand cas du Saule.

Hécate, déesse lunaire et marine, présidait aux enchantements et sortilèges infernaux. Le Saule lui était dédié. Arbres des lieux humides, des bords de rivières et des sources, les Saules rappelaient les entrailles terrestres.

Les Lituaniens vénéraient « Blinda » (nom du Saule en lituanien), déesse « hyperféconde ». Jalousée par la Terre (autre réceptacle de la vie), elle fut assignée à résidence et fixée sous la forme d’un Saule.

SymboleSymboles
Le Saule pleureur était, pour les romantiques, l’Arbre de la mélancolie et du souvenir nostalgique.

Autres sujetsAutres sujets

Filiation du sujet
Sujets plus détaillés
L'osier blanc (Salix viminalis)
Le saule blanc (Salix alba)
Le saule cendré (Salix cinerea)
Le saule marsault (Salix caprea)
Le saule à oreillettes (Salix aurita)
Le saule pleureur (Salix babylonica)
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Les saules (Salix)
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Monde végétal
L'arbre à argent (Pachira aquatica)
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Les éricacées (Ericaceae)
Les malvacées (Malvaceae)
Le monotrope sucepin (Monotropa hypopitys)
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Les salicacées (Salicaceae)
Les tiliacées (Tiliaceae)
Les ulmacées (Ulmaceae)
Les urticacées (Urticaceae)
Les violacées (Violaceae)
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