| Le marronnier d’Inde (Æsculus hippocastanum) | |
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| | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : | Classe : plantes à fleurs (Angiospermae) | Sous-classe : dicotylédones (Dicotyledonae) | Super-ordre : rosidés (Rosidae) | Ordre : sapindales (Sapindales) | Famille : hippocastanacées (Hippocastanaceae) | Sous-famille : | Genre : marronniers (Aesculus) | Sous-genre : | Espèce : Æsculus hippocastanum [Linné], Hippocastanum vulgare | Variété : | Nom commun : marronnier, faux-châtaignier | Nom populaire : marronnier d’Inde, marronnier blanc, marronnier commun, châtaignier de cheval, châtaignier de mer |
| | | | gemeine Roßkastanie, gewöhnliche Roßkastanie, Balkan-Rosskastanie, Saukesten | | horsechestnuts, conquerortree | | | | indigaztainondo arrunt | | | | | | конски кестен | | castanyer bord, castanyer d’India | | | | | | | | hestekastanie, almindelig hestekastanie | | | | castaño de indias, castaño loco, falso castaño | | harilik hobukastan | | | | yleinen hevoskastanja, hevoskastanja | | marronnier d’Inde | | | | castiñeiro das Indias | | | | | | ιπποκαστανιά | | vadgesztenye | | | | hrossakastanía | | castagna amara, ippocastano | | parastā zirgkastaņa | | | | | | див костен | | | | | | hestekastanje | | | | witte paardekastanje, paardenkastanje, wilde kastanje | | kasztanowiec biały, kasztanowiec zwyczajny | | castanheiro da India | | | | каштан конский | | | | pagaštan konský | | divji kostanj | | hästkastanj, vanlig hästkastanj | | jírovec maďal, koňský kaštan | | каштан конский | | Æsculus hippocastanum |
| Étymologie latine | Le nom de genre, Æsculus vient du mot latin æsculus, nom d’arbre ; æsculus était chez les Anciens un chêne à glands comestibles. Le nom d’espèce hippocastanum (qui signifie châtaigne-de-cheval) a été donné au fruit, parce que les Turcs, dit-on, se servaient de la farine de marron d’inde pour nourrir leurs chevaux. hippocastanum vient du grec hippos, « cheval », et du latin castanum, « châtaignier ». |
| Étymologie française | Le nom français « marronnier » est tiré du mot ligure « mar », qui signifie « caillou » et fait allusion au fruit en forme de caillou. Le marronnier d’Inde ne vient pas d’Inde, contrairement à ce que laisse entendre son nom, mais des Balkans. L’usage voulait qu’on attribua à l’Inde ce qui était nouveau ou importé par les navires de la Compagnie des Indes, comme le rosier du Bengale (ramené de Chine), l’œillet d’Inde (qui pousse au Mexique), ou le lilas des Indes (lui aussi originaire de Chine). De même l’Aesculus indica ne vient pas non plus d’Inde, mais de l’Himalaya. |
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| | | Catégorie de plante | | Arbre à feuilles caduques. |
| | Hauteur de la plante | Le marronnier d’Inde est un arbre de très grande stature pouvant atteindre de 25 à 30 mètres de hauteur. |
| Remarques | Il existe environ 25 espèces du genre aesculus, dont :- Aesculus pavia, qui est un petit arbre dont les fleurs presque tubulaires et rougeâtres sont groupées en panicules lâches et s’ouvrent en juin.
- Aesculus parviflora, qui est un arbuste produisant des grandes panicules de fleurs blanches en juillet.
- Aesculus carnea, qui est appelé encore marronnier rouge ; cet hybride produit en mai des panicules de fleurs rouge-clair ou rouge-sang suivant la variété.
- Aesculus hippocastanum, dont la varié Baumanii produit des fleurs blanches doubles mais pas de fruits.
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| Espèces semblables | Par suite de leur ressemblance morphologique, on confond parfois le marron, fruit du marronnier avec la châtaigne, fruit du châtaignier :- le fruit du marronnier est une capsule déhiscente contenant des graines (marrons) non comestibles ;
- le fruit du châtaignier est formé par une cupule provenant des bractées de l’inflorescence et contenant les châtaignes qui sont chacune un akène (fruit sec indéhiscent contenant une graine) ;
- on note une grande ressemblance morphologique entre la cupule du châtaignier et la capsule du marronnier et entre l’akène du châtaignier et la graine du marronnier ;
- dans la châtaigne, les fruits bruns et lisses ont chacun une graine, tandis que dans le marronnier d’Inde les masses brunes et lisses qui leur ressemblent sont les graines mêmes ;
- pour ajouter à la confusion, les grosses châtaignes consommées sont appelées marrons (marrons glacés).
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| Description de la racine | Le marronnier d’Inde est un bel arbre robuste à racine pivotante et ramifiée ; racines traçantes agressives. |
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| | | Couleur de la tige | Écorce gris-brun à brun-rougeâtre. |
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| | Description des feuilles | | Les feuilles du marronnier sont disposées de façon opposée. Elles sont composées palmées de cinq ou sept folioles et munies d’un pétiole très long. Les folioles sont sessiles, obovales, pointues au sommet. Le bord des folioles porte une double dentelure. | Les feuilles, opposées, sont divisées en cinq ou sept folioles ovales pointues, dentées. Les feuilles sont très typiques. | |
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| | | | Description des fruits | | Le fruit du marronnier d’Inde est une capsule arrondie à coque épaisse, charnue, coriace, hérissée d’épines molles. Il contient en général une seule grosse graine avec avortement des 2 ou 3 autres : le marron d’ Inde, non comestible. C’est un fruit sec déhiscent qui s’ouvre par trois valves. | Développement du fruit du marronnier | | À l’origine l’ovaire est composé de trois carpelles soudés (A). Il existe six ovules à placentation axile. Un seul se développera en graine (B). À la fin du développement, la graine développée (marron) prend toute la place dans sa loge (C). Les deux autres loges carpellaires avortées sont aplaties sur les côtés. | Déhiscence de la capsule du marronnier | | Bien qu’une seule loge se soit développée, la déhiscence se fait par trois fentes situées au milieu des loges. Les parois des loges non développées constituent des membranes qui entourent partiellement le marron. La graine (le marron) est séparée du péricarpe par plusieurs membranes qui représentent les cloisons des trois carpelles. La cavité du fruit est formée de plusieurs loges (carpelles) dont une seule contient une graine. La partie blanche de la graine correspond au hile. On observe dans l’une des valves les trois loges carpellaires dans lesquelles se trouvent des ovules non fécondés. |
| Dimension des fruits | Gros fruits globuleux de 5 à 7 cm de diamètre |
| Couleurs des fruits | Bogue verte, graine de couleur acajou. |
| Graines | La graine du marronnier d’Inde est une graine volumineuse et déformée parce que comprimée dans la boque. Sa surface est lisse et luisante, brun-rougeâtre et présentant une zone cicatricielle claire, un hile blanchâtre qui est le point d’insertion de l’ovule. Le marron est une graine riche en amidon et en saponine (qui donne une consistance pâteuse au fruit écrasé) et amère du fait de la présence d’un glucoside, l’argirescine. Le marron n’est pas comestible (légèrement toxique). 90 graines par kg. |
| Fructification | | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Fructification | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | Pérennité | |
| Plantation |
| | Entretien | | Ne pas tailler le marronnier, même sil la supporte. |
| Croissance |
| Récolte |
| Ennemis | | | Anthracnose du marronnier (Guignardia aesculi) | En juillet/août, des taches brunes se développent sur les feuilles qui s’enroulent vers le haut et flétrissent en cas de forte attaque. Le champignon infecte les jeunes feuilles au printemps. Le tissu atteint brunit et les symptômes typiques de l’anthracnose apparaissent. De minuscules points noirs se forment sur les taches. Ce sont des fructifications du champignon contenant les spores. Une forte attaque entraîne le flétrissement et la chute prématurée de tout le feuillage. Le champignon hiverne sous sa forme sexuée dans les feuilles au sol. C’est dans ces feuilles aussi que les spores se forment au printemps. Elles sont ensuite disséminées par le vent et = l’eau, puis elles infectent de nouvelles feuilles de marronniers. | Les taches foliaires sont souvent ourlées de jaune et limitées par les nervures de la feuille.
| Les minuscules fructifications du champignon (pycnides), semblables à des points noirs, se remarquent à l’œil nu sur les taches. Elles sont incrustées dans les tissus foliaires et ne peuvent donc être éliminées à l’aide d’une brosse ou d’un jet d’eau, contrairement aux déjections d’insectes, par exemple.
| Oïdium du marronnier (Erysiphe flexuosa) | L’oïdium du marronnier est causé par le champignon Erysiphe flexuosa. Vers fin juin/début juillet, un lacis mycélien se forme sur la face supérieure des feuilles qui prennent ainsi une couleur grise et un aspect mat. Au stade ultérieur de la maladie, des taches brunes, aux formes irrégulières, apparaissent sur les feuilles. Lorsqu’elles sont gravement atteintes, elles s’enroulent et tombent. Au printemps, les ascospores qui ont hiverné au sol se déposent sur les feuilles. C’est ici qu’elles germent en formant un lacis mycélien (mycélium superficiel) et pénètrent dans les cellules externes de la feuille à l’aide de leurs suçoirs (haustories) pour y prélever des éléments nutritifs. Par un fort rayonnement solaire et une faible l’humidité de l’air, en juillet et en août, les hyphes forment des spores d’été (conidies). Celles-ci sont disséminées par le vent et peuvent alors infecter d’autres marronniers. À la fin de l’été, de petites fructifications brunes (cleistothécies) de 0,1 mm apparaissent, notamment sur la face inférieure des feuilles. Les ascospores se forment dans ces fructifications. Ces dernières présentent aussi des appendices transparents, dont l’aspect caractéristique les distinguent des autres variétés d’oïdium. Les cleistothécies tombent avec les feuilles en automne dans lequel elles peuvent subsister durant l’hiver. Lorsque l’hiver est doux, le champignon peut aussi subsister sous sa forme mycélienne dans les bourgeons. Il est ainsi à même d’infecter les jeunes feuilles dès le débourrement. | Mineuse du marronnier (Cameraria ohridalla) | C’est au moment où la végétation est affaiblie par la canicule qu’apparaît la « mineuse du marronnier » (Cameraria ohridalla) ravageur nouveau en France. La chenille de ce papillon provoque une chute prématurée des feuilles et fragilise les arbres. L’hôte préféré de la mineuse est le marronnier d’Inde, mais d’autres espèces de marronniers et même l’érable sycomore et l’érable plane peuvent présenter de faibles attaques. Cependant le taux d’attaque est variable selon les hybrides de marronniers. Aesculus hippocastanum, à fleurs blanches est le plus touché alors que l’Aesculus carnea à fleurs rouges, l’Aesculus glabra et l’Aesculus indica résistent mieux. | | L’adulte de la mineuse est un petit papillon de 3 à 5 mm de couleur brun ocre à motifs alaires brillants sous forme de bandes plus claires et ailes postérieures étroites et longuement frangées. La larve est aplatie de 0,5 à 5 mm de couleur à segments abdominaux mamelonnés et tête triangulaire Au printemps, les adultes sont facilement observables sur les troncs où ils se retrouvent pour l’accouplement après émergence des feuilles restées au sol. Les femelles attirent les mâles en émettant une phéromone, et peu de temps après la fécondation, elles pondent plusieurs dizaines d’œufs minuscules à la surface supérieure des feuilles. Les œufs éclosent après un délai variant de 1 à 3 semaines et les jeunes chenilles s’enfoncent dès l’éclosion à l’intérieur de la feuille dont elles dévorent le parenchyme supérieur. À la fin du développement larvaire, la nymphose se produit le plus souvent dans un petit cocon blanc à l’intérieur de la mine. La chrysalide perce ensuite la paroi du cocon et l’épiderme de la feuille, permettant ainsi la libération du papillon. À chaque génération un nombre croissant de chrysalides entrent en diapause. L’insecte passe l’hiver à l’état de chrysalide dans les feuilles tombées au sol et émerge au printemps suivant. La mineuse a généralement 3 générations par an en France. Les facteurs de mortalité les plus importants sont la compétition pour se nourrir dans les feuilles au cours de la saison et la mortalité hivernale. Les mortalités liées au parasitisme sont faibles car les parasites de Cameraria ohridella sont généralistes et n’exercent qu’une faible pression de sélection sur les populations. |
| Longévité | 200 ans. |
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| | | Origine de la plante | Contrairement à ce que laisse penser son nom, le marronnier d’Inde est originaire des forêts de montagne des Balkans : l’aire d’origine des marronniers n’est qu’une petite zone qui s’étend au sud-est de l’Europe, de la région montagneuse des Balkans, sur le territoire de l’Epire et sur le massif montagneux du Pinde, à l’Est en Thessalie et dans la partie voisine de la Macédoine. Son aire de distribution d’origine englobe aussi le Sud de l’Albanie avec un petit territoire situé en Yougoslavie. Une petite partie, séparée de sa zone d’origine, se trouve encore dans le Nord de la Bulgarie. |
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| | Distribution globale | Le marronnier d’Inde pousse à l’état sauvage dans le sud des Balkans, en Grèce, Turquie, Bulgarie, Albanie, dans les forêts mixtes de hêtres, chênes et sapins. Partout ailleurs, le Marronnier commun représente une essence ligneuse d’introduction naturalisée. Il a été introduit dans les régions tempérées d’Europe pour ses qualités ornementales. Régions méditerranéennes, y compris l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Inde, Pakistan, Sri Lanka, ou Amérique du Nord à Mexique et Amérique Centrale. |
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| | Description du bois | Bois du marronnier est de peu de qualité. |
| Propriétés du bois | Le bois du Marronnier est tendre. |
| Aspect du bois | Bois de cœur jaune à blanc ou gris, sans veines. Couleur de l’aubier identique au bois de cœur. Limites de cernes distinctes. Odeur absente. | Coupe longitudinale | | Coupe tangentielle | | Coupe radiale | |
| Densité du bois | Bois très léger. Densité basale : de 0,4 à 0,55 kg/dm3. |
| Travail du bois | Le bois du marronnier est tendre et homogène ; il se travaille facilement. |
| Utilisations du bois | | Son bois n’a pas de valeur commerciale. On en fait des planches pour les caisses d’emballage ; il est utilisé pour la peinture sur bois et la pyrogravure. Bon combustible. |
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| | Utilisations médicinales | | Le marronnier d’Inde est une plante médicinale qui permet de renforcer les parois veineuses, il soigne donc les insuffisances veineuses, la fragilité des vaisseaux capillaires ou les hémorroïdes. On en extrait un vasoconstricteur qui augmente la résistance des vaisseaux capillaires et tonifie les parois veineuses en empêchant la formation de varice ou d’hémorroïdes. L’écorce contient des substances astringente et fébrifuge. Elle est utilisée en poudre comme tonique (1 à 4 grammes par jour) ou contre la fièvre (de 15 à 50 grammes par jour). En décoction : une poignée de morceaux d’écorce pour 1 litre d’eau à bouillir 15 min. Boire en 2 jours. En infusion : 30 grammes de la plante fleurie, récoltée quand les fleurs commencent à s’ouvrir et séchée à l’ombre, pour 1 litre d’eau ; faire tremper à froid pendant 10 minutes ; chauffer et retirer du feu avant ébullition ; laisser infuser 15 minutes. Prendre 4 ou 5 verres par jour. En usage externe, on l’utilise en crème ou en onguent : il traite la peau avec une action anti-œdémateuse, anti-inflammatoire et légèrement anesthésique. |
| Utilisations culinaires | Les marrons contiennent beaucoup d’amidon, mais ne peuvent être utilisés dans l’alimentation humaine du fait de leur saveur désagréablement amère. |
| Utilisations économiques | | Les fleurs du marronnier sont recherchées avidement par les abeilles au printemps, et fournissent un assez bon miel. Bien que le marron soit une graine toxique, il existe des traitements pour neutraliser cette toxicité, la farine de marronnier d’Inde peut alors servir d’aliment pour le bétail. On a essayé sans grand succès d’extraire la fécule du marron d’Inde pour la donner aux bestiaux. L’écorce contient de l’esculine, glucoside fluorescent, qui absorbe les rayons ultra-violets, et entre dans la composition des crèmes solaires. On extrayait du marron une huile douce employée pour solidifier partiellement les pétroles rendant ainsi le transport plus facile. |
| Utilisations ornementales | | Le marronnier est fréquemment cultivé dans les parcs, jardins ou aligné le long des rues ou routes. On le plante isolément ou en groupes et surtout pour border les allées car on apprécie son feuillage précoce, sa belle floraison printanière et son ombrage. Il est traditionnellement un arbre d’alignement de rue, de « cours », de « mail », lesquels ont été mis à la mode par Maris de Médicis, à Paris, au XVIIe siècle. | Aujourd’hui, on se lasse de cet arbre au feuillage très dense. Un dicton en fait l’ennemi des jardiniers : Ombre de marronnier, Chagrin des jardiniers, Le jardin est décimé, Inutile de semer. | L’aspect arrondi, brillant et lisse du marron est apprécié des enfants pour leurs jeux : le marron, libéré de sa bogue armée de piquants, finit invariablement au fond des poches. |
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| Constituants : saponines, coumarines, flavonoïdes, aescine, esculine … | | |
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| | Histoire | Le marronnier a survécu à la glaciation dans les forêts humides des Balkans (Bulgarie, Albanie, Nord de la Grèce). Dioscoride à son époque mentionnait déjà les propriétés du marronnier d’Inde. Les vertus médicinales ont été décrites en 1565 dans la traduction du « De materia medica » de Dioscoride par Pier Andrea Mattioli. L’histoire dit qu’un plant de Marronnier a été introduit à Constantinople en 1557. Il fut cultivé au cours de la deuxième moitié du XVIe siècle à Constantinople qui constitua, jusqu’à sa chute, une porte d’entrée pour l’introduction de nombreuses plantes. Le marronnier fut introduit à Vienne, en Autriche, au XVIe siècle et de là dans de nombreux pays de l’Empire austro-hongrois. Comme il est de bon ton de faire des cadeaux exotiques, l’ambassadeur du Saint-Empire auprès de la Porte Ottomane offre un marron prêt à germer à Charles de l’Écluse, ambassadeur à Vienne, en 1576. Le Marronnier n’a été introduit en France qu’au début du XVIIe siècle, en 1615, et il revient au botaniste Bachelier, qui le rapporta de Constantinople, de le planter dans la cour de l’hôtel de Soubise (d’autres historiographes indiquent le domaine des Templiers). Des découvertes récents ont révélé des pollens plus anciens en France. Ce n’est qu’au cours du XVIIIe siècle qu’il s’est répandu partout, bordant les avenues et les parcs des châteaux européens, les allées et les restaurants de plein air. De nos jours, certains marronniers français ont plus de 250 ans. |
| Littérature | | Parmi les marronniers, … | Parmi les marronniers, parmi les Lilas blancs, les lilas violets, La villa de houblon s’enguirlande, De houblon et de lierre rampant. La glycine, des vases bleus pend ; Des glaïeuls, des tilleuls de Hollande.
Chère main aux longs doigts délicats, Nous versant l’or du sang des muscats, Dans la bonne fraîcheur des tonnelles, Dans la bonne senteur des moissons, Dans le soir, où languissent les sons Des violons et des ritournelles.
Aux plaintifs tintements des bassins Sur les nattes et sur les coussins, Les paresses en les flots des tresses. Dans la bonne senteur des lilas Les soucis adoucis, les cœurs las Dans la lente langueur des caresses. Les Syrtes. Jean Moréas |
| Traditions | On dit que le premier marron tombé et ramassé protège contre les rhumatismes et les maux de reins a condition de le porter en permanence dans sa poche. |
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