| L’hellébore fétide (Helleborus foetidus) | |
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| | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : | Classe : plantes à fleurs (Angiospermae) | Sous-classe : dicotylédones (Dicotyledonae) | Super-ordre : magnolidés (Magnoliidae) | Ordre : ranunculales (Ranunculales) | Famille : renonculacées (Renonculaceae) | Sous-famille : | Genre : hellébores (Helleborus) | Sous-genre : | Espèce : Helleborus foetidus [Linné], Helleboraster foetidus [(Linné) Moench], Helleborus beugesiacus [Jordan & Fourreau], Helleborus deflexifolius [Jordan & Fourreau] | Variété : | Nom commun : hellébore fétide, ellébore fétide | Nom populaire : ellébore, herbe aux bœufs, herbe printanière, mords-cheval, patte d’ours, pain de couleuvre, pied de griffon, rose de serpent |
| | | | stinkende Nieswurz, palmblättrige Nieswurz | | stinking hellebore, bearsfoot hellebore, gold bullion | | | | ostaba arra | | | | | | | | peloni borda, marxívol | | | | | | | | stinkende nyserod | | meacan sleibhe | | heléboro, hierba de los ballesteros, pie de grifo, eléboro, eléboro fétido, eléboro apestoso, hierba del alobado, hierba llavera | | vinav lumeroos | | | | | | hellébore fétide | | | | | | | | | | | | | | | | | | elleboro fetido, elleboro puzzolente | | | | | | | | | | | | | | | | | | stinkend nieskruid | | | | | | | | хеллеборус | | | | | | | | klockjulros | | čemeřice smrdutá | | | | Helleborus foetidus |
| Étymologie latine | Helleborus vient des mots grecs aireo, je tue, et bora, nourriture ; c’est une nourriture qui tue, plante vénéneuse. foetidus = fétide |
| Étymologie française | Le nom hellébore vient du sémitique hélibar (remède contre la folie) ; il est qualifié de fétide en raison de l’odeur repoussante de la plante quand on la touche. Appartenant au genre masculin, en français, le mot s’écrit hellébore ou ellébore. La pratique, aujourd’hui, est de l’écrire hellébore et de l’accorder au féminin. |
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| | | Catégorie de plante | L’Ellébore fétide est une plante herbacée vivace, glabre, glanduleuse dans le haut, à la tige robuste et feuillée ; elle dégage une odeur désagréable. |
| Port de la plante | Touffe et hampe florale, dressée au début de la floraison, puis se couchant progressivement. | |
| | Espèces semblables | Ne pas confondre avec (Helleborus viridis). |
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| Description de la racine | |
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| | Description de la tige | Tige de 20 à 80 cm, robuste, persistante en hiver, nue à la base, très feuillée sous les rameaux munis de bractées ovales et d’un vert pâle. |
| Couleur de la tige | Tige gris vert. |
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| | Description des feuilles | Les feuilles inférieures et moyennes sont vert foncé, coriaces, pétiolées, alternes, palmées à 7-9 folioles, avec des segments étroitement lancéolés à marge entière ou peu dentée, dont le nombre varie généralement entre cinq et douze. Les feuilles inférieures, toutes caulinaires, sont persistantes en hiver. Large pétiole foliacé à nervures parallèles. Les feuilles supérieures sont plus petites, sessiles, simples ou à 3 divisions, et non lobées. Feuilles toutes caulinaires pétiolées, palmées à 7-12 segments étroitement lancéolés et dentés. Feuilles à odeur désagréable quand on les froisse. En milieu sec, la plante réduit ses feuilles et les rassemble en boule pour limiter l’évaporation. |
| Couleurs des feuilles |
| Végétation | Vert foncé brillant pour les feuilles inférieures. Les feuilles supérieures, vert clair, se confondent avec les fleurs. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Végétation | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | Description des fleurs | L’inflorescence est une cyme avec des bractées ovales. Les fleurs, assez nombreuses, naissent à l’extrémité de pédoncules portant également les feuilles supérieures de couleur vert clair. Fleurs vert clair, bordées d’un liséré rouge, peu ouvertes (de 10 à 30 mm de diamètre), groupées en inflorescence, en forme de clochettes penchées pendant au sommet d’une hampe (larges bractées vert-jaunâtre). | | Calice à 5 sépales pétaloïdes dressés, finement nervurés, connivents, concaves, égalant les étamines, d’un vert jaunâtre semblable à celui des bractées, et dont la bordure inférieure est soulignée d’une fine bordure pourpre. | Pas de corolle. Pétales de moitié moins longs que les étamines, réduits à de petites feuilles nectarifères (nectaires). L’inflorescence n’apparaît qu’après plusieurs années (environ 5 ans), et la plante meurt après avoir fleuri. |
| Couleurs des fleurs | Vert pâle souligné de brun-rouge sur le bord des sépales. |
| Parfum des fleurs | Elle sent particulièrement mauvais ! Son odeur désagréable, plus marquée lorsqu’on froisse les feuilles, attire les insectes qui assurent la pollinisation. |
| Pollen |
| Floraison | Floraison à la fin de l’hiver, de janvier à mars. Elles s’épanouissent généralement du mois de janvier au mois d’avril, et il n’est pas rare d’en voir recouvertes de neige ou de glace. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Floraison | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | | | | | | Cette plante toxique est originaire de l’Europe du Sud Ouest. |
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| | Distribution globale | Commune dans toute la France (sauf la Bretagne et le littoral méditerranéen). |
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| | | Utilisations économiques | On peut voir dans la fleur de curieux petits godets, au nombre de 5 à 10, et qui sont en partie remplis d’un liquide sucré que recherchent avidement les abeilles dans leurs premières sorties, à la fin de l’ hiver. On l’utilisait en bouquet séché, dans les bergeries pour empêcher que les serpents et les crapauds ne viennent téter les chèvres. On l’utilisait quand un animal était malade et qu’on n’en trouvait pas la cause. En dernier ressort on pratiquait une incision sous la peau de la queue (du fanon ou des côtes) et on y glissait un morceau de tige entouré d’un fil de laine qu’on laissait dépasser. La plaie suppurait et agissait comme un abcès de fixation, stimulant les défenses de l’organisme. Le « séton » (du latin seta : soie) est une pratique très populaire. Au début du printemps, quand les bêtes retrouvaient la liberté et abusaient des jeunes pousses de luzerne et de l’herbe tendre, au risque de « devenir gonfles », on leur confectionnait un « bridel » : un mors de tige d’hellébore (ou de genêt) maintenu par une cordelette nouée sous le museau ou derrière les oreilles. L’animal parvenait par contraction vomitive à chasser les gaz intestinaux. Une des significations avancées pour son nom a le mérite d’être claire : « je tue celui qui me mange ». Propriétés raticides. |
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| Saponosides et hétérosides stéroïdiques cardiotoxiques. Elle contient de l’helléborine qui paralyse le système nerveux et de l’helléboréine qui agit sur le cœur. |
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| | Littérature | Dans l’antiquité, on attribuait à l’Hellébore des propriétés merveilleuses et, entre autres, celle de guérir de la folie. C’est pourquoi dans la fable de La Fontaine : « le Lièvre et la Tortue », le Lièvre conseille à la Tortue de se purger avec « quatre grains d’Hellébore », pour lui indiquer ainsi qu’il la considère comme folle. |
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| Rareté | Commun mais nul en régions siliceuses. |
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