Le mâle de ce lycénidé a le dessus bleu bordé de noir.
La femelle est brune avec, parfois, un once de bleu à la base des ailes.
Le revers des ailes antérieures est ponctué de gros points noirs et la base du revers des ailes postérieures possède une large zone de couleur bleu turquoise. Le revers est commun aux deux sexes.
L’azuré des cytises fréquente les pelouses, les prairies, les clairières et les friches sèches ensoleillées et abritées du vent, riches en fleurs, en particulier en légumineuses dont plusieurs figurent parmi les plantes-hôtes des chenilles.
Altitudes
Espèce associée
La chenille de l’azuré des cytises peut vivre en association avec les fourmis. Cette association est facultative: elle se fait au hasard des rencontres et n’est que de courte durée. Pour rendre possible cette interaction, la chenille possède des organes cutanés adaptés : une glande nectarifère dorsale et des organes tentaculaires. La glande dorsale est une fente transversale située sur le septième segment abdominal qui produit une solution aqueuse sucrée récoltée par les fourmis. Les organes tentaculaires sont situés de chaque côté du huitième segment abdominal et se présentent sous la forme de petits cylindres terminés par une couronne de soies, évaginés en présence des fourmis.
La chenille est souvent accompagnée des fourmis Lasius alienus, Formica fusca, Formica cinerea, Formica nemoralis, Formica pratensis, Formica subrufa, Camponotus aethiops, Camponotus maxiliensis, Camponotus auberti, Myrmica scabrinodis et Tapinoma erraticum. La majorité des chenilles sont entourées de fourmis mais cette association reste néanmoins facultative.
L’azuré des cytises est présente dans une très grande partie de l’Europe, excepté dans l’ouest de la péninsule ibérique, les îles britanniques, les Pays-Bas, le Danemark et le nord de la Scandinavie.
Les exigences écologiques de ce papillon étant très mal connues (notamment ses relations avec les fourmis), il est assez difficile de trouver des causes à son déclin. Il apparaît pourtant comme important de restaurer et entretenir les végétations semi-naturelles herbacées et d’éviter l’envahissement des sites par les ligneux. Cela peut se faire notamment par pâturage extensif ou par fauche via un régime en rotation pluriannuel. Si la fauche doit être instaurée sur un site, il conviendra de l’appliquer le plus tard possible dans la saison (de octobre à décembre). Une légère gestion des talus fleuris et des friches industrielles permettrait également des échanges entre populations et peut être conseillée.