La Ville Close | À l’entrée de la vieille ville de Kotor on lit l’inscription :« Ce qui appartient à d’autres, nous ne le voulons pas ; ce qui est nôtre, nous n’y renoncerons jamais ». | |
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La place d’armes (Trg od Oružja) | La Place d’Armes est la plus grande place de Kotor où l’on pénètre par la Porte de la Mer. Certains des plus importants bâtiments de Kotor sont situés sur cette place : le Théâtre Napoléon et l’Arsenal. Devant la tour de l’horloge on peut voir une curieuse pyramide de pierre qui servait de pilori à l’époque médiévale. |
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La tour-horloge | La vénérable tour-horloge, de style Renaissance, fut construite au tout début du XVIIe siècle (1602) sur la Place d’Armes. L’horloge n’a été ajoutée qu’en 1810. En observant bien la tour, on peut voir qu’elle penche : le tremblement de terre de 1979 en est la cause. |
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Les églises | Jusqu’au début du XXe siècle, les croates catholiques constituaient la majorité de la population de Kotor et des autres localités des bouches de Kotor, alors que la population monténégrine orthodoxe était plus réduite. De nos jours les Orthodoxes sont beaucoup plus nombreux que les Catholiques, mais les églises catholiques sont plus nombreuses que les églises orthodoxes ; aussi, la plupart de ces églises catholiques sont fermées par manque de paroissiens Les deux communautés sont maintenant largement unies par des mariages mixtes : une règle informelle veut qu’un fils soit baptisé dans la religion de son père et une fille dans la religion de sa mère. |
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La cathédrale Saint-Tryphon (Katedrala Svetog Tripuna) | La cathédrale Saint-Tryphon (ou Saint-Triphon), bâtie en 1166 sur les ruines d’une ancienne église du IXe siècle, a subi depuis, suite à des destructions, de nombreux apports de styles différents mais reste typiquement romane. La cathédrale de Kotor est considérée comme la plus belle église du Monténégro. L’église Saint-Tryphon a été bâtie à l’emplacement d’une ancienne église datant de 809, soit avant la scission entre Catholiques et Orthodoxes. La construction de cette ancienne église préromane avait été entreprise par un habitant de Kotor, Andrea Saracenis, qui avait acheté les reliques de saint Tryphon à un marchand vénitien qui les avait apportées de Constantinople. La nouvelle église cathédrale fut bâtie à partir de 1166, à l’origine dans le style roman, sur les vestiges de cette église du IXe siècle. Le tremblement de terre de 1667 détruisit le clocher et une partie de la façade. La façade, reconnaissable à ses deux tours reliées par un portail formant un porche, fut ainsi reconstruite au XVIIe siècle dans le style baroque. L’intérieur de la cathédrale fut décoré de fresques murales par des maîtres grecs du XIVe siècle. De ces fresques qui recouvraient autrefois tout l’intérieur de l’édifice, il ne reste aujourd’hui plus que quelques traces récemment mises au jour, dans l’abside, notamment. À droite de l’entrée principale, on peut voir le sarcophage d’Andrea Saracenis, qui construisit la première église Saint-Tryphon, et de sa femme, Maria. Du côté opposé à l’entrée, des escaliers mènent à une petite chapelle du XIVe siècle où sont conservées les reliques du saint patron de la ville de Kotor, saint Tryphon (Sveti Trifun). Cette chapelle est ornée d’une frise de marbre blanc finement sculptée, œuvre d’un certain Francesco Cabianca, un artiste vénitien du XVIIIe siècle. Toujours dans cette chapelle, on peut enfin voir une grande croix en bois d’origine inconnue sur laquelle on devine les traits de Jésus crucifié. Le baldaquin surmontant l’autel (ciborium) constitue un magnifique exemple d’art gothique. Formé de quatre colonnes de marbre rouge soutenant une construction octogonale sur trois niveaux, ce baldaquin monumental est orné de sculptures illustrant la vie de saint Tryphon. Le trésor de la cathédrale contient nombre d’objets sacrés du XVe au XVIIIe siècle. Sur la façade de la cathédrale se trouve une plaque commémorative installée en 1925 en l’honneur du millénaire du couronnement du premier roi croate Tomislav. La cathédrale a été complètement restaurée après le tremblement de terre de 1979. En 2009, des célébrations ont marqué le 1200e anniversaire de la découverte des reliques de saint Tryphon. À cette occasion, le pape Benoît XVI a déclaré la cathédrale Saint-Tryphon basilique papale pour l’année entière. | |
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L’église Saint-Luc (Crkva Svetog Luke) | L’église Saint-Luc (Sveti Luka) date de 1195 ; c’était à l’origine une église catholique, mais, en 1657, elle a été ouverte au rite orthodoxe par les autorités vénitiennes quand que de nombreux chrétiens orthodoxes trouvèrent refuge à Kotor devant l’invasion turque. Elle est utilisée par les fidèles des deux confessions et dispose de deux autels, l’un orthodoxe, l’autre catholique. Son architecture mélange les styles roman et byzantin. L’intérieur, éclairé par des bougies, présente de belles icônes qui sont l’œuvre de Dimitrije Daskal (XVIIe siècle). La petite église Saint-Luc est située au milieu de la petite place du même nom, face à une école de musique. Elle est fermée la plus grande partie de l’année, et n’est ouverte que pour des occasions spéciales (mariages, baptêmes) et pendant la saison touristique (visites guidées). |
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L’église Saint-Nicolas (Crkva Svetog Nikole) | L’église Saint-Nicolas (Sveti Nikola) est la cathédrale orthodoxe de Kotor ; elle date du début du XXe siècle (1909) et a célébré son 100e anniversaire en 2009. Une église, construite au XVIIe siècle, existait à cet emplacement, mais fut détruite au XIXe siècle. Sa façade à deux tours s’ouvre sur la place Saint-Luc. Un drapeau de l’église orthodoxe serbe y est arboré. L’intérieur présente une riche collection d’icônes. L’église Saint-Nicolas est ouverte toute l’année ; on peut aussi l’admirer sous un angle différent depuis la tour Campana des remparts ouest. |
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L’église Saint-Michel (Crkva svetog Mihaila) | L’église Saint-Michel, des XIVe et XVe siècles, possède des fresques gothiques. Dans le cimetière, un musée lapidaire (Lapidarium) présente une collection de sculptures sur pierre des armoiries de la noblesse de Kotor. |
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L’église Sainte-Claire (Crkva svete Klare) | L’église Sainte-Claire est une église franciscaine du XIVe siècle, plusieurs fois remaniée. L’église abrite un très bel autel baroque en marbre polychrome ; décoré d’une trentaine de sculptures représentant des anges en compagnie de sainte Claire et de saint François d’Assise, cet autel est l’œuvre du Vénitien Francesco Cabianca (XVIIIe siècle), également auteur de la frise en marbre ornant la petite chapelle à l’intérieur de la cathédrale Saint-Tryphon. L’église Sainte-Claire contient une bibliothèque de manuscrits anciens, dont le plus ancien remonte au Xe siècle, ainsi qu’une collection de livres imprimés de la fin du XVe siècle. |
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L’église collégiale Sainte-Marie (Crkva Sv Marije Koleđate) | L’église collégiale Sainte-Marie (Marija Koleđata) est située tout près de la porte d’entrée nord de la Ville Close (Porte de la Rivière) sur la Place du Bois (Pjaca Od Drva). C’est une église qui date du XIIIe siècle (1221), construite en pierres roses et blanches, à l’emplacement d’une basilique primitive du VIe siècle. On y a découvert récemment les restes du baptistère de cette église datant du VIe siècle et du règne de l’empereur byzantin Justinien. De magnifiques fresques du XVIIe siècle d’inspiration serbo-byzantines y ont également été mises au jour ainsi qu’un crucifix. La restauration de ce dernier, en 1984, a été à l’origine de la découverte de trois pièces datant de 1374 et présentant des caractéristiques autrichiennes. La visite est particulièrement spectaculaire de nuit, quand l’église et la place sont illuminées, sur fond de remparts également illuminés. L’église abrite également le sarcophage contenant les reliques de la nonne anachorète Hosanna, une sainte monténégrine convertie de la religion orthodoxe à la religion catholique romaine, et béatifiée au début du XXe siècle pour sa participation au combat contre l’amiral turc Barberousse au XVIe siècle. Des scènes de sa vie apparaissent sur le bas-relief de la porte de l’église. L’église Sainte-Marie est d’ailleurs souvent appelée « Sainte-Hosanna » par les habitants de Kotor. Le corps non corrompu de la bienheureuse Hosanna était conservé dans l’église Saint-Paul jusqu’en 1807, lorsque la glorieuse armée française, animée de l’« Esprit des Lumières », transforma cette église en entrepôt. Le corps de la future sainte Hosanna de Kotor fut alors transporté à l’église Sainte-Marie. |
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Les palais | La richesse architecturale de Kotor tient principalement à ses nombreux palais baroques érigés par l’aristocratie locale sous la domination vénitienne, du XVe au XVIIIe siècle. Ces édifices ne se visitant pas, on ne peut les admirer que de l’extérieur. |
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Le palais épiscopal | Le palais épiscopal est le siège de l’évêché catholique du diocèse de Kotor, qui couvre l’ensemble de la baie de Kotor. Le diocèse de Kotor fut pour la première fois mentionné dans un document des années 530. Jusqu’au début du XXe siècle, les catholiques constituaient la majorité autour du golfe de Kotor. |
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Le palais des Dragons (Palata Drago) | Le palais Drago, situé à côté de la cathédrale Saint-Tryphon, date du XVIe siècle. Le palais d’origine, du XIVe siècle, a été détruit par l’effondrement d’une partie de la cathédrale lors du tremblement de terre de 1667. Décoré de dragons, le palais est un exemple d’architecture gothique. Il abrite aujourd’hui l’Institut Régional de Protection des Monuments Culturels. |
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Le palais Pima (Palata Pima) | Le palais Pima, reconnaissable à sa longue balustrade baroque, date de la fin du XVIIe siècle. Au-dessus de son portail, on peut voir l’écusson de la famille Pima supporté par deux anges. |
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Le palais Bizanti (Palata Bizanti) | Le palais Bizanti du XVIIe siècle est situé au sud de la Place d’Armes. |
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Le palais Beskucha (Palata Beskuća) | Juste en face du palais Bizanti, le palais Besuća, du milieu du XVIIIe siècle, également situé au sud de la Place d’Armes. |
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Le palais Bucha (Palata Buća) | Le palais Bucha date du début du XIVe siècle. | |
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Le musée maritime (Pomorski muzej) | Installé dans le palais Grégorien, le petit Musée de la Mer présente une intéressante collection témoignant de l’importance de la vie maritime passée dans les bouches de Kotor. On peut y admirer, entre autres objets, des tableaux de bataille, des meubles, horloges et accessoires ayant appartenu aux riches familles de la région, des uniformes de la marine des bouches de Kotor, des armes à feu superbement décorées (dont quelques armes françaises saisies lors des batailles contre les troupes napoléoniennes d’occupation). Au rez-de-chaussée, les passionnés d’histoire maritime pourront consulter les archives du musée, comprenant quelque 16 000 ouvrages et cartes. |
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