Très facilement reconnaissable à l’âge adulte par son aspect d’étoile de mer rouge plus ou moins rayée d’une gelée brun-vert foncé (gléba), et par son odeur nauséabonde de charogne, elle est cependant plus difficile à déterminer dans son plus jeune âge, car elle se présente alors sous la forme d’un œuf blanchâtre, mou et gélatineux à l’intérieur, posé sur le sol et prolongé d’une sorte de racine rosâtre. Plus tard, l’œuf s’ouvre, et 4 à 8 branches d’abord soudées au sommet (photo en bas à droite) en émergent. Les branches sont issues d’un stipe commun (visible sur les photos du haut), lui-même émergeant d’une volve résiduelle.
Remarques
Espèce originaire d’Australie ; est apparue pour la première fois en France en 1920. Une première hypothèse laissait penser que les spores de ce champignon avaient été introduites par les soldats originaires de ces contrées pendant la Première Guerre mondiale ; une autre plus en vogue maintenant, impliquerait la laine des moutons importée par une usine de filature de Raon l’Étape dans les Vosges, et qui à partir de ce point de départ colonisa petit à petit toute l’Europe et continue encore aujourd’hui à progresser et gagner du terrain.
Espèces semblables
Cette espèce, totalement insignifiante en son état primaire, une fois épanouie ne peut passer inaperçue, et lorsque vous l’aurez croisée une première fois vous ne pourrez plus jamais la confondre, ou même passer à ses cotés sans y jeter un petit coup d’œil admiratif, mais quelle odeur …
D’abord un œuf de 4 à 6 cm de diamètre, non enterré ; puis, à « l’éclosion », le carpophore se déploie en une étoile de quatre à sept branches pointues d’une douzaine de cm, rattachées à leur sommet puis se libérant, d’une couleur rouge vif maculée de plaques brun-noir-olivâtre de gléba.
Comme chez le Satyre puant et le Satyre du chien, les spores sont contenues dans la gléba malodorante. Les mouches, attirées par l’odeur, s’en nourrissent et vont disperser les spores, soit sur leurs pattes, soit dans leurs excréments.
On trouve le Clathre d’Archer dans les bois frais de feuillus, plus rarement sous conifères, et parfois dans les prairies humides.
Elle se complaît particulièrement bien dans les bois clairs, sur restes de coupes forestières, parmi sciures et copeaux bien décomposés, autour de souches de feuillus fraîchement tronçonnées.
D’origine australienne, elle a été introduite en France dans la région bordelaise avec des laines débarquées de Sydney, et dans la région de Saint-Dié en 1914 avec les chevaux des soldats australiens et le fourrage. Elle s’est ensuite développée dans toute l’Europe à partir de ces deux pôles.